Feuilleton franco-italien (1/5) de Josée Dayan. Scénario : Anne-Marie Catois, d'après l'oeuvre de Maurice Druon (2005). 100 mn. Inédit. Avec Jeanne Moreau, Philippe Torreton, Gérard Depardieu...  
Nous voilà partis pour cinq épisodes où l'on verra peu à peu tomber les trois fils de Philippe le Bel et s'éteindre tragiquement la dynastie des Capétiens. Dans ce sombre XIVe siècle, le premier volet réussit l'exploit de camper tous les enjeux historiques et microcosmiques avec clarté. Fondatrice, la scène inaugurale met en place un face-à-face tendu entre Philippe le Bel, surnommé le « roi de fer », et Jacques de Molay, grand maître de l'ordre du Temple. Cette introduction ne figurait pas dans la saga de Maurice Druon, mais elle donne magnifiquement le ton : une ambiance à couper au couteau née du conflit d'intérêts entre les grands féodaux et leur suzerain.  
 
En écho à cette grande Histoire, nous suivons sur plus de deux décennies l'affrontement entre Mahaut d'Artois (Jeanne Moreau) et son neveu Robert (Philippe Torreton), tous deux enracinés dans leur querelle d'héritage. Les fameuses joutes verbales du roman ont été allégées par la scénariste et Maurice Druon. Elles ont perdu leur syntaxe ampoulée mais rien de leur chair. Et cette verve endiablée est l'un des charmes de ces Rois maudits version 2005.  
 
Emmanuelle Bouchez

La proposition de loi étend également la possibilité d'usage de l'arme par les policiers. Ils seraient ainsi autorisés à y avoir recours "quand leur intégrité physique ou celle des personnes sous leur garde" ou "la protection des lieux dont ils ont la garde" sont menacées, ainsi que lorsqu'ils ne disposent pas "d'autres alternatives pour arrêter ou empêcher la fuite d'individus qui refusent d'obtempérer" après plusieurs sommations.

Feuilleton franco-italien (2/5) de Josée Dayan (2005). 105 mn. Inédit. Voir hier. Avec Jeanne Moreau : Mahaut d'Artois. Philippe Torreton : Robert d'Artois. Jeanne Balibar : Béatrice d'Hirson. Jean-Claude Drouot : Enguerrand de Marigny. Jérôme Anger : Nogaret. Julie Gayet : Isabelle de France. Hélène Fillières : Marguerite de Bourgogne. Julie Depardieu : Jeanne de Poitiers. Claude Rich : le cardinal Duèze.  
La malédiction des Templiers est à l'oeuvre, et les malheurs s'abattent sur Philippe Le Bel. Comme si la condamnation de ses belles-filles adultères, après l'affaire de la tour de Nesles, le privait soudain de postérité, donc de foi en l'avenir. Le bilan de règne est amer et le pouvoir demeure un exercice solitaire, comme le soulignent les belles images du corps du roi défunt dérivant parmi les flambeaux sur les eaux noires de la Seine. Car dans ces Rois maudits essentiellement tournés en studio dans les puissants décors de Druillet, les scènes extérieures ne sont pas toutes réussies. Si le parti pris des paysages hivernaux sert à merveille l'histoire, certaines séquences retravaillées graphiquement tombent à plat, comme cette vue de Naples en or safran sous son volcan fumant...  
 
L'épisode de ce soir scelle le sort de Marguerite de Bourgogne, épouse infidèle du futur Louis X, fils aîné du roi de fer. Mais il souffre d'une trop grande alternance de scènes courtes qui nous promènent d'un personnage à l'autre, de la question de l'élection du pape à la négociation sur le remariage de Louis X avec la belle princesse napolitaine, en passant par les tractations du banquier Tolomei avec les barons désargentés (Charles de Valois, Robert d'Artois). On est un peu brinqueballé d'une information à l'autre, mais les fils de l'intrigue se nouent pour offrir un épisode plus ramassé la semaine prochaine.  
 
Emmanuelle Bouchez