Chsé pas, tu vois, si on peut vraiment changer quelque chose...
Toutes les philosophies du monde, des plus ouvertes aux plus fermées, génèrent des personnes qui abusent. Du communisme, utopiquement la doctrine la plus égalitaire dans une logique économique (du moins, pour le peu que j'en sache...), au bouddhisme, il y aura toujours des personnes malsaines se rattachant à ces doctrines et déformant « le message des sages ».
Ce que je veux dire cest qu'à mon avis, l'humanité N'EST PAS pourrie. Par contre, la grande masse suit les leaders car :
 
1. elle ne se sent pas concernée par égoïsme, en partie, c'est clair ;
2. mais aussi et surtout elle pense que « se casser le cerveau » est une chose qui est inaccessible pour elle, et, plus grave, inutile. Je vois bien autour de moins le nombre de personnes  qui font des complexes « d'infériorité culturelle », et se détournent d'?uvres littéraires, cinématographiques, musicales, etc... sous prétexte de l'inaccessibilité immédiate (on comprends pas tout de suite alors c'est à chier ; par contre,
un bon Schwarzy qui casse du monstre, ça c'est bon). Le moindre effort intellectuel est rejeté en masse ; regardez le nombre de personnes qui lisent (autre chose qu?entrevue, bien sûr)... Et face à ça, le nombre de footeux ; alors que le défoulement psychologique est autrement plus jouissif que la sueur pure et dure... D'ailleurs, accessoirement, sans dimension psychologique, sans moral boosté à fond, le meilleur fouteux du
monde ne sera bon qu'à couper du citron.
Ainsi donc, à mon sens, il s'agit plus d'une compétition d'idées que de proportion trop importante de connards. J'entends par là, à quelles valeurs fondamentales chacun se rattache :
 
- une course aux biens de consommation car le seul modèle que l'on voit tient sur notre petit écran couleur (qui, soit dit en passant, est quand même bien l'outil ultime de contrôle de l'opinion publique / propagande, une sorte de bombe nucléaire intellectuelle... car tout ces gens qui ne veulent pas faire l'effort de sustenter leur esprit se foutent dans leur canapé et suivent, sans aucun effort, tout les programmes culturo-erzatzien
des chaînes classiques...) ?
- ou alors une culture parallèle, une ouverture d'esprit, dans laquelle on se force à s'intéresser aux choses ? C'est clair, lire Freud, écouter Björk, se taper un Kubrick n'est pas, au premier abord, tâche aisée et agréable... La défloraison féminine non plus, et pourtant...
Tant que les leaders ne changeront pas, il n'y a aucune raison pour que la masse ne change. D'autant plus que notre sainte technologie permet d'asseoir de plus en plus le pouvoir de ces instances.
La télévision est une bénédiction culturelle ? D'accord, mais pour un téléspectateur qui s'ouvre l'esprit, dix autres rejoignent le troupeau. Internet rapproche les gens ? Certes, mais à nouveau, pour un couple de personne s'enrichissant culturellement via le net, dix autres jouent sur le site de TF1, cherchent des potins de star, etc, etc...
La proportion des moutons ne change pas, mais les moyens, eux, permettent de contrôler de plus en plus, et de mieux en mieux, le troupeau... depuis l'antiquité à maintenant, l'occident a découvert la croissance démographique à outrance, associée à une technologie permettant soit-disant d'asseoir notre suprématie d'espèce affirmée jusque dans nos textes les plus saints (Génèse de la Bible)... bref, on est mal barrés
Dans cette compétition d'idées, nous sommes ici bloqués par les instances dirigeantes, capitalistes (c'est une banalité, mais c'est bien vrai), qui n'ont aucun intérêt à permettre à la masse de s'éveiller ; sinon c'est le suicide assuré. Et c'est ainsi, sous laes bannières du progrès et de l'économie, que l'on accepte des bombardements, des pillages de musée, ou encore des attaques aux services publics.
Pire que tout : on vient nous parler de  retour au civisme dans les banlieues, sur la route, etc... finalement, on met en avant l'incivisme d'une petite fraction de la population. Et à côté de ça, Chichi fait tout pour tenir sa promesse électorale de baisser les impôts... Mais bordel, il faudrait faire comprendre aux gens que les impôts ont un sens, et qu'il ne faut pas forcément les baisser ! C'est le baromètre monétaire du civisme,
quand même, non ? Mais bon, en partant du principe que le service public doit progressivement disparaître, il est de bon aloi de diminuer les financements de ces services, déjà en déficit, de manière à se rapprocher des 3% de Bruxelles ; ainsi, il deviendrait nécessaire d'amputer le fonctionnariat.
Au-delà des hommes, se sont les idées qui s'affrontent (et qui, de toute manière, les transcendent). Et les idées malsaines (pour caricaturer) font toujours beaucoup, beaucoup plus de bruit que les idées "humaines". C'est comme dans une discussion qui part en vrac ; la personne, égoïste, qui perd objectivement la face aura toujours une réaction violente ou haussera le ton si ses idées ne sont pas acceptées. Et je me répète : pour moi, la plus grande partie des gens suit sans se poser de question. Celui qui crie le plus fort sera le plus écouté. Sinon, pourquoi nos politiques feraient-ils de telles scènes à l'Assemblée Nationale ??
 
C'est à gerber, c'est nos dirigeants.
 
« Heureux soit les simples d'esprits ». Rien de plus vrai là-dedans. Mais leur bonheur sera à la hauteur de leur ouverture d'esprit : terne et embryonnaire."