J'ai beaucoup aimé les autres films de ce réalisateur - Anthony Minghella, " Le Patient anglais " - mais ce film est raté, faut bien le dire. Pourtant, tous les ingrédients y sont: une excellente distribution, un scénario ambitieux - évoquer les misères et l'absurdité de la guerre à travers l'histoire d'amour de deux "sudistes " - des paysages magnifiques, une mise en scène somptueuse. Malheureusement, la mayonaise ne prend à aucun moment. Kidman est peu crédible dans son rôle, Renée Zelleweger en fait des tonnes, bref, le film ne lève jamais, et à aucun moment, je ne me suis senti touché par cette histoire d'amour cousue de fils blancs à laquelle on ne parvient pas à croire cinq secondes., et qui frôle parfois le sentimentalisme sans jamais parvenir à nous émouvoir - et pourtant, je suis quelqu'un qu'il est facile d'émouvoir! Le film se traîne en longueur, et le destin des personnages nous laisse de glace, tant il leur manque une touche d'authenticité. Parfois, les réactions des personnages sont carrément invraisemblables, comme celle de cette femme ayant vu son mari et ses deux fils assassinés devant elle, mais qui sourit et respire la joie de vivre, si ce n'est qu'elle a perdu la voix, ce qui ressemble plus à un procédé factice pour nous faire croire qu'elle a été traumatisée, alors qu'elle ne montre aucun signe de traumatisme... Comment croire, par ailleurs, à une histoire d'amour où les deux protagonistes se parlent cinq minutes sans même donner l'impression d'avoir le coup de foudre?
J'ai bien failli partir deux fois avant la fin, mais je suis resté pour voir si le film ne décollerait pas quelque part... La fin est à l'image du reste du film: décevante et convenue.
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"Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt!"
