Avant toute chose, notez que cette prise en main comprend quelques absences comme un test d'autonomie (pour lequel nous pouvons toutefois extrapoler) ou encore un usage approfondi de Chrome OS. En effet, nous n'avons pu jouer que deux heures avec la bête, mais nous reviendrons vite sur les Chromebook dès une disponibilité "normale" pour test.
Le Chromebook Serie 5 de Samsung compte avec le modèle Acer parmi les deux premiers notebooks à fonctionner sous Chrome OS. La première vague sera disponible le 14 juin prochain, pour les versions WiFi simple. SFR, partenaire exclusif pour la France, nous assure travailler de son côté pour une disponibilité des modèles WiFi + 3G pour le 24 juin. Pour information, l'opérateur proposera des offres d'abonnement ainsi que 1 Go de stockage offert pour les 60 premiers jours d'engagement.
Petite piqûre de rappel, Chromebook marque l'arrivée de Google sur les OS pour ordinateurs, un système d'exploitation en rupture complète puisqu'il propose de ne passer que par le navigateur maison, Chrome, pour effectuer toutes les tâches qui incombent à un PC portable. Pour cela, Google tente de mettre en place un circuit d'applications pouvant copier ou compenser ces tâches (voir encadré).
Par ailleurs, la partie commerciale du Chromebook comporte un détail concernant le stockage, qui a son importance : l'utilisateur bénéficie de 100 Mo de stockage offerts pendant deux ans et peut augmenter cette (faible) capacité en s'allégeant de quelques deniers tous les mois.
Prise en mains et ergonomie
À l'occasion de cette première prise en mains, nous avons découvert un 12,1 pouces (1280 x 800 pixels) assez élégant. Son capot blanc glossy contraste bien avec le noir plastique mat de son châssis ; toutefois, le capot est également disponible en noir. Les formes rondes prédominent et apportent une touche séduisante à l'ensemble.
Le Serie 5 est doté d'un clavier de bonne taille, agréable à l'usage même si les flèches directionnelles ne perdraient rien à une petite montée en taille. La frappe y est souple et relativement silencieuse, une expérience qui s'approche grandement de ce que l'on trouve sur un MacBook Pro ou un Vaio Serie Z/X.
Sous le clavier, on découvre un large touchpad multi-touch, sans bouton, autorisant une glisse très fluide, confortable et précise. À l'instar du touchpad d'un Macbook Pro celui du Serie 5 est cliquable. Par défaut il faut l'enfoncer pour prendre en compte le clic, mais une option permet de passer au simple tapotage. Précis, il se dote d'une bonne ampleur.
Le slot SD se trouve à la base du clavier, un port USB 2.0 orne la tranche droite tandis qu'une sortie mini-VGA et un autre port USB 2.0 se trouvent sous un cache, sur la tranche gauche.
Écran
En bons testeurs que nous sommes, nous nous étions munis d'une sonde et de nos mires de test. Nous avons donc pu évaluer la qualité de son écran. D'office, il récolte un bon point en raison de sa dalle mate, peu sujette aux reflets causés par une lumière directe (soleil, lampe, etc). Malheureusement ses bons côtés s'arrêtent là.
L'écran est très faiblement contrasté (189:1). Il souffre d'une forte dominante de bleu (14 000 kelvins) qui fait grimper son deltaE (écart entre les couleurs parfaites et celles affichées par l'écran) à plus de 12. Samsung n'a donc porté aucun soin à l'écran de son premier Chromebook, ce qui est plutôt dommage au regard du soin apporté sur la partie saisie.
Chrome OS
Cette prise en mains nous a également permis de nous faire les dents sur l'OS de Google. Pour ne rien vous cacher, cette première approche était assez déroutante : difficile de se passer d'un bureau pour tout gérer depuis le Chrome. Qu'il s'agisse d'afficher une page Internet, de visualiser des photos stockées sur une carte SD, ou encore de gérer les options de la machine, tout est affiché sous forme d'onglets dans le navigateur.
Côté démarrage, Google annonçait 8 secondes ; nous arrivons plutôt à un boot avec accès à la connexion Chrome OS en 13 secondes en moyenne. Un accès tout de même très rapide rendu possible par la mémoire flash et surtout la spécificité de l'OS avec un vide logiciel, donc, qui habite le Serie 5.
Cela demande une révision d'un bon paquet d'habitudes d'utilisation, que l'on soit habitué aux OS Microsoft, Apple ou Linux. Lors de notre prise en main, il nous a été impossible de profiter du mode hors ligne, normalement réservé à quelques rares applications, comme les Google Docs.
En théorie, il est possible de continuer à travailler sur un document et de le synchroniser dans sa base en cloud à la prochaine connexion. Reste que lors de l'allumage du Chromebook, sans connexion, on est marron.
Google pond ainsi un concept fortement anti-grand public, puisqu'il demande beaucoup d'investissement, ne serait-ce que dans son paramétrage, avec des accès trop petits bien cachés en haut à droite de Chrome. Surtout, c'est une grande impression de vide avec un produit qui, offline, ne peut vivre par lui-même.
Au cours de cette première approche, nous avons constaté certaines difficultés qu'avait le système à afficher les données stockées sur une clé USB. L'affichage de photos en Jpeg à partir d'une carte SDHC demande une dizaine de secondes. Attention aussi, sur notre essai, deux dossiers de cartes SD avec des centaines de photos ont fait planter la lecture, l'occasion de constater que seule la fenêtre dédiée crashe mais que Chrome OS peut continuer sa route.
Impossible aussi de lancer un diaporama ou simplement de faire défiler les visuels comme avec la visionneuses de Windows. C'est ici par exemple que Chrome OS demande à l'utilisateur d'être très pro-actif. Il existe forcément une solution, comme ici importer via l'application Picasa (qui n'est pas pré-installée) toutes les photos. Des outils supplémentaires mais sans doute indispensables que l'on trouvera sur le Chrome Web Store.
Autonomie
Concernant l'autonomie, si les deux heures passées en compagnie du Chromebook Serie 5 nous ont permis de constater qu'il tenait au moins ce temps, nous pouvons toutefois avoir une idée de la durée de vie, puisque nous avons abandonné le produit à 83 % de batterie. Le Serie 5 semble donc se positionner dans la moyenne des netbooks, soit une autonomie de 8-9 heures, ce qu'annonce Samsung.
Au final et comme pressenti, l'approche d'un Chromebook est schizophrène, tant ses qualités peuvent être perçues comme autant de défauts selon les attentes de l'utilisateur. Surtout, la commercialisation de la chose apporte la monétisation de l'utilisation poussée du produit, ce qui pourrait entamer le potentiel du système. Mais Google a la ressource et les ressources pour soutenir son projet.
lien du test: http://www.lesnumeriques.com/samsu [...] 82_36.html
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