simogeo a écrit :
alors voilà, il y a un age ou on se pose des questions ... il me reste encore quelques belles années a vivre j'espere et j'aimerai L'Amérique subit la plus meurtrière attaque de l'après-Saddam
Les forces américaines en Irak ont subi, dimanche 2 novembre, leur plus rude coup depuis la chute de Bagdad, le 9 avril, avec la perte d'un hélicoptère de transport Chinook, abattu vraisemblablement par un missile sol-air près de Fallouja, à l'ouest de la capitale. L'attaque a tué 15 soldats américains, que l'appareil emportait pour un repos, et blessés 21 autres membres de la force américaine. L'attaque a été accueillie dans la joie dans des quartiers sunnites de Bagdad. A Fallouja également, deux civils américains travaillant pour le Pentagone ont été tués dans l'explosion d'une bombe. La Maison Blanche a réaffirmé sa résolution "inébranlable" devant les efforts des "terroristes" visant à "faire fuire" les Américains d'Irak.Bagdad de notre envoyée spéciale Deux jours durant, les habitants de Bagdad ont craint de nouveaux attentats-suicides, tels que ceux d'il y a une semaine. Finalement, ce sont les seules forces américaines qui ont été frappées, dimanche 2 novembre, et plus lourdement que jamais depuis six mois : 15 morts et 21 blessés, selon le colonel William Darley, porte-parole de l'armée américaine.C'est la première attaque meurtrière contre un transport aérien."Vers 9 heures locales (6 heures GMT), un CH-47 - Chinook - de la 12e brigade d'aviation, qui appuie la 82e division aéroportée, s'est écrasé en atterrissant près de Fallouja -à 50 km à l'ouest de Bagdad-, a précisé le colonel. La cause de l'accident reste inconnue". Selon un autre porte-parole, il s'agit d'"un tir d'arme". Quant aux agriculteurs et autres témoins sur place, ils assuraient tous avoir vu un "missile" frapper l'hélicoptère avant que celui-ci ne s'écrase dans les champs. Certains disaient avoir vu deux missiles, tirés d'un bosquet de palmiers, dont l'un a atteint l'arrière de l'appareil qui s'est écrasé et a pris feu, alors que l'autre manquait sa cible, un deuxième hélicoptère qui suivait le premier et a fini par se poser à côté de l'épave. Ils transportaient des soldats d'une base voisine vers l'aéroport de Bagdad, d'où ils devaient partir prendre du repos en Allemagne ou aux Etats-Unis. La zone fut vite interdite d'accès aux journalistes par des militaires qui retiraient les pellicules prises. Trois heures après l'attaque, des hélicoptères Blackhawk évacuaient encore les victimes éparpillées, selon des témoins, sur 500 mètres à la ronde. Paul Bremer, administrateur en chef américain, a semblé confirmer l'hypothèse d'une attaque aux missiles sol-air en parlant à nouveau, dans la soirée, des "milliers" d'engins de ce type dont disposait l'armée de Saddam Hussein - probablement des SA-17 russes, ou Strela - et dont les forces de la coalition n'ont réussi à saisir que "des centaines". C'est avouer l'acuité de la menace, et le fait que la guérilla relèverait de réseaux mis en place par Saddam Hussein et ses hommes.Il y a une semaine déjà, un hélicoptère Blackhawk fut abattu près de Tikrit, blessant cinq de ses occupants. En juillet, les Américains avaient reconnu le tir - manqué - de missiles contre un avion près de l'aéroport international de Bagdad. Il n'est plus question de sa réouverture, qui avait pourtant été donnée comme "prochaine" au début de l'occupation. Les principales voies terrestres d'approvisionnement de la capitale - venant de Jordanie et du Koweït - étant elles-mêmes peu sûres, tous les projets de reconstruction sont en péril. Au moment où était abattu le Chinook, un véhicule d'une colonne militaire américaine était en feu à Fallouja, selon la télévision qatarie Al-Jazira. Comme de règle, désormais, dans ce bastion du "triangle sunnite", des hommes dansaient de joie devant la caméra, célébrant aussi l'attaque réussie contre l'hélicoptère. Mais ces images ont aussi fait des heureux dans la capitale. "Je ne soutiens pas la résistance, mais je ne peux m'empêcher d'être content quand je vois qu'elle réussit à s'en prendre aux occupants sans tuer d'Irakiens", déclare, un peu embarrassé, Abd Al-Sattar. Cet employé sunnite du ministère de l'électricité fait partie de cette moitié, dit-on, de Bagdadis qui trouvent que la situation est "pire sous les Américains qu'elle ne l'était sous Saddam Hussein". Comme tous les parents de son quartier de Zayouna, il avait gardé, samedi, ses enfants à la maison. A cause de "la rumeur"."JOUR DE RÉSISTANCE" La rumeur qui, partie d'un appel à trois jours de grève générale, à compter du 1er novembre, signé du "parti baas" et publié, jeudi, par le journal saoudien Al-Mustaqbal, fut reprise par des agences et des télévisions arabes pour se répandre dans le pays. En se transformant en une menace qu'auraient lancée des tenants du "djihad" de faire exploser des cibles devant des écoles. Rare trace matérielle de la menace, à Zayouna, les policiers irakiens montraient un graffiti hâtif, sur le mur d'une école : "Le 1er novembre, jour de la résistance". Ce fut une journée d'angoisse : écoles et université vides, de même que beaucoup de ministères, commerces fermés, circulation au ralenti, patrouilles militaires multipliées et policiers irakiens toujours occupés à renforcer de barbelés et de béton leurs postes. Le soulagement suivit l'absence d'explosions. Mais quand fut connue la nouvelle du Chinook abattu, il a frisé le bonheur dans des quartiers populaires sunnites où, vendredi, des imams avaient opposé le caractère légitime de la "résistance" à l'occupant au "terrorisme" tuant des innocents. Distinguo repris dimanche par les ministres des affaires étrangères arabes à Damas, mais qui révolte les membres du Conseil intérimaire de gouvernement irakien mis en place par les Américains. Ceux-ci ont reçu l'appui renouvelé de la principale figure chiite du pays, le grand ayatollah Al-Sistani, qui a appelé à coopérer avec l'occupant pour que celui-ci quitte au plus vite le pays. A Abou-Ghreib, quartier sunnite de la grande banlieue est de Bagdad, des affrontements entre troupes américaines et la population ont fait, dimanche, des morts et des blessés de part et d'autre, selon des témoins cités par l'agence Associated Press. Vendredi déjà, des soldats américains venus en blindés dégager des échoppes en bordure d'un marché, y auraient été attaqués et auraient ouvert le feu en retour, notamment sur un hôpital. Il y eut au moins 2 tués et 17 blessés irakiens, 2 blessés américains.
ransfert "accéléré" de souverainetéL'administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a promis, samedi 1er novembre, un transfert "accéléré" du pouvoir aux Irakiens, reprenant à son compte, sans toutefois indiquer de date précise, une solution préconisée par la diplomatie française. "La coalition va remettre la souveraineté au peuple irakien aussi vite que possible", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse. "Je pense qu'il est important de donner au peuple irakien une perspective sur le retour de la souveraineté à un gouvernement irakien élu et, à ce moment, la coalition cessera d'exister". De son côté, s'exprimant à Madrid, l'ancien président américain Bill Clinton a estimé que l'Organisation de l'alliance atlantique (OTAN) devait être chargée des opérations de sécurité en Irak, avec un mandat des Nations unies. L'ancien président démocrate a estimé qu'il fallait "revoir la possibilité de confier la responsabilité pour les opérations de sécurité aux Nations unies, au moins sur le papier, en même temps qu'à l'OTAN", une solution qui, selon M. Clinton, pourrait rallier la France et l'Allemagne. - (AFP.)
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