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Sortir du lot ou sortir du jeu
Le moral n'est au beau fixe pour personne malgré le temps clément qui règne en ce mois de juin sur l'Hexagone. Prenez les informaticiens ! Dieu sait pourtant qu'ils ont été les dieux des services de recrutement qui leur ont fait des ponts d'or ces dernières années. Recrutés dès la sortie de leur école, ils pouvaient dicter leurs conditions à des entreprises malades à l'idée que leur précieux réseau informatique mis en place à prix d'or ne tombe en carafe. La pénurie était telle que des diplômés de tous horizons (lettres, philo, chimie, géographie) accourraient pour exercer ce métier. Quant à ceux en poste, ils pouvaient se payer le luxe de changer d'entreprise quand ils le désiraient pour aller se vendre à la plus offrante. Le retour de bâton n'en est que plus brutal. Un hebdomadaire spécialisé en emploi nous révèle cette semaine que jeunes ou vieux, nombre d'informaticiens se retrouvent aujourd'hui à la dérive, crise oblige. Rien que l'an dernier, le secteur a remercié une dizaine de milliers d'entre eux. Et ceux qui sont encore en poste savent que cela peut être leur tour d'un jour à l'autre. Bref, l'heure du bilan a sonné pour cette population hier encore si prisée. Et les solutions ne sont pas légion. Ou les informaticiens sont sommés de bifurquer vers un autre métier. Ou ils sont obligés d'élargir leurs compétences à d'autres domaines comme la gestion, la comptabilité, les ressources humaines, etc. pour faire le lien entre les techniciens et les différents services de l'entreprise en quête de systèmes d'informations et de communication. Dans tous les cas de figure, il va leur falloir apprendre, se réadapter : sortir de leur bulle, abandonner leur langue incompréhensible... pour devenir communicants. Bref reformater leur disque dur. Mais à coeur vaillant rien d'impossible.
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