Conversion filtres multigrade - tête couleur
Avec un agrandisseur couleur, vous pouvez en utiliser le système de filtrage. Ci dessous d'après la doc Ilford, les réglages correspondant avec une tête couleur Durst , selon le maximum en Magenta qu'elle peut fournir.
00 à 1 1/2 : images peu contratées (=douces),
3 à 5 : images contrastées (=dures).
Y : valeur yellow (jaune) | M : valeur magenta
Durst max 170 M
00 : 115Y / 0M
0 : 100Y / 5M
1/2 : 88Y / 7M
1 : 75Y / 10M
1 1/2 : 65Y / 15M
2 : 52Y / 20M
2 1/2 : 42Y / 28M
3 : 34Y/ 45M
3 1/2 : 27Y / 60M
4 : 17Y / 76M
4 1/2 : 10Y / 105M
5 : 0Y / 170M
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Durst max 130 M
00 : 120Y / 0M
0 : 88Y / 6M
1/2 : 78Y / 8M
1 : 64Y / 12M
1 1/2 : 53Y / 17M
2 : 45Y / 24M
2 1/2 : 35Y / 31M
3 : 24Y / 42M
3 1/2 : 17Y / 53M
4 : 10Y / 69M
4 1/2 : 6Y / 89M
5 : 0Y / 130M
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Durées d'exposition et changement de filtre
D'après la doc Ilford, avec les filtres multigrades de 00 à 3 1/2, la sensibilité est inchangée, et elle est divisée par 2 aux filtres 4 à 5. Mais attention, ce n'est qu'une notion théorique ! Voici le résultat de mes essais :
- De 00 à 3 1/2, les gris très clairs ne sont pratiquement pas changés, mais les autres zones foncent lorsqu'on "monte" en grade.
Ainsi une même photo sera globalement plus foncée avec un filtre 3 qu'avec un 2 pour la même durée d'exposition. Et donc très souvent, il faut diminuer la durée d'exposition lorsqu'on augmente le contraste pour obtenir des images de densités voisines (d'environ 30% en passant du 2 au 3, cela dépendant beaucoup du sujet et du résultat cherché).
Et si on augmente beaucoup en grade, on peut alors perdre tout détail dans les zones sombres (qui deviennent uniformément noires) et aussi dans les très clairs (si on a trop diminué la durée d'expo).
- Lorsqu'on passe du filtre 3 aux filtres 4 à 5, il faudrait doubler la durée (ou bien ouvrir le diaphragme de l'objectif) pour obtenir des gris clairs semblables, mais au niveau des gris moyens, ils foncent très vite et souvent il ne faut augmenter cette durée que d'environ 50% du 3 au 4.
Mais vous verrez qu'alors la granulation du négatif devient bien plus visible : il vaut mieux avoir des négatifs assez contratés et tirer plutôt doux, à moins d'aimer le grain et les images bien dures, pour certains sujets, c'est joli !
Dans tous les cas, ne pas hésiter à faire des bouts d'essais sur de petites bandes de papier en s'arrangeant pour tester les zones claires et les sombres. Ilford commercialise une cellule pour mesurer la lumière sous un agrandisseur, mais je la déconseille car elle est très chère et peu précise pour les éclairements faibles. Il vaut mieux bien connaître son agrandisseur et noter soigneusement la façon dont on fait les tirages pour accumuler de l'expérience. Personnellement, je tiens un grand cahier dans lequel je note tout et je colle quelques bout d'essais. Il m'est alors facile de reproduire un tirage déjà fait plusieurs années auparavent.
Utilisation des tirages contact
Je les fais toujours dans les mêmes conditions : tête de l'agrandisseur à la même hauteur, même filtre (n° 2), même diaphragme et même durée (à évaluer en fonction de l'agrandisseur et de la puissance de la lampe)..
Ainsi ils me servent de référence lors des agrandissements : 2 vues de densités voisines sur les contacts seront tirées de la même façon.
Mais on observe que le contraste du contact diffère de celui d'un agrandissement fait avec le même filtre 2 : le contact sera plus doux, surtout dans les zones claires. Par exemple un ciel nuageux peut très bien sortir en contact et être uniformément blanc lors de l'agrandissement et nécessiter alors un filtre 1 (ou bien un masquage pour foncer le ciel en mettant un peu plus de lumière). Cela vient, lors du tirage contact, de réflexions entre le papier photo et le négatif qui se produisent dans les zones denses du négatif et moins dans les zones très transparentes.
Message édité par damdam51 le 13-04-2007 à 19:10:46