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  Eglises et cathédrales

 


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Auteur Sujet :

Eglises et cathédrales

n°655671
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:17:03  profilanswer
 

Alors vala, puisqu'apparemment le topic cul a choqué certaines âmes sensibles, je propose uun topic sur les églises et cathédrales [:icon7] (bien entendu, vous pouvez aussi poster des jolies photos ou des belles descriptions sur les basiliques et les chapelles, hein, j'ai rien contre [:icon12])
 
Bref, ajoutons un peu de dimension à ce forum qui en a bien besoin.
 
Pour commencer, la Cathédrale de Reims :
 
Cathédrale des sacres, Notre-Dame de Reims est l'ancien sanctuaire de la royauté française. Une première cathédrale fut édifiée au Ve siècle par l'évêque saint Nicaise sur d'anciens thermes gallo-romains. Déjà dédiée à la Sainte Vierge, cet édifice accueillit le baptême de Clovis (498) consacré par l'archevêque saint Remi. En 816, le fils de Charlemagne, Louis le Pieux choisit Reims pour y être sacré empereur. Le prestige de la Sainte Ampoule et la puissance politique des archevêque de Reims aboutirent à partir d'Henri Ier (1027) à fixer définitivement le lieu du sacre à Reims.
 
Un violent incendie en 1210 ravagea la cathédrale carolingienne. Le 6 mai 1211, l'archevêque Aubry de Humbert lança la construction de l'édifice actuel. Quatre architectes se succédèrent (Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons) sur le chantier dont le gros ?uvre fut achevé en 1275. L'incendie de la charpente en 1481 compromit à jamais l'achèvement des travaux. Restaurée puis abandonnée, la cathédrale ne connaîtra jamais la forêt de flèches imaginées pour elle.
 
La cathédrale souffrit plus des hommes que du temps. Les chanoines du XVIIIe, dans leur désir d'embellir leur cathédrale, supprimèrent une grande partie des vitraux, le maître-autel primitif et le labyrinthe. Les révolutionnaires paradoxalement ne firent que peu de dégât en comparaison. La Première Guerre mondiale (1914-1918) ravagea la cathédrale qui malgré un incendie, le 19 septembre 1914, et plus de 300 impacts d'obus, tenait toujours. 25 années de travaux furent nécessaires à Henri Deneux pour rendre en 1938 à la cathédrale sa magnificence d'antan.
 
Longue extérieurement de près de 150 mètres et large au niveau de la nef de 34 mètres, la surface intérieure est de 4800 m². Haute sous voûte de 38 mètres, la cathédrale de Reims frappe le visiteur par l'harmonie de ses proportions et la richesse de sa statuaire. La façade principale et son revers sont de véritables dentelles de pierre. Dans sa description historique et archéologique de Notre-Dame de Reims, l'abbé Tourneur comptait 211 grandes statues de 3 à 4 mètres de hauteur, 126 moyennes, 936 petites, 788 animaux de toutes grandeurs. Au-dedans, on admire 191 statues moyennes et 50 animaux. Ce qui produit un total de 2303 figures sculptées pour la décoration de Notre-Dame de Reims. Mais hélas, ces richesses ont sensiblement diminué à cause des bombardements de la Première Guerre mondiale.
 
Quelques belles images :
http://www.camperweb.it/club/cino/2002/images/reims.jpg
http://www.uiowa.edu/~c009113/images/reims-interieur4.jpg
 
A vous de jouer [:icon12]


Message édité par Taiche le 26-02-2004 à 00:56:20

---------------
Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
mood
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Posté le 26-02-2004 à 00:17:03  profilanswer
 

n°655674
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:17:36  profilanswer
 

Je me permet d'ajouter la description de 3 eglises que je vous conseille vivement :jap:
 
L'EGLISE Ste MARIE DE BARAIGNE
 
 
PRESENTATION
 
    Le petit sanctuaire qui constitue l'un des plus beaux spécimens d'églises romanes de l'Aude, s'élève au Sud du bourg après en avoir été le centre. Il est classé monument historique depuis 1908.
    Les plus anciens documents le mentionnant, datent de 1207.(1) Le chapitre d'Alet y percevait autrefois les " fruits décimaux " (denier du culte).
    En 1317, lorsque le pape Jean XXII érigea l'abbaye de Saint-Papoul en évêché, dépendant de l'archevêché de Toulouse, Baraigne fut placé dans le nouveau diocèse de Saint-Papoul et y resta jusqu'à la Révolution.
    Sainte-Marie de Baraigne est une des rares églises romanes qui soit encore debout dans notre département.
    Admirablement conservée, restaurée avec soin, elle offre à l'archéologue un sujet d'étude vraiment intéressant.
    Nous ignorons la date de sa fondation. La tradition raconte qu'elle est l'?uvre d'un seigneur de la famille de Buisson. C'est impossible. Le monument est nettement du XII° siècle et, à cette époque, la famille de Buisson n'était pas encore arrivée dans le pays.
 
LA NEF
 
    La nef, voûtée en berceau, est flanquée de chaque côté, d'une chapelle voûtée de la même façon. Chaque chapelle prend jour par une fenêtre en plein-cintre. La partie de la nef correspondant aux chapelles forme une travée limitée par deux arcs doubleaux. Le premier divise la nef en deux travées inégales, l'autre sépare la nef de l'abside, c'est l'arc triomphal. Ces arcs, reposent sur des colonnes engagées avec bases circulaires. Seuls, les chapiteaux, quoique romans, ne paraissent pas avoir le même âge. Ceux de la nef très simples, semblent plus anciens, ils sont ornés de feuilles lancéolées et de dessins en spirales d'un aspect très archaïque. Les deux chapiteaux de l'arc triomphal sont ornés de feuilles larges plus compliquées.
    La nef reçoit le jour uniquement par une large fenêtre percée dans le mur du fond et qui est formée de deux longues ouvertures en plein-cintre surmontées d'un oculus. Au-dessous de cette fenêtre, on remarque une petite porte, aujourd'hui bouchée.  
 
 
LE PORTAIL-L'ABSIDE EXTERIEURE
 
    Le portail de l'église s'ouvre dans le mur de rive Sud, situé à 3m 40 du mur du fond, il mesure 1m 45 de large. C'est un plein-cintre surmonté d'un arc dont l'archivolte est ornée d'animaux, de têtes et de dessins en échiquier. Cet arc retombe sur deux colonnes surmontées de chapiteaux ornés de feuillage très simple. La base de la colonne de gauche porte deux têtes.
    Malgré sa simplicité, cette porte est très belle.
    Extérieurement, on remarque l'abside, qui est la partie la plus intéressante. Elle est ornée, au-dessous de la corniche, d'une série de petits arcs qui retombent, d'un côté, sur le contrefort et de l'autre sur un corbeau. Il y a trois corbeaux sculptés différemment, sur celui du Sud on voit un baril, à l'Est une tête de roi, au Nord un agneau. " Ba-Roi-Gne " . Est-ce l'ancêtre de l'anagramme?... Plus sûrement un hommage protecteur aux vignes, aux hommes, aux troupeaux de moutons qui peuplaient la région.
 
 
 
TOIT-CHAPELLE-CLOCHER
 
    Le toit a été rehaussé afin d'isoler la charpente de l'extrados de la voûte. Cette modification a eu pour résultat de masquer un chéneau circulaire, conduisant les eaux de l'abside jusqu'à deux petites gargouilles placées entre les contreforts de la nef.
    Les chapelles existaient-elles dans le plan primitif? Un document datant de l'année 1725 semble indiquer qu'il y en avait tout au moins une.
    De toute façon, elles étaient complètement démolies depuis longtemps, lorsqu'on restaura l'église. Elles ne figurent pas sur le plan de Dussan dressé vers 1866.
    Un clocher à arcades surmonte le mur du fond. Originairement de forme rectangulaire, il est devenu triangulaire, par des additions écroulées sur les côtés et peut-être au couronnement. (voir photo)
 
 
LE CARILLON
 
    En 1995 une troisième cloche a été installée au sommet.
    Bénie le 6 mars 1995, "Marie" compléte le carillon électrifié
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Église de l'Exaltation-de-la Sainte-Croix, à Daumazan
(Arize-Lèze)
 
 
Primitivement l'église, consacrée en 1156, comprenait une nef terminée par une abside et flanquée de deux bas-côtés à absidiole. À la fin du XV° siècle, les nefs furent démolies pour faire place à un vaisseau gothique au transept disgracieux qui enlève son caractère à la vieille église romane.
 
Le choeur et l'abside romans se détachent entre les absidioles absolument nues, percées d'une étroite fenêtre dont le cintre est évidé dans un linteau.
 
L'abside est appuyée par deux contreforts, terminés en colonnes engagées dont les chapiteaux ont disparu avec la corniche. Elle est ajourée par trois larges fenêtres aux archivoltes unies retombant sur des colonnettes à chapiteaux couverts de feuillages lisses ou avec boutons, d'entrelacs avec animaux chimériques. L'archivolte est entourée d'un bandeau dont le chanfrein s'orne de billettes. Le tailloir des chapiteaux orné aussi de billettes se continue en bandeau autour de l'abside en contournant les contreforts.
 
Le clocher, dressé devant la façade ouest, est de base carrée formant porche et ajourée sur trois côtés. La porte qui donne entrée dans la nef, en arc brisé, s'enveloppe de moulures prismatiques qui descendent le long des piédroits. Deux gros contreforts renforcent cette base et montent jusqu'au deuxième étage, à partir duquel le clocher devient octogonal. Les troisième et quatrième étages sont ajourés sur chaque face. Une inscription gothique scellée dans le porche date ce clocher de 1500.
 
À l'intérieur, les absides ont perdu les colonnettes des fenêtres qui rappelaient celles de l'extérieur. Entre l'ouverture de l'abside et l'entrée des absidioles, subsiste une partie des colonnes engagées qui soutenaient l'arc triomphal. Les bases de ces colonnes sont munies de griffes en forme de pied chaussé d'une pantoufle comme à Saint-Lizier. Le choeur est en berceau et l'abside en cul-de-four.
 
La suppression des collatéraux romans a eu pour effet de placer les murs de la nef dans l'axe des absidioles, aussi les transepts se raccordent-ils à la nef par un arc brisé disposé en biais d'un effet facheux. Alors que la nef était reconstruite, I'abside était surélevée en une maçonnerie non appareillée très grossière.
 
Dans le choeur a été déposée une très belle croix de chemin en pierre. C'est une rosace quadrilobée aux extrémités arrondies. Une face représente la Crucifixion et au revers la Vierge couronnée tenant l'Enfant Jésus entre saint Jacques, pèlerin, et sainte Catherine d'Alexandrie, ce qui laisse à penser que Daumazan-sur-Arize devait se trouver sur un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les églises de Visby
 
 
 
 
 
La ville de Visby a une place à part lorsqu'on évoque les églises romanes et gothiques de Gotland. Dès le milieu du 12e siècle la population de la ville est composée de Gutes, Danois, Allemands, Russes et Suédois. L'architecture reflète surtout des influences allemandes. L'activité intense de la construction des églises, des cloîtres, et des nombreux bâtiments profanes attire architectes, artistes et maîtres d'oeuvres de métiers les plus divers. Beaucoup d'entre eux resteront sur l'île pour toujours.
 
La seule église de la ville qui ait été utilisée depuis le Moyen-Age jusqu'à nos jours est la cathédrale Sainte-Marie.
 
Consacrée en 1225, elle a subi de nombreuses transformations. C'était au départ une basilique à 3 nefs avec clocher à l'Ouest et choeur à abside (1175 - 1225). Elle a été ensuite élargie et rehaussée à partir de l'Est. Vers 1240, l'abside a été remplacée par un chevet droit flanqué de 2 tours avec partie supérieure octogonale. La nef était élargie et rehaussée et la basilique transformée en église-halle. En 1260 ce développement est terminé avec un clocher Ouest surmonté d'une flèche. A la même époque une grande chapelle gothique est construite contre la façade Sud. Au 13e siècle, Ste-Marie était l'église allemande. Elle servait de lieu de réunion à la colonie principalement saxonne qui vivait à Visby. La partie supérieure servait d'entrepôts aux commerçants de la Ligue hanséatique. Après la réforme elle est devenue cathédrale en 1572 .
 
Les autres églises sont des ruines bien entretenues qui méritent d'être visitées. Six d'entre elles sont du "style de Visby", églises-halles à triple-nef sans contreforts. Tout d'abord Saint Nicolas et Sainte Catherine
 
St Nicolas --------------- -----------Ste Catherine
 
qui dépendaient d'ordres mendiants, la première des Dominicains, la seconde des Franciscains. Ces deux églises construites vers 1230 ont subi des transformations successives. Aujourd'hui, elles ont toutes deux un choeur en prolongation de la nef avec une abside polygonale. Etant églises conventuelles, elles n'ont pas de clocher.
Sainte Catherine
 
Saint-Nicolas et son cloître ont été détruits lors de l'attaque de la ville par les troupes de Lübeck en 1525. La ruine est utilisée aujourd'hui comme salle de concerts. Sainte-Catherine reconstruite dès 1376 n'a jamais été terminée, conséquence de la sécularisation des ordres. Les magnifiques voûtes ont été conservées jusqu'à aujourd'hui. Les hauts pans de pierre de Ste-Catherine ferment tout le côté Sud de Stora Torget (la Grande Place).
 
Saint-Clemens est une des plus importantes et des plus anciennes églises paroissiales de la ville.
 
La ruine actuelle est celle d'une église gothique construite au 13e siècle avec une tour plus haute, une triple nef avec voûtes en croisée d'ogive et un choeur à chevet droit. Saint-Drotten est une église paroissiale construite par étapes dès le début du 13e siècle (le choeur à abside) jusqu'au 14e siècle (chapelle Sud). La triple nef rappelle celle de Saint-Clemens, elle est reliée par une ouverture en arc au 1er étage de la tour.
 
Saint-Jean et Saint-Pierre ne formaient qu'une église.
 
Les quelques murs qui restent témoignent de la dimension grandiose des bâtiments. D'après Guta Sagan, Saint-Pierre serait à l'endroit où Botair d'Akebäck aurait construit la première église de Gotland, petite église en bois. Au milieu du 12e siècle une église romane avec choeur à abside a été construite. Cinquante ans plus tard elle est complétée par un clocher, la nef et le choeur sont voûtés. Vers 1300 l'agrandissement se fait vers le Sud avec une double nef et choeur à chevet droit. Pour répondre aux besoins de la paroisse, qui augmentait très rapidement, l'église de Saint-Jean a été construite directement au Nord de Saint-Pierre. D'abord à triple nef, elle a été agrandie à quatre avec une tour. Elle s'ouvrait par une voûte sur Saint-Jean pour former une énorme halle à 6 nefs. L'ensemble avait ainsi 2 tours. Cela formait le plus grand édifice sacré de Gotland. Le portail principal de Saint-Jean, avec sa largeur de 3,30 m donne à lui seul la mesure de l'importance de la double église.
 
Deux églises sont d'influence byzantine directe et ont servi au culte orthodoxe. L'église octogonale à deux étages du Saint-Esprit
 
a dû influencer l'architecte de Lärbro. Au rez-de-chaussée, 4 piliers supportent une coupole avec une ouverture centrale octogonale. Les escaliers pour atteindre le premier étage et le toit sont placés dans les murs. L'église de Saint-Lars est en forme de croix grecque.
 
Elle a dû être la chapelle privée d'un commerçant russe avant de devenir une église paroissiale. A l'origine Saint-Lars devait avoir une tour centrale ou une coupole. Le choeur avec abside est postérieur, ainsi que la tour à l'Ouest. L'intérieur des murs est parcouru par des corridors et des escaliers qui devaient servir aux processions. Quelquefois ils donnent accès par des arcades à l'intérieur de l'église. S'agissait-il de processions ou de rites secrets? Nul ne peut le dire. Le nom de l'église est un diminutif de Saint-Laurent. L'église s'est peut-être aussi appelée Sainte-Anne, comme certains documents l'attestent.
 
Contrairement aux églises de la campagne, les églises de Visby ont continué à être transformées bien après l'invasion danoise de 1361. Surtout les églises conventuelles telles que Saint-Nicolas et Sainte-Catherine. Si ce ne sont aujourd'hui plus que des ruines, c'est la conséquence de la déchéance de la ville après l'attaque des troupes de Lübeck. La Réforme de son côté a fait disparaître les ordres religieux. Les couvents de la ville ont été abandonnés. Pour la population réduite de la ville, la cathédrale était suffisante.
 
 
 
 
 
 
 
 
L'église Saint-Rupert de Vienne
Patronage
 
Saint Rupert (en allemand aussi saint Ruprecht), fêtes: les 27 mars et 24 septembre.
Histoire
 
L'église Saint-Rupert ("Ruprechtskirche" ) est la plus ancienne église de Vienne et se trouve aussi dans la partie la plus ancienne de la ville, sur le territoire de la Vindobona romaine.
 
À la suite de la chute de Vindobona subsistèrent à l'intérieur des murailles romaines plusieurs agglomérations mineures, dont une autour de l'église Saint-Rupert.
 
La tradition veut que l'église Saint-Rupert fut fondée en 740 par Cunald et Gisalrich, deux compagnons du patron de l'église qui fut évêque de Salzbourg jusqu'à environ 715. Saint Rupert (son attribut est le barril de sel) est le patron des bateliers qui transportaient le sel, mais aussi celui de l'archidiocèse de Salzbourg. Les églises consacrées à saint Rupert furent donc le plus souvent fondées par Salzbourg. Cet archidiocèse n'avait une certaine influence à Vienne qu'entre 796 et 829, avant que Vienne ne fût intégrée au domaine de l'évêché de Passau. La date la plus probable de la fondation de l'église se situe donc dans cette période-ci.
 
Dans la première mention documentée de l'église Saint-Rupert, qui remonte à 1200, celle-ci fut désignée comme la plus ancienne église paroissiale de Vienne, sans que ne fût faite référence à la date de sa fondation.
 
À l'époque, l'ainsi-nommée "Maison de Prague" (avec un accès direct à la tribune de l'église!) jouxtait Saint-Rupert à l'ouest et servait parfois aux ducs d'Autriche de résidence secondaire. À partir de 1500, la "Maison de Prague" abritait l'"Office du Sel" où le sel, dont la vente était monopole de l'État, était revendu aux marchands de détail. Cet Office était également chargé de l'entretien de l'église Saint-Rupert. En 1562, on voulut la désaffecter pour l'utiliser comme magasin de sel, et en 1782, Joseph II ordonna sa fermeture, mais ces décisions ne furent exécutées ni l'une ni l'autre. En 1813, l'église Saint-Rupert fut intégrée à la paroisse de la cathédrale Saint-Étienne, et depuis lors, elle est prise en charge par un recteur d'église.
Étapes historiques de la construction
 
Les étages inférieurs du clocher ainsi que la nef principale, construits vers 1130, représentent les parties les plus anciennes de l'édifice. De ce fait, elles sont les plus vieilles maçonneries de la ville encore conservées et encore en usage ajourd'hui!
 
L'église Saint-Rupert subit des dommages lors de l'incendie de 1276 qui ravagea une grande partie de la ville. Au cours de la reconstruction fut construite l'abside et rajouté un étage au clocher. À l'étage supérieur du clocher se conservent toujours les poutres originales qui datent du XIIIe siècle (les troncs en furent abattus vers 1260!).
 
La nef latérale fut rajoutée dans la moitié du XIVe siècle.
 
En 1622, l'église fut aménagée selon le style baroque: les vitraux furent agrandis, et le plafond de la nef principale fut remplacé par une voûte.
 
En 1703 fut rénovée la charpente pourrie des combles, et l'intérieur de l'église fut réformé; un maître-autel baroque fut installé autour de la table d'autel de la période romane. La décoration intérieure fut complétée en 1765, et de cette année datent aussi les bancs ornés de marqueterie.
 
Lorsqu'une maison fut construite à l'est de l'église en 1824, les fondements de l'abside menacèrent de s'écrouler à la suite des travaux d'excavation réalisés pour la nouvelle construction. En 1829, l'abside fut donc démontée et reconstruite, travaux pour lesquels on utilisa les anciennes consoles et nervures de voûte.
 
La "Maison de Prague" adossée au mur ouest de l'église fut démolie en 1832, et à l'église fut apposée une façade néogothique.
 
Entre 1924 et 1935, cette façade fut enlevée, et la voûte baroque de la nef principale fut remplacée par un plafond en poutres de bois comme celui dont elle était couverte initialement.
 
En 1949, on procéda à la réparation de dégâts causés par les impacts de grenades pendant la IIe Guerre Mondiale et par la destruction à l'explosif, en 1948, de la ruine d'une maison avoisinante; c'est au cours de ces travaux-ci que furent créés les vitraux latéraux modernes de l'abside; les autres vitraux qui s'y trouvent, de 1992, sont l'?uvre de Lydia Roppolt.
 
L'intérieur de l'église fut restauré en 1997/98.
Description de l'église Saint-Rupert - Extérieur
 
L'église Saint-Rupert est enfermée de maisons particulières, et jusqu'en 1832, on ne pouvait accéder au parvis que par des passages aménagés dans ces immeubles-ci, comme aujourd'hui encore par celui de la maison du 5, place Ruprechtsplatz.
 
Un avant-corps de portail se trouvait devant l'entrée principale de Saint-Rupert jusqu'en 1824; les ogives du portail actuel datent de 1835.
 
Sur la face ouest se trouve une porte de fer de la Renaissance qui remonte à environ 1530.
 
Au deuxième étage du clocher roman, qui, en 1935 seulement, fut dégagé des constructions voisines qui s'y adossaient, on observera une fenêtre, là où, autrefois, se trouvait la porte conduisant de la "Maison de Prague" à la tribune de l'église.
 
Les colonnes des arcades du 3e étage de la tour datent d'environ 1140, celles du 4e étage, d'environ 1170. Sur leurs chapiteaux cubiques, on pourra observer des ornements en forme de lys, des incisions linéaires (tout à fait remarquable est la représentation d'un chandelier à sept branches), ou encore des ornements en forme d'entrelacs.
 
À l'étage supérieur du clocher se trouvent les cloches les plus anciennes de Vienne - 2 petites cloches sans inscription qui datent d'environ 1280. Il convient aussi de mentionner les travées des cloches auxquelles celles-ci sont fixées sans vis.
 
Sur la face nord de la tour, on trouvera une statue de saint Rupert de 1837.
 
C'est sur le mur nord de l'église qu'on observera les différentes phases de construction: les murs de la nef principale de la période romane, en pierres de carrière, délimités aux coins par des pierres de taille (1e moitié du XIIe siècle), les murs de l'abside, en pierres de carrière également, de la période gothique (vers 1300), et enfin la maçonnerie, couverte de crépi, du temps de la reconstruction (vers 1829).
Description de l'église Saint-Rupert - Intérieur
 
Les parties inférieures du très simple autel de pierre datent de la période romane; en 1935, on y rajouta des éléments pour le rehausser.
 
Sur l'arc courbu de la tribune à l'ouest se trouve une plaque de grès portant l'inscription " AEIOU 1439 ", la devise de l'empereur Frédéric III. La signification de cette devise n'est pas claire. Parmi les environ 300 explications par lesquels on tenta d'interpréter cette abréviation, les plus populaires sont : "Aller Ehren ist Österreich voll" (L'Autriche est couverte de tous les honneurs) et "Austria erit in orbe ultimum" (Dans l'univers, l'Autriche existera toujours). La plaque commémore l'entrée de Frédéric III à Vienne le 6.12.1439 et non la construction de la tribune qui, elle, date du XIIe siècle. Le remplage de la balustrade remonte à la première moitié du XIVe siècle. À partir de la tribune ouest, on peut accéder à une pièce ménagée dans le clocher, à côté se trouve un portail gothique - les deux servaient autrefois de passage à la "Maison de Prague".
 
La nef principale, en style roman, remonte à la première moitié du XIIe siècle. Le plafond en poutres de chêne, imitant celui de la période romane, fut construit en 1935. Derrière l'arc de triomphe en forme d'ogive, l'abside pentagonale, qui fut restaurée après l'incendie de 1276. Sur les consoles des nervures, on voit des restes d'ornements en forme de feuilles.
 
Sur la face sud de la tribune (qui, à l'origine, était un mur extérieur), on dégagea en 1935 une fenêtre à arc en plein cintre qui, aujourd'hui, donne accès au grenier. L'arc en plein cintre est constitué de deux pierres taillées; afin de faire croire qu'il s'agissait d'un arc composé de pierres différentes, il fut peint alternativement rouge et blanc.
 
Le mur de la face sud, qui fut à l'origine le mur extérieur de l'église, est percé de trois ouvertures irrégulières à arcs pointus qui donnent accès à la nef latérale gothique à nervures croisées du temps d'environ 1340.
Agencement intérieur
 
Au-dessus de l'arc de triomphe se trouve un crucifix baroque du premier quart du XVIIIe siècle qui fut installé dans l'église en 1765.
 
La sculpture de bois qui représente saint Rupert (d'env. 1370), de facture démodée compte tenu de l'époque de laquelle elle date, est incorrecte du point de vue anatomique - les mains partent directement du tronc, les bras manquent. Le saint ne porte pas d'attributs, ou bien ceux-ci furent rajoutés plus tard. La Madone, peinte d'ornements, peut être datée entre 1510 et 1520. L'enfant est tourné vers la Vierge (et non vers l'observateur!) et a saisi les tresses de sa mère. Il s'agit d'une sculpture suspendue dont la face de base montre un visage. Le modèle auquel remonte cette représentation inhabituelle est la "Madone à l'enfant se tenant sur les cornes de la lune". La Lune, astre habituellement représenté avec visage, ne figure sur la sculpture dans l'église Saint-Rupert que sous forme de visage sombre symbolisant l'antipode de la Vierge.
 
Dans l'abside de l'autel latéral, on trouvera l'autel aux sacrements, dont le remplage provient de la corniche de l'avant-corps ouest construit en 1835.
 
Le tabernacle, ?uvre d'Ignaz Kienast (*1959) de 1998, est coulé en bronze et orné de douvelles (suggérant un tonneau contenant du vin et, par là, du sang de Jésus-Christ, la plaquette au centre symbolisant l'hostie).
 
Devant ce tabernacle se trouvent les fonts baptismaux octogonaux en marbre d'Adnet. L'inscription "A+M+D+Y+E+M" signifie "anno MD in aeternam memoriam" (En l'an 1500, à la mémoire éternelle).
 
Sur le mur ouest de la nef latérale, l'ancien retable du maître-autel, une peinture de Johann Georg Schmidt (1720) qui montre saint Rupert avec des putti portant ses attributs - sa crosse, le libre et des objets contenant du sel.
 
Sur le mur ouest de la nef principale se trouve un relief du début du XVIe siècle qui représente saint Rupert et qui, à l'origine, faisait partie d'un retable à volets gothique.
 
La Madone de Lorette du rez-de-chaussée du clocher, une figure provenant de Croatie et sculptée en bois d'ébène, fut spécialement vénérée aux temps de la peste et des guerres contre les Turcs; elle est flanquée à gauche et à droite de sculptures baroques qui représentent ses parents Joachim et Anne et proviennent de l'ancien maître-autel baroque de 1703.
 
Près du mur nord de l'église, au-dessous de la tribune, le sarcophage de saint Vitalis. Les reliques sont un cadeau offert par l'empératrice Marie Thérèse à l'église Saint-Rupert en 1765 et proviennent (d'un martyr) des catacombes de Rome. Le squelette est vêtu d'habits baroques, les parties manquantes furent substituées par de la cire.
 
Notamment du fait de la proximité de la place Morzinplatz, emplacement de l'ancien quartier général de la Gestapo, cette dernière demeure du martyr se veut aussi un mémorial de tous ceux qui furent persécutés à cause de leur origine, leur conviction ou leur foi.
Vitraux
 
La baie centrale de l'abside contient les deux vitraux les plus anciens de Vienne (d'env. 1370) conservés jusqu'à nos jours. En haut, le crucifié avec la Vierge et saint Jean, en bas, la Madone à l'enfant. Les fragments composant les vitraux sont originaux et n'ont été complétés qu'à très peu endroits.
 
Les deux vitraux latéraux de l'abside, ?uvre réalisée d'après des dessins de Herbert Tahedl (1949), représentent saint Rupert enseignant (à gauche) et saint Rupert évêque (à droite) en compagnie de Cunald et Gisalrich, les fondateurs de l'église. À gauche, la date de la création et l'année de la fondation (selon la légende) (1949 et 740 respectivement).
Vitraux (1992/93) de Lydia Roppolt (1920 - 1996)
 
Le mur nord présente trois vitraux qui montrent des scènes figurées ayant pour objet le sauvetage de l'homme. De gauche à droite : "Daniel dans la fosse des lions", "Jonas et le poisson" et "Les trois jeunes dans la fournaise ardente". Sur le mur nord de l'abside, saint Rupert avec Cunald et Gisalrich, les deux fondateurs "historiques" de l'église.
 
C'est avec intention que le mur nord ne présente aucun autre ornement pictural, ce qui permet aux couleurs fortes des vitraux de mieux déployer leurs effets.
 
Les vitraux de la nef latérale s'inspirent de poésies du recteur de l'église, le père Joop Roeland, dont le sujet central est le louange de la création.

n°655679
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:20:09  profilanswer
 

[:icon4] A VOIR ABSOLUMENT [:icon4]
 
L'église Saint-Hilaire de Leugny
 
Presque tourangelle...
      ...par sa situation géographique et la nature de sa pierre blanche, l'église Saint-Hilaire de Leugny s'élève un peu en retrait de la rue, sur une petite place où une stèle évoque le souvenir de Mathurin Parent, pionnier de la Nouvelle-France au 17e siècle, et où se dresse sur un fût de pierre une croix de fonte ciselée.
      L'église apparaît en 1122. Elle a conservé de l'époque romane son choeur, son abside, les murs de sa nef, aux ouvertures très remaniées, et son clocher.
      Ce clocher carré comprend : une souche, un étage orné d'arcades aveugles, un second étage percé de baies géminées et orné d'un appareil losangé, une flèche couverte d'ardoises.
      Au début du 17e siècle sont aménagées les chapelles latérales qui donnent à l'église sa forme de croix latine. Les pierres à bossages de la porte sud, romane d'origine, datent également de cette époque.
 
La nef
      C'est par cette porte que l'on pénètre dans l'église. Dans la niche au-dessus a été placée une statue un Ecce homo (Christ de la Passion) en pierre (17/18e s.).
      La nef à vaisseau unique est composée de deux travées dont la première a été garnie d'une tribune. Elles ont été voûtées sur croisées d'ogives après le saccage de l'édifice pendant les guerres de Religion du 16e siècle.
 
      Les vitraux, dans la nef comme dans les autres parties de l'église, sont modernes. Modernes également quelques plâtres polychromés : Thérèse de l'Enfant Jésus, Jeanne d'Arc, Antoine de Padoue...
      L'église conserve surtout un décor du 17/18e siècle exceptionnel pour un petit sanctuaire rural.
      De part et d'autre de l'arcade donnant vers le choeur :
         * Saint Jacques, peinture murale datée de 1622 sur laquelle figure le donateur, Jacques de Marcirion.
         * Sainte Ursule, relief peint daté de 1619.
 
Les niches qui les surmontent semblent un peu plus récentes ; leurs statues sont modernes. Une petite armoire, aménagée derrière le relief de sainte Ursule, contenait les reliques de la sainte, patronne secondaire de la paroisse.
 
      Saint Hilaire, patron de l'église, domine l'arcade et regarde vers la nef.
 
Le choeur
      Quittant la nef, on passe entre les supports romans du clocher. Cet espace, avec les chapelles latérales, forme comme un transept. L'abside en hémicycle a reçu un décor en stuc polychromé d'époque Louis XV. A la voûte, une colombe figure le Saint Esprit.
      En situation de présidence, dans le vitrail d'axe, on retouve saint Hilaire, encadré par les saints Pierre et Paul, les deux piliers de l'Eglise primitive.
 
La chapelle nord
      Une inscription gravée sur une pierre du mur ouest rappelle que la construction de cette chapelle, en 1600, est due à Pierre de Greaulme, seigneur de Saint-Mars, à Bonneuil-Matours, et à son épouse, Marguerite de Château-Chalon.
      Les statues de Roch et de Sébastien, deux saints invoqués dans les temps d'épidémies, sont accompagnées de celle de sainte Catherine.
 
Toutes les statues, ont été repeintes au 19e siècle et une inscription nomme le personnage représenté. Des attributs spécifiques à chacun permettraient de les reconnaître sans cette inscription. Par exemple, la palme des martyrs, la roue de son supplice et la tête du roi, son père qui la fit condamner, sont des détails de la vie légendaire de Catherine d'Alexandrie.
 
      Dans les niches de l'autel ancien, malheureusement très dégradées, ont été disposées des statuettes, tout aussi modernes que la grande statue de Radegonde.
 
La chapelle sud
      Selon une inscription en latin, au-dessus des arcades de communication avec le choeur, elle fut aussi construite en 1600, mais par le curé Jean Couturier et non plus par un seigneur. Le 26 juin, l'évêque de Poitiers vint en faire la dédicace ainsi que celle de l'église.
 
Avez-vous remarqué que les armes apparaissant sous l'inscription se retrouvent sur le bas-relief de sainte Ursule et sur une des clés de voûtes de la nef ?
 
      "Le dernier jour de may 1647 est décédé Me Jean Cousturier, en son vivant très digne curé de ce lieu, lequel en son vivant a esté une lumière et exemple de probité et bonne vie, aiant laissé après soy une odeur aggréable devant Dieu et les hommes, et fait plusieurs réparations en ceste ditte église, fondations, et donné grand nombre de beaux ornemens. In pace quiescat anima illius. Amen ".
 
Dans les registres paroissiaux de Leugny, dont Jean Couturier était resté curé pendant près d'un demi-siècle.
 
      Les statues figurent la Vierge et les saints Laurent, Pierre et Paul. Pour les vitraux modernes, de part et d'autre de la Vierge, on a choisi de représenter ses parents, Anne et Joachim.
 
Pierre et Paul, apôtres, sont représentés les pieds nus et tenant un livre, signes de l'annonce qu'ils font de la Parole. Pierre tient une clé et Paul, l'épée qui servit à le décapiter. C'est assez habituel même si Pierre tient souvent deux clés. En revanche, Paul est rarement représenté avec une chevelure opulente. Le sculpteur, dont le style évoque l'art populaire, a pris quelques libertés avec la tradition iconographique. Laurent se reconnaît à ses vêtements de diacre et au gril qu'il tient sous son bras : c'est ici davantage un ustensile de cuisine qu'un instrument de supplice !
 
Tout chrétien est appelé à la sainteté. A travers des oeuvres d'art, ici très nombreuses, les chrétiens de Leugny ont vénéré des saints, modèles de vie et intercesseurs. A travers eux encore, ils ont mis leur foi et leur espérance en Dieu, que les saints contemplent pour l'éternité.
 
L'autel
      L'autel de la chapelle est en pierre dorée et polychromée. Il date aussi du 17e siècle. L'art populaire s'exprime avec verve dans l'Adoration des bergers, sur le devant et au centre.
      Saint Jean l'Evangéliste et saint Jean le Baptiste se tiennent debout de part et d'autre. Les pilastres sont ornés des instruments de la Passion et surmontés de chapiteaux ioniques.
 
          Sur le faux-tabernacle, la Vierge de pitié tient sur ses genoux le corps de son divin fils. Sa douleur est partagée par Marie-Madeleine, à gauche, et deux anges, à droite, mais elle seule peut arborer le nimbe marqué Mater Dei.

n°655683
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:21:45  profilanswer
 

Chapelle St Firmin (Notre-Dame-de-Mésage)
 
      Sur la commune de Notre-Dame-de-Mésage, située au bas de la montée de Laffrey se trouvent 2 édifices romans de grand intérêt. Le plus ancien est l'église paroissiale, entourée d'un petit cimetière. Sa nef unique au baies de petites dimensions paraît remonter aux IX et Xème siècle, elle est fermée par une abside du XIème siècle, en tuf, voûtée en cul-de-four, avec 3 fenêtres étroites comme des meurtrières. Toute la décoration de cette église réside dans cette abside avec arcades, colonnettes et chapiteaux, aux sculptures naïve et maladroites. Le clocher, à 1 seul étage avec baie géminée et colonnettes sur chaque face, se termine par une flèche en tuf ; il est orné d'arcatures lombardes avec modillons où sont sculptés masques ou têtes d'animaux et appartient au XIème siècle. Sous la naissance de la flèche, comme au sommet de la souche court un motif à dents d'engrenage. A l'intérieur de l'édifice, il repose sur 2 gros piliers qui masquent en partie l'abside. D'épais contreforts des XIII-XIVème siècle soutiennent la nef et l'abside. Classée en 1958.
 
http://www.isere-annu.com/eglise/egl-34.jpg
 
     A moins de 200 mètres en contre bas de l'église paroissiale, la petite chapelle romane de St Firmin, solidement assise sur un promontoire, est le seul vestige de la commanderie de St Jean de Jérusalem citée dès 1228 dans le testament de Béatrix, dauphine de Viennois.
     De qualité exceptionnelle ce charmant, très pur et homogène édifice du XIIème siècle est dans sa totalité en tuf de moyen appareil à joint minces. Placé sur son flanc nord, le clocher comporte une flèche élancée en pierre à 4 pans et 3 étages, le dernier étant percé de baie simples et géminées ; il est orné de festons, de modillons sculptés (masques et têtes), d'arcatures lombardes, de motifs divers. La chapelle possède une nef unique à 2 travées voûtée en berceau plein cintre avec doubleau retombant sur des chapiteaux sculptés (feuilles d'arcanthe et godrons) de colonnes engagées séparant les arcades aveugles ; 2 baies au sud l'éclairent. Le ch?ur qui représente une troisième travée a une voûte en croisée d'ogive à gros boudins archaïque s'appuyant sur des culs-de-lampes à feuilles d'arcanthe frustes ; il s'ouvre sur une abside semi-circulaire en culs-de-four, percée de 3 fenêtres en plein cintre avec piédroits et tores, dont l'arc d'accès est formé d'oves reposant sur des impostes décorées de méandres. Remarquer les chapiteaux de l'arc triomphal. Dans le façade occidentale, qui a au sommet de son fronton une croix grecque surmontant 3 masques, s'ouvre un portail à simples piédroits soulignés par un tore, avec fenêtre au-dessus. Toujours à l'extérieur, admirer le beau volume de l'abside et sa corniche très soignée.
 
 
http://www.isere-annu.com/eglise/egl-33.jpg

n°655685
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:22:59  profilanswer
 

Un autre pur chef d'oeuvre de l'art roman que je vous conseille :
Saint-Martin d'Audressein (près de Couserans, Ariège)
 
 
L'église construite au XIII° siècle se composait d'abord d'une seule nef, terminée par une abside pentagonale et coupée par un transept. Nef de trois travées; la première voûtée en arc d'ogive, les deux autres en berceau ogival maintenues par deux arcs-doubleaux à un seul rang de claveaux.
 
La porte s'encadre dans trois archivoltes supportées par autant de colonnettes sur des chapiteaux qui débordent des colonnettes par un retour sur le côté. Au XIV° siècle, l'église, fut agrandie, elle est l'objet d'un pèlerinage très fréquenté en l'honneur de la Vierge et siège de la Confrérie de Notre-Dame de Tremasaygues, fondée en 1315.
 
Deux nefs latérales furent édifiées, coupées carrément au transept, sans absidioles et précédées par un porche couvert d'une voûte d'arêtes dont la clef porte l'agneau pascal.
 
Le campanile fut élevé à la même époque. Il est à deux rangs d'arcades géminées, surmontées d'un pignon en forme de créneau.
 
Un peu plus tard, le porche fut complété par deux porches latéraux couverts en charpente. À côté de la porte du XIII° siècle, furent ouvertes une porte au Nord sans ornements et une au midi datée de 1564, plus élégante avec une arcade cintrée.
 
Ce porche est formé de trois travées communiquant entre elles par deux arceaux en arc brisé. La voûte centrale est divisée en quatre compartiments triangulaires par des nervures à simple biseau et sa clef est ornée d'un agneau portant la croix. Des peintures décorent l'intrados des trois arceaux où l'on voit quatre anges jouant de la guiterne, du violon et de la harpe, saint Jean-Baptiste et saint Jacques. Quatre panneaux sont peints, deux de chaque côté de la porte de l'église et deux autres en regard des premiers sur les parois intérieures des piliers. Ils représentent des personnages sauvés de divers dangers; ces fresques sont des ex-voto. Sur le premier panneau à droite de la porte un homme est assis dans une prison les deux jambes prises dans deux anneaux; il s'échappe tenant les fers dans ses mains et remercie, à genoux, devant un autel surmonté d'arcatures au milieu desquelles trône une statue de Notre-Dame de Pitié. La figure à genoux présente un grand caractère de réalité. Sous le second panneau, à gauche de la porte un gentilhomme, en costume de l'époque de Louis XII, arrache un poignard à un assassin, il rentre dans son château dont la porte, munie de la herse, est défendue par deux tourelles rondes, il remercie devant le même autel. Vis-à-vis de ce panneau, un troisième montre deux gentilshommes se battant en duel ; l'épée de l'un des combattants se retourne contre lui-même comme par un effet miraculeux ; l'autre se met à genoux devant l'autel. Enfin dans le quatrième panneau, est représenté un ange de grande taille nimbé et jouant de la harpe, au-dessous de lui une femme tombe d'un arbre la tête en bas, ses vêtements sont en désordre; elle s'agenouille avec un cierge dans la main droite devant Notre-Dame de Pitié.
 
Tous ces tableaux sont encadrés par une bordure en plate-bande ocre rouge semée de rosettes noires. Les costumes, les armures, les physionomies, font dater ces peintures du XV° siècle. D'autres peintures à peine décelables, décoraient le mur du fond au-dessus de la porte de l'église et représentaient des scènes de la vie de la Vierge.
 
La statue de bois de Notre-Dame de Pitié qui rappelle celle figurée dans les ex-voto du porche est visible au dessus de l'autel de l'absidiole de droite. C'est elle que venaient vénérer les pèlerins.


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Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
n°655687
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:24:25  profilanswer
 

La charte de Clovis indique à Riom deux églises, Saint-Étienne et Saint-Georges. L'église actuelle est dédiée à saint Georges; l'autre devait se trouver au lieu-dit "Suc de l'église". : Saint-Georges de Riom était un prieuré dépendant de l'abbaye de femmes de La Vassin à Saint-Donat, près La Tour d'Auvergne. L'influence auvergnate se lit tout particulière- ment au niveau du chevet. La maison de La Tour possédait un château tout près de l'église, déjà ruiné à la fin du XIV' siècle, qui devint une auberge en 1388. L'édifice, l'un des plus intéressants de la région, révèle plusieurs étapes de construction. Les trois nefs et le chevet sont romans, le clocher date du XV' siècle : il reste les consoles de mâchicoulis, reliquats d'une époque troublée. 150 hommes furent placés en garnison pendant les guerres religieuses et l'église devint caserne et château fort. La porte qui ouvre sous le porche est du XIII" ou XIV" siècle. Trois voussures retombent sur des têtes barbues. De 1860 à 1872 on refit la façade, le pignon Est (sans grace), les pare-ments extérieurs des murs goutterots et les fenêtres, puis on posa une charpente monumentale pour couvrir le tout, si bien que l'aspect extérieur de l'église actuelle n'a plus rien à voir avec l'édifice primitif, exception faite du très beau chevet. Le clocher notamment s'élevait non à l'Ouest, mais au-dessus de la coupole.
 
 
 
La nef centrale est formée de trois travées ouvertes sur des collatéraux, suivies d'un transept non saillant donnant sur deux absidioles et le ch?ur, terminé en abside semi-circulaire. Les doubleaux de la nef retombent non sur des piliers cantonnés de colonnes, comme partout, mais sur de gros piliers nus sommés de simples impostes décorées de tor sades, de billettes ou de quelques têtes humaines aux angles. Tous les arcs de la nef sont brisés. Les bas-côtés sont voûtés en quart de cercle fractionné par des doubleaux qui, classiquement, sont surmontés d'une maçonnerie de rachat. La croisée s'ouvre par un arc à double rouleau surbaissé par rapport à la nef. La coupole est montée sur trompes elles-mêmes soutenues par des corbeaux sculptés. Les croisillons sont sous voûtes d'arêtes. La travée de ch?ur est séparée de l'abside par un doubleau, puis c'est l'abside, très étroite, décorée d'une arcature à colonnettes percée de trois fenêtres. Du transept à l'abside une série de, chapiteaux mérite un examen attentif. On reconnaîtra le fameux singe cordé, presque le même qu'à Saint-Amandin, dont on a parlé en introduction. Il y a un motif très curieux à côté, qu'on peut attribuer au sculpteur de Menet : une femme, tresses flottantes, tient par la main un personnage à genoux doté entre les cuisses d'un appendice très bizarre. D'autres personnages amusants sont de l'autre côté du transept: trois hommes dont un, au centre, adopte une attitude de bouffon. On trouve également des sirènes, mais l'une, au lieu d'un tronc humain, présente une sorte de masque effrayant. Nous n'avons pas la clef de cette étrange variation.
 
 
 
 
Ce sont surtout les deux chapiteaux du ch?ur qui doivent retenir notre attention. A gauche on voit un groupe de six combattants. L'un est à cheval, amIé d'une lance et d'un bouclier "nonnand", c'est-à-dire pointu en bas. A l'autre angle se tient un fantassin dont le bouclier est rond. Que n'a-t-on pas écrit sur ces boucliers! - Rochemonteix faisait le rapprochement avec la tapisserie de Bayeux (vers 1080) où l'on voit des fantassins à boucliers ronds et des cavaliers à boucliers pointus. Il en déduisait sans logique la date du chapiteau: 1060. L'abbé Trin, lui, fait référence aux croisades et rappelle cette convention des enlumineurs médiévaux de représenter les francs par des boucliers pointus et les infidèles par des boucliers ronds. Ce n'est guère mieux, d'abord parce que les combattants de Riom n'ont pas l'air de s'affronter entre eux mais fonDent au contraire un groupe solidaire, tourné dans le même sens. Il faut y voir une simple scène de combat, montrant des guerriers et le résultat de la guerre (par exemple, au pied du personnage occupant l'angle gauche, sous la lame de l'épée, une main coupée).
 
 
 
 
Tous les combattants sont à visage découvert ce qui, je crois, n'a pas de signification spéciale. Ce sont des guerriers ruraux, sans tenue précise et à l'armement hétéroclite, d'où ces boucliers dépareillés. Le chapiteau qui lui fait face, à droite, n'est pas moins compliqué. Un homme, un genou à terre, est maintenu au poignet par un autre au centre de la corbeille. Une corde est nouée autour de son cou, tenue à l'autre extrémité par un personnage assis qui est visiblement l'acteur principal de la scène. Un serpent passe sur son ventre puis sous son bras pour coller sa gueule contre son oreille. Enfin un autre personnage caché derriète son bouclier présente une lourde épée à l'homme assis. Ce dernier ne peut être qu'un juge à qui on présente un suspect. Le serpent souffle à l'oreille du juge ses mauvais conseils. L'épée est le symbole de la justice seigneuriale en même temps que l'outil de la sanction. "Vir militari gladio accintus", disait-on par périphrase du seigneur justicier, c'est-à-dire "homme ceint du glaive militaire". C'est donc à n'en pas douter une scène de jugement, et aussi une scène d'exécution puisqu'à l'autre extrémité de la corbeille, à gauche, un dernier personnage tenant une lourde épée s'apprête à décapiter lé-condamné. Il faut donc lire le chapiteau dans le sens de la marche, soit de droite à gauche.
 
 
 
 
Faut-il établir un lien entre ces deux chapiteaux? Phalip explique comment notre époque romane fut le lieu d'exactions seigneuriales permanentes. Le seigneur est une brute et un mauvais juge (d'où le serpent). Même si les deux chapiteaux sont indépendants, il reste que celui de droite exprime bien la crainte du jugement inique et, à tout le moins, une certaine réserve quant à la qualité de la justice seigneuriale. Il est possible que tout ceci renvoie à un événement contemporain particulier, que nous n'avons pas retenu. Un chapiteau de Conques est très comparable à celui de Riom. D'une exécution beaucoup plus soignée, il présente de même un noble assis à qui on présente d'une part une épée, d'autre part un justiciable (une femme) tenu par un sbire. Là aussi on retrouve le serpent par-devers le juge, maintenu par un autre personnage. Les deux scènes sont si comparables qu'elles sont évidemment liées. Soit il s'àgit du même sculpteur, soit l'un a copié l'autre. On propose généralement le chapiteau deConques comme la condamnation de sainte Foy, mais celui de Riom ne présente pas de femme, et l'accent est mis sur le seigneur, non sur le condamné. La scène est égalememt inversée: le condamné de Conques est à gauche du seigneur, celui de Riom à droite. Pour toutes ces raisons je suppose qu'il y a plutôt libre adaptation que copie. D'autres sculptures énigmatiques nous attendent dans l'abside, encadrant la fenêtre axiale.
 
 
 
 
A gauche la scène représente deux personnages aux angles dont l'un semble nu. Tous deux tiennent d'une main un même faisceau d'épis de blé, et celui de gauche tient en outre ce qui a tout l'air d'être une grosse grappe de raisins. Scène bucolique de vendanges et de moisson, apparemment, ou symbolisation de J'eucharistie qui se produit non loin. Mais alors que vient faire ce serpent qui siffle à J'oreille du vendangeur? - C'est selon Saunier l'offrande de Caïn. A droite un visage barbu aux traits assez fins sort des feuillages. Sur sa poitrine, une croix inscrite dans un cercle. Serait-ce l'hostie? Et J'homme, serait-ce Dieu "sortant" de l'hostie? On se perd en conjectures. En tout cas on reconnalt là la patte de sculpteurs venus de Basse-Auvergne, qui ont multiplié là-bas ces têtes prises dans les feuillages. Dirigeons nous maintenant vers le chevet de l'église, à l'extérieur. Au passage on peut remarquer une croix remarquable de naïveté, coté Sud. L'abside principale est divisée en trois parties par deux colonnes-contreforts dont les chapiteaux soutiennent une corniche à damier. Les modillons des absidioles sont rongés mais ceux de l'abside, d'une pierre moins poreuse, sont uniformément à copeaux.
 
 
 
Un bandeau à billetes forme sourcil au-dessus des baies. Ces éléments accusent nettement l'influence de la Basse-Auvergne. Un chapiteau représente, autour d'un arbre, d'une part un centaure rieur, d'autre part un personnage plaquant sur sa poitrine un serpent et un animal indistinct à six pattes. C'est la représentation classique de la luxure, des mauvaises passions nourries de notre propre substance en témoignage de notre bestialité. Le centaure est lui-même une représentation des bas instincts, de notre part d'animalité. Si les centaures de Veyrieres sont apparemment décoratifs, celui-ci porte un symbole. L'autre chapiteau montre entre des feuilles un personnage tenant un serpent, mais il s'agit sans doute du serpent-instrument, sorte de flûte archaïque flexible recouverte de cuir. Remarquez la difficulté qu'a éprouvée le sculpteur à rendre la position du personnage, un genou en terre.  
 
http://www.ville-riom-es-montagnes.fr/iso_album/eglise_inter_2_200x600.jpg
http://www.ville-riom-es-montagnes.fr/iso_album/eglise_externe_200x600.jpg

n°655688
nraynaud
lol
Posté le 26-02-2004 à 00:25:01  profilanswer
 

VOUS D2GAGEZ IMM2DIATEMENT DE CETTE CAT2GORIE BANDE DE RATS SINON JE VIOLE VOS CADAVRES INCIN2R2S VIFS !
 
 
Pour dire des conneries, il y a la catégorie C++.


Message édité par nraynaud le 26-02-2004 à 00:25:28

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trainoo.com, c'est fini
n°655690
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:25:53  profilanswer
 

Et celle-là :love:
 
L'abbatiale Saint-Volusien et la Chapelle Notre-Dame de Montgauzy à Foix
 
 
En 1111, une église romane est ''offerte'' par un comte de Foix pour abriter les reliques de saint Volusien, 7ème évêque de Tours, mort vers 495 aux portes de Foix alors que les Wisigoths l'exilaient vers l'Espagne.
 
 
 
Fondée vers 860, l'abbaye de St-Volusien devint le lieu privilégié de la vie politique et religieuse de Foix. Détruite en 1580, au moment des guerres de religion, une église gothique est édifiée au 17ème siècle sur les vestiges de la première église romane (crypte, portail roman côté sud).
En 1789, à la Révolution française, les moines quittent l'abbaye. Les bâtiments de l'abbaye abritent actuellement la préfecture de l'Ariège.
Entamés en 1963, les travaux de restauration ont donné à l'édifice une sobre beauté originelle.
Quelque églises romanes du secteur étaient, en fait, des prieurés dépendant de l'abbaye.
 
Un peu d'histoire...
 
Au pied du rocher de Foix s'éleva, dès le début de la christianisation, une modeste église placée sous le vocable des saints Celse et Nazaire.
Vers le V° siècle, Volusien, évêque de Tours, emmené par les Goths en Espagne, fut martyrisé près de Varilhes et ses reliques furent conservées en l'église Saint-Nazaire. En action de grâces pour la victoire remportée en 778 sur les Sarrasins, le roi des Francs Charlemagne (768-814) fit élever le sanctuaire de Montgauzy, à Foix, et érigea l'église de Saint-Nazaire en abbaye bénédictine. Le roi Charles II, le Chauve, (843-877) réunit l'abbaye, en 849, au monastère de Saint-Tibéry. Au moment de la constitution du comté de Foix, en 1002, l'abbaye prit le vocable Saint-Volusien et devint indépendante avec, pour premier abbé, Pierre, fils de Roger, le Vieux, comte de Carcassonne.
En 1104, l'abbaye, adoptant la règle de saint Augustin, reçut vingt-et-une paroisses de la contrée qui devinrent des prieurés. Roger II, comte de Foix (+1124), au retour de la croisade, résolut de faire construire une meilleure église et fit transtérer les reliques de saint Volusien à Montgauzy de 1111 à 1123, date de l'achèvement de l'église romane.
 
Cette église, très agrandie au XIV° siècle fut saccagée en 1582 et l'abbaye incendiée, tandis que le cloître situé au sud était détruit. Le chapitre quitta la ville et, à son retour en 1602, dut célébrer les offices à la chapelle de l'hôpital. Pierre de Caulet, abbé, fit reconstruire Saint-Volusien, en 1609. Ce fut l'abbé Louis de Bassompierre qui réussit à établir la réforme, en appelant, en 1658, les chanoines réguliers dits de Sainte-Geneviève. Son évêque François Étienne de Caulet (1645-1680) fit reconstruire la voûte en 1675, releva le maître-autel et l'abbé J. de Gournay compléta, en 1681, les embellissements.
 
Ancienne abbatiale Saint-Volusien
 
Seuls quelques éléments du soubassement de l'église primitive ont été mis à jour en 1963, mais la seconde église, de 1123, a laissé visibles les transepts et un portail romans. Sur le mur méridional, une première hauteur d'assises appareillées en grès, un oculus en claveaux de grès indiquent la construction ancienne. La porte a deux arcs cintrés, légèrement outrepassés, ce qui les avait fait passer pour mozarabes, supportés par quatre colonnettes à chapiteaux sculptés de feuillages avec crosses entrelacées où passent des lions affrontés. Les tailloirs sont garnis de billettes et les bases ont le tore orné de dents de scie. Du côté droit, une pierre ornée d'un chrisme comme à Vic et à Ornolac.
 
L'église était à trois nefs de très bel appareil de grès ocre, les fenêtres basses éclairaient les bas-côtés. Au XlV° siècle, les trois nefs avaient déjà été supprimées pour édifier un vaisseau plus large, de choeur ogival, entouré de sept chapelles et dont les murs étaient soutenus par des contreforts. Cette église fut démolie en 1582 jusqu'au-dessous de la voûte des chapelles méridionales. Les chapelles du nord, qui touchaient aux bâtiments de l'abbaye, furent détruites jusqu'au sol. Les décorations gothiques furent brisées.
 
Le souci de Pierre de Caulet fut de restituer, en 1608, le plan de l'église du XlV° et d'utiliser les matériaux récupérables. Il releva le choeur en lui laissant les formes ogivales qui présentent des traits abâtardis : tores encadrant les fenêtres et se prolongeant sans bases ni chapiteaux, colonnes grêles portant les arcs sur un lourd chapiteau oblong retaillé. Il refit les contreforts qu'il prolongea en briques jusqu'au sommet du mur et, du côté nord, il refit entièrement le mur dans lequel il établit un chemin de ronde destiné à la défense.
 
L'appareil grossier et les encadrements mal taillés attestent un travail hâtif. Les offices reprirent le 21 décembre 1613, mais dès 1662 les poutres menaçaient ruine et la voûte ne fut posée sur le choeur et la nef qu'en 1672. Le petit clocher inachevé date de 1668. Exécutée avec de faibles moyens, cette église avait grande allure et des peintures masquaient les maçonneries disparates.
 
De chaque côté du choeur sont disposées treize stalles acquises en 1804 à l'église Saint-Sernin et construites en 1670 pour le chapitre de Toulouse. Les accoudoirs présentent de belles sculptures de têtes humaines et de chèvres qui ne manquent pas d'humour. Aux miséricordes des angelots et des serpents.
 
D'importants travaux ont été entrepris en 1963 pour supprimer les peintures et les crépis et pour refaire le dallage ce qui a permis de retrouver la crypte de l'église primitive et de suivre sur les murs les divers remaniements.
 
Chapelle Notre-Dame de Montgauzy
 
Cette chapelle, au nom de Montjoie, perpétue le souvenir de la victoire de Charlemagne sur les Maures, en 778. Cette fondation mariale fut un prieuré de l'abbaye des Augustins, à Foix. Le pèlerinage à Notre-Dame de Montgauzy prit de l'extension et l'évêque dut intervenir, en 1340, contre les excès des pèlerins montagnards qui y faisaient de bruyantes veillées. Le 4 janvier 1562, la chapelle souffrit de l'irruption des Réformés et, en 1579, le gouverneur du château de Foix la fit démolir ainsi que le clocher. Reconstruite dès 1628, les cérémonies du pèlerinage solennel reprirent le 8 septembre, puis, vendue en 1791, elle devint propriété privée et tomba en ruines. Le département en fit I'acquisition en 1840 pour installer l'École Normale dans le domaine et la chapelle fut rendue au culte en décembre 1853 pour être encore fermée en 1883, tandis que le mobilier était dispersé. Réparée en 1943, elle fut à nouveau rouverte au culte.
 
Il ne reste rien de l'ancienne église romane ni de celle du XIII° siècle. L'église actuelle, qui est en partie celle de 1628, a conservé le plan roman. Elle présente une grande façade ouest percée d'une fenêtre plein cintre et d'un portail imité du roman. Le clocher carré, analogue à ceux de Haute-Ariège, situé à l'angle nord-est, en façade, présente un mur nu terminé par un étage ouvert sur les quatre faces de deux fenêtres géminées que surmonte une petite Déche en ardoises. L'ensemble reste froid et ne rappelle rien des foules que la dévotion y attirait.
 
Pour le régal des yeux, en voici la nef :  
http://ariege-catholique.cef.fr/site/im_user/214nef_st-volusien.jpg


Message édité par Taiche le 26-02-2004 à 00:26:27

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Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
n°655691
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:26:15  profilanswer
 

une de chez moi, c'est vous dire si elle me tient a coeur :jap:
 
 
L'église Saint-Désiré
L?église Saint-Désiré est un fleuron de l?art roman en Franche-Comté, datant des années 1080, même si, de l?extérieur, les remaniements du 19ème s. ont masqué ces vestiges anciens.
 
En effet, le clocher a été reconstruit en 1880, l?escalier à double volées achevé vers 1845. Et les incendies des 16ème et 17ème siècles n?épargnèrent pas le monument. Pourtant, l?église a été élevée au 11ème siècle, en pleine vague de construction religieuse (?un blanc manteau d?églises recouvrit la chrétienté? - Raoul Glaber), sur les vestiges d?un sanctuaire chrétien antérieur, qui avait lui-même succédé à un culte plus ancien, peut-être païen. Son histoire est indissociable de celle du culte rendu à Saint-Désiré, évêque du 5ème siècle et qui, décédé à Lons vers 414, fut inhumé dans le lieu de culte que lui-même destinait à Saint-Nicolas.
 
 
 
1 - La nef, les bas-côtés
 
Longueur : 25m - Largeur : 7m18 - Hauteur : 10m80
 
Il semble que la nef ait été élevée dès 1080 (un document de 1083 atteste l?existence de l?église) dans le plus pur style roman franc-comtois. Ses principales caractéristiques sont simples :
 
    * absence de décor historié : pas de fresques ni de peintures, (l?enduit ayant été enlevé lors de la restauration de 1931 pour mettre à jour l?appareil en pierre), pas de chapiteaux entre les piles et les arcades en plein cintre mais de simples angles épannelés en triangle ;
    * des piliers très originaux : ils n?ont en effet pas tous la même forme. C?est une particularité que l?on retrouve dans d?autre églises romanes du Jura, notamment à Baume-les-Messieurs. Par contre, ce sont les piliers les plus hauts des églises romanes franc-comtoises.
    * quelques fenêtres hautes témoignent à la fois du faible éclairage de la nef romane et du remplacement de la charpente primitive au 17ème siècle : elles sont en effet totalement désaxées par rapport aux voûtes d?ogives et désormais aveugles.
 
Les bas-côtés ont conservé leurs voûtes d?arêtes d?origine. Ils sont moins hauts et celui du Nord est encore éclairé par les fenêtres romanes primitives.
 
La nef a été amputée de son extrémité Ouest (une travée et deux chapelles du 14ème siècle) vers 1809 lorsque l?on construisit le portail d?entrée à la Préfecture du Jura. A cette date, l?entrée fut transférée sur le flanc Nord. Plus tard, vers 1852, la façade Ouest fut remaniée, une tribune construite (1852) et une rosace posée.
 
2 - La Piéta (ou descente de croix)
 
Elle provient du prieuré de Gigny (Jura) et daterait des années 1470-80. Elle présente des analogies frappantes avec la production des ateliers bourguignons reprenant le style de Claus Sluter. Surtout, fait rare, elle regroupe, autour du Christ et de la Vierge, la plupart des personnages qui assistèrent à la Passion.
 
3 - Les orgues
 
L?orgue a été construit vers 1839-1840 par la Société Daublaine-Callinet, avec un buffet assez original dans la production de ce facteur. Il a été installé sur cette tribune après des travaux dans la nef, en 1852. Il contient dix-huit jeux sur deux claviers et pédalier.
 
4 - La crypte
 
Longueur : 12m63 - Largeur totale : 6m16 - Hauteur : 2m75
 
On accède à la crypte par des escaliers de part et d?autre du maître autel. Tout indique que la crypte a été reconstruite à plusieurs reprises, la dernière fois en 1060, sur l?emplacement d?un sanctuaire plus ancien. Les réemplois de matériaux (les piliers, ...) sont en effet fréquents. L?art roman primitif y est exceptionnellement bien représenté : la crypte compte trois nefs de six travées, voûtées en plein cintre. L?abside et les absidioles sont voûtées en cul de four. Dans l?abside se trouve le sarcophage, vide de Saint-Désiré, couché sur le flanc. Dessous, un autre sarcophage pourrait être la sépulture primitive du saint patron. Entre l?abside et les absidioles, deux chapiteaux d?une exceptionnelle qualité : ils dateraient du 5ème siècle et sont ornés de motifs évangéliques : l?un arbore le poisson, l?autre l?aigle.
 
Au fond, une statue du 16ème siècle figure un évêque qui pourrait être Saint-Désiré. Retrouvée brisée en plus de soixante morceaux dans une église il y a plusieurs années, elle a été remarquablement restaurée.
 
5 - Le transept Nord, le choeur, le clocher
 
C?est, avec la nef, le seul vestige roman important. Dans le mur, entourant l?autel, des traces d?un arc en plein cintre (déambulatoire ?) ainsi que, plus à gauche, celle d?une absidiole, témoignent des ravages du feu et de la reconstruction, après 1595, du chevet. Le choeur, en effet, ne fut achevé qu?après l?incendie de 1637, même s?il emprunte son style à un gothique tardif avec ses sept baies en tiers-point.
 
A noter, dans la petite chapelle au Nord, une belle Vierge à l?Enfant de l ?école bourguignonne de la fin du 15ème siècle.
 
Enfin, le clocher a été reconstruit sur le transept Nord en 1604, puis, après différents aléas (en 1795, il fut abattu), achevé, dans sa physionomie actuelle, en 1880.
http://www.ville-lons-le-saunier.fr/dossiers/2001-04-eglisestdesire/st-desire-st-patron-petit.jpg
 
http://www.ville-lons-le-saunier.fr/dossiers/2001-04-eglisestdesire/st-desire-exterieur.jpg

n°655692
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:27:30  profilanswer
 

nraynaud a écrit :

VOUS D2GAGEZ IMM2DIATEMENT DE CETTE CAT2GORIE BANDE DE RATS SINON JE VIOLE VOS CADAVRES INCIN2R2S VIFS !
 
 
Pour dire des conneries, il y a la catégorie C++.


 
Celle la correspond bien a ton caractere vif :)
 
 
'EGLISE ROMANE DE SAINT-CLEMENT-SUR-GUYE
 
(classée "MonumentHistorique"en 1927)
 
La colline de Saint-Clément a été habitée depuis les temps les plus reculés (menhirs, vestiges gallo-romains, cimetière mérovingien). L'église a dû longtemps servir de refuge: fenêtres élevées et étroites, clocher assez haut dont les ouvertures servaient au guet et à la défense. De là-haut, la vue est particulièrement étendue et l'on peut découvrir quelque 40 villages...
 
 
 
L'ensemble est couvert en laves (terme utilisé en Bourgogne pour désigner les pierres plates calcaires de 3 à 4 cm d'épaisseur qu'on "lève" des carrières; dans d'autres régions, on dit "lauzes", mais ces dernières sont généralement plus minces).
 
 
 
LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION
 
    * .fin du Xe siècle: maçonnerie en "opus spicatum" (en épi), que l'on dit aussi en arêtes de poisson, à la partie inférieure de la nef.
    * .XIIe s. : partie supérieure des murs, ch?ur, abside, sans doute reconstruits après un incendie survenu à la fin du XIe s. (?) -voir les pierres rougies par le feu.
    * .XIIIe -XIVe s. : réfection de la toiture de la nef et nouvelle charpente.
    * .XVe -XVIe s. : travaux de consolidation de la voûte du clocher qui était d'un poids considérable, ouvertures de la travée du ch?ur.
    * .XVIlIe s. : construction de la sacristie.
    * .Le porche est tardif; il s'intègre harmonieusement dans l'ensemble.
 
 
 
De 1992 à 1995, l'église a bénéficié d'une importante restauration (les travaux précédents dataient de 1946/1947 , et de grosses réparations avaient été entreprises entre 1923 et 1926). La dernière restauration, dont la commune a été maître d'ouvrage, réalisée avec l'aide de l'Etat et du Département, avait demandé plus de dix ans de démarches incessantes et concomitantes de la part de la municipalité et de l'Association de sauvegarde et de mise en valeur du village!
 
Les ouvertures
 
 
 
, Selon les instructions de l'Architecte en chef des Monuments Historiques, les ouvertures ont été modifiées pour que l'on retrouve la disposition primitive :
 
        ~ dans l'abside: les deux fenêtres "modernes" ont été bouchées et l'on a rouvert les fenêtres d'origine, qui étaient visibles à l'extérieur .La baie centrale est masquée par la sacristie.
 
        ~ dans le ch?ur : au Nord avait été pratiquée au XVe siècle une porte basse, donnant dans la cour de la maison voisine, qui peut jadis avoir été la cure; cette jolie porte est visible seulement de l'extérieur, car elle est bouchée intérieurement. La fenêtre du Midi a été ouverte au XVIe siècle, sans doute agrandissant une ouverture plus ancienne.
 
        ~ dans la nef : à l'Ouest, une grande entrée en plein cintre. Au Sud, petite entrée à linteau droit. Lors des derniers travaux, ont été dégagées deux petites baies anciennes à la partie supérieure du mur Nord. Du côté Sud, il s'y trouvait, à l'ouest de la petite porte, une grande ouverture, faite tardivement; elle a été supprimée. Les fenêtres supérieures, de la même époque que les murs de la nef, ont bien sûr été conservées, ainsi que l'oculus, moderne, de la façade Ouest.
 
Pour les vitraux de l'ensemble, on a choisi un dérivé de losange, dont les variations sont adaptées aux différentes époques.
 
 
 
LA CHARPENTE
 
La charpente, remarquable, a été mise en valeur à l'occasion des derniers travaux, le plafond ayant été enlevé. La petite porte à la base du clocher permettait d'y accéder, à l'aide d'une sorte de passerelle aboutissant à l'ouverture de la façade Ouest.
 
LES PEINTURES INTÉRIEURES
 
Sous l'enduit du XIXe siècle, on a pu découvrir de nombreux éléments intéressants: la litre seigneuriale (qui était repeinte en noir lors du décès du seigneur), les blasons, les croix de consécration. Les blasons sont ceux des seigneurs de Joncy, la famille de Rochebaron, à Joncy depuis 1450 : leurs armes étaient "de gueule, à un chef échiqueté d'argent et d'azur". La seigneurie de Saint-Clément était en effet de la justice du baron de Joncy (une des quatre baronnies du Charolais) Une date a été retrouvée sur la litre: 1619. En 1623, René de Rochebaron institua pour héritier Antoine d'Aumont, neveu de son épouse.
 
Des deux séries de croix de consécration, le type le plus ancien est représenté sur les faces Nord du pilier N .E. et Sud du pilier S.E. de l'avant-ch?ur, ainsi que sur le mur Sud de la nef à droite de la petite porte d'entrée.
 
Il reste quelques traces d'une "crucifixion" au-dessus de l'arc entre l'abside et le ch?ur, côté Est (se placer le dos contre la porte de la sacristie et bien lever la tête).On distingue les pieds du Christ, un pied et le bas de la robe de la Vierge ainsi que de saint Jean. On devine aussi un personnage plus à droite.
 
Un peu partout, des traces de rinceaux noirs. Les faux-appareils et l'entourage des baies ont été reconstitués d'après les vestiges retrouvés. Les restaurateurs ont indiqué par une légère rainure l'endroit de la consolidation de l'arc entre la nef et le ch?ur (XVe-XVle s.), rétrécissant ainsi son ouverture pour donner une meilleure assise au clocher.
 
 
 
LE MOBILIER
 
        -L'autel et le tabernacle, du XVIIIe siècle, sont en marbre rose, d'une grande qualité esthétique.
 
        -Le Christ en croix, en bois sculpté et peint, très expressif, est sans doute du milieu ou de la fin du XVIIIe siècle.
 
        -Une bannière représente saint Clément, patron de l'église, pape de la fin du 1er siècle (il aurait été le quatrième pape).
 
        -Les statues sont du début du XXe siècle. Celle de la Vierge a été achetée grâce à une souscription auprès des paroissiens, qui avait obtenu un grand succès, et les "Saint- Clémentous" tenaient beaucoup à 'leur" statue...
 
        -Le grand tableau actuellement au-dessus de la grande porte représente saint Clément. Il est signé de Pérignon, peintre du XIXe siècle (un autre tableau de ce peintre se trouve à l'église de Vaux-en-Pré).
 
Il ne reste malheureusement rien des fonts baptismaux ni des nombreux objets énumérés dans le compte rendu de la visite de Monseigneur de Lort de Sérignan de Valras, évêque de Mâcon (Saint-Clément était de l'Archiprêtré du Rousset) , en juin 1746...
 
A REMARQUER EGALEMENT
 
        -A l'intérieur: Dans la nef, les pierres tombales dont les inscriptions sont en partie effacées.
 
        -A l'extérieur: Les curieuses pierres striées (polissoirs) sur la façade Ouest et à l'angle S.-O. (on en trouve de semblables dans plusieurs églises de la région).
 
        -Les modillons sculptés, dont deux à figure humaine, sous la corniche.
 
        -La sculpture d'une tête sur la façade Ouest.

mood
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Posté le 26-02-2004 à 00:27:30  profilanswer
 

n°655699
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:29:46  profilanswer
 

celle la je l'ai vu en 1997, et je compte bien y retourner rapidement ;)
 
Eglise Sainte Luce
 
 
L'année suivant l'érection canonique de la paroisse, en 1829, une requête est adressée à l'évêque en vue de la construction d'une église. En 1836, après maints pourparlers, le prélat accepte en recommandant cependant d'utiliser les services de l'architecte Thomas Baillairgé. Ce dernier expédie aussitôt un ensemble de quatre plans, approuvés par le grand vicaire Jérôme Demers.
 
C'était se méprendre sur les volontés bien arrêtées des paroissiens de Sainte-Luce : ceux-ci avaient su observer certaines particularités des églises régionales et entendaient bien que leur temple reproduise celles qu'ils avaient appréciées. Ainsi, la nef et la hauteur des murs devaient être similaires à celles de l'église de Saint-Germain de Rimouski; le ch?ur allait cependant être plus étroit, semblable à celui de Saint-André de Kamouraska, permettant de disposer deux petits autels de chaque côté.
 
 
Ensemble intérieur
Photo : Germain Casavant
 
Probablement sensible aux attentes des paroissiens, Baillairgé s'était écarté du plan qu'il utilisait le plus fréquemment, comportant un transept afin de loger les chapelles latérales selon le plan jésuite, pour employer plutôt le plan récollet, dotant l'église d'une nef unique, prolongée par un ch?ur étroit terminé par une abside en hémicycle. Cependant, cette concession fut jugée insuffisante, les paroissiens insistant pour que le ch?ur ait un chevet plat donnant « plus de commodité en dedans et présentant à l'extérieur moins de difficulté pour tous les murs. » Ils se reportaient encore au modèle de Saint-Germain de Rimouski, suivant le projet de Jérôme Demers et Thomas Baillairgé en 1822. Le chevet plat comportait de nets avantages du point de vue de la construction : il simplifiait l'apposition de la sacristie, de plan rectangulaire, dans le prolongement du ch?ur et, du même coup, permettait de couvrir d'une toiture à deux versants les trois parties de l'ensemble, soit la nef, le ch?ur (autrement, une abside en hémicycle) et la sacristie.
 
 
La modification du plan ne fut pas le seul changement que Baillairgé dut apporter à son projet initial. La façade pignon, qui reflétait les dispositions intérieures, présentait au premier niveau un portail dorique avec, de chaque côté, une niche pour loger des statues; le second registre était composé d'une fenêtre serlienne et d'oculi dans l'alignement des ouvertures du rez-de-chaussée; le pignon était également percé d'une fenêtre ronde. Des corbeaux, surmontés de vases, étaient prévus au bas du pignon et au-dessus de l'oculus supérieur, créant un amortissement semblable à celui de l'église Saint-François-de-Sales, à Neuville. Une photographie antérieure à 1914 indique que le projet ne fut réalisé que partiellement : la façade est nettement moins articulée, ne comportant que deux niches et un portail axial surmonté de deux oculi, sans amortissement. Le clocher a été remplacé en 1875 par une nouvelle structure sur le modèle de celui de l'église de Saint-Charles de Bellechasse.
 
En 1914, les architectes Ouellet et Lévesque dessinent une nouvelle façade pour l'église de Sainte-Luce. Celle-ci est allongée d'une travée et dotée d'une tour centrale ouverte sur trois côtés. Elle supporte un clocher massif composé d'un tambour carré surmonté d'un lanternon couvert d'une toiture à bulbe polygonal.
 
L'église est classée monument historique depuis 1957.
 
Le décor intérieur a été exécuté par André Paquet, entre 1845 et 1850, d'après les plans de Thomas Baillairgé. Le même sculpteur a également réalisé la chaire et le banc-d'?uvre, qui font partie du décor architectural. La chaire est accessible par un escalier en vis, puisqu'il est impossible d'installer discrètement une rampe, vu l'absence de chapelle latérale.
 
La voûte, le retable et l'entablement s'inspirent des églises de Charlesbourg et de Sainte-Croix de Lotbinière. Ces modèles s'imposaient vu la volonté des paroissiens de construire un chevet plat à la place d'une abside en hémicycle. Vu l'étroitesse du ch?ur, l'architecte dut cependant rétrécir les côtés, conférant ainsi une plus grande importance au retable décoré d'un tableau représentant sainte Luce priant pour la guérison de sa mère sur le tombeau de sainte Agathe, peint en 1842 par Antoine Plamondon. Il s'agit de la première composition religieuse originale de l'artiste, reconnu pour sa grande production de tableaux religieux copiés d'après des modèles européens.

n°655700
nraynaud
lol
Posté le 26-02-2004 à 00:31:11  profilanswer
 

MAIS ARRËTEZ LE MASSACREEEEEEEE
 
bordel, du code Ada, c'est la vie, la poésie, la transcendance, vous êtes là avec vos maisons pour riches à la cons à polluer la catégorie de la vie !
 
ASSASSINS, NAZIS, FACHOS


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trainoo.com, c'est fini
n°655701
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:31:11  profilanswer
 

Alors là, c'est spécifique architectural, mais ça vaut vraiment le coup : les clochers du Limousin.
 
Les clochers à gâbles de Collonges et Uzerche
 
Les deux ouvrages, mis à part le procédé architectural, ne se ressemblent guère, et il n?est pas douteux qu?on ait affaire à deux équipes de bâtisseurs différents. Voyons les similitudes : une tour de base quandrangulaire, élevée sur deux niveaux ; au-dessus, et en léger retrait, un étage sur plan carré encore, logeant les gâbles dont le fronton atteint le sommet de l?étage suivant ; la partie octogonale, enfin, plus mince, dont les murs extérieurs s?appuient sur les gâbles. Ces éléments architecturaux jouent donc le rôle de contreforts, et permettent au clocher de s?élever davantage en ne sacrifiant pas à l?élégance. Toutefois, les clochers corréziens ne nous sont pas parvenus dans leur intégrité, et paraissent trop courts. La partie octogonale a subi un écrêtement dans les deux cas, pour ne plus demeurer que sur un étage à Uzerche, et deux à Collonges. Ici, un muret circulaire a été rajouté pour prolonger l?élévation, et recevoir la flèche. Dans les deux cas, le clocher est placé au-dessus d?une travée de la nef, voûtée d?une coupole sur pendentifs, oblongue à Collonges, octogonale à Uzerche.  
 
 
La construction la plus ancienne paraît être celle de Collonges. Le passage du rectangle à l?octogone s?y fait de façon prudente, par des gâbles massifs et peu élancés, dans lesquels sont ménagées des arcades aveugles. A Uzerche le gâble est plus aigu, ses piédroits minces, et une baie géminée ajoure la paroi. Nous retrouvons de semblables ouvertures sur les pans obliques de l?étage octogonal, créant un bel effet d?alternance. A Collonges ce sont de petites arcades simples qui rompent la monotonie des murs. Le maître d??uvre de Collonges, dans un souci de stabilité, a économisé les jours, et plaqué des supports servant à lutter contre les poussées latérales. Ainsi, deux grandes arcades sont appuyées contre les murs de la partie quadrangulaire, faisant descendre leurs piédroits jusqu?à sa base. Deux baies en plein cintre ajourent les parois sur chaque face, à chaque étage. Des arcs à double rouleau reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés de motifs végétaux, l?appui des fenêtres étant mouluré de billettes. La structure est plus légère à Uzerche, même si le premier étage de la base carrée est un mur plein. Au second, deux arcs au cintre brisé sont ouverts sur chaque face, et logent des baies géminées retombant sur une colonne centrale. Les chapiteaux sont sculptés, mais peu visibles d?en bas : lions accolés, Christ ou apôtre en mandorle, anges côte à côte, motifs végétaux, aigle. L?arcade est moulurée d?un tore retombant sur des colonnettes à courts chapiteaux, sans tailloir, dans la plus pure tradition limousine.
 
 
La comparaison des deux clochers nous montre un traitement différent des surfaces et des proportions entre pleins et vides. A Collonges, on a travaillé dans l?épaisseur du mur, afin de répartir les charges, jusqu?à donner une enfilade de trois arcades à l?étage supérieur de la partie quadrangulaire. A Uzerche les jours sont plus nombreux, et les supports s?amincissent. Mais on reste encore loin de l?audace de Saint-Léonard, où les structures portantes sont réduites au minimum. Ici, toutes les faces sont ajourées, de haut en bas, pilastres et colonnes supportant tout le poids de la charge.
 
http://correzeromane.free.fr/images/uzerche_clocher.jpg


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n°655703
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:33:37  profilanswer
 

Pour les debutants (;)) un petit lexique
 
abside: Dans l'antiquité chrétienne, on appelle ainsi l'extrémité de la nef centrale de la basilique, extrémité en forme de demi-cercle, voûtée en forme de coquille au fond de laquelle était dressé le siège de l'évêque. Par analogie dans une église moins ancienne, terminaison arrondie de la nef principale contenant le choeur et souvent le sanctuaire. Le plan des absides, généralement orienté, c'est à dire tourné vers l'est, est très varié.

anachorète:
Celui qui vit dans la solitude.
 
apocryphe: Non authentique, douteux.
 
arc: Courbe que décrit une voûte ou la partie supérieure d'une baie.
 
arc plein cintre: Constitué simplement d'une moitié de cercle avec un seul centre.
 
arcade: Ouverture pratiquée sous un arc dans un mur. Elle est qualifiée du nom de l'arc dont elle a la forme (ex: en plein cintre, en tiers point..)
 
archivolte: Face moulurée d'un arc.
 
arc triomphal: On nomme ainsi l'arcade qui se trouve dans une église à l'entrée du choeur.

bas-côté:
Nef latérale d'une église de hauteur le plus souvent inférieure à la nef principale. On les désigne également sous le nom de collatéraux.
 
chevet: Le chevet de l'église est la partie extrême de la nef au-delà du sanctuaire, assimilé en plan à la partie supérieure de la croix où reposait la tête du Christ.
 
contrefort: Bloc de maçonnerie élevé en saillie sur un mur pour l'épauler ou le renforcer.
 
corbeau: Pierre en saillie sur le parement d'un mur pour supporter une poutre.
 
cul de four: Voûte formée d'un quart de sphère, c'est en réalité une demi-coupole.

dalmatique:
Vêtement liturgique, insigne de l'ordre des diacres.
 
diacre: Clerc qui a reçu l'ordre immédiatement inférieur à la prêtrise.
 
linteau: Bloc de pierre, pièce de bois ou de fer qui ferme par en haut une baie rectangulaire. Les linteaux portent sur les jambages ou piédroits des baies.
 
ogive: Du latin augere - c'est à dire augmenter - l'ogive est un arc tendu diagonalement pour renforcer ou souligner les arêtes de voûte d'une travée carrée, rectangulaire ou, plus rarement, polygonale.
 
paléochrétienne: Se dit de l'art des premiers chrétiens (Ier-VIème siècles).
 
protévangile: Qualifie le premier évangile.
 
protomartyr: Nom donné à Etienne qui fut le premier martyr.
 
tailloir: C'est la partie supérieure du chapiteau, au-dessus de la corbeille. L'astragale est la partie du chapiteau située sous la corbeille.
 
transept: Nef transversale coupant la nef principale et donnant à l'église la forme d'une croix. Lorsque le transept a une longueur supérieure à la largeur de l'édifice il est dit "saillant". La travée d'intersection de la nef principale et du transept se nomme "croisée du transept". Les parties du transept, situées de part et d'autre de la croisée, s'appellent "croisillons".
 
tympan: Espace compris entre le linteau et l'archivolte d'un portail.
 
voûte en berceau: La plus simple de toutes. Elle est engendrée par la translation d'un ou plusieurs arcs de cercle le long d'une droite.

n°655707
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:36:24  profilanswer
 

Les premières hérésies
Qu'est ce qu'une hérésie?
 
Une hérésie est souvent, au départ, la défense véhémente et exclusive d'un point partiel (quoique parfois authentique) de la Révélation, développant ce point au détriment de l'équilibre de la foi.
 
On parle d'hétérodoxie lorsque la doctrine s'éloigne de façon discutable de l'enseignement de la foi catholique sans menacer gravement son équilibre.
 
De nombreuses hérésies sont empreintes de gnosticisme, une pensée religieuse pré-chrétienne (notamment représentée dans le judaïsme hétérodoxe) qui s'est particulièrement bien adaptée au christianisme parce qu'elle est dualiste et syncrétiste.
 
Qu'est ce que le gnosticisme?
 
Le gnostique considère qu'il est un être purement spirituel injustement précipité dans un monde matériel dominé par le mal (dualisme). Dieu lui même n'aurait rien à voir avec cette création mauvaise mais aurait lui même été affaibli, appauvri en entrant en contact avec le monde mauvais. C'est la connaissance du divin (mystérieuse et accessible par initiations successives) qui peut lui permettre peu à peu de se libérer de son emprise terrestre. Connaître, c'est donc être sauvé, et peu y parviendront. Le gnosticisme intègre le Christ dans sa doctrine comme une émanation divine venu nous apprendre à nous libérer de la matière par la connaissance (et nie l'Incarnation du Christ). On retrouvera donc souvent chez les gnostiques des enseignements "secrets" du Christ. La gnose va pénétrer très tôt certains milieux chrétiens puisqu'elle était déjà présente dans le judaïsme hétérodoxe.
 
La gnose remet en cause la compréhension du message évangélique et va être une menace intérieure très sérieuse pour le christianisme du IIème siècle.  
 
Quelques gnoses
 
Simon le mage (Actes 8,9) est considéré comme l'initiateur de la gnose chrétienne et de toutes les hérésies (il est aussi l'initiateur de la simonie : le fait de monnayer les biens spirituels). Dans les Actes apocryphes de Pierre, on le décrit polémiquant avec ce dernier. Simon se prend pour une manifestation du dieu inconnu, descendu comme fils chez les juifs, père en Samarie, et esprit-saint chez les autres peuples (pour ce que nous en dit Irénée de Lyon). Pour un autre gnostique, Cérinthe, Jésus n'est qu'un homme que le Christ divin a quitté avant sa passion.
 
Basilide (vers 120-145 à Alexandrie) ajoute sa propre révélation (tenue de deux prophètes ignorés) aux évangiles. Valentin (Alexandrie) élabore une succession d'émanations. Carpocrate (Alexandrie) enseigne la transmigration des âmes et la nullité de la morale. Ces maîtres eurent de nombreux disciples qui semèrent d'autres troubles.
Autres hérésies
 
Marcion a une conception dualiste empruntée à la gnose qui oppose l'esprit à la matière et le Dieu du nouveau au Dieu de l'ancien testament. Il fit partie de la communauté de Rome en 139 avant d'en être exclu. Le Dieu bon n'est pour lui pas le créateur mais celui qui a pris l'apparence d'humanité du Christ. Sa morale est ascétique. Pour lui seul Paul a compris le Christ en opposant la foi à la loi. Marcion fonde bientôt une église séparée qui a sa hiérarchie, ses fidèles, et ses martyrs.
 
Le montanisme est un mouvement schismatique qui a pris une grande ampleur en Asie mineure après 170. Certains éléments de la foi sont exacerbés au détriment des autres : l'attente de la fin du monde, la venue de l'esprit (dont Montan est le prophète et réformateur, assisté de deux femmes) et une morale rigoriste. On recommande le martyre, on interdit les nourritures juteuses (!), les secondes noces, on se méfie du mariage, on n'admet pas à la réconciliation ceux qui sont tombés. Le mouvement se développe a une hiérarchie, tient des synodes. Un père de l'Église, Tertullien, passera au montanisme vers la fin de sa vie. Le mouvement se maintient jusqu'au VIIIème siècle. Ils sont combattus par quelques apologistes comme Méliton de Sardes, Apollinaire de Hierapolis, Miltiade.
 
Les manichéens ne sont pas à proprement parler une hérésie du christianisme mais il y a des ponts entre les deux doctrines puisque d'un christianisme gnostique, on peut glisser vers le manichéisme. Mani professait qu'il y avait deux principes égaux : un Dieu bon et un Dieu du mal au pouvoir duquel est le monde. Le manichéisme aura une sorte de résurgence dans l'hérésie cathare.
hérésies sur la Trinité
 
Le docétisme : aux deuxième et troisième siècles se développe une doctrine selon laquelle, le Fils ne s'est pas incarné mais a seulement pris une apparence humaine.
 
L'Arianisme part d'une simple constatation de bon sens : comment Dieu peut-il être un et trois à la fois, même s'il apparaît comme tel dans l'Écriture? Arius, prêtre d'Alexandrie répond que le Verbe (le Christ) n'est qu'une créature, n'ayant reçu le privilège d'être Fils que par adoption. La foi trinitaire n'ayant pas encore reçu de formulation définitive à cette époque, la crise va se propager dans tout l'orient au point que l'empereur Constantin décidera d'intervenir en convoquant le concile de Nicée. Arius sera exilé et excommunié mais l'arianisme continuera de se répandre, même parmi les barbares évangélisés par l'évêque Goth et arien Wulfila (311-383). La conception radicalement différente des rapports entre le Père et le Fils se prête à une soumission du spirituel au pouvoir temporel. Un des deux fils de Constantin, qui règnera sur l'orient sera arien. Lors de la dissolution de l'empire romain, l'arianisme manquera de peu de l'emporter sur le christianisme. En 589, le dernier roi arien, Récarède Ier, roi Wisigoth d'Espagne, est le dernier à se convertir.
 
Le monophysisme est une conséquence du nestorianisme. En réaction à cette thèse qui voyait deux personnes dans le Christ, Eutychès, moine de Constantinople, bientôt suivi par de nombreux orientaux dont l'empereur Théodose II, professe que les deux natures du Christ sont si unies que la nature humaine s'est fondue dans la divine. (Encore vaudrait-il mieux préciser les termes parce qu'à vouloir l'expliquer en deux lignes, on caricature vite). Le concile de Chalcédoine (451) adopte la définition formulée par le pape Léon I : il y a deux natures dans l'unique personne du Christ et leur union n'a pas supprimé leur différence. C'est la première fois que le pape joue un rôle majeur dans un concile (il a d'ailleurs refusé les conclusions tirées au concile bâclé juste avant en 449 à Éphèse) et se montre par là garant de l'unité. La doctrine monophysite est condamnée et le patriarche d'Alexandrie est déposé. L'Église d'Alexandrie fait sécession avec son patriarche (c'est l'Église copte égyptienne d'aujourd'hui). Idem pour l'Église de Syrie : église jacobite, et ensuite pour l'Église arménienne qui devient l'église apostolique arménienne. Les empereurs de Byzance n'arriveront pas à restaurer l'unité perdue mais une fraction de ces églises rejoindra l'église catholique, c'est l'origine du rite copte, du rite syrien, du rite arménien dans l'Église catholique.
hérésies sur la liberté et la grâce
 
L'erreur du moine Pélage consiste à croire que c'est l'homme qui a la plus grande part dans son salut et que la grâce est quasi inutile. Cela se traduit au quotidien par une ascèse extraordinaire pour conquérir son salut de ses seules forces. Il fut fortement réfuté par Augustin au point que celui ci tint des propos si opposés à Pelage qu'ils pourront être interprétés plus tard dans le sens de la grâce seule dans la théologie de Luther et de la prédestination dans la théologie de Calvin.
Le rôle des évêques dans le maintien de l'unité :
 
Comment la foi chrétienne ne s'est-elle pas dissoute dans ces hérésies, ces déviances, ces cultes parallèles? Ce qui a permis de garder le message chrétien dans la droite ligne de la prédication apostolique, c'est la communion ecclésiale naissante. Bien qu'informelle, les évêques ont bien conscience que c'est par leur communion entre eux et leur fidélité collégiale à l'enseignement des apôtres qu'ils protègent le dépôt de la foi de toutes les déviances. Plus tard, au moment de l'hérésie arienne, c'est l'empereur Constantin qui matérialisera cette collégialité en conviant tous les évêques à un concile (de Nicée) pour mettre par écrit tous les points remis en question par l'hérésie et répondre aux questions émergentes.
La réponse théologique aux hérésies :
 
La pensée catholique est amenée à se préciser partout où des divergences radicales menacent l'équilibre de la pensée chrétienne : le dieu créateur, Père de Jésus-Christ, la réalité de l'incarnation et de la passion, la rédemption et la résurrection de la chair, la valeur de l'ancien testament et de l'histoire du salut. La question de l'Esprit Saint sera fixée plus tard. Le canon des écritures du nouveau testament est fixé vers 200 (en réponse notamment aux Marcionistes qui ne retenaient que quelques écrits). Des symboles ou professions de foi sont proposés aux fidèles. Irénée sera un des premiers représentants de la théologie systématique en réponse aux hérésies.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bien bien, et en avant pour le pavé du soir avant de dormir !
 
Tchoupinette ne fait pas l'unanimité sur ce forum, on l'aura tous remarqué ! A quoi attribuer ceci ? Sans aucun doute au fait qu'elle soit sortie avec des personnes de ce topic. On se souvient de Polo (même si c'est resté à l'état embryonnaire), Loom et maintenant Poipoi. Visiblement, certains pensent que ça en fait .... une salope, n'ayons pas peur des mots.
 
A ceux ci, je réponds : connaissez vous rééllement Tchoupinette ? Moi même, au début, j'avais certains a priori sur elle. Sans toutefois déverser mon venin. Je lisais ses interventions, ça ne m'emballait pas plus que ça. Mais bon, ça n'allait pas plus loin. Puis elle a commencé à m'envoyer des MP en apprenant que je possédais des animaux exotiques, on en a discuté, puis de fil en aiguille, on s'est appelé au téléphone, on parlait de serpents, etc... Petit à petit, on s'appelait régulièrement, et je me suis finalement rendu compte que ma 1ere impression était totalement fausse : Tchoupi est quelqu'un d'intéressant. Quand je me suis cramé les yeux cet été, elle m'appelait pour prendre de mes nouvelles, c'était super sympa de la part de quelqu'un que finalement je ne connais pas de visu.
 
Alors, à tous ceux qui jugent Tchoupi sans la connaitre, prenez le temps de discuter avec elle, rajoutez là dans votre liste ICQ ou MSN, et vous découvrirez quelqu'un de très gentil, gai et intéressant.
 
Ce qu'il s'est passé entre elle, Loom et poipoi ne regarde qu'eux. Répondez juste à cette question : si (par exemple) Greg (moins moins pour les intimes) était sorti avec Prettysmile, puis était sorti ensuite avec Urd, l'auriez vous pris à partie de cette façon ? Ca m'étonnerait fort.
 
Le hasard a voulu que Tchoupi rencontre Poipoi à Paris, alors qu'elle ne le connaissait même pas sur le forum. Peut on la blamer d'avoir flashé sur lui ? C'est dommage pour Loom, mais c'est la vie. Moi aussi au début, mon ex m'avait fait 1000 promesses, et moi aussi je suis tombé de haut le jour ou elle m'a largué ! Mais c'est la vie, et elle est trop courte pour se prendre la tête et se priver de connaitre des gens qui, une fois les a-priori tombés, sont vraiment charmants et attachants.
 
Alors messieurs les anti-Tchoupi, faites un effort, et apprenez à la connaitre mieux. Vous avez parfaitement le droit de ne pas l'aimer, mais auparavant, forgez vous votre propre opinion, et ne vous basez pas sur des premières impressions.
 
Gout de night
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tertullien démontre l'antériorité de la doctrine apostolique sur celle des gnostiques, explique la résurrection de la chair en réponse au docétisme.
 
Hégésippe (115-185) écrit la première histoire de l'Église pour recueillir le témoignage authentique des apôtres en établissant comment il est passé de main en main.
 
Les gnostiques prétendaient tenir des révélations secrètes des apôtres : Irénée leur répond en démontrant le critère de la succession apostolique par la communion des évêques.
Autres conséquences des hérésies :
 
Ne croyons pas que ces hérésies n'étaient que des épiphénomènes. Certaines ont pris une telle ampleur qu'elle avaient des hiérarchies parallèles à la hiérarchie catholique (ce fut le cas du montanisme et de l'arianisme). L'arianisme était devenu la religion de certains barbares (comme les Wisigoths) qui ont bien failli succéder à l'empire romain. De grands personnages ont succombé aux hérésies (l'empereur Constantin, Tertullien se sont convertis respectivement à l'arianisme et au montanisme à la fin de leur vie). Certaines d'entre elles ont diffusé des idées bien contraires à la foi chrétienne dans les mentalités (manichéisme), ou ont été insidieusement faussement proches (comme le New Age aujourd'hui). La disparition du christianisme en Afrique du Nord est probablement due au fait que la foi y était théologiquement minée par les disputes hérétiques et l'Islam a tout balayé. Ce même Islam a une fausse idée du Christianisme parce que Mahomet était entouré d'hétérodoxes quand il a rédigé le Coran.
 
L'enjeu n'est donc pas sans conséquences pour le Christianisme. Mais ce qu'il en est ressorti de bon, c'est une entreprise de formulation théologique et de précision du dogme qui a nourri la vie intellectuelle jusqu'au moyen âge où la scolastique dite décadente s'est mise à tourner en rond.


Message édité par chrisbk le 26-02-2004 à 00:49:09
n°655708
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:36:37  profilanswer
 

Allez au diable la littérature, un peu de nourriture spirituelle pour les yeux !
 
EGLISES ROMANES DU BAS-BERRY
 
Les églises romanes du Bas-Berry autour de La Châtre sont souvent remarquables et recèlent des trésors d'architecture et de peinture.
L'art roman date des Xème, XIème et XIIème siècles.
 
Admirons-en quelques-unes ensemble !
 
Chassignoles : http://sddelorm.free.fr/sites/eglises/roman18.jpg
Crevant : http://sddelorm.free.fr/sites/eglises/roman14.jpg
La Motte Feuilly : http://sddelorm.free.fr/sites/eglises/roman12.jpg
Verneuil sur Igneraie : http://sddelorm.free.fr/sites/eglises/roman9.jpg


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Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
n°655717
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:39:48  profilanswer
 

Un peu d'histoire de la religion :o
 
Les papes de St-Pierre à St-Léon 1er (461)
St Pierre né près de Capharnaüm en Galilée,mort vers 64 apr. J.-C. Premier pape, est l?un des douze apôtres, chef du collège apostolique, premier évêque de Rome et à ce titre considéré par les catholiques comme le fondateur de la papauté. C?était un pêcheur de Capharnaüm dont Jésus changea le nom de Simon en celui de Pierre après l?avoir invité à le suivre. Devenu, avec Jacques et Jean, l?un des disciples les plus proches de Jésus, il fut le porte-parole des douze apôtres auprès du Maître, qu?il renia par trois fois peu avant la Crucifixion, mais une triple protestation d?amour répara ce triple reniement. Il oeuvra à la conversion des Juifs, visitant les communautés de Galilée [1], de Judée [2] et de Samarie [3]. Pierre aurait également prêché en Asie Mineure avant d?aller à Rome, où la tradition la plus digne de foi affirme qu?il est mort martyr au temps de Néron.
 
St Lin pape de 67 à 76 aurait été converti par saint Pierre, à qui il succéda.
 
St Anaclet ou Clet pape de 76 à 88 et martyr.
 
St Clément Ier ou Clément Romain pape de 88 à 97.
 
St Évariste pape de 97 à 105.
 
St Alexandre Ier pape de 105 à 115 et martyr.
 
St Sixte Ier mort à Rome en 125, pape de 115 à 125.
 
St Télesphore pape de 125 à 136.
 
St Hygin pape de 136 à 140.
 
St Pie Ier mort à Rome en 155, pape de 140 à 155.
 
St Anicet pape de 155 à 166 et martyr.
 
St Soter pape de 166 à 175
 
St Éleuthère pape de 175 à 189.
 
St Victor Ier vraisemblablement né en Afrique, mort à Rome en 199, pape de 189 à 199.
 
St Zéphyrin mort à Rome en 217, pape de 199 à 217.
 
St Calixte ou Calliste Ier né vers 155, mort en 222, pape de 217 à 222 et martyr.
 
St Hippolyte antipape de 217 à 235.
 
St Urbain Ier mort à Rome en 230, pape de 222 à 230.
 
St Pontien né à Rome fin du IIe s., mort sur l?île de Tavolato en 235, pape de 230 à 235.
 
St Anthère ou Antère pape de novembre 235 à janvier 236.
 
St Fabien mort à Rome en 250, pape (236) et martyr sous Dèce.
 
St Corneille pape de 251 à 253 et martyr.
 
Novatien antipape [4] en 251. Se prononça contre le pape Corneille et l?Église de Rome, auxquels il reprochait d?absoudre les renégats qui avaient apostasié par peur des persécutions. Cette sévérité donna naissance au courant hérétique nommé novatianisme, qui disparut au VIIe s.
 
St Lucius Ier mort à Rome en 254, pape de 253 à 254.
 
St Étienne Ier pape de 254 à 257.
 
St Sixte II né en Grèce,mort à Rome en 258), pape de 257 à 258 et martyr sous Valérien [5].
 
St Denys mort à Rome en 268, pape de 259 à 268.
 
St Félix Ier né à Rome, mort à Rome 274, pape de 269 à 274.
 
St Eutychien né à Luni en Toscane vers 220, mort à Rome en 283, pape de 275 à 283 et peut-être martyr.
 
St Caïus pape de 283 à 296.
 
St Marcellin mort à Rome en 304, pape de 296 à 304 et peut-être martyr sous Dioclétien [6].
 
St Marcel Ier né à Rome, mort à Rome en 309, pape de 308 à 309.
 
St Eusèbe pape de 309 à 310.
 
St Miltiade mort à Rome en 314, pape de 311 à 314.
 
St Sylvestre Ier né à Rome, mort à Rome en 335, pape de 314 à 335. Sous son pontificat se tint le concile oecuménique [7] de Nicée en 325.
 
St Marc pape en 336.
 
St Jules Ier pape de 337 à 352.
 
St Libère né à Rome, mort à Rome en 366, pape de 352 à 366. Il fut mêlé aux luttes contre l?arianisme [8].
 
Félix II mort à Porto en 365, antipape de 355 à 365. Désigné par Constance, il remplaça le pape Libère.
 
St Damase Ier né en Espagne vers 305, mort à Rome en 384, pape de 366 à 384. Il chargea saint Jérôme de revoir la traduction latine de l?Ancien Testament, qui prit alors le nom de Vulgate.
 
Ursinus antipape de 366 à 367.
 
St Sirice né à Rome vers 320, mort à Rome en 399), pape de 384 à 399 ; auteur de la première ordonnance authentifiée concernant les questions d?administration ou de discipline ecclésiastiques.
 
St Anastase Ier pape de 399 à 401.
 
St Innocent Ier né à Albano, mort à Rome en 417, pape de 401 à 417, il condamna l?hérésie de Pélage.
 
St Zosime mort à Rome en 418, pape de 417 à 418. Il donna l?absolution à Pélage, puis, s?étant ravisé, condamna sa doctrine.
 
St Boniface Ier pape de 418 à 422.
 
Eulalius antipape de 418 à 419.
 
St Célestin Ier pape de 422 à 432, il lutta contre l?hérésie de Pélage et contre le nestorianisme.
 
St Sixte III né à Rome, mort à Rome en 440, pape de 432 à 440, il fit restaurer la basilique Sainte-Marie-Majeure.
 
St Léon Ier surnommé le Grand, né à Volterra, mort à Rome en 461, pape de 440 à 461, docteur de l?Église, défenseur de l?orthodoxie, il convoqua le concile de Chalcédoine en 451.

n°655720
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 00:40:59  profilanswer
 

Les papes de St-Hilaire (461) à St Zacharie (752)
St Hilaire né en Sardaigne, mort à Rome en 468, pape de 461 à 468, il lutta contre les hérésies condamnées à Nicée et à Éphèse.
 
St Simplice ou Simplicius né à Tivoli, mort à Rome en 483, pape de 468 à 483, adversaire des adeptes du monophysisme.
 
St Félix III né à Rome, mort à Rome en 492, pape de 483 à 492, il excommunia Acace, patriarche de Constantinople.
 
St Gélase Ier mort à Rome en 496, pape de 492 à 496, originaire d?Afrique, adversaire des manichéens [1] et des ariens [2].
 
Anastase II pape de 496 à 498.
 
St Symmaque né en Sardaigne vers 450, mort à Rome en 514, pape de 498 à 514.
 
Laurent antipape en 498 et de 501 à 505.
 
St Hormisdas né à Frosinone, mort à Rome en 523, pape de 514 à 523. Il négocia le retour de Constantinople à l?orthodoxie chrétienne après la crise du monophysisme.
 
St Jean Ier né en Toscane vers 470, mort à Ravenne en 526, pape de 523 à 526.
 
St Félix IV né à Bénévent, mort à Rome en 530, pape de 526 à 530, il fut désigné par Théodoric.
 
Boniface II pape de 530 à 532.
 
Dioscore mort à Rome en 530, élu pape trois semaines avant sa mort, il fut parfois considéré comme antipape.
 
Jean II (Mercurius) né à Rome vers 470, mort à Rome en 535, pape de 533 à 535, il condamna les nestoriens.
 
St Agapet Ier pape de 535 à 536, il déposa le patriarche de Constantinople.
 
St Sylvestre Ier né à Rome, mort à Rome en 335, pape de 314 à 335, sous son pontificat se tint le concile oecuménique de Nicée en 325.
 
Vigile né à Rome fin du Ve siècle, mort à Syracuse en 555, pape de 537 à 555.
 
Pélage Ier né à Rome vers 500, mort à Rome en 561, pape de 556 à 561.
 
Jean III (Catelinus) né à Rome, mort à Rome en 574, pape de 561 à 574.
 
Benoît Ier pape de 575 à 579.
 
Pélage II né à Rome en 520, mort à Rome en 590, pape de 579 à 590.
 
St Grégoire Ier le Grand né à Rome vers 540, mort à Rome en 604, pape de 590 à 604. Il s?imposa à Rome comme un souverain ; le premier, il fit de l?évêque de Rome celui de toute la chrétienté, supérieur donc aux patriarches orientaux, et s?opposa à la création d?Églises nationales chez les Barbares.
 
Sabinien né à Blera, mort à Rome en 606, pape de 604 à 606.
 
Boniface III pape en 607.
 
St Boniface IV pape de 608 à 615.
 
St Dieudonné Ier ou Adéodat Ier pape de 615 à 618.
 
Boniface V pape de 619 à 625.
 
Honorius Ier mort en 638, pape de 625 à 638, essaya de rapprocher des catholiques les monothélistes d?Orient.
 
Séverin mort à Rome en 640, pape élu en 638, mais dont la consécration n?eut lieu qu?en 640.
 
Jean IV né à Salone vers 580, mort à Rome en 642, pape de 640 à 642, il condamna les monothélites.
 
Théodore Ier né à Jérusalem, mort à Rome en 649, pape de 642 à 649, lutta contre le monothélisme.
 
St Martin Ier né en Toscane vers 590, mort en Crimée en 655, pape de 649 à 655, il condamna le monothélisme au concile du Latran, ce qui lui valut d?être exilé en Crimée par l?empereur monothélite Constant II.
 
St Eugène Ier né à Rome, mort à Rome en 657, pape de 654 à 657.
 
St Vitalien né à Segni vers 600, mort à Rome en 672, pape de 657 à 672.
 
Dieudonné II ou Adéodat II pape de 672 à 676.
 
Donus ou Domnus pape de 676 à 678.
 
St Agathon pape de 678 à 681, fit condamner l?hérésie des monothélites au concile de Constantinople en 680.
 
St Léon II né en Sicile, mort à Rome en 683, pape de 682 à 683.
 
St Benoît II pape de 684 à 685.
 
Jean V né à Antioche, mort à Rome en 686, pape de 685 à 686.
 
Conon pape de 686 à 687, oeuvra pour la conversion des Germains.
 
Théodore antipape en 687.
 
Pascal antipape en 687.
 
St Serge ou Sergius Ier né en Syrie, mort à Rome en 701, pape de 687 à 701.
 
Jean VI né en Grèce, mort à Rome en 705, pape de 701 à 705.
 
Jean VII né en Grèce, mort à Rome en 707, pape de 705 à 707.
 
Sisinnius né en Syrie, mort à Rome en 708), pape en 708, il mourut après vingt jours de règne.
 
Constantin Ier d?origine syrienne mort en 715, pape de 708 à 715, adversaire des monothélites.
 
St Grégoire II né à Rome en 669, mort à Rome en 731, pape de 715 à 731, combattit les iconoclastes [3].
 
St Grégoire III mort à Rome en 741, pape de 731 à 741, il rechercha vainement la protection de Charles Martel contre les Lombards.
 
St Zacharie mort à Rome en 752, pape de 741 à 752. Successeur de Grégoire III, il favorisa l?accession au trône de Pépin le Bref en 751.  
 
 
 
Les papes de Étienne II (552) à Benoît VII (983)
Étienne II pape de 752 à 757, sacra Pépin le Bref et reçut de lui l?exarchat [1] de Ravenne et la Pentapole, donation qui fut à l?origine de l?État pontifical.
 
St Paul Ier né à Rome vers 700, mort à Rome en 767, pape de 757 à 767, eut recours à Pépin le Bref pour défendre l?État pontifical contre les Lombards et l?exarque [2] de Ravenne.
 
Constantin II antipape de 767 à 769.
 
Philippe antipape en 768
 
Étienne III pape de 768 à 772.
 
Adrien Ier pape de 772à 795, appela Charlemagne en Italie contre les Lombards.
 
St Léon III né à Rome en 750, mort à Rome en 816, pape de 795 à 816, couronna Charlemagne empereur d?Occident en 800.
 
Étienne IV pape de 816 à 817, sacra Louis le Pieux à Reims.
 
St Pascal Ier né à Rome, mort à Rome en 824, pape de 817 à 824, couronna Lothaire empereur en 823.
 
Eugène II né à Rome, mort à Rome en 827, pape de 824 à 827 négocia avec Louis le Débonnaire la Constitutio romana de 824.
 
Valentin mort à Rome en 827, pape pendant quarante jours en 827.
 
Grégoire IV mort à Rome en 844, pape de 827 à 844.
 
Jean antipape [3] en 844.
 
Serge ou Sergius II né à Rome, mort à Rome en 847, pape de 844 à 847.
 
St Léon IV né à Rome, mort à Rome en 855, pape de 847 à 855, repoussa les attaques des Sarrasins contre Rome.
 
Benoît III pape de 855 à 858.
 
Anastase le Bibliothécaire antipape en 855.
 
St Nicolas Ier le Grand né à Rome vers 800, mort à Rome en 867, pape de 858 à 867, invalida l?élection de Photius au patriarcat de Constantinople.
 
Adrien II pape de 867 à 872), fit déposer Photius.
 
Jean VIII né à Rome vers 820, mort à Rome en 882, pape de 872 à 882, sacra l?empereur Charles le Chauve en 875, puis Charles le Gros en 881.
 
Marin Ier ou Martin II né à Gallese, mort à Rome en 884, pape de 882 à 884.
 
Adrien III pape de 884 à 885.
 
Étienne V pape de 885 à 891.
 
Formose né vers 816, mort à Rome en 896), évêque de Porto en 864, pape de 891 à 896.
 
Sergius antipape en 891.
 
Boniface VI pape quinze jours en 896.
 
Étienne VI pape de 896 à 897, victime d?une émeute populaire, il mourut étranglé.
 
Romain né à Gallese au début du IXe s., Mort à Rome en 897, pape d?août à novembre 897.
 
Théodore II mort à Rome en 897, pape en 897.
 
Jean IX né à Tibur en 840, mort à Rome en 900, pape de 898 à 900.
 
Benoît IV pape de 900 à 903.
 
Léon V mort à Rome en 903, pape un mois en 903.
 
Christophore antipape de 903 à 904.
 
Serge ou Sergius III né à Rome, mort à Rome en 911, pape de 904 à 911 ; ses moeurs dépravées marquent, pour la papauté, les débuts de la période de la pornocratie.
 
Anastase III pape de 911 à 913.
 
Landon pape de 913 à 914.
 
Jean X né à Tossignano en 860, mort à Rome en 928, pape de 914 à 928.
 
Léon VI né à Rome, mort à Rome en 928, pape en 928.
 
Étienne VII pape de 928 à 931.
 
Jean XI né à Rome en 906, mort à Rome en 935, pape de 931 à 935.
 
Léon VII né à Rome, mort à Rome en 939, pape de 936 à 939.
 
Étienne VIII pape de 939 à 942.
 
Marin II ou Martin III né à Rome, mort à Rome en 946, pape de 942 à 946.
 
Agapet II pape de 946 à 955, convoqua le concile d?Ingelheim et favorisa l?oeuvre de réforme monastique entreprise sous l?impulsion d?Odon de Cluny.
 
Jean XII né à Rome en 937, mort à Rome en 964, pape de 955 à 964, mena une vie scandaleuse et sacra empereur Otton Ier en 962.
 
Léon VIII né à Rome, mort à Rome en 965, pape de 963 à 965, légitimité est discutée.
 
Benoît V dit le Grammairien, antipape de 964 à 966.
 
Jean XIII mort à Rome en 972, pape de 965 à 972.
 
Benoît VI pape de 973 à 974.
 
Benoît VII pape de 974 à 983.  
 
Les papes de Boniface VII (984) à Calixte III (1178)
Boniface VII pape en 974 et de 984 à 985, n?est pas reconnu comme pape par l?Église catholique.
 
Jean XIV (Pietro Canepanova) mort à Rome en 984, pape de 983 à 984.
 
Jean XV né à Rome, mort à Rome en 996, pape de 985 à 996.
 
Grégoire V (Brunon de Carinthie) né en 973, mort à Rome en 999, pape de 996 à 999, premier pape allemand.
 
Jean XVI (Giovanni Filagato) mort à Fulda vers 1013, pape de 996 à 998, considéré également comme antipape,déposé par l?empereur Othon III [1].
 
Sylvestre II (Gerbert d?Aurillac) né en en Auvergne vers 938, mort à Rome en 1003, moine clunisien, théologien, archevêque de Reims en 981, pape de 999 à 1003, était célèbre par l?étendue de son érudition.
 
Jean XVII (Siccone) né à Rome, mort à Rome en 1003, pape en 1003.
 
Jean XVIII (Fasano) né à Rome, mort à Rome en 1009, pape de 1004 à 1009.
 
Serge ou Sergius IV né à Rome, mort à Rome en 1012, pape de 1009 à 1012.
 
Benoît VIII (Théophylacte), pape de 1012 à 1024.
 
Grégoire VI (Jean Gratien ou Giovanni Graziano) mort en Rhénanie en 1048, pape de 1045 à 1046, déposé par l?empereur Henri III [2].
 
Jean XIX (Romanus) mort à Rome en 1032, pape de 1024 à 1032.
 
Benoît IX (Théophylacte) mort en 1055, pape de 1032 à 1045, puis huit mois en 1047/1048, élu à douze ans, célèbre pour ses moeurs déréglées.
 
Sylvestre III (Jean) né à Rome vers 1000, mort après 1046, pape du 20 janvier au 10 mars 1045.
 
Grégoire VI (Jean Gratien ou Giovanni Graziano) mort en Rhénanie en 1048, pape de 1045 à 1046, déposé par l?empereur Henri III.
 
Clément II (Suidger de Morsleben et Hornburg) mmort à Pesaro en 1047, pape de 1046 à 1047.
 
Benoît IX (Théophylacte) mort en 1055, pape de 1032 à 1045, puis huit mois en 1047/1048, élu à douze ans ; célèbre pour ses moeurs déréglées.
 
Damase II mort à Palestrina en 1048, pape en 1048.
 
St Léon IX (Bruno d?Eguisheim-Dagsburg) né à Eguisheim en Alsace en 1002, mort à Rome, 1054, pape de 1049 à 1054, travailla à la réforme de l?Église.
 
Victor II (Gebhard, comte de Dollnstein-Hirschberg) mort à Arezzo en 1057, pape de 1055 à 1057.
 
Étienne IX pape de 1057 à 1058.
 
Benoît X (Jean Mincius) antipape de 1058 à 1059.
 
Nicolas II (Gérard de Bourgogne) né à Chevron en Savoie vers 980, mort à Florence en 1061, pape de 1059 à 1061, il commença à affranchir la papauté de la tutelle impériale.
 
Alexandre II (Anselmo da Baggio) mort à Rome en 1073, pape de 1061 à 1073.
 
Honorius II né à Fagnano,mort à Rome en 1130, pape de 1124 à 1130, évêque d?Ostie, il avait négocié le concordat [3] de Worms en 1122.
 
St Grégoire VII né en Toscane vers 1020, mort à Salerne en 1085, pape de 1073 à 1085, d?abord moine à Cluny sous le nom de Hildebrand. Ouvrant la querelle des Investitures, il s?opposa à l?empereur Henri IV [4], qu?il excommunia en 1076 et dont il obtint la soumission à Canossa en 1077 puis s?exila à Salerne en 1084.
 
Clément III (Paolo Scolari) mort à Rome en 1191, pape de 1187 à 1191.
 
Victor III bienheureux (Desiderio da Montecassino) né à Bénévent vers 1027, mort à Mont-Cassin en 1087, pape élu en 1086, sacré en mai 1087, décédé en septembre.
 
Urbain II bienheureux (Eudes de Lagery) né à Châtillon-sur-Marne vers 1042, mort à Rome en 1099, pape de 1088 à 1099, réunit le concile de Clermont en 1095 qui décida de la 1re croisade.
 
Pascal II (Rainier) né à Bieda près de Ravenne vers 1050, mort à Rome en 1118, pape de 1099 à 1118, eut de graves démêlés avec les empereurs Henri IV et Henri V [5].
 
Théodoric antipape de 1100 à 1102.
 
Albert antipape en 1102.
 
Sylvestre IV (Maginulfe) né à Rome, vers 1050, mort après 1111, antipape de 1105 à 1111.
 
Gélase II (Jean de Gaète) né vers 1058, mort à Cluny en 1119, pape de 1118 à 1119 ; chassé de Rome par l?empereur Henri V en 1119, il s?exila en France.
 
Grégoire VIII antipape de 1118 à 1121.
 
Calixte ou Calliste II (Guy de Bourgogne) né vers vers 1060, mort en 1124, pape de 1119 à 1124 ; il mit fin, par le concordat de Worms en 1122, à la querelle des Investitures [6].
 
Honorius II né à Fagnano, mort à Rome en 1130), pape de 1124 à 1130 ; évêque d?Ostie, il avait négocié le concordat de Worms en 1122.
 
Célestin II (Guido di Città di Castello), pape de 1143 à 1144.
 
Innocent II (Gregorio Papareschi) né à Rome, mort à Rome en 1143, pape de 1130 à 1143.
 
Anaclet (Pietro Pierleoni), antipape de 1130 à 1138, opposé à Innocent II.
 
Victor IV (Gregorio Conti) mort après 1140, antipape pendant deux mois en 1138 ; il se soumit au pape Innocent II.
 
Célestin II (Guido di Città di Castello), pape de 1143 à 1144.
 
Lucius II (Gerardo Caccianemici) né à Bologne, mort à Rome en 1145, pape de 1144 à 1145.
 
Eugène III bienheureux (Bernardo Paganelli di Montemagno) né à Pise, mort à Tivoli en 1153, pape de 1145 à 1153, élève de saint Bernard, qui, sous son pontificat, prêcha la 2e croisade.
 
Anastase IV pape de 1153 à 1154.
 
Adrien IV (Nicolas Breakspear) né à Hertforshire en 1154, mort à Anagni en 1159, pape de 1154 à 1159, fut le seul pape d?origine anglaise, s?opposa à Arnaud de Brescia qu?il fit condamner et périr en 1155. Sa lutte contre Frédéric Barberousse et les gibelins marqua le début de la querelle des investitures.
 
Alexandre III (Rolando Bandinelli) né à Sienne, mort à Civita Castellana en 1181, pape de 1159 à 1181, adversaire de Frédéric Barberousse.
 
Victor IV (Ottaviano di Monticelli) né à Tivoli en 1095, mort à Lucques en 1164, antipape de 1159 à 1164.
 
Pascal III (Guido da Crema) né à Crema en Lombardie vers 1100, mort à Rome en 1168, antipape de 1164 à 1168, soutenu par Frédéric Ier, il lutta contre le pape Alexandre III.
 
Calixte III antipape de 1168 à 1178.  
 
 
Les papes d?Innocent III (1179) à Paul II (1471)
Innocent III antipape de 1179 à 1180.
 
Lucius III (Ubaldo Allucingoli) né à Lucques, mort à Vérone en 1185, pape de 1181 à 1185.
 
Urbain III (Uberto Crivelli) né à Milan vers 1120, mort à Ferrare en 1187, pape de 1185 à 1187, combattit Frédéric Barberousse, qui voulait imposer son autorité au Saint-Siège.
 
Grégoire VIII (Alberto di Mora) né à Bénévent, morts à Pise en 1187, pape deux mois en 1187.
 
Clément III (Paolo Scolari) mort à à Rome en 1191, pape de 1187 à 1191.
 
Célestin III (Giacinto di Pietro di Bobone) né en 1106, mort à Rome en 1198, pape de 1191 à 1198.
 
Innocent III (Giovanni Lotario, comte de Segni) né à Anagni en 1160, mort à Rome en 1216, pape de 1198 à 1216. Son pontificat marque l?apogée de la puissance pontificale. Il intervint dans les affaires des plus puissants souverains (Angleterre, France, Allemagne), provoqua la 4e croisade ainsi que celle contre les albigeois [1] en 1209 et, pour anéantir l?hérésie, institua l?Inquisition. Il convoqua le quatrième concile du Latran en 1215.
 
Honorius III (Cencio Savelli) né à Rome, mort à Rome en 1227, pape de 1216 à 1227 ; il lutta contre les albigeois.
 
Grégoire IX (Ugolino de Segni) né à Anagni, vers 1170, mort à Rome en 1241, pape de 1227 à 1241 ; il lutta contre l?empereur Frédéric II [2]. Il est auteur d?ordonnances importantes en droit canon.
 
Célestin IV (Goffredo Castiglioni), régna quelques jours en 1241.
 
Innocent IV (Sinibaldo Fieschi) né à Gênes vers 1195, mort à Naples en 1254, pape de 1243 à 1254, excommunia et déposa l?empereur Frédéric II au premier concile de Lyon en 1245.
 
Alexandre IV (Rinaldo di Segni) mort à Viterbe [3] en 1261, pape de 1254 à 1261.
 
Urbain IV (Jacques Pantaléon) né à Troyes vers 1200, mort à Pérouse en 1264, pape de 1261 à 1264, institua la fête du Saint-Sacrement.
 
Clément IV (Gui Foulques) né à Saint-Gilles fin XIIe siècle, mort à Viterbe en 1268, pape de 1265 à 1268.
 
St Grégoire X bienheureux (Tebaldo Visconti) né à Plaisance en 1210, mort à Arezzo en 1276, pape de 1271 à 1276, il convoqua le concile de Lyon de 1274.
 
Innocent V bienheureux (Pierre de Tarentaise) né à Champagny en Savoie vers 1225, mort à Rome en 1276, pape pendant quelques mois en 1276.
 
Adrien V (Ottobono de?Fieschi) mort à Viterbe en 1276, pape du 11 juillet au 18 août 1276.
 
Jean XXI (Pietro di Giuliano) né à Lisbonne vers 1220, mort à Viterbe en 1277, pape de 1276 à 1277.
 
Nicolas III (Giovanni Gaetano Orsini) né à Rome entre 1210 et 1220, mort près de Viterbe en 1280, pape de 1277 à 1280.
 
Martin IV (Simon de Brion) né vers 1210, mort à Pérouse en 1285), pape de 1281 à 1285, soutint Charles d?Anjou.
 
Honorius IV (Giacomo Savelli) né à Rome en 1210, mort à Rome en 1287, petit-neveu d?Honorius III, pape de 1285 à 1287.
 
Nicolas IV (Girolamo Masci) né à Lisciano vers 1230, mort à Rome en 1292, pape de 1288 à 1292, couronna Charles II d?Anjou roi de Sicile en 1289.
 
St Célestin V ou saint Pierre Célestin (Pietro Angeleri, dit del Morrone) né à Isernia en Italie vers 1215, mort au château de Fumone en Italie en 1296, abdiqua après cinq mois de pontificat en 1294 et fut maintenu en résidence forcée jusqu?à sa mort par son successeur, Boniface VIII. Canonisé en 1313.
 
Boniface VIII (Benedetto Caetani) né à Anagni vers 1235, mort à Rome en 1303, pape de 1294 à 1303, eut de violents démêlés avec Philippe IV le Bel.
 
St Benoît XI bienheureux (Nicolo Boccasini) né près de Trévise en 1240, mort à Rome en 1304, pape de 1303 à 1304.
 
Clément V (Bertrand de Got) né à Villandraut, mort à Roquemaure en 1314), archevêque de Bordeaux, pape de 1305 à 1314, premier pape à s?être fixé en Avignon [4] en 1309, abolit l?ordre des Templiers en 1311.
 
Jean XXII (Jacques Duèse ou d?Euze) né à Cahors en 1245, mort à Avignon en 1334, pape d?Avignon de 1316 à 1334, fut l?adversaire de Louis de Bavière et condamna la doctrine panthéiste de maître Eckart.
 
Nicolas V antipape de 1328 à 1330.
 
Benoît XII (Jacques Fournier) né à Saverdun, mort à Avignon en 1342), pape d?Avignon de 1334 à 1342.
 
Clément VI (Pierre Roger) né à Maumont en 1291, mort à Avignon en 1352), pape d?Avignon de 1342 à 1352.
 
Innocent VI (Étienne Aubert) né à Beyssac-en-Corrèze, mort à Avignon, 1362), pape d?Avignon de 1352 à 1362, fonda la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon.
 
Urbain V bienheureux) (Guillaume de Grimoard) né à Gévaudan vers 1310, mort à Avignon en 1370), pape d?Avignon de 1362 à 1370, grand humaniste.
 
Grégoire XI (Pierre Roger de Beaufort) né à Rosiers-d?Égletons en 1329, mort à Rome en 1378, pape de 1370 à 1378, d?abord pape d?Avignon, il rétablit la papauté à Rome en 1377.
 
Urbain VI (Bartolomeo Prignano) né à Naples vers 1318, mort à Rome en 1389, pape de 1378 à 1389. Sous son pontificat commença le grand schisme d?Occident [5].
 
Boniface IX (Pietro Tomacelli) né à Naples vers 1355, mort à Rome en 1404, pape de 1389 à 1404.
 
Innocent VII (Cosimo Gentile de Migliorati) né à Sulmona en 1336, mort à Rome en 1406, pape de 1404 à 1406, élu avec la protection de Ladislas de Naples,.
 
Grégoire XII (Angelo Correr) né à Venise vers 1325, mort à Recanati en 1417, pape de 1406 à 1415 ; déposé par le concile de Pise en 1409, il abdiqua seulement en 1415.
 
Clément VII (Robert de Genève) né à Genève en 1342, mort à Avignon en 1394, pape d?Avignon (le premier du Grand Schisme) de 1378 à 1394.
 
Benoît XIII (Pedro Martínez de Luna) né à Illueca vers 1394, mort à Peñíscola en 1423, antipape de 1394 à 1423.
 
Clément VIII pape d?Avignon de 1423 à 1429.
 
Benoît XIV (Bernard Garnier), antipape en 1425.
 
Alexandre V (Petros Filargès, ou Pierre de Candie) né à Candie en 1340, mort à Bologne en 1410, pape de 1409 à 1410, élu par le concile de Pise lors du grand schisme d?Occident.
 
Jean XXIII (Baldassare Cossa) né à Naples vers 1370, mort à Florence en 1419, antipape de 1410 à 1415, déposé en 1415 par le concile de Constance.
 
Martin V (Oddone Colonna) né à Genazzano en 1368, mort à Rome en 1431, pape de 1417 à 1431, son élection au concile de Constance mit un terme au grand schisme d?Occident.
 
Eugène IV (Gabriele Condulmer) né à Venise en 1383, mort à Rome en 1447, pape de 1431 à 1447, entra en conflit avec l?assemblée du concile de Bâle, dont une fraction lui opposa l?antipape Félix V.
 
Amédée VIII le Pacificateur ou Félix V né à Chambéry en 1383, mort à Ripaille en 1451, comte, puis duc de Savoie, de 1391 à 1440, il fut le dernier antipape de 1439 à 1449.
 
Nicolas V (Tommaso Parentucelli) né vers 1398, mort à Rome en 1455, pape de 1447 à 1455, fonda la Bibliothèque vaticane.
 
Calixte III ou Calliste III (Alonso Borgia) né à Játiva en Espagne en 1378, mort à Rome en 1458, pape de 1455 à 1458.
 
Pie II (Enea Silvio Piccolomini) né à Corsignano, aujourd?hui Pienza en 1405, mort à Ancône en 1464, pape de 1458 à 1464, humaniste et poète latin.
 
Paul II (Pietro Barbo) né à Venise en 1417, mort à Rome en 1471, pape de 1464 à 1471, il donna le royaume de Hongrie à Mathias Corvin.  
 
 
Les papes de Sixte IV (1471) à Jean-Paul II (2004)
Sixte IV (Francesco Della Rovere) né à Celle Ligure en 1414, mort à Rome en 1484, pape de 1471 à 1484, fut l?allié des Pazzi [1] contre les Médicis [2] et fit construire au Vatican la chapelle Sixtine.
 
Innocent VIII (Giovanni Battista Cybo) né à Gênes en 1432, mort à Rome en 1492, pape de 1484 à 1492.
 
Alexandre VI (Rodrigo Borgia) né à Játiva en 1431, mort à Rome en 1503, pape de 1492 à 1503, célèbre par ses intrigues, son népotisme, sa vie privée scandaleuse. Il statua sur les nouvelles possessions (Amérique notammment) de l?Espagne et du Portugal.
 
Pie III (Francesco Todeschini Piccolomini) né à Sienne en 1439, mort à Rome en 1503, neveu de Pie II, pape en 1503.
 
Jules II (Giuliano Della Rovere) né à Albissola en 1443, mort à Rome en 1513, pape de 1503 à 1513. Pape politique, il joua un rôle important dans les guerres d?Italie, successivement ennemi de Venise et de Louis XII. Mécène, il fit commencer par Bramante la basilique Saint-Pierre, par Michel-Ange son tombeau, par Raphaël la décoration du Vatican.
 
Léon X (Jean de Médicis) né à Florence en 1475, mort à Rome en 1521, pape de 1513 à 1521. Cardinal à quatorze ans, pape à trente-huit ans, il fut un souverain pontife avant tout politique ; il conclut avec François Ier le concordat de Bologne en 1516, mit fin au concile du Latran et condamna Luther par la bulle Exsurge Domine en 1520. Il se comporta en fastueux mécène, notamment à l?égard de Michel-Ange et de Raphaël.
 
Adrien VI (Adriaan Floriszoon) né à Utrecht en 1459, mort à Rome en 1523, pape de 1522 à 1523, fut précepteur, puis ministre de Charles-Quint.
 
Clément VII (Jules de Médicis) né à Florence en 1478, mort à Rome en 1534, pape de 1523 à 1534, excommunia Henri VIII d?Angleterre.
 
Paul III ou Farnèse (Alessandro) né à Canino en 1468, mort à Rome en 1549, pape de 1534 à 1549 ; il rétablit l?Inquisition en 1542, réunit le concile de Trente en 1545 et confia à Michel-Ange les travaux de la basilique Saint-Pierre de Rome.
 
Jules III (Giovan Maria de? Ciocchi del Monte) né à Rome en 1487, mort à Rome en 1555, pape de 1550 à 1555, il rouvrit le concile de Trente en 1551, mais le suspendit rapidement.
 
Marcel II (Marcello Cervini) né à Montepulciano en 1501, mort à Rome en 1555, pape, durant trois semaines, en 1555.
 
Paul IV (Gian Pietro Carafa) né à Sant Angelo della Scala en 1476, mort à Rome en 1559, pape de 1555 à 1559, il fonda, avec Gaétan de Thiene, l?ordre des Théatins.
 
Pie IV (Jean Ange de Médicis) né à Milan en 1499, né à Rome en 1565, pape de 1559 à 1565, termina de 1562 à 1563 le concile de Trente.
 
St Pie V (Antonio Ghislieri) né à Bosco Marengo en 1504, mort à Rome en 1572, pape de 1566 à 1572, réforma l?Église, excommunia Élisabeth d?Angleterre en 1570 et coalisa les forces chrétiennes contre les Turcs.
 
Grégoire XIII (Ugo Boncompagni) né à Bologne en 1502, mort à Rome en 1585, pape de 1572 à 1585, réforma le calendrier.
 
Sixte V, dit Sixte Quint (Felice Peretti) né à Grottammare en 1520, mort à Rome en 1590, pape de 1585 à 1590 ; réorganisa l?administration pontificale et travailla à l?édition dite sixtine de la Vulgate en 1590. Il intervint dans les guerres de Religion et excommunia Henri de Navarre en 1585.
 
Urbain VII (Giovan Battista Castagna) né à Rome vers 1521, mort à 1590, pape du 15 au 27 septembre 1590.
 
Grégoire XIV (Niccoló Sfondrati) né à Somma en 1535, mort à Rome en 1591, pape de 1590 à 1591, renouvela l?excommunication d?Henri IV.
 
Innocent IX (Giovanni Antonio Facchinetti) né à Bologne en 1519, mort à Rome en 1591, pape deux mois en 1591.
 
Clément VIII (Ippolito Aldobrandini) né à Fano en 1536, mort à Rome en 1605, pape de 1592 à 1605.
 
Léon XI (Alexandre de Médicis) né à Florence en 1535, mort à Rome en 1605, pape quelques semaines en 1605.
 
Paul V (Camillo Borghèse) né à Rome en 1552, mort à Rome en 1621, pape de 1605 à 1621, achever la basilique Saint-Pierre par le Bernin.
 
Grégoire XV (Alessandro Ludovisi) né à Bologne en 1554, mort à Rome en 1623, pape de 1621 à 1623, il fonda la congrégation de la Propagande.
 
Urbain VI (Bartolomeo Prignano) né à Naples vers 1318, mort à Rome en 1389, pape de 1378 à 1389. Sous son pontificat commença le grand schisme d?Occident.
 
Innocent X (Giambattista Pamphili) né à Rome en 1574, mort à Rome en 1655, pape de 1644 à 1655 ; il condamna cinq propositions de Jansenius.
 
Alexandre VII (Fabio Chigi) né à Sienne en 1599, mort à Rome en 1667, pape de 1655 à 1667, entérina la condamnation du jansénisme prononcée par Innocent X et mit les Provinciales de Pascal à l?Index (1657).
 
Clément IX (Giulio Rospigliosi) né à Pistoia en 1600, mort à Rome en 1669, pape de 1667 à 1669.
 
Innocent XI bienheureux (Benedetto Odescalchi) né à Côme en 1611, mort à Rome en 1689, pape de 1676 à 1689. Il soutint contre Louis XIV, à propos du droit de régale, une lutte très vive, qui se termina sous son successeur.
 
Alexandre VIII (Pietro Ottoboni) né à Venise en 1610, mort à Rome en 1691, pape de 1689 à 1691, opposé à Louis XIV dans l?affaire de la Régale.
 
Innocent XII (Antonio Pignatelli) né à Spinazzola en 1615, mort à Rome en 1700, pape de 1691 à 1700.
 
Clément XI (Giovanni Francesco Albani) né à Urbino en 1649, mort à Rome en 1721, pape de 1700 à 1721, publia, en 1713, la bulle Unigenitus contre le jansénisme.
 
Innocent XIII (Michelangelo Conti) né à Rome en 1655, mort à Rome en 1724, pape de 1721 à 1724.
 
Benoît XIII (Vincenzo Maria Orsini) né à Gravina en 1649, mort à Rome en 1730, pape de 1724 à 1730.
 
Clément XII (Lorenzo Corsini) né à Florence en 1652, mort à Rome en 1740, pape de 1730 à 1740.
 
Benoît XIV (Prospero Lambertini) né à Bologne en 1675, mort à Rome en 1758, pape de 1740 à 1758.
 
Clément XIII (Carlo Rezzonico) né à Venise en 1693, mort à Rome en 1769, pape de 1758 à 1769.
 
Clément XIV (Giovanni Vincenzo Ganganelli) né à Sant Arcangelo di Romagna en 1705, mort à Rome en 1774, pape de 1769 à 1774, se résigna, sous la pression des puissances catholiques, dont la France, à abolir l?ordre des Jésuites en 1773.
 
Pie VI (Giannangelo Braschi) né à Cesena en 1717, mort à Valence en France en 1799, pape de 1775 à 1799, il condamna, non sans hésitation, la Constitution civile du clergé (1791). Bien qu?il eût reconnu la République française (1796), ses États furent envahis, et en partie annexés, par Bonaparte (traité de Tolentino, 1797) qui le fit prisonnier et le détint à Valence où il mourut.
 
Pie VII (Gregorio Luigi Barnaba Chiaramonti) né à Cesena en 1742, mort à Romeen 1823, pape de 1800 à 1823, négocia le Concordat avec Bonaparte en 1801, sacra Napoléon empereur en 1804, puis entra en conflit avec lui ses États furent occupés, et il fut enlevé de Rome et amené à Fontainebleau en 1812, où il dut accepter un nouveau concordat en 1813 qu?il désavoua la même année.
 
Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga) né à Genga en 1760, mort à Rome en 1829, pape de 1823 à 1829, eut une activité répressive, en Europe et dans ses États en luttant contre le carbonarisme.
 
Pie VIII (Francesco Saverio Castiglioni) né à Cingoli en 1761, mort à Rome en 1830, pape de 1829 à 1830.
 
Grégoire XVI (Bartolomeo Alberto Cappellari) né à Belluno en 1765, mort à Rome en 1846, pape de 1831 à 1846, réprima les insurrections dans les États pontificaux en faisant appel à l?Autriche en 1831 et à la France en 1832). Il condamna Lamennais.
 
Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti) né à Senigallia en 1792, mort à Rome en 1878, pape de 1846 à 1878. Il encouragea d?abord le mouvement patriotique italien puis, à partir de 1848, entra en conflit avec les patriotes pour défendre sa souveraineté temporelle. Cette lutte aboutit, en 1870, à la prise de Rome, à l?annexion des États pontificaux par l?Italie et à la rupture du pape (qui se considérait comme un prisonnier volontaire au Vatican) avec le gouvernement italien. Sur le plan spirituel, Pie IX, fidèle à son attitude intransigeante, condamna le socialisme, le rationalisme et le libéralisme du monde moderne (encyclique Quanta cura, 1864). Il proclama le dogme de l?Immaculée Conception en 1854, et réunit le Ier concile du Vatican, qui définit le dogme de l?infaillibilité pontificale en 1870.
 
Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci) né à Carpineto Romano en 1810, mort à Rome en 1903, pape de 1878 à 1903, détermina les règles de l?exégèse orthodoxe, prôna le ralliement des catholiques français à la république et donna l?impulsion au mouvement chrétien social (encyclique Rerum novarum de 1891).
 
St Pie X (Giuseppe Sarto) né à Riese en 1835, mort à Rome en 1914, pape de 1903 à 1914. Il entra en conflit avec la France, à l?occasion de la séparation de l?Église et de l?État, en 1905 ; il condamna le mouvement « le Sillon » de Marc Sangnier en 1910 et le modernisme.
 
Benoît XV (Giacomo della Chiesa) né à Gênes en 1854, mort à Rome en 1922, pape de 1914 à 1922.
 
Pie XI (Achille Ratti) né à Desio en 1857, mort à Rome en 1939, pape de 1922 à 1939. Il signa avec l?État italien les accords du Latran en 1929, qui donnèrent naissance à l?État du Vatican. Il condamna l?Action française en 1926, certains aspects du fascisme, le national-socialisme et le bolchevisme. Précisant, dans Quadragesimo anno de 1931, la doctrine sociale élaborée par Léon XIII, il encouragea l?Action catholique.
 
Pie XII (Eugenio Pacelli) né à Rome en 1876, mort à Castel Gandolfo en 1958, pape de 1939 à 1958. Durant la Seconde Guerre mondiale, il donna asile à de nombreux persécutés et créa un Office d?information pour les prisonniers et les réfugiés ; mais son manque de prise de position officielle lors de l?extermination des juifs par les nazis lui a été reproché. Pie XII a accentué le caractère international de l?Église romaine en créant de nombreux cardinaux non italiens. Il proclama le dogme de l?Assomption en 1950 ; sur le plan théologique, il adopta une attitude conservatrice.
 
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) né à Sotto il Monte en 1881, mort à Rome en 1963, pape de 1958 à 1963 ; dans un souci d?aggiornamento (« mise à jour ») de l?Église, il convoqua le second concile oecuménique du Vatican et publia notamment l?encyclique Pacem in terris en 1963. Jean XXIII a été béatifié en septembre 2000.
 
Paul VI (Giovanni Battista Montini) né à Concesio, près de Brescia en 1897, mort à Castel Gandolfo en 1978, pape de 1963 à 1978 ; successeur de Jean XXIII, il continua son oeuvre oecuménique, conciliaire et sociale. Ses voyages dans le monde entier (Terre sainte et Inde, 1964 ; Istanbul, 1967, etc.) ont constitué une grande nouveauté.
 
Jean-Paul Ier (Albino Luciani) né à Forno di Canale en Vénétie en 1912, mort à Rome en 1978, élu pape le 26 août 1978. Il n?exerça son pontificat que 33 jours.
 
Jean-Paul II (Karol Wojtyla) né à Wadowice en 1920, pape depuis 1978. Archevêque de Cracovie en 1964, il est nommé cardinal par Paul VI en 1967. Premier pape polonais de l?histoire, il impose rapidement au monde sa forte personnalité et, à l?intérieur de l?Église, entreprend une mise au point doctrinale qui s?exerce notamment dans les domaines de la théologie et de la morale.

n°655724
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:42:54  profilanswer
 

désolé c'etait un peu hors topic mais je trouvais que c'etait important d'avoir une vue d'ensemble de la papauté pour bien apprehendé le sujet ;)

n°655726
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:44:48  profilanswer
 

chrisbk a écrit :

désolé c'etait un peu hors topic mais je trouvais que c'etait important d'avoir une vue d'ensemble de la papauté pour bien apprehendé le sujet ;)


C'est limite mais ça ira pour cette fois ;) J'te dénoncerai pas aux modos, va ;)


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n°655727
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:44:59  profilanswer
 

Eglise Saint Loup de Saint- Denis-sur-Ouanne
 
Histoire
 
Saint-Denis est un village de 136 habitants s'étendant sur un millier d'hectares; essentiellement agricole avec de nombreuses résidences secondaires. La première mention écrite de ce village date de 840 sous le nom de "Sanctus Dionysius". Sous l'ancien régime, on y produisait un excellent vin qui, selon un acte du 23 Novembre 1651 était servi à la table d'Anne d'Autriche et de son fils le futur Louis XIV, alors âgé de treize ans.
 
L'église dédiée à Saint Loup remonte au XIIIème siècle. Elle a été restaurée plusieurs fois: en 1824, remplacement des vitraux; en 1848/1850, restauration de la toiture. De 1895 à 1904, elle fut complètement restaurée. La foudre du 24 juin 1925 a causé de gros dégâts qui ont été réparés en juillet. Plus récemment, en 1992/1993, on procéda au ravalement extérieur des murs et à l'aménagement de l'ancien cimetière en un jardin paysager.
Enfin, en 1997, il a fallu opérer une restauration partielle de la charpente et du clocher. Dans un proche avenir, la municipalité envisage la restauration des axes du joug de la cloche, ce qui permettra de la sonner vigoureusement.
 
 
 
Architecture
 
L'extérieur
 
Cet édifice construit dans le sens ouest est pour obéir à la règle générale d'orientation des églises offre peu d'intérêt archéologique, n'ayant aucun caractère propre bien défini. Le clocher qui s'élevait au milieu de la nef a été déplacé et se trouve maintenant au-dessus du narthex. Dans ce narthex on remarquera une cuve de pierre servant pour les baptêmes. La cloche en bronze date de 1752 et a été classée au titre des Monuments Historiques par acte du 11 juillet 1942. Le portail encadré par un porche en briques date du XVIème siècle. Il est dominé par une statue de pierre de Saint Denis de la même période.
 
L'intérieur
 
La nef (7,10 m) très pauvre est plus large que le choeur (5,20 m). La nef et le ch?ur sont éclairés par quatre fenêtres de chaque côté. Dans le ch?ur, du côté nord, une porte s'ouvre sur une sacristie qui déborde sur la façade nord et est éclairée par une fenêtre.
Deux petits autels garnissent chaque côté de la nef juste avant l'entrée du ch?ur, et en se retournant, on remarquera que le mur séparant la nef du narthex est formé par une ogive entourée de statuettes.
 
http://catholique-sens-auxerre.cef.fr/photos/stdenis/stdenis1.jpg
 
Art sacré
 
 
 
A l'extérieur, au dessus du portail, une statue en pierre représente Saint Denis tenant sa tête entre les mains.
 
Au fond de la nef, autour de l'ogive, six statuettes et un Christ en bois polychrome s'étagent de bas en haut et de gauche à droite: Education de la Vierge, Vierge au Calvaire, Christ en croix, Saint Jean au Calvaire, Saint barbu, Saint Denis.
 
A droite et à gauche de la nef, deux autels avec un retable composé de colonnes cannelées sont surmontés d'une niche en plein cintre. L'autel de gauche est orné d'un tableau du XVIIIème siècle représentant la Vierge de l'Apocalypse debout sur un globe. De ses paumes ouvertes partent des rayons. Une statue de la Vierge à l'enfant occupe la niche supérieure. Sur l'autel de droite on distingue un autre tableau du XVIIIème siècle représentant un évêque (Saint Loup?) bénissant un enfant et, dans la niche, une statue de Saint Loup en bois polychrome tenant dans la main droite un livre ouvert et dans la main gauche une croix.
 
 
 
 
Saint Denis tenant sa tête entre les mains
 
http://catholique-sens-auxerre.cef.fr/photos/stdenis/stdenis4.jpg
Christ en croix
 
 
Le maître-autel est dominé par un retable encadrant un troisième tableau du XVIIIème siècle signé: "Baco Pinxit anno 1777", représentant la prédication de Saint Denis, ainsi que par une statue en bois polychrome de Saint Denis décapité tenant dans les mains sa tête mitrée et barbue.
 
Les trois tableaux mériteraient d'être restaurés. Un devis a été établi. Il s'élève à près de 160.000 francs pour plus de 300 heures de travail. Des démarches sont entreprises pour obtenir des subventions.

n°655736
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 00:52:46  profilanswer
 

Alors comme ça me tient particulièrement à coeur, quelques lignes sur l'art roman dans le Poitou.
 
Une vue extérieure d'Assé-le-Riboul : http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Images/AsseClocher.gif Impressionnant clocher, on s'y croirait.
Un morceau de choix, Saint-Aignan-sur-Cher : http://perso.wanadoo.fr/police.dan [...] rypte1.jpg (la crypte) http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Images/StGiles.jpg (peintures murales de la crypte)
 
Asnières-sur-Vègre : http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Images/AsnieresExterior2.jpg Et son magnifique portail : http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Images/AsnieresPortal.jpg
Saint-Christophe-sur-le-Nais : http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Images/ChristoExtGood.jpg
Et enfin Meslay-le-Grenet : http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/MeslayExtS.jpg


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n°655738
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 00:53:40  profilanswer
 

L?architecture de Notre-Dame de Chartres
la victoire sur l?obscurité
 
 
Trois progrès vers la lumière
 
Le temps qui voit s?élever les nefs de Chartres est bien celui d?une victoire, soudain rapide, sur l?obscurité que voudront retrouver les romantiques en croyant comprendre l?idéal du Moyen Age. Au vrai, tout est ici affaire de technique. Et c?est à trois progrès purement architecturaux que l?on doit cette invasion de lumière qui donne sa chance au vitrail.
 
Le premier, c?est la suppression des tribunes qui surmontaient les nefs latérales. Dès lors que des arcs-boutants contre-butent la poussée principale, plus n?est besoin de cette superposition de voûtes qui consolidait l?édifice mais multipliait les écrans. Les nefs latérales montent maintenant d?un seul jet. Elles laissent ainsi passer jusqu?au coeur de la cathédrale, par des arcades hautes de 14 mètres, la lumière venue des fenêtres extérieures.
Le deuxième, c?est l?arc engagé dans les murs, que l?on monte sur le côté de la travée voûtée d?ogives. Cet arc " formeret ", qui souligne la rencontre du voûtain et du mur, n?est pas qu?une élégance de dessinateur. Il soulage le mur, il facilite le percement des fenêtres. Là encore, la lumière gagne.
 
 
http://www.chartres-csm.org/images/neforgue.jpg
Le troisième progrès se réalisera par étapes. L?arc-boutant n?a pas été élevé pour cela, mais il va procurer l?avantage complémentaire d?une évacuation des eaux de pluie collectées sur le toit. Jusque là - et à Chartres encore - le toit de la nef principale se déverse sur celui, à simple pente, de la nef latérale. Couvrir celle-ci d?un toit à double pente serait une sottise : on concentrerait les eaux en une gouttière sans issue. Le toit à double pente ne deviendra possible qu?au moment où l?arc-boutant permettra la descente d?une gouttière. Le mur qu?ornent à Chartres les arcatures quintuples et quasi continues d?un triforium aveugle pourra alors s?ajourer. Le triforium subsistera encore pour un temps, mais transformé en un étage de fenêtres, un étage nouveau entre les fenêtres hautes qui ouvrent sur la nef à la racine des voûtes, et les fenêtres basses par lesquelles le collatéral reçoit sa lumière. Un jour viendra où fenêtres et triforium s?uniront en un seul étage de très hautes fenêtres.
 
Nous n?en sommes pas encore là quand s?élèvent les hautes voûtes de Chartres. Le vitrail, cependant, a déjà commencé de prendre le premier rôle dans le décor iconographique de l?intérieur.

n°655747
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 01:00:41  profilanswer
 

Ok me direz vous, les eglises c'est bien joli, mais quid des cloitres  :??:
 
eh bien commencons par celui ci :sol:
 
 
LE CLOITRE DU MONASTERE DE LA GRANDE CHARTREUSE  
 
 
Le Cloître (ou grand Cloître) mesure 215 mètres de long. Aucun monument de ce type avec de telles proportions  n'existe en France pas même à Rome... Il est percé de 113 fenêtres. Deux passages le divise en deux parties à peu prés égales. La première (la plus ancienne) comprend le cloître dit "ogival". La deuxième s'étend de la chapelle des Morts à celle de Saint-Louis. La troisième constitue la partie restante. De nombreux remaniements, notamment à la suite des divers incendies qui ont touchés le monastère lui confère un mélange de style allant du XIV au XVIe siècle.
 
 
Pour vous recompenser d'avoir lu ;)
 
http://membres.lycos.fr/grandechartreuse/images/cloitre3.jpg

n°655750
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:03:14  profilanswer
 

Parce qu'on ne peut pas passer à côté : Saint-Pierre-de-Rome.
 
La basilique Saint-Pierre
 
Saint-Pierre se trouve sur la rive droite du Tibre. On accède à la place Saint-Pierre par la via della Conciliazione, percée sous Mussolini à travers le vieux quartier du Borgo. L'avenue elle-même n'a aucun intérêt architectural, mais elle dégage une longue et célèbre perspective pour la basilique. Elle est bordée par des boutiques pour touristes, des librairies religieuses, des établissements du Vatican, des ambassades près le Saint-Siège...
 
La place Saint-Pierre, est l'?uvre du Bernin. La quadruple colonnade elliptique, réalisée de 1657 à 1667, est sa solution pour effacer le caractère disparate et non aligné des constructions alentour. La place mesure 340m de long sur 240 de large, avec 88 piliers de 20m de haut pour la colonnade. L'obélisque central, venu d'Héliopolis, était autrefois dans le cirque de Caligula et de Néron. De part et d'autres, les deux fontaines sont dues à Maderno et au Bernin.
 
Saint-Pierre, la basilique pontificale, est une ?uvre de plusieurs siècles. Tout commence par une petit monument élevé à la mémoire du prince des apôtres, tout près du lieu de sa mort, le cirque de Néron. L'empereur Constantin fera ensuite bâtir, au IVe s., une grande basilique à cinq nefs. Au XVe s., elle menace ruine, et le pape Nicolas V décide de la rebâtir. C'est Jules II qui mettra réellement en ?uvre le projet : il accepte le plan de Bramante, une croix grecque surmontée d'uen coupole surbaissée, à l'image de celle du Panthéon. Mais Bramante meurt en 1514, alors que l'édifice est à peine commencé. Après lui, l'exécution passe à Sangallo puis à Raphaël, puis à Sangallo le jeune, et enfin à Michel-Ange, qui reprend les plans de Bramante mais en surélevant la coupole. À la fin du XVIe s., Giacomo della Porta élève la calotte, puis Maderno au XVIIe s., à la demande de Paul V, allonge la nef et bâtit la façade, masquant le dôme ? il faut être beaucoup plus loin pour se rendre compte de la taille du dôme, amoindrie depuis la place Saint-Pierre.
 
Témoin, cette vue de la basilique depuis la place, un mercredi (jour d'audience générale, d'où le dais dressé devant les portes, ce qui donne un élément d'échelle).
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/stpierre.jpg
 
Au contraire, on voir beaucoup mieux la coupole et sa taille imposante depuis le pont Victor-Emmanuel II. Le pont qu'on voit à mi-chemin est le pont Saint-Ange.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/stpierre2.jpg
 
Ci-dessous, une partie de la façade de Maderno : la loge des bénédictions (loggia della benedizioni), située au-dessus de la porte centrale, d'où le pape prononce ses bénédictions Urbi et orbi, et d'où le cardinal proto-diacre proclame le résultat de l'élection pontificale. Sur la frise, on peut lire une partie de l'inscription de Paul V : « In honorem principis apost. Paulus V Borghesius romanus pont. max. an. MDCXII » (« Paul V Borghèse, pape, a fait ceci en l'an 1612, en l'honneur du prince des apôtres). Immédiatement sous la loge, on aperçoit un petit bas-relief, le Christ remettant les clefs à Saint-Pierre, d'Ambrogio Bonvicino.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/stpierre_loge.jpg
 
L'attique est surmontée de 13 statues colossales (5,70m) représentant le Christ, S. Jean-Baptiste et 11 apôtres (la statue de S. Pierre se trouve à l'intérieur de la basilique). Elles sont l'?uvre de l'école du Bernin. Ci-dessous, un gros plan sur le centre de l'attique, avec au centre la statue du Christ, évidemment, à sa droite (donc à notre gauche) S. Jean-Baptiste, à gauche S. André portant la croix à laquelle il a donné son nom.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/attique.jpg
 
Sont également l'?uvre de l'école du Bernin les 140 statues qui somment la balustrade, et dont vous trouverez ci-dessous quatre échantillons. Je ne m'aventurerai pas à tenter de les identifier. Peut-être Ste Thérèse d'Avila pour la statue de gauche de l'image de droite, mais sinon...
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/saints.jpghttp://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/saints2.jpg
 
Voici enfin l'une des statues colossales situées au pied de la façade, de part et d'autre de l'escalier du Bernin. Il s'agit de S. Paul tenant un glaive (instrument de son martyre) et une lettre, ?uvre d'Adamo Tadolini. À droite de la façade se trouve une statue de S. Pierre tenant les clefs, ?uvre de Giuseppe de Fabris. Les deux sculptures datent du XIXe s.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/divers/rome/images/s_paul.jpg


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n°655751
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 01:03:58  profilanswer
 

et continuons sur notre lancée !
 
Le monastere de brou
 
Brou : le premier cloître
 
 
Le premier cloître, à l?architecture gothique, est entouré au rez-de-chaussée de quatre galeries voûtées d?ogives, que surmontent des galeries ouvertes sur deux côtés et des bâtiments fermés sur les deux autres côtés; au centre du jardin se trouve un puits. Bordé à l?ouest par le porche d?entrée et le "bâtiment des hôtes", il donne accès au portail sud de l?église. Il permettait la transition entre le monde extérieur et celui des moines.
   
   
http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/brou/photos/16.jpeg
Brou : le deuxième cloître, ou grand cloître
 
 
Le vaste quadrilatère du deuxième cloître, à la majestueuse ordonnance, est entouré de galeries voûtées surmontées de galeries hautes plafonnées à la française sur deux côtés. Il était destiné à la déambulation des moines. Comme le premier cloître, il est d?un style gothique très noble, avec ses arcades et ses voûtes d?ogive, et les hauts toits pentus couverts de tuiles plates qui couvrent les bâtiments construits autour.
   
   
 http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/brou/photos/17.jpeg
 
Brou : le troisième cloître, ou cloître des communs
 
 
Le troisième cloître, réservé aux activités domestiques, fut décidé en cours de travaux à la demande des moines. De style bressan, avec ses arcs en plein cintre et ses toits en pente douce couverts de tuiles creuses, il desservait au sud la cuisine et le chauffoir, à l?est la salle des fours et les magasins à provision. Pavé de galets, il a un puits couvert d?un toit en pavillon.
http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/brou/photos/18.jpeg

n°655753
chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 01:06:14  profilanswer
 

LE CLOITRE DE MONREALE
 
 
 
 
    Réalisé en 1172 sous Guillaume II, roi de Sicile de 1176 à 1189, ce cloître est construit pour des moines venus de la grande abbaye bénédictine de Cava di Terrini en Campani, région de Naples. Il fait partie du monastère bénédictin dont il ne reste aujourd'hui que le dortoir sur le côté sud du bâtiment.
 
 
http://www.ac-grenoble.fr/Ecole.Hoteliere/sicile/cloitre.jpg
 
L'ordre bénédictin ou Ordre de Saint-Benoît
 
Les moines bénédictins sont des moines Cénobites chrétiens (Du latin Coenobium qui veut dire Monastère, et du grec Koinobion qui signifie Vie en commun). Ils ont pris pour loi fondamentale la Règle de Saint Benoît, composée au Vie 6ème siècle et qui rythme leur vie.
 
Cette règle est constituée de 73 chapitres qui énoncent les grands principes de la vie monastique, la prière liturgique, la vie journalière des moines, la discipline, l'accueil de novices. Le soixante treizième chapitre invite à approfondir l'Ecriture et la lecture des écrits des saints-pères.
 
La doctrine spirituelle des moines bénédictins est centrée sur la vie du Christ. Les deux caractéristiques principales de la vie des moines sont :
 
          o La prière liturgique qui tient la première place selon la règle de Saint-Benoît.
          o Le travail manuel, comme le jardinage ou l'artisanat, qui se transformera ensuite en copie de manuscrits pour approfondir la Lectio Divina (étude liturgique et méditation des textes de la Bible).
 
La règle tend à former le moine selon le respect de son propre caractère et ses aptitudes. Mais elle impose aussi une norme d'ascèse. L'abnégation de la volonté, l'obéissance, la chasteté, le silence et la pauvreté, sont les conditions sine qua non de la vie monastique bénédictine. De plus la vie journalière des moines ne tient pas compte de l'heure mais se compose de différents offices tout au long de la journée mais aussi de la nuit.
 
L'architecture
 
Nous retrouvons dans ce cloître, les même influences normandes, arabes et byzantines que dans le Duomo de Monreale.
 
Sous forme carrée, ses quatre galeries font 47m de long chacune. Sur chaque côté, l'on retrouve des arcatures en ogive d'influence arabes décorées de dessins géométriques et incrustées de lave provenant du Vésuve. Celles-ci sont soutenues par 228 colonnettes géminées toutes différentes et groupées par quatre dans les angles. Elles sont toutes en marbre blanc et une paire sur deux est décorée de mosaïques qui s'enroulent autour du fût. Quatre formes de mosaïques s'alternent :
 
 
 
    * Les carrés qui représentent la Terre
    * Les lignes verticales représentant l'air
    * Les spirales pour le feu
    * Les zig zag pour l'eau
 
http://www.ac-grenoble.fr/Ecole.Hoteliere/sicile/arcade.jpg
 
On peut donc remarquer dans ce cloître autant de symboles profanes que de symboles religieux.
 
Les chapiteaux sont souvent phytomorphes, ils sont aussi parfois historiés : scènes de chasse, allégories des saisons, scènes religieuses ou historiques = Guillaume II offrant sa cathédrale à la Vierge. De nombreux artistes d'origines différentes ont travaillé lors de la réalisation de ce cloître, si bien qu'on le compare parfois à "un véritable livre d'images".
 
 
http://www.ac-grenoble.fr/Ecole.Hoteliere/sicile/fontaine.jpg
On retrouve dans un angle du cloître un Chiostrino (petit cloître) où se situe une petite fontaine. Sa vasque est surmontée d'un fût décoré de zig zag (l'eau) et couronné de 12 musiciens entre lesquels sont placées des têtes de lions d'où l'eau coule. Elle est l'image permanente du baptême dans le cloître et invite à la réflexion sur la purification de l'âme du moine. Mais une légende dit aussi que qui s'y lave les mains rajeunit de dix ans!

n°655755
nraynaud
lol
Posté le 26-02-2004 à 01:08:11  profilanswer
 

Taiche a écrit :

Parce qu'on ne peut pas passer à côté : Saint-Pierre-de-Rome.
 
La basilique Saint-Pierre
 
Saint-Pierre se trouve sur la rive droite du Tibre. On accède à la place Saint-Pierre par la via della Conciliazione, percée sous Mussolini à travers le vieux quartier du Borgo. L'avenue elle-même n'a aucun intérêt architectural, mais elle dégage une longue et célèbre perspective pour la basilique. Elle est bordée par des boutiques pour touristes, des librairies religieuses, des établissements du Vatican, des ambassades près le Saint-Siège...
 
La place Saint-Pierre, est l'?uvre du Bernin. La quadruple colonnade elliptique, réalisée de 1657 à 1667, est sa solution pour effacer le caractère disparate et non aligné des constructions alentour. La place mesure 340m de long sur 240 de large, avec 88 piliers de 20m de haut pour la colonnade. L'obélisque central, venu d'Héliopolis, était autrefois dans le cirque de Caligula et de Néron. De part et d'autres, les deux fontaines sont dues à Maderno et au Bernin.
 
Saint-Pierre, la basilique pontificale, est une ?uvre de plusieurs siècles. Tout commence par une petit monument élevé à la mémoire du prince des apôtres, tout près du lieu de sa mort, le cirque de Néron. L'empereur Constantin fera ensuite bâtir, au IVe s., une grande basilique à cinq nefs. Au XVe s., elle menace ruine, et le pape Nicolas V décide de la rebâtir. C'est Jules II qui mettra réellement en ?uvre le projet : il accepte le plan de Bramante, une croix grecque surmontée d'uen coupole surbaissée, à l'image de celle du Panthéon. Mais Bramante meurt en 1514, alors que l'édifice est à peine commencé. Après lui, l'exécution passe à Sangallo puis à Raphaël, puis à Sangallo le jeune, et enfin à Michel-Ange, qui reprend les plans de Bramante mais en surélevant la coupole. À la fin du XVIe s., Giacomo della Porta élève la calotte, puis Maderno au XVIIe s., à la demande de Paul V, allonge la nef et bâtit la façade, masquant le dôme ? il faut être beaucoup plus loin pour se rendre compte de la taille du dôme, amoindrie depuis la place Saint-Pierre.
 
Témoin, cette vue de la basilique depuis la place, un mercredi (jour d'audience générale, d'où le dais dressé devant les portes, ce qui donne un élément d'échelle).
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] pierre.jpg
 
Au contraire, on voir beaucoup mieux la coupole et sa taille imposante depuis le pont Victor-Emmanuel II. Le pont qu'on voit à mi-chemin est le pont Saint-Ange.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] ierre2.jpg
 
Ci-dessous, une partie de la façade de Maderno : la loge des bénédictions (loggia della benedizioni), située au-dessus de la porte centrale, d'où le pape prononce ses bénédictions Urbi et orbi, et d'où le cardinal proto-diacre proclame le résultat de l'élection pontificale. Sur la frise, on peut lire une partie de l'inscription de Paul V : « In honorem principis apost. Paulus V Borghesius romanus pont. max. an. MDCXII » (« Paul V Borghèse, pape, a fait ceci en l'an 1612, en l'honneur du prince des apôtres). Immédiatement sous la loge, on aperçoit un petit bas-relief, le Christ remettant les clefs à Saint-Pierre, d'Ambrogio Bonvicino.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] e_loge.jpg
 
L'attique est surmontée de 13 statues colossales (5,70m) représentant le Christ, S. Jean-Baptiste et 11 apôtres (la statue de S. Pierre se trouve à l'intérieur de la basilique). Elles sont l'?uvre de l'école du Bernin. Ci-dessous, un gros plan sur le centre de l'attique, avec au centre la statue du Christ, évidemment, à sa droite (donc à notre gauche) S. Jean-Baptiste, à gauche S. André portant la croix à laquelle il a donné son nom.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] ttique.jpg
 
Sont également l'?uvre de l'école du Bernin les 140 statues qui somment la balustrade, et dont vous trouverez ci-dessous quatre échantillons. Je ne m'aventurerai pas à tenter de les identifier. Peut-être Ste Thérèse d'Avila pour la statue de gauche de l'image de droite, mais sinon...
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] saints.jpghttp://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] aints2.jpg
 
Voici enfin l'une des statues colossales situées au pied de la façade, de part et d'autre de l'escalier du Bernin. Il s'agit de S. Paul tenant un glaive (instrument de son martyre) et une lettre, ?uvre d'Adamo Tadolini. À droite de la façade se trouve une statue de S. Pierre tenant les clefs, ?uvre de Giuseppe de Fabris. Les deux sculptures datent du XIXe s.
 
http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] s_paul.jpg

http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] ietro.html
 
tiens, du reprenage de pages sans le consentement du proprio, je suppose, ça vaut au moins ban+sodo/gravier ...
 
 
Taiche > [img-obscene]http://www.goat.cx/hello.jpg[/img-obscene]
 
 
L'église de Villeneuve se compose de deux églises, dont la plus ancienne remonte au XIe siècle et la seconde au XIVe siècle. L'église primitive appartient à l'école monastique clunisienne et dépendait de l'abbaye de Moissac. Dédiée au St Sépulcre, elle affectait la forme circulaire de la basilique de Jérusalem ; il y a en France quelques rares exemples de cette disposition ; Les bâtiments claustraux étaient situés au midi de l'église qui est orientée. Le croquis donne le plan de l'église et du monastère au XIe siècle.
L'entrée du monastère devait être fortifiée et se trouve en AB. De la, on accédait dans une cour, sur cette cour s'ouvrait en A l'entrée de l'église. A droite s'élevait en X l'hôtellerie des étrangers avec un passage communiquant avec le cloître ; L'entrée des lieux réguliers était en T. A gauche de la cour était située la maison abbatiale et ses dépendances. D'après les règles de St Benoît, l'abbé logeait en dehors des lieux réguliers proprement dits ; obligé de recevoir les étrangers nombreux qui visitaient les monastères ou les lois de l'hospitalité étaient si grandement pratiquées ; obligés aussi de s'occuper de l'administration de l'abbaye et de ses biens, il ne pouvait suivre régulièrement la règle commune et de peur qu'il ne devint une cause de dérangement pour les moines, le saint fondateur prescrivit des ses constitutions qu'il n'habiterait pas dans le cloître.
Dans les monastères clunisiens, l'abbatiale est située au nord de l'église lorsque le monastère est situé au midi, comme à Cluny, à Moissac, à Figeac, à Conques, etc.. ou au midi lorsque le monastère est au nord, comme à St Victor de Marseille. Plus tard les chanoines réguliers et séculiers suivirent le même usage. C'est pour cela que l'on voit toujours les évêchés placés au coté opposé des cloîtres des cathédrales : Rodez, Cahors, Narbonne, Béziers et toutes les grandes cathédrales du Nord de la France.
En entrant dans l'église on trouvait le narthex ou pronaos qui était le vestibule de l'église. Cette partie était réservée aux étrangers comme aujourd'hui encore dans les églises Cartusiennes ; Ce narthex était voûté en berceau plein cintre et partageait à peu près en deux parties égales la hauteur que l'on voit actuellement du sol à la voûte. La fenêtre qui est au-dessus de la porte d'entrée et celle qui lui fait face du coté du cloître éclairaient la chapelle située sur cette voûte. On distingue encore très bien les traces de cette voûte sur les parements des murs latéraux qui en cet endroit n'ont pas de pierres d'appareil mais seulement un blocage qui se confondait primitivement avec les reins de cette voûte. Une grille de fer formait clôture du narthex du coté de l'église.
Au-dessus du narthex il y avait une chapelle s'ouvrant dans l'église et formant une sorte de tribune munie d'un mur à hauteur d'appui. Contre ce mur était adossé un autel, simple cube de pierre comme on faisait alors, orienté comme l'autel majeur. Au coté de l'épître était managée une piscine dans le mur, elle est aujourd'hui murée, mais on voit la pierre de taille qui l'encadrait.
Le croquis ci-contre donne la coupe transversale et montre la superposition des trois chapelles. Au rez-de-chaussée, le narthex avec entrée en A ; au-dessus la chapelle dont j'ai parlé plus haut, B est l'ancienne voûte démolie aujourd'hui. C est la voûte actuelle. D est l'ancien chemin de ronde crénelé avec mâchicoulis en L pour défendre la porte d'entrée ; le trou du mâchicoulis existe encore. En F on voit la coupe de la piscine.
Au-dessus de la voûte actuelle il existait une troisième chapelle des reliques. Les anciennes abbayes clunisiennes étaient fort riches en reliques. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir les catalogues de Conques, de Vézelay, de St Sernin de Toulouse, de Moissac, etc? Les anciens moines considéraient, avec raison, ces reliques comme un trésor précieux et les conservaient religieusement dans un endroit sûr. Les vols nombreux de reliques faits pendant le Moyen âge justifiaient les précautions prises par les moines de ces temps.
 
Dans plusieurs abbayes on trouve cette chapelle haute réservée au dépôt de ces glorieux restes. Souvent, elle est dédiée à St Michel protecteur de la France et son ange gardien. Ici ce titre paraît incontestable. Louis XI très dévot au St Archange fonda en son honneur l'ordre des Chevaliers de St Michel et contribua beaucoup à la propagation de son culte. Cette chapelle primitivement dédiée aux saintes reliques, dut ; vers cette époque, prendre ce titre. En effet, dans les anciens actes, la tour ronde et la tour carrée renfermant l'escalier actuel, sont désignés comme étant de St Michel et ce qui est appelé le bâtiment de St Michel n'est à mon avis, que cette chapelle haute. La tour renfermant cet escalier paraît dater de cette époque (fin du XVe siècle), l'escalier intérieur, la porte, les ouvertures accusent l'époque de Louis XI ou de Charles VIII. Quant à la tour ronde qui s'élève à l'Occident dans l'axe du narthex, elle date de la construction primitive du XIe siècle. La preuve se voit dans cette tour à la fenêtre géminée G, dont l'arceau est appareillé en tour ronde, c'est à dire en suivant la courbe intérieure. Dans l'axe de la fenêtre le mur est plus mince (voir le croquis) ; cette fenêtre était certainement destinée à s'ouvrir dans un espace déjà clos; mais elle ne peut recevoir des vitraux, nulle feuillure était réservée pour les recevoir, elle s'ouvrait directement dans la tour, et en face était aménagée une fenêtre vitrée permettant à la lumière de pénétrer jusque dans l'église par cette fenêtre géminée.
Dans la chapelle des reliques, sur le mur du midi, il existe à l'intérieur la piscine toujours du coté de l'épître de l'autel, l'autel étant toujours orienté. La pierre concave destinée à recevoir l'eau des ablutions a été déplacée. Elle forme actuellement un des montants d'une petite fenêtre percée dans le mur occidental à coté de la tour ronde.
 
Fenêtre de la tour.
La chapelle dédiée aux Stes reliques, fut dans plusieurs abbayes, postérieurement supprimée et remplacée par un simple autel désigné somme " altaris de retro " placé derrière l'autel majeur, quand la disposition des lieux le permettait. Cette disposition se voyait dans la grande église abbatiale de St Denis et dans quelques autres de premier ordre et aussi dans plusieurs cathédrales à la chapelle extérieure du chevet. Quant à la chapelle intermédiaire, située immédiatement au-dessus du narthex on ne saurait trop aujourd'hui quelle destination elle avait autrefois. On pense généralement qu'elle était destinée aux frères non-prêtres. Dans les ordres dérivant de la règle de St Benoît tels que les cisterciens par exemple, les frères ont un c?ur séparé de celui des moines. Les Chartreux auxquels il faut recourir pour connaître les usages anciens (Xe siècle) ainsi que la liturgie ancienne, n'admettent pas les convers dans le ch?ur des moines ; ils occupent au bas de l'église un espace qui leur est réservé et d'où ils peuvent suivre ; lorsque la règle le leur permet, l'office qui se psalmodie dans le grand ch?ur.
 
Au XIIIe siècle, les ordres mendiants et les chanoines réguliers suivant la règle modifiée de St Augustin, tels que les Dominicains imbus des idées d'égalité qui se manifestaient de toutes parts dans le monde, atténuaient sensiblement la différence qui existait autrefois dans les ordres de St Benoît, des Cassianistes ou des Augustins primitifs, entre les pères et les frères. Les familles Dominicaines et Franciscaines admettent les convers dans le ch?ur, dans la partie appelée le bas ch?ur ou les stalles inférieures ; dans le réfectoire qui est commun aux pères et aux frères, dans la salle commune et même dans la salle capitulaire jusqu'au moment ou le prieur se lève et dit " frates, loquemur de ordine nostro " ; à ce moment les frères sortent et les pères restent seuls dans la salle capitulaire.
La dite chapelle était donc vraisemblablement destinée aux frères convers. Quoiqu'il en soit, on retrouve cette chapelle située sur le narthex dans toutes les anciennes églises abbatiales clunisienne.
Sur le plan est figuré en D, la chapelle du St Sépulcre. Une sérieuse question se présente ici au sujet de la position de l'autel. Etait-il au fond de l'abside ? Quand je vois avec quel soin on orientait toujours l'autel, il me répugne de croire qu'il fut au fond de l'abside. Dans tous les cas, s'il n'était pas primitivement a fond de cette abside, il fut placé vers le XIIIe siècle ou peut-être plus tard car on voit sur le coté oriental de cette chapelle, dans un arceau, une piscine qui remonte à cette époque ; Il est sûr cependant que sur ce mur, au point E, était percée la porte conduisant à la maison abbatiale et à ses dépendances.
En G, suivant les traditions monastiques devait se trouver la chapelle des morts. A cette époque les messes des morts et les cérémonies funéraires n'étaient pas célébrées à l'autel majeur mais dans une chapelle à part. Dans les abbayes cisterciennes, cette chapelle est quelques fois séparée de l'église et forme un édifice distinct, communiquant néanmoins avec l'église. A Bonnecombe et Fontfroide (Aude) c'était ainsi. C'est la que l'on faisait aux morts les ablutions prescrites par les anciennes règles monastiques.
Une porte ouverte en J communiquait avec le cimetière s'étendant de ce coté dans toutes les abbayes de l'ordre de Cluny et de Cîteaux et même dans tous les couvents des ordres mendiants ou de chanoines réguliers.
Sur un des cotés de cette chapelle, il y avait autrefois un escalier qui conduisait directement de l'église au dormitorium (dortoir des moines) qui s'étendait sur la salle du chapitre et la salle commune. Cet escalier servait aux moines pour se rendre au ch?ur la nuit pour le chant des Matines. On le retrouve dans toutes les abbayes clunisiennes et cisterciennes. C'est aussi dans cette chapelle qu e s'ouvrait la porte donnant accès au cloître, figurée sur le plan en H ; elle se voit encore du coté du cloître avec un bénitier à droite. L'autre porte marquée en H', est postérieure, elle date des dernières années du XVe siècle.
armes du rouget  Sur son linteau sont sculptées les mêmes armoiries que l'on voit à la clef de voûte de Notre Dame de Pitié et qui sont figurées ci-contre.
 
L'ouverture de cette porte est certainement postérieure à la sécularisation des moines et fut ouverte lorsque l'église, livrée au public, cette chapelle ne fut plus affectée çà sa destination première c 'est à dire aux offices des moines morts. L'entrée du cloître en H, gênait le service de cette chapelle, on la fit alors en H'.
Sur le plan on voit en G, les quatre piliers supportant la coupole et le clocher. La corde de la cloche, pendait au milieu et chaque moine en entrant au c?ur sonnait la cloche, comme le font encore les Chartreux.
Le ch?ur des moines c'était la partie circulaire entourant les quatre piliers ; des bancs de pierre ménagés autour des murs étaient les seules stalles des observances primitives. On les voit encore à Conques et dans les anciennes églises abbatiales.
La grande abside était divisée transversalement en deux parties. La première en L formait le presbyterium ou partie réservée aux clercs officiants ; on y accédait par deux marches. Du coté de l'épître dans le mur était ménagée une piscine et au-dessus dans l'arceau une tablette sur laquelle on déposait les vases sacrés et les missels. Du coté de l'évangile en face de la piscine, une armoire était ménagée dans le mur pour renfermer les vêtements sacerdotaux. Autrefois il n'y avait pas de sacristie, le prêtre s'habillait dans les presbyterium comme le font encore les Chartreux qui ont conservé les traditions anciennes et comme le prescrit de nos jours le pontifical pour les évêques.
Le sanctuarium élevé d'une marche sur le presbyterium terminait l'abside et contenait l'autel toujours adossé et surmonté d 'un grand crucifix.
le sanctuaire  L'autel était posé " in plano " et très haut. Pour le saint sacrifice on apportait, pendant que le prêtre s'habillait, un marchepied en bois que l'on retirait après le saint sacrifice. Une petite fenêtre percée au levant permettait aux premiers rayons du soleil de pénétrer sous ces voûtes sombres d'un aspect si religieux, si grandiose et si majestueux. La coupe transversale ci-contre faite sur le presbyterium donne une idée du sanctuaire et de l'autel au XIe siècle.
 
Si nous franchissons la porte primitive H, nous pénétrons dans le cloître " claustrum ", un des lieux réguliers ou s'observait le plus rigoureux silence suivant toutes les règles monastiques. Le cloître et le préau placé au milieu est la traduction de l'impulvium des maisons romaines, dont les découverts de Pompéi nous offrent de si intéressants échantillons. Tous les lieux dits réguliers s'ouvraient sur le cloître et prenaient du jour de ce coté à l'instar des maisons romaines. Dans un angle du préau, toujours du coté de la salle capitulaire, se trouvait un puits pour l'usage des moines. Ce puits avait aussi une signification symbolique et j'ai trouvé dans les auteurs anciens des choses d'une naïveté charmante qu'il serait trop long de rapporter ici. Le cloître qui entourait le préau était ordinairement voûté. Celui de Villeneuve devait être ainsi quoiqu'il soit difficile aujourd'hui de l'affirmer vu l'état de ruine de toute cette partie du monastère.
Des fouilles faites dans le jardin actuel permettraient d'en retrouver les fondations qui doivent certainement encore exister on pourrait aussi découvrir le puits qui s'y trouve assurément. Etudions à présent la disposition générale des lieux réguliers. La vie du religieux, disent les grands fondateurs des ordres se divise en trois parties: La vie spirituelle, La vie intellectuelle, La vie matérielle, et faisant une part égale à chacune, ils divisaient les 24 heures en trois parts de 8 heures, qu'ils consacraient à Dieu, au travail et au corps. C'était la règle des anachorètes de la Thébaïde. Ils divisaient aussi les lieux réguliers en trois parties. La première l'église la deuxième : la Salle Capitulaire et la Salle Commune la troisième : le réfectoire et le dortoir. Il suffit de jeter un coup d'?il sur le plan d'ensemble pour voir combien ce beau programme a été admirablement rempli par les moines constructeurs. L'observance de la règle était facile dans ces demeures si bien appropriées à la vie religieuse dont le temps était partagé entre la prière et le travail et par la récitation de l'office divisé en huit parties correspondant aux huit groupes de trois heures suivant l'usage des romains. Il y a dans tout cela une harmonie admirable qui charme. Quand on étudie les anciens ordres religieux et leurs magnifiques monastères, combien on regrette les restaurations maladroites et absurdes que font subir à ces vestiges d'un passé si beau, certains religieux ignorants et présomptueux qui semblent ne pas connaître les éléments de leurs règles et qui mutilent leurs monastères antiques.
Dans le cloître on observait le silence il n'était permis de parler que dans un seul endroit, c'était dans l'auditorium situé en O. C'est là aussi que les religieux déposaient la coulpe en sortant du ch?ur.
La salle capitulaire était en. R, elle se composait de trois travées, elle était voûtée en berceau plein-cintre renforcé par des arcs doubleaux soutenus par des colonnes à chapiteaux imagés.
La porte s'ouvrant dans le cloître N était percée dans la travée centrale. On voit une petite porte en R' qui date du XIIe siècle. La porte faisant communiquer la salle capitulaire avec l'auditorium n'est pas ancienne. A côté de cette porte une armoire est ménagée dans le mur. C'est là sans doute que l'on renfermait le livre de la règle qu'on lisait à la salle du chapitre. Chez les religieux de Cîteaux, la salle capitulaire est largement ouverte sur le cloître par trois portes.
 
Cloître, salle capitulaire et dortoir.
Au-dessus de la salle du chapitre et de l'auditorium s'étendait le dortoir. A cette époque les religieux n'avaient pas de cellules, mais seulement un dortoir commun. Plus tard on établit dans ces dortoirs des divisions en bois que l'on appelait " Clotet". Les Cisterciens ont conservé cet usage et les ordres du 13' siècle ont adopté la cellule.
Les anciens religieux ne montaient au dortoir que pour dormir ils en descendaient par l'escalier figuré dans la chapelle G.
 
Il est à croire que primitivement il n'y avait que cet escalier pour accéder au dortoir, mais très anciennement se firent d'autres escaliers pour ne pas traverser l'église. Ici cet escalier se trouvait en S'.
Pour les travaux d'études ou pour lire, les pères se rendaient à la salle commune ou calefactorium (chauffoir). Cette vaste salle s'ouvrait sur le cloître. A une de ses extrémités, il y avait une grande cheminée où l'on entretenait toute la journée pendant l'hiver un grand feu. C'est là que se faisaient les conférences et les cours de Théologie. Cette salle était réservée aux moines, les frères convers vaquant en général aux travaux, n'avaient pas de salle commune, au moins primitivement et ce qui était leur salle capitulaire était plutôt le chauffoir, car les frères ne tenaient pas chapitre. Cette salle se trouvait en RR. Dans tous les cas, ce bâtiment à partir de la tour, ne date que du XIIe siècle. On voit encore la trace des chapiteaux et des arcs de la voûte ogivale sur le mur. Un passage existait en T et conduisait aux dépendances qui s'étendaient en Z.
C'est de ce côté au midi, que devait se trouver la " domus debilium " ou infirmerie. A l'angle du cloître en N', il existe encore une ancienne porte. Elle donnait entrée à l'atrium, salle qui précédait le réfectoire où les moines après les ablutions faites à une fontaine qui s'y trouvait, récitaient les prières indiquées par la règle avant d'entrer dans le réfectoire V.
Les frères convers avaient leur réfectoire à part, en V' car cet endroit du cloître leur était affecté. En T' il y avait un autre passage conduisant à l'hôtellerie et à l'entrée du cloître T" où se trouvait la clôture. Les frères étant logés dans cet angle, n'avaient pas à traverser le cloître pour se rendre à leurs travaux, ordinairement en dehors du monastère. Autour des lieux réguliers que je viens de décrire, qui formaient le monastère proprement dît, Il y avait des dépendances considérables et des bâtiments affectés à tous les corps de métiers.


Message édité par nraynaud le 26-02-2004 à 03:24:41

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trainoo.com, c'est fini
n°655757
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:09:38  profilanswer
 

nraynaud a écrit :

http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] ietro.html
 
tiens, du reprenage de pages sans le consentement du proprio, je suppose, ça vaut au moins ban+sodo/gravier ...


Je ne te sens pas motivé. Ta présence n'apporte que des ondes maléfiques. Si tu veux trroller, va sur blabla :o


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Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
n°655758
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 01:09:55  profilanswer
 

nraynaud a écrit :

http://www.eleves.ens.fr/home/mlng [...] ietro.html
 
tiens, du reprenage de pages sans le consentement du proprio, je suppose, ça vaut au moins ban+sodo/gravier ...


 
tu nous pourrispas le topic stp ? :heink:

n°655759
nraynaud
lol
Posté le 26-02-2004 à 01:09:56  profilanswer
 

mééééé bannez-moi ça !


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trainoo.com, c'est fini
n°655760
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:10:26  profilanswer
 

Historique de la Chapelle de BLANZEY.
 
http://jouauxbernard.free.fr/Bl-tour.jpg
 
C'est au 10° siècle, qu'apparaît pour la première fois le nom de BLANZEY. En 965, Saint Gérard confirme des biens donnés à l'abbaye de Bouxières aux Dames et cite une "capella de Blanziaco". Il. fut évêque de Toul de 963 à 994 où il construisit la première cathédrale romane.
 
Un siècle plus tard, l'évêque Pibon (1069/1107) rédige une charte dans laquelle la "villa de Blanzeio" est nommée comme dépendance de la paroisse de Dommartin sous Amance. Le terme "villa" désigne à cette époque une exploitation agricole.
 
En 1162, l'abbesse Gertrude de l'abbaye de Bouxières aux Dames donne l'église de BLANZEY, à l'abbaye de Sainte Marie au Bois près de Pont-à-Mousson ( commune de Vilcey sur Trey). Cette abbaye, obéissant à la règle de Saint Augustin, eut un rayonnement exceptionnel en Lorraine. Ce sont les prémontrés de Sainte Marie au Bois qui fondèrent l'abbaye de Sainte Marie Majeure à Pont-à-Mousson et son université.
 
L'Evêque de Toul, Henri de Lorraine, confirmera cette donation. Dans le même temps le duc Mathieu 1er (qui est le neveu de l'évêque de Toul) fait donation du fief qu'il tenait à BLANZEY.
 
Six ans plus tard, en 1168, il donne l'alleu de BLANZEY aux prémontrés.
 
La famille ducale a tenu un rôle important dans l'établissement des prémontrés en Lorraine. Simon 1er est considéré comme le fondateur de Sainte Marie aux Bois, à proximité de son château de Prény. Nous venons de voir que son frère Henri, l'évêque de Toul fut favorable à la donation de 1162 et que son fils Mathieu 1er fit également d'importantes donations.
 
L'alleu de BLANZEY appartenait au père de Simon 1er, le duc Thierry II (1070/1115) qui l'avait donné une première fois à l'abbaye de Saint Epvre de Toul. ...au soleil couchant.
 
Avec le concours des barons du pays, qui abandonnaient l'un l'avouerie, les autres leurs parts sur l'alleu, un vaste domaine rural fut ainsi constitué autour de la chapelle de BLANZEY.
 
Le duc de Lorraine montrait ainsi sa présence au puissant comte de Bar qui, de son château d'Amance, empiétait sur les biens du prieuré.
 
nraynaud est un gros nerd
 
En 1177, la duchesse régente veuve de Mathieu 1er ,(Berthe de Souabe, s?ur de l'empereur Frédéric 1er Barberousse) confirme la donation de l'alleu de BLANZEY, et tous les serfs attachés à la culture, avec le consentement de ses fils Mathieu, Thierry, Simon et Ferry, tels que l'avaient possédé Simon 1er et Thierry II père et aïeul de Mathieu 1er, sans réserve et libre de toute servitude, en particulier l'obligation de recevoir et nourrir les chasseurs du prince qui avaient l'habitude de loger dans ce lieu avec leurs chiens.
 
Le père Benoit Picard, auteur du Pouillé du diocèse de Toul, dit que " Blanzée était autrefois le Chinier des chiens de chasse des ducs de Lorraine", selon Auguste Digot l'examen des diverses chartes prouve que ce savant religieux s'est trompé et que BLANZEY était un hameau, dans lequel se trouvait une "villa" faisant partie du domaine ducal.
 
La seconde moitié du 12ème siècle fut marquée, sous l'influence de Saint Bernard, par de nombreuses croisades en Terre Sainte. Pour s'acheter les faveurs du ciel et les prières des religieux, les croisés faisaient preuve, avant leur départ, de nombreuses prodigalités. Le comte de Bar, Henri 1er ne fut pas en reste. Il exempta, en 1180, les religieux de Sainte Marie aux Bois de l'imposition injuste en blé, vin et charruage que ses hommes d'Amance exigeaient sur ceux de la "curia de Blanxiis". Il en profita pour prendre BLANZEY sous sa protection et accorda aux religieux toutes sortes d'aisances. (Il ne devait pas revenir de la croisade, il mourut à Saint Jean d'Acre en 1190). Les religieux avaient le droit de faire paître leurs troupeaux, tant dans les plaines que sur les montagnes, tant dans les champs que dans les forêts, et de prendre le bois mort. Dans le cas où les troupeaux auraient commis des dégâts, soit dans les terres, soit dans les prairies, les religieux se borneront à réparer les dommages, mais ne seront condamnés à aucune amende.
 
Toutes les donations que nous venons de citer, sont confirmées en 1182 par le pape Lucius III .
 
A cette date le prieuré n'existait pas encore, ce domaine n'était qu'une simple dépendance rurale de l'abbaye de Sainte Marie; les prémontrés de Sainte Marie aux Bois le fondèrent à la fin du 12ème siècle et il fut d'ailleurs leur unique filiale.
 
Mais selon toutes les probabilités, la fondation et la construction du prieuré sont de peu de temps postérieures à la bulle du pape Lucius III .
 
Un siècle plus tard, le duc Ferry III fit de nouvelles donations, il avait causé quelques dommages à l'abbaye de Sainte Marie aux Bois et il allait partir en croisade... Il céda plusieurs terrains proches de BLANZEY dont des vignes situées au dessous du monastère (1283). Il confirma ces donations en 1286, à la demande de Thierry, abbé de Sainte Marie au Bois.
 
Et lentement la vie s'écoula sans qu'aucun événement marquant ne vienne troubler l'histoire de BLANZEY. A une époque, à ce jour inconnue, le prieuré fut réuni à la mense abbatiale de Sainte Marie au Bois qui cessa d'y entretenir une communauté de religieux. BLANZEY demeurait cependant une dépendance rurale de l'abbaye-mère.
 
A la fin du 17ème siècle, le revenu était évalué à 3000 francs. Cette prospérité permit d'importantes transformations, à la chapelle et aux bâtiments attenants. BLANZEY, qui faisait partie de la communauté de Bouxières aux Chênes, jouissait des droits de haute justice, et se trouvait dans le ressort du bailliage de Nancy et de la Cour souveraine de Lorraine.
 
A la Révolution, l'ensemble des propriétés fut divisé et vendu comme bien national. L'église passa entre différentes mains. Elle était partagée entre deux ou trois propriétaires. La nef fut transformée en cabaret, tandis que la crypte servit de bougerie. Vers 1840, l'église fut rendue au culte. Il fallut attendre beaucoup plus tard pour que la crypte revienne à un usage religieux. Ce n'est qu'en 1956 que les deux parties du sanctuaire furent à nouveau réunies.
 
De nos jours, l'ensemble du prieuré, forme un enclos autour d'une cour oblongue, à laquelle on accède par deux porches. Celui du sud nous rappelle, à sa clef de voûte, qu'il fut réalisé en 1682.
 
Côté est, la maison du prieur dresse sa façade bien ordonnancée, prolongée par le pignon de l'église dont la porte axée, en permet l'accès, sous la garde bienveillante de Sainte Anne "en la sainte parenté". L'église se compose d'une nef de 15 mètres de long sur 7.60 mètres de large, prolongée par le choeur et le chevet en abside qui réunis mesurent 10 mètres sur 5 mètres.
 
La hauteur de la nef est voisine de 6 mètres.
 
Cette église de dimensions modestes date de la fin du 12ème siècle. Elle a été fortement remaniée à la fin du 15ème siècle, ouverture de deux fenêtres de style gothique flamboyant
 
puis au début du 18ème siècle par la reconstruction du pignon d'entrée agrémenté de deux nouvelles grandes baies. Cette profusion de lumière, a fait perdre un peu d'intimité à ce lieu de recueillement. Le plafond de la nef qui repose sur deux corniches longitudinales, elles mêmes supportées par des corbeaux de pierre, rappelle le 13ème siècle. Il a été refait en 1975.
 
Le choeur roman est composé d'une travée à plan carré et d'un chevet en abside, pentagonal. Il est séparé de la nef par une grande arcade en tiers point plus réduite qu'elle, laissant de part et d'autres deux espaces libres aujourd'hui, qui étaient occupés avant 1957 par les autels de Sainte Agathe et de Saint Hilaire. L'arc à double rouleau prend appuis sur deux colonnes engagées de moitié, dont les bases sont ornées de griffes à motifs végétaux. Le chapiteau coté sud est orné de feuilles de fougères enroulées comme des crosses et rappelant les feuilles d'acanthe. Ces chapiteaux de type cubique à décor végétal sont fréquents en Lorraine.
 
Le chapiteau sud, qui lui correspond, porte un entrelacs de pampres de vigne, agrémenté de grappes de raisins de forme inhabituelle ( elles ressemblent plus à des épis de maïs ou à des pommes de pin).Les tailloirs sont moulurés avec bande, tore, et cavet. Cette colonne a été restaurée, elle avait été entaillée par le passé, pour permettre la fixation d'une chaire aujourd'hui disparue mais attestée par les documents d'archives. La travée du choeur est voûtée sur croisée d'ogives, constituées de tores ou boudins à arêtes adossés à des bandeaux. Le fleuron à la clef est délicatement sculpté. A leur naissance, les ogives s'appuient sur des fleurons décorés de motifs végétaux. L'arcade suivante sépare la travée du chevet en abside., elle est similaire à la première, mais les deux colonnes possèdent des dosserets distincts. Les griffes des bases ont l'apparence de têtes d'oiseaux, coqs ou rapaces. Le chapiteau nord est à entrelacs de pampres de vignes comme sur la première arcade, le chapiteau sud est lui plus original, des feuilles de roseau se dressent en s'épanouissant , les angles sont ornés de fleurs de lys Lorraine ( retournées).
 
Le chevet traité en abside est voûté sur ogives rayonnantes qui prennent naissance sur des colonnettes engagées coiffées de chapiteaux de type cubique aux motifs décoratifs tous différents. Ce sont des entrelacs, des masques "lunaires" crachant des feuillages qui se déploient en les encerclant. Les bases sont pourvues de griffes ornées.
 
L'accès de la crypte est rétabli depuis 1957, au sud de l'arcade d'entrée du choeur. L'escalier longe d'abord le mur latéral sud puis après un angle droit suit la projection de l'arc triomphal. Il est étroit et escarpé. Un ébrasement en plein cintre, permet d'entrer. Le plan est semblable à celui de l'église haute (choeur et chevet). La partie carrée est couverte par une voûte sur croisée d'ogives, constituée de gros tores. La clef porte un décor concentrique , quatre-feuilles avec croix surimposée. Elle évoque un labyrinthe ou une rose des vents.
 
 
 
Les ogives s'appuient aux quatre angles sur des consoles simples sans motif décoratif, alors que le tore laisse apparaître en surimpression un double trait sur une longueur d'environ 60 centimètres. La partie en chevet est voûtée en cul de four sans arête apparente. Les deux parties sont séparées par une arcade massive en plein cintre à arêtes vives. Les piédroits ne comportent pas de chapiteaux proprement dits, mais des impostes en forme de tailloirs constitués de plusieurs blocs de pierre de taille.
 
Ce qui frappe, c'est la disparité de leur décor. Les motifs en rosaces sont d'une grande qualité, alors que ceux en palmettes sont plutôt frustres. Il semblerait qu'il s'agirait de réemploi d'éléments qui ont nécessité un complément de sculpture pour réaliser les retours d'angle, l'artisan qui les a remis en ?uvre, aurait alors essayé de copier, maladroitement, des palmettes. Le décor de l'imposte sud, côté intérieur, présente deux palmettes et un motif qui pourrait être un chrisme : monogramme du Christ fait des lettres grecques X (ki) et P (ro) entrelacées.
 
A l'extérieur, le chevet est à pans coupés, comme à l'intérieur; les murs sont allégés par des arcatures aveugles en plein cintre, au milieu desquelles les fenêtres ont été ouvertes. Ces arcatures s'appuient sur des pilastres fortement engagés en forme d'éperon dont les bases se confondent avec le revers d'eau qui cerne l'ensemble. La corniche du toit est soutenue par une rangée de modillons décorés en grosses billettes; deux ou trois portent des éléments sculptés d'interprétation difficile.
 
La toiture en place aujourd'hui est peu inclinée, ce qui n'était pas le cas à l'origine comme en témoigne sur la tour la rainure du revers d'eau sous laquelle la charpente d'origine était fixée.
 
La tour de plan carré, à un seul étage est couverte par un toit en batière . D'après les gravures ancienne que nous possédons, il semblerait qu'elle était plus haute autrefois. A-t-elle été modifiée en 1840 lors de l'installation de la cloche ? Toujours est-il qu'il a fallut alors la découvrir car il n'existe aucun autre accès. Elle est éclairée par quatre petites baies en plein cintre sans aucune sculpture.
 
Le pignon de l'entrée a été reconstruit au début du 18ème siècle en pierres de taille appareillée.


Message édité par Taiche le 26-02-2004 à 01:13:08

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chrisbk
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Posté le 26-02-2004 à 01:12:21  profilanswer
 

LE MONASTERE DE MAULBRONN
 
Présentation générale
 
Maulbronn est une petite ville de 3500 habitants, située dans le Bade-Wurtemberg entre Heidelberg et Stuttgart, proche de la Forêt-Noire. C'est une ville agricole, située au pied du Stromberg et entourée de collines, de prairies et de forêts. Elle possède des lacs ( Alkisten et Rossweiher ) et elle est un espace protégé pour les oiseaux rares. Sur les côtes du Stromberg, sont cultivées de très bonnes qualités de vins.
 
Ville historique, elle abrite de vieilles maisons aux charpentes originales datant parfois du XVIe siècle, situées autour de carrières de grès.
 
Grâce à sa position géographique (un carrefour routier et autoroutier), Maulbronn a permis le développement d'industries de qualité. Elle donne du travail à 2800 ouvriers, dans le secteur des alliages légers, des appareils électriques, des outils de précision et des accessoires de voitures. Et l'une des plus anciennes activités de la ville est l'exploitation du grès.
 
Dans le domaine culturel, Maulbronn a une grande importance régionale pour ses concerts annuels.
 
La ville a été créée par quelques moines de l'ordre de Cîteaux. Partisd'Alsace, ils avaient décidé de fonder un couvent sur les lieux où leur mulet ferait halte pour se désaltérer. Le mulet s'arrêta à une source qui existe encore, dans le jardin, derrière le couvent. C'est pour cette raison que les armes de Maulbronn portent un mulet qui se désaltère. LE MONASTERE
 
1° Historique
 
1137-1147: des moines cisterciens, venus du monastère de Neubourg en Alsace, s'installent d'abord à Echenweiher puis émigrent dans la vallée de Salzach.
 
1147 : début de la construction de l'église et du cloître sur un terrain donné par l'évêque de Speyer. Une plaque dans le sanctuaire de l'église en témoigne :"Praesul Guntherus pater est fundaminis huius" (L'évêque Gunther est le père de cette fondation).
 
1156 : l'empereur Barberousse établit un protectorat sur le monastère.
 
Maulbronn possède déjà 11 "grangiers", qui sont des exploitations agricoles. Les moines et frères travaillèrent en effet à déboiser, à aménager des vignes et des systèmes d'irrigation.
 
1201 : Après la consécration de l'église par l'évêque de Trèves, sont inscrites toutes les étapes du siècle sur la façade extérieur de l'aile ouest du cloître.
 
1210-1220 : le porche de l'église, appelé le Paradis, est construit par le "Maître du Paradis", originaire de Bourgogne.
 
Maulbronn s'étend ;
 
XIVe siècle : les comtes du Wurtemberg puis les comtes du Palatinat prennent en charge le protectorat du monastère.
 
1424: après la construction du mur d'enceinte et l'ouverture des fenêtres au XIVe siècle, sont peintes les fresques de la nef.
 
1440 : 130 moines et frères lais vivent à Maulbronn. Mais en 1530, après que le duc Ulrich de Wurtemberg se soit emparé du baillage de Maulbronn, il n'en reste que 24.
 
1535 : Ulrich de Wurtemberg introduit la Réforme dans le Wurtemberg et exige sous la contrainte une modification du mode de vie du monastère. Le couvent fuit la Réforme et émigre à Pairis, un prieuré d'Alsace.
 
1550 : après la défaite des princes protestants, les moines regagnent Maulbronn.
 
1556 : le duc Christoph de Wurtemberg ordonne la transformation du monastère en école.
 
1656 : après la guerre de 30 ans, l'école est réouverte et devient un séminaire supérieur.
 
1869 : un gymnase est construit dans le "Fruchtkasten" .
 
1878 : la fontaine à trois paliers est construite.
 
2004 : Antp ban/TT a tout va dans la partialité la plus flagrante
 
A la fin du XIXe siècle ont lieu plusieurs rénovations et aménagements de style.
 
A partir de 1940 : des dispositions sont prises pour l'estimation du monastère comme patrimoine.
 
1941 : l'état réquisitionne tous les séminaires pour en faire des orphelinats (foyers scolaires).
 
1945-1946 : le séminaire est rétabli.
 
 
 
2° Visite du monastère
 
Aujourd'hui, Maulbronn possède le monastère médiéval le mieux conservé au Nord des Alpes. Il a été le décor du film "Le nom de la rose" tiré du roman d'Umberto Ecco. Depuis 1993, Maulbronn est un monument culturel classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
 
 La prise de vue aérienne de Maulbronn montre le monastère le mieux conservé de l'Allemagne du sud-ouest et la complexité de la construction entourée d'un mur, ses deux cours et le cloître à l'est, que l'on voit mieux sur le document ci-dessous.
 
Le monastère est entouré d'un fossé et d'un mur d'enceinte. On y pénètre par un grand portail et on y découvre les annexes du couvent qui ont une architecture médiévale (colombages). Dans l'avant-cour avaient lieu les activités des frères lais : bâtiment des mâtines (prières) -devenu aujourd'hui la pharmacie-, la forge et l'écurie qui sont devenues le Rathaus (la mairie), le moulin, transformé en auberge de jeunesse, le pressoir. Le couvent proprement dit est accessible par trois lourdes portes, autrefois recouvertes de cuir de porc, qui mènent au parvis de l'église.
 
La nef est séparée en deux parties par une balustrade de pierre, qui faisait la frontière entre l'activité spirituelle des moines et l'activité séculière des frères lais. A l'origine, cette église romane avait un toit plat qui fut remplacé par une voûte gothique. Les peintures de la voûte datent de 1425 et ont gardé toute leur fraîcheur. Au bout du ch?ur des frères lais se trouve un calvaire de pierre. Au solstice d'été, le 21 juin à minuit, un rayon de soleil traversant un vitrail illumine la couronne d'épines, créant comme des roses rouges à l'endroit des blessures. Dans le ch?ur, on peut voir des stalles du XVe siècle, trois fresques impressionnantes et la tombe de l'évêque Gunther de Speyer, fondateur du couvent.
 
Par la nef latérale, on accède au cloître. Autour du cloître sont groupés le réfectoire des clercs et le réfectoire des moines. Le joyau architectural du couvent est la chapelle de la fontaine où les moines venaient se laver les mains avant le repas et où on taillait barbes et tonsures.
 
La Höllentreppe (l'escalier de l'Enfer), ornée de rosaces, menait au dortoir et à la chaufferie, seule pièce du couvent qui était chauffée. Au fond du jardin se dresse la tour de Faust, il y a vécu deux ans, il était alchimiste pour un abbé Entenfuß.
 
On peut découvrir aussi l'habitation du père abbé et un pavillon de chasse ducal de style baroque. L'ECOLE
 
C'est en 1559 que le duc Christoph de Wurtemberg ordonna que les grands monastères du Wurtemberg deviennent des lieux de formation pour les futurs pasteurs protestants. Pour l'époque, c'était une innovation et cela ouvrait la voie à un enseignement général. Plus tard, l'école protestante devint un séminaire évangéliste. L'institution pédagogique dure encore aujourd'hui. Celui qui dans le Wurtemberg, voulait commencer une carrière spirituelle, devait fréquenter le séminaire pour y atteindre, par le travail, l'accès à l'université. La fréquentation à Maulbronn de l'école la plus chère était alors soutenue par une bourse, car la seule possibilité pour les plus démunis d'obtenir une place à l'université se trouvait souvent là. Qu'apprennent les "alumni" (internes) dans l'école ? Dans les anciens bulletins comme celui de Friedrich Hölderlin, on trouve les matières suivantes : latin, grec, hébreu, français, poésie, logique, rhétorique (art du discours), histoire, mathématiques, métaphysique.
 
Parmi les générations d'internes au séminaire de Maulbronn se distinguent plusieurs grands noms. Voici quelques-uns des plus connus :
 
Johannes KEPLER(1571-1630)
 
Le chemin que fit Kepler, à Weil der Stadt, la ville de sa naissance, depuis la ferme de ses parents jusqu'à son statut d' astronome mondialement connu, ne fut ni tracé d'avance, ni facile. Au séminaire de Maulbronn, on le méprisa pour son origine paysanne. Il ne se fit pas d'amis ; il fut pourtant un élève remarquable. Kepler aurait bien voulu devenir pasteur. Il avait en outre un talent pour la littérature : il existe environ 60 poèmes de sa main en latin et en allemand. Son premier métier fut professeur de mathématiques à Graz : la carrière de Kepler comme éminent astronome ne fut désormais plus gênée par rien. Ses textes scientifiques sont exceptionnellement plaisants à lire.
 
Friedrich HÖLDERLIN(1770-1845)
 
A seize ans, Hölderlin entra, en 1786, comme séminariste au monastère de Maulbronn. Là, il connut des joies et des souffrances que partagèrent la plupart de ses camarades : celles de son premier grand amour. L'élue est Louise Nast, la plus jeune fille du directeur. L'amour de Hölderlin suscita des ?uvres littéraires. Peut être cette attirance l'aida aussi à surmonter sa solitude parmi ses camarades. Il ne se lia d'amitié avec aucun d'entre eux.
 
En poésie, il était très estimé. Son amour pour Louise Nast ne dura pas longtemps. En mai 1789, déjà étudiant à Tübrigen, Hölderlin rompit cette liaison. Il ne donna pas seulement comme motif son "ambition de poète", mais aussi son "caractère étrange". Peut-être ses appréciations furent-elles prémonitoires : le poète mourut à Tübingen en 1843.
 
Georg HERWEGH (1817-1875)
 
L'importance de Herwegh réside dans le poids poétique de son ?uvre. Une voie vraiment triomphale le conduisit avec son livre "Gedichte eines Lebendigen" à travers toute l'Allemagne, jusqu'à ce qu'il fût chassé de Prusse par Guillaume IV et qu'il arrivât en Suisse. Avec ses honoraires de la publication du livre, Herwegh remboursa l'argent de la bourse à la fondation de Tübingen. Sa carrière commença, comme beaucoup d'élèves de Maulbronn, par une maladie en 1831. Après avoir triomphé de celle-ci, l' "alumnus" devint un élève doué dont le penchant pour la rebellion est noté en détail dans le fichier des punitions du séminaire.
 
Il noua de nombreuses relations d'amitié avec de grands hommes politiques de son temps. Le poète, vite oublié mais autrefois si célèbre, est enterré en Suisse. L'inscription sur sa tombe est : "Ici repose, selon sa volonté, dans la terre libre de sa patrie, Georg Herwegh : poursuivi par les puissants, haï par les valets, méconnu par la plupart des hommes, aimé par les siens."
 
Hermann HESSE(1877-1962)
 
La première crise grave de sa vie, Hesse la vécut au monastère de Maulbronn, où il entra en 1891 à l'âge de 14 ans. Il s'enfuit de l'école mais fut retrouvé le lendemain. Comme on a supposé à juste titre que le motif de sa fuite était lié à son caractère difficile, on ne l'a pas puni trop sévèrement. A l'instigation des parents des autres élèves et suite à la proposition de quitter l'école de son plein gré, Hermann fit des adieux prématurés à Maulbronn. La quête de Hesse pour trouver le sens de sa vie dura encore quelques années. Déjà, pendant sa formation de libraire, des poèmes étaient parus : il commençait sa carrière d'écrivain. Il traita les souvenirs du séminaire dans le roman "Unterm Rad".


Message édité par chrisbk le 26-02-2004 à 01:13:52
n°655762
nraynaud
lol
Posté le 26-02-2004 à 01:15:00  profilanswer
 

Taiche a écrit :


nraynaud est un gros nerd


je t'emmerde !


Message édité par nraynaud le 26-02-2004 à 01:17:09

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trainoo.com, c'est fini
n°655763
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:15:46  profilanswer
 


[:mlc] Putain mais ban, quoi :fou:


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Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:16:18  profilanswer
 

CHAPELLE SAINTE ANNE ou CHAPELLE GOTHIQUE
       
 
Comme son nom l'indique, cette chapelle fut édifiée à la période du beau style gothique flamboyant, c'est-à-dire vers le début du XVème siècle. Elle mérite d'être visitée avec soin.
 
La voûte est garni de nervures savantes, qui viennent se résoudre aux quatre angles en des corbeaux finement sculptés qui révéleraient plus de détails s?ils n?étaient recouverts de peinture. La clé de voûte est dentelée.
 
La chapelle est éclairée par une remarquable ouverture partagée par un meneau central, qui s'entrelace avec ceux de étale avec beaucoup de grâce les figurines contournées dans l?ogive. Il est dommage que le temps n'ait pas respecté le vitrail qui garnissait cette ouverture, une simple fenêtre le remplace.
 
À l'extérieur, on y voit des sculptures et de la rue, on peut admirer des chardons finement taillés dans la pierre. Pourquoi là des chardons? Sans doute parce que, vers l'an 1400,
   
 
la Baronnie de Beaujeu passa aux Bourbons avec Louis II de Bourbon, Comte de Forez. Or, la devise de la Maison de Bourbon était : Espérance, avec des chardons.
 
L'autel de la chapelle est en bois. Dans une niche creusée au dessus du tabernacle, on voit une grande statue de Sainte Anne debout. À sa gauche, on trouve la Sainte Vierge Marie encore fillette, tenant un livre ouvert et lisant les Saintes Écritures sous la surveillance de sa mère.
 
Au pied des statues, un petit tonnelet sur lequel on lit : « Confrérie de Sainte Anne. 1866. » indique que Sainte Anne est la patronne des vignerons. N'est-elle pas la grand'mère de Jésus, dont le premier miracle a été de changer l'eau en vin aux noces de Cana.
 
Deux autres statues de valeur sont placées dans cette chapelle : du côté de l?Epître, Saint Louis, roi de France, en bois doré et du côté de l'Evangile, Saint Pierre en bois sculpté polychrome.
 
L'ENFEU DE LA CHAPELLE SAINTE ANNE
       
 
L'enfeu est cet enfoncement dans le mur de séparation de la nef avec la chapelle, enfoncement dont la paroi est ajourée par de superbes ouvertures taillées dans la pierre. Sa dimension est de 2,20 m de base, de 0,60 m de profondeur. Le mot « enfeu » vient de enfouiret désigne une sorte de caveau funéraire pratiqué dans un mur, comme on en voit dans les catacombes.
 
On prétend qu'à la mort d'un Sire de Beaujeu, son corps était exposé dans cet enfeu avant l'inhumation. La forme, la grandeur et surtout l'étymologie du mot enfeu, enfouir, caveau, semble être vraisemblable. Après le défilé de la population devant la dépouille mortelle,
   
 
l'inhumation avait lieu à Belleville, dans les caveaux de l'église. Cette église, construite par HUMBERT III et dont la première pierre posée le 7 juillet 1168, renfermait, en effet, les tombeaux des Sires de Beaujeu.
 
On compta 15 princes ou princesses inhumés dans l'église de Belleville. Plusieurs tombeaux étaient remarquables. Beaucoup furent brisés par les protestants en 1567 et l'oeuvre de destruction fut achevée en 1793.
 
Chaque année, en l'église de Belleville, on célébrait un service solennel pour les Sires de Beaujeu et cette pratique dura jusqu'à la Révolution.


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Posté le 26-02-2004 à 01:16:54  profilanswer
 

http://perso.wanadoo.fr/serge.larnaudie/villeneuve/imghisto/monastere.jpg
 (Plan dressé par l'architecte GRINDA en 1884, sur la demande de Mgr BOURRET, une copie de ce document a été déposé aux archives de l'évêché de Rodez en 1892)
 
L'église de Villeneuve se compose de deux églises, dont la plus ancienne remonte au XIe siècle et la seconde au XIVe siècle. L'église primitive appartient à l'école monastique clunisienne et dépendait de l'abbaye de Moissac. Dédiée au St Sépulcre, elle affectait la forme circulaire de la basilique de Jérusalem ; il y a en France quelques rares exemples de cette disposition ; Les bâtiments claustraux étaient situés au midi de l'église qui est orientée. Le croquis donne le plan de l'église et du monastère au XIe siècle.
L'entrée du monastère devait être fortifiée et se trouve en AB. De la, on accédait dans une cour, sur cette cour s'ouvrait en A l'entrée de l'église. A droite s'élevait en X l'hôtellerie des étrangers avec un passage communiquant avec le cloître ; L'entrée des lieux réguliers était en T. A gauche de la cour était située la maison abbatiale et ses dépendances. D'après les règles de St Benoît, l'abbé logeait en dehors des lieux réguliers proprement dits ; obligé de recevoir les étrangers nombreux qui visitaient les monastères ou les lois de l'hospitalité étaient si grandement pratiquées ; obligés aussi de s'occuper de l'administration de l'abbaye et de ses biens, il ne pouvait suivre régulièrement la règle commune et de peur qu'il ne devint une cause de dérangement pour les moines, le saint fondateur prescrivit des ses constitutions qu'il n'habiterait pas dans le cloître.
Dans les monastères clunisiens, l'abbatiale est située au nord de l'église lorsque le monastère est situé au midi, comme à Cluny, à Moissac, à Figeac, à Conques, etc.. ou au midi lorsque le monastère est au nord, comme à St Victor de Marseille. Plus tard les chanoines réguliers et séculiers suivirent le même usage. C'est pour cela que l'on voit toujours les évêchés placés au coté opposé des cloîtres des cathédrales : Rodez, Cahors, Narbonne, Béziers et toutes les grandes cathédrales du Nord de la France.
En entrant dans l'église on trouvait le narthex ou pronaos qui était le vestibule de l'église. Cette partie était réservée aux étrangers comme aujourd'hui encore dans les églises Cartusiennes ; Ce narthex était voûté en berceau plein cintre et partageait à peu près en deux parties égales la hauteur que l'on voit actuellement du sol à la voûte. La fenêtre qui est au-dessus de la porte d'entrée et celle qui lui fait face du coté du cloître éclairaient la chapelle située sur cette voûte. On distingue encore très bien les traces de cette voûte sur les parements des murs latéraux qui en cet endroit n'ont pas de pierres d'appareil mais seulement un blocage qui se confondait primitivement avec les reins de cette voûte. Une grille de fer formait clôture du narthex du coté de l'église.
 Au-dessus du narthex il y avait une chapelle s'ouvrant dans l'église et formant une sorte de tribune munie d'un mur à hauteur d'appui. Contre ce mur était adossé un autel, simple cube de pierre comme on faisait alors, orienté comme l'autel majeur. Au coté de l'épître était managée une piscine dans le mur, elle est aujourd'hui murée, mais on voit la pierre de taille qui l'encadrait.
Le croquis ci-contre donne la coupe transversale et montre la superposition des trois chapelles. Au rez-de-chaussée, le narthex avec entrée en A ; au-dessus la chapelle dont j'ai parlé plus haut, B est l'ancienne voûte démolie aujourd'hui. C est la voûte actuelle. D est l'ancien chemin de ronde crénelé avec mâchicoulis en L pour défendre la porte d'entrée ; le trou du mâchicoulis existe encore. En F on voit la coupe de la piscine.
Au-dessus de la voûte actuelle il existait une troisième chapelle des reliques. Les anciennes abbayes clunisiennes étaient fort riches en reliques. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir les catalogues de Conques, de Vézelay, de St Sernin de Toulouse, de Moissac, etc? Les anciens moines considéraient, avec raison, ces reliques comme un trésor précieux et les conservaient religieusement dans un endroit sûr. Les vols nombreux de reliques faits pendant le Moyen âge justifiaient les précautions prises par les moines de ces temps.
 
Dans plusieurs abbayes on trouve cette chapelle haute réservée au dépôt de ces glorieux restes. Souvent, elle est dédiée à St Michel protecteur de la France et son ange gardien. Ici ce titre paraît incontestable. Louis XI très dévot au St Archange fonda en son honneur l'ordre des Chevaliers de St Michel et contribua beaucoup à la propagation de son culte. Cette chapelle primitivement dédiée aux saintes reliques, dut ; vers cette époque, prendre ce titre. En effet, dans les anciens actes, la tour ronde et la tour carrée renfermant l'escalier actuel, sont désignés comme étant de St Michel et ce qui est appelé le bâtiment de St Michel n'est à mon avis, que cette chapelle haute. La tour renfermant cet escalier paraît dater de cette époque (fin du XVe siècle), l'escalier intérieur, la porte, les ouvertures accusent l'époque de Louis XI ou de Charles VIII. Quant à la tour ronde qui s'élève à l'Occident dans l'axe du narthex, elle date de la construction primitive du XIe siècle. La preuve se voit dans cette tour à la fenêtre géminée G, dont l'arceau est appareillé en tour ronde, c'est à dire en suivant la courbe intérieure. Dans l'axe de la fenêtre le mur est plus mince (voir le croquis) ; cette fenêtre était certainement destinée à s'ouvrir dans un espace déjà clos; mais elle ne peut recevoir des vitraux, nulle feuillure était réservée pour les recevoir, elle s'ouvrait directement dans la tour, et en face était aménagée une fenêtre vitrée permettant à la lumière de pénétrer jusque dans l'église par cette fenêtre géminée.
Dans la chapelle des reliques, sur le mur du midi, il existe à l'intérieur la piscine toujours du coté de l'épître de l'autel, l'autel étant toujours orienté. La pierre concave destinée à recevoir l'eau des ablutions a été déplacée. Elle forme actuellement un des montants d'une petite fenêtre percée dans le mur occidental à coté de la tour ronde.
 
Fenêtre de la tour.
 La chapelle dédiée aux Stes reliques, fut dans plusieurs abbayes, postérieurement supprimée et remplacée par un simple autel désigné somme " altaris de retro " placé derrière l'autel majeur, quand la disposition des lieux le permettait. Cette disposition se voyait dans la grande église abbatiale de St Denis et dans quelques autres de premier ordre et aussi dans plusieurs cathédrales à la chapelle extérieure du chevet. Quant à la chapelle intermédiaire, située immédiatement au-dessus du narthex on ne saurait trop aujourd'hui quelle destination elle avait autrefois. On pense généralement qu'elle était destinée aux frères non-prêtres. Dans les ordres dérivant de la règle de St Benoît tels que les cisterciens par exemple, les frères ont un c?ur séparé de celui des moines. Les Chartreux auxquels il faut recourir pour connaître les usages anciens (Xe siècle) ainsi que la liturgie ancienne, n'admettent pas les convers dans le ch?ur des moines ; ils occupent au bas de l'église un espace qui leur est réservé et d'où ils peuvent suivre ; lorsque la règle le leur permet, l'office qui se psalmodie dans le grand ch?ur.
 
Au XIIIe siècle, les ordres mendiants et les chanoines réguliers suivant la règle modifiée de St Augustin, tels que les Dominicains imbus des idées d'égalité qui se manifestaient de toutes parts dans le monde, atténuaient sensiblement la différence qui existait autrefois dans les ordres de St Benoît, des Cassianistes ou des Augustins primitifs, entre les pères et les frères. Les familles Dominicaines et Franciscaines admettent les convers dans le ch?ur, dans la partie appelée le bas ch?ur ou les stalles inférieures ; dans le réfectoire qui est commun aux pères et aux frères, dans la salle commune et même dans la salle capitulaire jusqu'au moment ou le prieur se lève et dit " frates, loquemur de ordine nostro " ; à ce moment les frères sortent et les pères restent seuls dans la salle capitulaire.
La dite chapelle était donc vraisemblablement destinée aux frères convers. Quoiqu'il en soit, on retrouve cette chapelle située sur le narthex dans toutes les anciennes églises abbatiales clunisienne.
Sur le plan est figuré en D, la chapelle du St Sépulcre. Une sérieuse question se présente ici au sujet de la position de l'autel. Etait-il au fond de l'abside ? Quand je vois avec quel soin on orientait toujours l'autel, il me répugne de croire qu'il fut au fond de l'abside. Dans tous les cas, s'il n'était pas primitivement a fond de cette abside, il fut placé vers le XIIIe siècle ou peut-être plus tard car on voit sur le coté oriental de cette chapelle, dans un arceau, une piscine qui remonte à cette époque ; Il est sûr cependant que sur ce mur, au point E, était percée la porte conduisant à la maison abbatiale et à ses dépendances.
En G, suivant les traditions monastiques devait se trouver la chapelle des morts. A cette époque les messes des morts et les cérémonies funéraires n'étaient pas célébrées à l'autel majeur mais dans une chapelle à part. Dans les abbayes cisterciennes, cette chapelle est quelques fois séparée de l'église et forme un édifice distinct, communiquant néanmoins avec l'église. A Bonnecombe et Fontfroide (Aude) c'était ainsi. C'est la que l'on faisait aux morts les ablutions prescrites par les anciennes règles monastiques.
Une porte ouverte en J communiquait avec le cimetière s'étendant de ce coté dans toutes les abbayes de l'ordre de Cluny et de Cîteaux et même dans tous les couvents des ordres mendiants ou de chanoines réguliers.
Sur un des cotés de cette chapelle, il y avait autrefois un escalier qui conduisait directement de l'église au dormitorium (dortoir des moines) qui s'étendait sur la salle du chapitre et la salle commune. Cet escalier servait aux moines pour se rendre au ch?ur la nuit pour le chant des Matines. On le retrouve dans toutes les abbayes clunisiennes et cisterciennes. C'est aussi dans cette chapelle qu e s'ouvrait la porte donnant accès au cloître, figurée sur le plan en H ; elle se voit encore du coté du cloître avec un bénitier à droite. L'autre porte marquée en H', est postérieure, elle date des dernières années du XVe siècle.
armes du rouget  Sur son linteau sont sculptées les mêmes armoiries que l'on voit à la clef de voûte de Notre Dame de Pitié et qui sont figurées ci-contre.
 
L'ouverture de cette porte est certainement postérieure à la sécularisation des moines et fut ouverte lorsque l'église, livrée au public, cette chapelle ne fut plus affectée çà sa destination première c 'est à dire aux offices des moines morts. L'entrée du cloître en H, gênait le service de cette chapelle, on la fit alors en H'.
Sur le plan on voit en G, les quatre piliers supportant la coupole et le clocher. La corde de la cloche, pendait au milieu et chaque moine en entrant au c?ur sonnait la cloche, comme le font encore les Chartreux.
Le ch?ur des moines c'était la partie circulaire entourant les quatre piliers ; des bancs de pierre ménagés autour des murs étaient les seules stalles des observances primitives. On les voit encore à Conques et dans les anciennes églises abbatiales.
La grande abside était divisée transversalement en deux parties. La première en L formait le presbyterium ou partie réservée aux clercs officiants ; on y accédait par deux marches. Du coté de l'épître dans le mur était ménagée une piscine et au-dessus dans l'arceau une tablette sur laquelle on déposait les vases sacrés et les missels. Du coté de l'évangile en face de la piscine, une armoire était ménagée dans le mur pour renfermer les vêtements sacerdotaux. Autrefois il n'y avait pas de sacristie, le prêtre s'habillait dans les presbyterium comme le font encore les Chartreux qui ont conservé les traditions anciennes et comme le prescrit de nos jours le pontifical pour les évêques.
Le sanctuarium élevé d'une marche sur le presbyterium terminait l'abside et contenait l'autel toujours adossé et surmonté d 'un grand crucifix.
le sanctuaire  L'autel était posé " in plano " et très haut. Pour le saint sacrifice on apportait, pendant que le prêtre s'habillait, un marchepied en bois que l'on retirait après le saint sacrifice. Une petite fenêtre percée au levant permettait aux premiers rayons du soleil de pénétrer sous ces voûtes sombres d'un aspect si religieux, si grandiose et si majestueux. La coupe transversale ci-contre faite sur le presbyterium donne une idée du sanctuaire et de l'autel au XIe siècle.
 
Si nous franchissons la porte primitive H, nous pénétrons dans le cloître " claustrum ", un des lieux réguliers ou s'observait le plus rigoureux silence suivant toutes les règles monastiques. Le cloître et le préau placé au milieu est la traduction de l'impulvium des maisons romaines, dont les découverts de Pompéi nous offrent de si intéressants échantillons. Tous les lieux dits réguliers s'ouvraient sur le cloître et prenaient du jour de ce coté à l'instar des maisons romaines. Dans un angle du préau, toujours du coté de la salle capitulaire, se trouvait un puits pour l'usage des moines. Ce puits avait aussi une signification symbolique et j'ai trouvé dans les auteurs anciens des choses d'une naïveté charmante qu'il serait trop long de rapporter ici. Le cloître qui entourait le préau était ordinairement voûté. Celui de Villeneuve devait être ainsi quoiqu'il soit difficile aujourd'hui de l'affirmer vu l'état de ruine de toute cette partie du monastère.
Des fouilles faites dans le jardin actuel permettraient d'en retrouver les fondations qui doivent certainement encore exister on pourrait aussi découvrir le puits qui s'y trouve assurément. Etudions à présent la disposition générale des lieux réguliers. La vie du religieux, disent les grands fondateurs des ordres se divise en trois parties: La vie spirituelle, La vie intellectuelle, La vie matérielle, et faisant une part égale à chacune, ils divisaient les 24 heures en trois parts de 8 heures, qu'ils consacraient à Dieu, au travail et au corps. C'était la règle des anachorètes de la Thébaïde. Ils divisaient aussi les lieux réguliers en trois parties. La première l'église la deuxième : la Salle Capitulaire et la Salle Commune la troisième : le réfectoire et le dortoir. Il suffit de jeter un coup d'?il sur le plan d'ensemble pour voir combien ce beau programme a été admirablement rempli par les moines constructeurs. L'observance de la règle était facile dans ces demeures si bien appropriées à la vie religieuse dont le temps était partagé entre la prière et le travail et par la récitation de l'office divisé en huit parties correspondant aux huit groupes de trois heures suivant l'usage des romains. Il y a dans tout cela une harmonie admirable qui charme. Quand on étudie les anciens ordres religieux et leurs magnifiques monastères, combien on regrette les restaurations maladroites et absurdes que font subir à ces vestiges d'un passé si beau, certains religieux ignorants et présomptueux qui semblent ne pas connaître les éléments de leurs règles et qui mutilent leurs monastères antiques.
Dans le cloître on observait le silence il n'était permis de parler que dans un seul endroit, c'était dans l'auditorium situé en O. C'est là aussi que les religieux déposaient la coulpe en sortant du ch?ur.
La salle capitulaire était en. R, elle se composait de trois travées, elle était voûtée en berceau plein-cintre renforcé par des arcs doubleaux soutenus par des colonnes à chapiteaux imagés.
La porte s'ouvrant dans le cloître N était percée dans la travée centrale. On voit une petite porte en R' qui date du XIIe siècle. La porte faisant communiquer la salle capitulaire avec l'auditorium n'est pas ancienne. A côté de cette porte une armoire est ménagée dans le mur. C'est là sans doute que l'on renfermait le livre de la règle qu'on lisait à la salle du chapitre. Chez les religieux de Cîteaux, la salle capitulaire est largement ouverte sur le cloître par trois portes.
 
Mareek aime les moutons
 
Cloître, salle capitulaire et dortoir.
 Au-dessus de la salle du chapitre et de l'auditorium s'étendait le dortoir. A cette époque les religieux n'avaient pas de cellules, mais seulement un dortoir commun. Plus tard on établit dans ces dortoirs des divisions en bois que l'on appelait " Clotet". Les Cisterciens ont conservé cet usage et les ordres du 13' siècle ont adopté la cellule.
Les anciens religieux ne montaient au dortoir que pour dormir ils en descendaient par l'escalier figuré dans la chapelle G.
 
Il est à croire que primitivement il n'y avait que cet escalier pour accéder au dortoir, mais très anciennement se firent d'autres escaliers pour ne pas traverser l'église. Ici cet escalier se trouvait en S'.
Pour les travaux d'études ou pour lire, les pères se rendaient à la salle commune ou calefactorium (chauffoir). Cette vaste salle s'ouvrait sur le cloître. A une de ses extrémités, il y avait une grande cheminée où l'on entretenait toute la journée pendant l'hiver un grand feu. C'est là que se faisaient les conférences et les cours de Théologie. Cette salle était réservée aux moines, les frères convers vaquant en général aux travaux, n'avaient pas de salle commune, au moins primitivement et ce qui était leur salle capitulaire était plutôt le chauffoir, car les frères ne tenaient pas chapitre. Cette salle se trouvait en RR. Dans tous les cas, ce bâtiment à partir de la tour, ne date que du XIIe siècle. On voit encore la trace des chapiteaux et des arcs de la voûte ogivale sur le mur. Un passage existait en T et conduisait aux dépendances qui s'étendaient en Z.
C'est de ce côté au midi, que devait se trouver la " domus debilium " ou infirmerie. A l'angle du cloître en N', il existe encore une ancienne porte. Elle donnait entrée à l'atrium, salle qui précédait le réfectoire où les moines après les ablutions faites à une fontaine qui s'y trouvait, récitaient les prières indiquées par la règle avant d'entrer dans le réfectoire V.
Les frères convers avaient leur réfectoire à part, en V' car cet endroit du cloître leur était affecté. En T' il y avait un autre passage conduisant à l'hôtellerie et à l'entrée du cloître T" où se trouvait la clôture. Les frères étant logés dans cet angle, n'avaient pas à traverser le cloître pour se rendre à leurs travaux, ordinairement en dehors du monastère. Autour des lieux réguliers que je viens de décrire, qui formaient le monastère proprement dît, Il y avait des dépendances considérables et des bâtiments affectés à tous les corps de métiers.


Message édité par chrisbk le 26-02-2004 à 01:17:27
n°655766
chrisbk
-
Posté le 26-02-2004 à 01:19:02  profilanswer
 

Cloître des Bienfaiteurs
 
Maintenant, on est dans le cloître aux pures lignes de la Renaissance, édifié en 1513 d'après un plan attribué à Antonio de Sangallo le Jeune.
 
Ce quadri-porche est appelé Cloître des Bienfaiteurs, pour les statues de papes et de souverains qui, au cours des siècles, ont été les bienfaiteurs du monastère.
 
La façade de la Basilique Cathédrale, bien harmonisée avec la ligne architectonique du cloître, a été réalisée par l'ingénieur G. Breccia Fratadocchi (1952); sur le tympan se trouvent les armoiries du Mont-Cassin et de ses abbés: un lion rampant et une tour entre deux cyprès; au-dessous, se trouve l'inscription:
 
"Benedicti numine sancta"
"Sainte par la volonté de Benoît"
 
Trois portes en bronze donnent accès à la Basilique. La porte centrale remonte en partie au temps de l'abbé Didier (XIe siècle); elle est composée d'une série de carreaux avec lettres damasquinées en argent. Le carreau en bas à droite, entre deux croix, nous témoigne que les battants furent réalisés en 1066 à Constantinople, grâce à la munificence de Maur d'Amalfi, fils de Pantaléon.
 
Les inscriptions, de grande valeur historique, énumèrent les propriétés et les églises dépendantes du Mont-Cassin, surtout pendant les XIe et XIIe siècles.
 
Les portes latérales, cadeau du Président de la République Italienne, L. Einaudi, ont été réalisées par le sculpteur P. Canonica en 1954.
 
La porte de gauche représente les sujets suivants:
 
    * St. Benoît arrive au Mont-Cassin;
    * préside à la construction du monastère;
    * chasse un démon qui empêchait l'enlèvement d'un rocher;
    * ressuscite un enfant.  
 
En bas, sont symbolisées:
 
    * la première destruction, provoquée par les Lombards vers 577;
    * la deuxième destruction, faite par les Sarrasins en 883.
 
La porte de droite a les épisodes suivants représentés sur ses panneaux:
 
    * St. Benoît reçoit Totila le roi des Goths;
    * ennoblit le travail des champs,
    * fait oeuvre d'évangélisation,
    * envoie les moines propager la Règle.  
    * St Benou nous fait chier avec son java pourri
 
En bas, sont représentés les symboles de:
 
    * la troisième destruction, du Mont-Cassin, à cause du tremblement de terre de 1349;
    * la quatrième destruction, due aux bombardements du 15 février 1944.

n°655767
Taiche
(╯°□°)╯︵ ┻━┻
Posté le 26-02-2004 à 01:19:49  profilanswer
 

--- Moment détente [:icon12] ---
 
Sur le post précédent de chrisbk, dans le premier schéma, on voit trois noms : Levant, Couchant et Midi. Il s'agit des anciens noms des 4 points cardinaux. Mais quel est le nom du quatrième ?


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Everyone thinks of changing the world, but no one thinks of changing himself  |  It is the peculiar quality of a fool to perceive the faults of others and to forget his own  |  Early clumsiness is not a verdict, it’s an essential ingredient.
n°655768
the real m​oins moins
Posté le 26-02-2004 à 01:20:23  profilanswer
 

http://membres.lycos.fr/gggrrrreeeggg/corsica/103_0353.jpg
 
L?Eglise romane de San Michele de Murato est la plus élégante de Corse, selon Prosper Mérimée. Elle a été construite en 1280. La tour a été surélevée au 19ème siècle. La façade est ornée de nombreuses sculptures d?ornementation. Sur le côté Nord, la tentation d?Eve par le serpent est représentée de manière naïve. Dans le mur on découvre des paons, des lions, un agneau avec une croix, du feuillage de vigne et d?autres choses encore.
Une particularité de cette église, c?est aussi que la tout sur le côté Nord repose sur deux colonnes et forme une sorte de hall d?entrée.
 
 
(smoi qu'ai pris la photo [:franck75])


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Hey toi, tu veux acheter des minifigurines Lego, non ?
mood
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Posté le   profilanswer
 

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