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Il est 5 h 10, je me lève comme chaque nuit pour aller changer l'eau des olives, boire un petit verre d'eau ou de coca light. En règle générale, je me rendors, mais là, j'ai les nerfs. J'avais hier soir l'espoir, de clôturer cette édition de Rock en Seine, par un ultime concert attendu avec une certaine curiosité, voire impatience pour certains.
Depuis le début d'après-midi, les paris allaient bon train dans le village VIP : "Viendra ? Viendra pas?". Et puis voilà, l'annonce a été faite, laconique, elle annule sans justification.
Je trouve ça pitoyable, honteux, méprisant. Méprisant pour les milliers de personnes qui ont payé leur billet, Honteux vis à vis de l'organisation du Rock en Seine, car c'est la deuxième année que cela arrive, et pitoyable pour la musique, mise à l'écart par les embardées addictives d'une jeune chanteuse.
Dans l'histoire de la musique, il y a eu des tragédies, sordides, dramatiques, avec quelque part de "la gueule". Des femmes et des hommes, dont la vie allait trop vite, mais qui ont laissé leurs empreintes pour l'éternité, Brian Jones, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Bon Scott, Sid Vicious, Ian Curtis, Kurt Cobain, Jeff Buckley...
Certes elle a une voix, elle a fait un bon album, mais pas un "Nevermind", ni un "Grace" ou un "Highway to Hell". Que restera t'il de vous mademoiselle à part une volute de fumée bleue et un goût âcre dans un recoin de nos mémoires.
Je ne vous salue pas, and go fuck yourself !
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