Reprise du message précédent :

 
Je pense que 3/10 c'est déja surnoté ....

 
t'as de bon gouts mais je l'ai déja posté

Je l'ai vu qu'aprés ca m'apprendra a lire 1 post sur 2  

 
Y a beaucoup de répet'.
Des phrases qui font 1 seul mot genre "Rien"    
 
Enfin c'est chaud quoi.

La plage est morne comme une respiration,
Fuyante et poussiéreuse,
À l?agonie, dans son coma agité.
Les vagues s?emportent nullement, cauchemars d?elles-mêmes,
Râlant d?une voix toujours désuète, ancestrale,
Mais qui n?a jamais eu rien à dire.
Le ciel est si bas et pourtant si énorme,
D?une luxuriance infinie mais qui n?engage à rien.
C?est comme une immensité dissoute et décomposée,
Détails et subtilités sans rime ni signifiance ;
Juste une complexité sans objet
Que le vent désolé s?exténue à faire
Circuler.
J?assiste, étranger, à la rêverie du néant
Et les fibres de mes yeux se perdent confondues
Dans le marbre insondable de cette nébuleuse.
La vie est lasse d?elle-même,
Essentiellement sans raison.
C?est elle ;
C?est tout.
 
 
http://www.dustofmydust.com/

Sous cette toile de velours sombre et maculée de diamant, une brise rafraîchissante vient calmer le feu de ma peau, le brasier de mon âme.
Je suis allongé dans l'herbe, à mes côtés une fidèle compagne que j'avais cru pouvoir oubliée s'est rappelée douloureusement à ma mémoire.
Je contemple ce tableau, ébahie par une telle immensité de clarté, perdu dans l'obscur tréfonds de mon âme. Je suis ivre !
Sans le comprendre ma main a retrouvé les gestes pourtant perdus. Les gestes que j'avais occultés, les gestes que j'ai voulu oublier.
Ils ne l'étaient pas juste enfouis dans un coin obscur de mon esprit, tapi dans l'ombre prêt à bondir, tel le félin guettant sa proie. Guettant le premier moment de faiblesse.
Un verre ... Puis un second ... La musique est belle, la valse entraînante et la danseuse charmante. Je danse, je danse à en perdre le souffle.
Je danse à en perdre la tête et me voilà dans l'herbe à contempler les merveilles de l?univers sans les comprendre.
Je suis à la porte de l'enfer ! Il fait frais, je suis bien, allongé, sur un doux lit de verdure si c'est cela l'enfer que l'on m'y mène prestement.
Je suis bien, je flotte, ayant perdu la notion du temps j'oublie mes soucis. Je regarde la lune et me dit qu'elle à de la chance.
Avoir la terre comme compagne, c'est beau. La bouteille est mon bagne, quel lourd fardeau !
La mécanique céleste est aussi floue que la brume de mes pensées. J'ai mal. Mal que ce mal m'est terrassé sans crier gare !
Demain sera un autre jour. Demain sera une nouvelle promesse. Demain sera un nouvel espoir. Demain sera ... ?

Juste un dernier instant, débarrassé du temps
Tous les débris d?une vie relégués dans un coin
 
Plus un bruit... une seconde aiguë de lucidité
Mon petit corps brisé
Ma petite bouche entrouverte
Mes petits yeux éteints
Plus un cri, plus une danse
Le visage figé, ténèbres tout autour de moi
 
Le négatif de ma vie
 
Le négatif de ma vie
 
 
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quelqu'un pourrait retrouver le poème sité dans le Film Solaris ? un Poème de Dylan Thomas qui se termine par "Les amants se perdront mais l?amour reste et la mort n?aura pas d?empire"
 
il me donne des frissons dans le film, mais j'arrive pas à le retrouver sur le net

The "Solaris Poem" by Dylan Thomas
 
And death shall have no dominion.
Dead men naked they shall be one
With the man in the wind and the west moon;
When their bones are picked clean and the clean bones gone,
They shall have stars at elbow and foot;
Though they go mad they shall be sane,
Though they sink through the sea they shall rise again;
Though lovers be lost love shall not;
And death shall have no dominion.
 
And death shall have no dominion.
Under the windings of the sea
They lying long shall not die windily;
Twisting on racks when sinews give way,
Strapped to a wheel, yet they shall not break;
Faith in their hands shall snap in two,
And the unicorn evils run them through;
Split all ends up they shan't crack;
And death shall have no dominion.
 
And death shall have no dominion.
No more may gulls cry at their ears
Or waves break loud on the seashores;
Where blew a flower may a flower no more
Lift its head to the blows of the rain;
Though they be mad and dead as nails,
Heads of the characters hammer through daisies;
Break in the sun till the sun breaks down,
And death shall have no dominion.

Le dormeur du val
 
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
 
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
 
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
 
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit
 
Arthur Rimbaud

Je le trouve magnifique celui la  

 
magnifiquement beau, identification pawa

Spleen IV ( "quand le ciel bas et lourd...." ) ou Oysters de Heany
 
"Our shells clacked on the plates.
My tongue was filling estuary,
My palate hung with starlight:
As I tasted the salty Pleiades
Orion dripped his foot into the water.
 
Alive and violated,
They lay on their beds of ice:
Bivalves: the split bulb
and Philandering sigh of ocean.
Millions of them ripped and shucked and scattered.
 
We had driven to the coast
Through flowers and limestone
And there we were, toasting friendship,  
Laying down a perfect memory
In the cool of thatch and crockery.
 
Over the Alps, packed deep in hay and snow,
The Romans hauled their oysters south to Rome:
I saw damp panniers disgorge
The frond-lipped, brine stung
Glut of privilege
 
And was angry that my trust could not repose
In the clear light, like poetry or freedom
Leaning in from the sea. I ate the day
Deliberately, that its tang
Might quicken me all into verb, pure verb."

L'appartement est vide et mon âme est brisée
Le miroir me renvoit l'image d'un rebut
Je ne peux rester seul, je suis terrorisé
Aidez-moi, sauvez-moi, j'étais haut et j'ai chu.
 
Comment fermer les yeux sans son corps près du mien ?
L'oreiller porte encore la forme de son cou
Elle était tout pour moi, et je ne suis plus rien
Je me laisse sombrer et j'implore l'Ankou.

> C'est une journée simple et banale
> Qui voit en cette heure matinale.
> Nos vieilles habitudes pointer
> Nos plates remarques s'entêter.
> Nous étions hier si proches,
> Avant ces quelques anicroches.
> Mais au delà de ces broutilles
> De gestes faux, de pacotilles,
> Trône un problème sous-jacent.
> En un mot comme en cent,
> La vile lassitude s'entortille
> En notre couple qui vacille .
>  
> Mais... Une petite bulle brillante,
> Roule, file sur ta joue brûlante.
> Issue du fond de ton coeur,
> Avatar d'une once de rancoeur.
> Que sommes nous donc devenus ?
> Si peu de chose, presque des inconnus.
> Est-ce la Vie, triste et dure matrone,
> Qui nous délie et nous empoisonne ?
> Peut-être portons nous cette culpabilité
> D'avoir promu par notre lâcheté,
> Un pauvre calvaire, une faillite,
> N'aurait-on pu espérer quelque réussite ?
>  
> Des regrets de ma chair et de ta peau,
> Délivrons nous de ces oripeaux.
> Car l'étincelle de nos sentiments,
> N'attends qu'un souffle des Eléments.
> Tel l'auguste Phénix, de ces cendres,
> Notre amour ne demande qu'à reprendre.
> A la médiocrité, avec adresse et courage,
> Nous offrirons, un fier et solide barrage.
> Et si malgré tout nous échouons,
> Les liens qu'aujourd'hui nous nouons,
> Seront la trame de notre vie future.
> Des pas vers une existence plus mature.
 
Un truc que j'avais fait pour un concours à mon boulot. Je trouve personnellement que le troisième paragraphe est peu inspiré, j'étais épuisé d'avoir cherché a faire de vrai rimes (qui sont régies par un tas de règles). Le sujet était l'amour et j'avais cherché a faire quelque chose de pas trop gniangnian (foutu troisième paragraphe). Je suis retombé dessus recement et je trouve que c'était pas trop mal quand même.

salut.. Je voulais juste ajouter à votre liste "Le Papillon" de Lamartine, "Apparition" de Mallarmé, "je suis comme je suis" de Prévert
et quelques vers de Baudelaire:
 
   Bribes  
Ce fantôme de squelette
N'a pour toute toilette
Qu'un diadème de vers  
Posé tout de travers
 
 
 
  Le Voyage (début)
 
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah! Que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit! [...]
 

je meurs. (bis)
 
je te tue. (bis)
 
ça le fait non?

Renonciation
 
J?erre nonchalamment, mes yeux portés sur les nuages pleins
Je découvre le ciel de mon côté c?est le seul qui me plaint
De la porte du bonheur je n?arrive à faire céder le pêne
J?ai beau y toquer mon c?ur morcelé et mon âme en peine
Par le trou de la serrure je voie l?image ********
Et près d?elle une pléiade de papillons sur de dorés lilas
Les oiseaux autour forment une ronde de couleur
Je m?approche de toi, j?avise ton cou     Leurre
Il s?agit d?un rêve, mon esprit devient une usine à fable
Brodant des inepties autour de ton  visage affable
Mais en fait je me rend compte dela réalité bien autrement
Elle me considérant déjà comme un autre m?en
Avise Aussitôt à mes pieds un gouffre se crée
Engloutissant tous mes sentiments et mes désirs secrets
Je les suit directement après dans les affres du Tartare
Mais non ce n?est pas vrai c?est un avatar Tard
Je m?en rend compte que mon bon sens a quitté
La réalié où moi je ne me suis pas acquitté
Si tu veux tout savoir en vérité je me condamne
Au sort de Cyrano Sa dulcinée du haut de son balcon damne
Le poète et lui préfère l?ignorant
Moi sagement dans ton c?ur je prends le dernier rang

"L'élégie du pingouin sous la canicule" par Leyeti (spéciale cacedédi to Nyarla)
 
Ouin, ouin, ouin, ouin!
Foi de manchot
Il faisait chaud
Pour le pingouin...
Pauvre pingouin
Qui s'en mourut
Las qui l'eut cru,
De n'etre point
Tel un chameau
Immunisé
Contre l'été,
Et tous ses maux...
 
Leyeti (1961), poète contemporain trop méconnu...

 
 
Pourquoi tu mets pas cette version là?
 
Je suis une boniche,  
Dirigée par le monde,  
Je vie dans une niche,  
Pleine de mauvaises hondes,  
Je ne sais pas penser,  
On me dicte tout ce que je dois fair,  
Je suis effrayer,  
Par le peu que j'ai le droit de fair,  
Au moin quand je serais morte,  
Je ne ferais plus rien,  
Je ne penserais plus,  
Je ne viverais plus,  
Je serais morte,  
je ne srais pas envahie par ce que je fais de mal,  
Mais j'ai mal,  
C'est rien,  
Mais dur d'y penser,

Slt tt le monde.Je déprime alors j'écris qqes poèmes à mes heures perdues.
 
J?te vois rigoler alors j?écris
Si tu t?en fou tant pis
Tu sais j?aime pas cette vie
Regarde j?sais rire moi aussi
Tu sais j?déconnais pas
J?ressentais vraiment de l?Amour pour toi
T?as pas cru en moi
Tu sais j?t?en veux pas
La vie c?est comme ça
J?pensais qu?j?allais plus rester là
Mais maintenant je sais pas
La Mort c?est quoi ?
Y en a qui disent qu?y a une seconde vie
Franchement j?en ai pas envie
J?te revois qui ris
Mais moi tu m?oublis ?
Regarde le passé
Tu me vois pas en train de pleurer ?
C?était pour toi tu sais
Que toutes ses larmes j?ai versé
Culpabilise pas
Tu vois le problème c?est ça
Tu t?inquiètes un peu pour moi
Tu sais c?que j?en dis moi ?
Putain laisse moi souffrir
Et continue de rire
J?pense pas qu?ça puisse être pire
Et oué je soupire
Parce que j?en peux plus
Putain tu m?a pas vu !
Putain tu m?a pas vu !
J?avais mis mon c?ur à nu
Mais j?veux pas de ta pitié
Putain tu le sais !
De la vie je suis lassé
Et toi tu m?as brisé
Pulvérisé dans l?infini
Maintenant j?te fuis
Maintenant c?est fini
Ma souffrance est infinie

Si vs pouV me dire franchement c'que vs en pensez ça serait sympa

ben c'est vraiment pourri, en toute honeteté... d'autant plus que t'as posté le même sur trois topics, y'a pas moyen d'innover, qu'est-ce qu'on t'a fait pour que tu écrives de la sorte ? (On t'as défoncé le cerveau à coup de batte ? )

Brise-coeur en 4 lignes :  
 
De l'eau qui va,  
Du temps qui passe,  
Des fleurs qui se dispersent,  
Lequel voudrait m'entendre si je lui disais d'attendre?

 
 
Qu'est ce que t'entends par innover?Nan,on est pas près de me défoncer mon cerveau à coup de batte(lol).Merci pour ta réponse,ms T tout seul à répondre ça serait cool d'avoir plusiers personnes qui répondent(même si C pour me dire que C pourri)

Dieu que terre est triste,
Camp de mort en liste,
Beauté noire de l'azur,
Adhès mouroirs et impurs,
 
Homme tranche d'envie,
Etanche soif de vie,
Hurle ta souffrance,
Et oublie ton enfance.
 
 

Bon je C qu'ils st vmt naz mes poèmes ms je mets qd même celui là,c'est le premier que G écris...(Pas un seul mont familier,pas de putain en tt cas)
 
A toi celle qui me rend fou
A toi celle que j?aime
A toi qui ne sera plus la même
A toi qui m?a porté ce dernier coup
 
Seul au monde à t?aimer autant
Seul au monde à souffrir autant
 
C?est écrit c?est ce soir
C?est écrit je n?ai pas peur
C?est écrit c?est la fin de mon malheur
C?est écrit c?est ce soir
 
Seul au monde à t?aimer autant
Seul au monde à souffrir autant
 
C?est écrit c?est la seule solution
C?est écrit en ton nom
C?est écrit à jamais
C?est écrit je le ferais
 
Seul au monde à t?aimer autant
Seul au monde à souffrir autant
 
A toi que je regrette
A toi que j?ai perdue
A toi celle que je ne verrais plus
A toi celle qui m?a fait perdre la tête

Putain d'arain, c'est catin,
Louve des remus et romulus,
Il arrive partout le destin,
Acier, froid, glace et humus.
 
Terre des payennes cendrée,
Folie, invasion temps passés,
Huns, peuples slaves attaqués,
Meutres, viols, rien n'est cadré.
 
 
Style obligé avec mot putin,
 

lol...C pas sympa de te moquer...il est comment le deuxième?aussi naz que le premier?

Je ne me moque pas, au contraire, tu t'en es douté    
 
   

ça me dit pas c'que t'en pense de mes poèmes à moins que le "tu t'en es douT" s'adresse à cette question

bon il n est pas de moi, nous sommes d'accord
 
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;
 
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi;
 
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,  
Si tu peux être brave et jamais imprudent;
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;
 
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
 
Rudyard Kipling  
 
 
 
 
 
 
 
 

il n'est pas triste, mais juste beau

J'aime tous les mots,
J'aime tous les dos,
Musique je t'adore,
Jamais je ne t'ignore.
 
 

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !
 
Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages,
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !
 
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous rouler à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
Oh ! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !
 
On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goëmons verts !
 
On demande: - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire
Sur le sombre océan jette le sombre oubli.
 
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue,
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur c?ur !
 
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !
 
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous avez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !
 
 
Oceano Nox
Vicor Hugo

Oceanes langueurs des rivages accrocheurs,
Blanches dunes de sables et faibles moiteurs,
Rousseurs persanes d'une forêt orée d'automme,
Paysage nacrée, eau sulfeureuse et atone,
Ciel est témoignage de nos yeeux ébahis,
A vue d'homme couleur écarlate remplie,
Rien s'échappe tout s'enfuit en furie,
Rien ne reste de ces splendeurs de l'ennui.
En nous il reste peu et tout résonne.
Fin de vie plus grand chose étonne,
Souvenirs d'amours perdus et heurts,
Mort, lenteur, diafane vie et terreurs.
 
 

()

Salut total  

salut !

 
 
Sublime    
 
on diriat un poème ZEN non ?