je sais que vous preferez vous faire plein de pognon sans rien branler derrier eun ecran et fuir /eviter la realite ...mais et si vous envisagiez une carriere utile et responsable?
ca vous donnera peut etre pas envie, sauf si vous etes courageux et conscients quil fodrait ptetre agir maintenant.
On recrute.
TROIS POLICIERS à VTT membres de la police de proximité de Pantin (Seine-Saint-Denis) sont tombés hier dans un véritable traquenard. Il est 14 h 30 quand Yoann L..., Elisabeth B... et Karim K..., âgés respectivement de 28, 25 et 23 ans, arrivent dans le quartier des Pommiers. « C'est une cité enclavée, difficile, mais moins dangereuse que certaines du département », estime un policier.
Le mobile du lynchage diffère selon les sources. Selon nos informations, les jeunes auraient voulu se venger de la confiscation, la veille, d'une moto appartenant à l'un d'entre eux par des fonctionnaires du commissariat de Pantin. « Ce guet-apens était prémédité, les jeunes avaient déjà leurs battes de base-ball », confie un policier. De leur côté, les jeunes du quartier relatent un contrôle d'identité qui tourne mal. Les trois vététistes se seraient approchés d'un adolescent. Agé de 14 ans, celui-ci est en train de fumer un joint devant le numéro 39 A de cet immeuble rouge. Les policiers lui demandent fermement ses papiers, mais l'intervention dérape.
« La policière l'a empoigné. Les autres jeunes, témoins de la scène, sont venus à son secours. Les coups sont partis », témoigne Idriss, un jeune homme de 19 ans qui habite au premier étage de cet immeuble. Yoann, Elisabeth et Karim se retrouvent cernés par un groupe d'une dizaine de jeunes gens. L'un d'entre eux s'empare du tonfa, la matraque d'un des agents. Simultanément, la policière prend les premiers coups au visage, s'effondre avant d'être tabassée par terre à coups de poing, de pied et de batte.
Un mineur de 11 ans interpellé
Karim, adjoint de sécurité, entre dans une cour d'immeuble pour prévenir les secours. « Je l'ai vu passer avec son revolver à la main, mais les autres lui ont sauté dessus avant qu'il n'ait eu le temps de réagir », raconte un riverain. Plusieurs garçons le passent à tabac et le laissent inconscient au pied de l'immeuble. Il ne reprendra connaissance que trente minutes plus tard grâce à l'intervention du Samu. Yoann réussit à mieux se protéger, mais était, hier soir, dans un très grand état de choc émotionnel.
Elisabeth, elle, gît ensanglantée. « Je lui ai porté des mouchoirs en papier pour qu'elle se nettoie le visage, raconte Jane. Elle ne voyait plus rien. » Cette gardienne de la paix stagiaire a été transportée en fin d'après-midi à l'hôpital Lariboisière à Paris. « Dévisagée », selon un témoin, elle souffre de trois fractures à la mâchoire, d'une autre à l'oeil droit. La jeune femme a perdu quatorze dents.
Rapidement, une cinquantaine de policiers arrive sur place et cerne les accès de l'immeuble. Le témoignage de Yoann, confirmé par ceux des riverains, indique que les agresseurs se sont cachés juste après la bagarre au 42 de la rue des Pommiers. Tous sont immédiatement identifiés. Déjà connus des services de police pour des faits de vols avec violence, quatre garçons, dont un mineur de 11 ans, sont interpellés et conduits à Bobigny, où ils ont été placés en garde à vue. Dans l'appartement des parents d'un de leurs amis, où les agresseurs s'étaient réfugiés, les policiers ont retrouvé le tonfa de leur collègue.
Ce nouveau drame provoque la colère des syndicats. « Imaginez si les jeunes avaient pris les armes à feu des collègues », s'indigne Nicolas Couteau, secrétaire général de SGP-FO. Bernard Breton, de l'Unsa-Différence, est pour sa part « écoeuré par cette haine que certains vouent maintenant à une police qui essaie pourtant d'être proche des gens ».