Voilà pour ceux qui souhaitent le premier chapitre de mon livre. Bien entendu il n'est pas terminé et des modifications y seront encore apportées ( même beaucoup de modifications lol) mais j'aimerais quand même avoir votre avis ^^
"C’était un jour glacial où la neige avait profité du couvert de l'obscurité pour descendre des montagnes et envelopper la vallée et les contreforts d'un blanc suaire. Le vent avait soufflé en rafale toute la nuit et jusque tôt dans la matinée. Seul le soleil perçant au-delà des monts à l'est avait calmé son ardeur et arrêté la furie des éléments. La petite ville de Mermaid s'était donc réveillée sous quatre pouces de neige, un temps tout à fait naturel en ce début de janvier ! Le domaine de Mermaid se situe sur la bordure sud des Epinires, une chaîne de montagne coupant le pays d'est en ouest. Aucune route ni sentier ne parvint jamais à traverser les hauts cols enneigés et les Pics du Tonnerre, les trois grands sommets situés au centre, demeurent terres inexplorées. C'est pourquoi la plupart des échanges entre le nord et le sud du pays sont maritimes car les routes longeant les contreforts de l'Epinires demeurent hasardeuses. En effet, le temps fort capricieux peut très bien ensevelir un voyageur et sa suite dans un de ces formidables blizzards qui surviennent en un instant. Sur plus de trois milles lieues d'est en ouest et cinq cents du nord au sud, s'étendent les cimes des Epinires. De vastes forêts de conifères recouvrent les flancs abrupts et remplissent les vallées et les combes. Des champs de neiges inviolés tant par l'homme que par l'animal surplombent des précipices insondables et des mers de rocs et de pierres. C'est dans la partie sud ouest du pays, dans une des vallées au pied de montagnes particulièrement escarpées que se trouve Mermaid.
La petite ville est située le long du lac de Hauts Vents, ainsi nommé à cause des sifflements que provoquent les courants d'airs descendant des sommets. Construit sur un petit plateau dominant le lac, le modeste château de Mermaid faisait face à la bourgade et à la vallée. Vieilles de six siècles et rongées par les vents, les pierres de la demeure semblaient brisées et effrités, donnant un petit air de ruines à l'édifice. Une unique tour bâtie le long d'un mur d'enceinte surplombait les autres constructions. De son sommet, la vallée de Mermaid apparaissait alors comme un champ de verdure et de neige, vierge de presque toute civilisation.
Nichée entre les montagnes, la petite principauté vivait paisiblement sa vie, année après année, ignorant que la magie dominait déjà depuis plusieurs siècles cette majestueuse contrée.
Je m’étais habillée chaudement pour sortir faire quelques courses. J’avais pris ce qui m’était tombée sous la main : un jean noir aux reflets argentés et un T-shirt à manche longue, bleu foncé avec un ornement de perles dorée sur le col, que je m'étais acheté hier à Scottage ( un petit plaisir pour mon anniversaire ). Je pris mes longs cheveux châtains, ondulés comme des vagues et je les remontais pour former un chignon puis je me maquillais légèrement avant de descendre. Quand je fus prête, je me regardai dans la glace que je possédais à l'intérieur de mon armoire. J'étais une jeune femme de taille moyenne et d'une silhouette menue. Mes yeux noisettes avaient un regard pétillant de bonheur, un bonheur que mon sourire reflétait à merveille puisqu'il était éclatant. Ma bouche quant-à-elle était bien dessinée, mes lèvres étaient sensuelles, rouges comme des cerises et les dents étaient bien rangée ainsi que d'une extrême blancheur. Après cette brève inspection, je descendis les marches tout en douceur pour ne pas réveiller mon père et je me dirigeais en silence vers la porte quand quelqu’un posa sa main sur mon épaule. Je me retournais vivement, prête à me défendre contre un éventuel cambrioleur quand je compris que c’était mon père. C’était un homme grand, pas très musclé, les cheveux blonds et les yeux d’un bleu couleur de l’océan. Il était habillé près à partir travailler : un costume noir, un peu chiffonné et une cravate rayée ce qui lui donnait un air impérial mais à la fois séduisant. S’il n’avait pas été mon père, je crois que j’en serais tombée amoureuse !! En continuant de le dévisageais comme un parfait inconnu, je découvris qu’il tenait dans ses mains un paquet enveloppé dans du papier à cadeau rose. Avant même que j’ai pu ouvrir la bouche pour refuser, il me le tendit tout en déclarant d’une voix grave et autoritaire :
« - Lily, tu n’es pas sans savoir qu’aujourd’hui c’est ton anniversaire. Et comme tu le sais, à chaque anniversaire les personnes offrent des cadeaux pour montrer leurs sentiments envers la personne qui reçoit le cadeau. Je me souviens parfaitement de la conversation que nous avons eu à ce sujet mais tu me ferais extrêmement plaisir en acceptant celui-ci, d’autant plus qu’il te servira prochainement.
Bon, maintenant je n’ai plus vraiment le choix, lui répondis-je avec le sourire qu’il adorait voir sur mon visage d’ange. Merci Papa. »
Sur ce fait, je pris le cadeau et je commençais à le déballer. Que ne fût pas ma surprise en trouvant une nouvelle paire de lunette de piscine ! Maintenant je sais ce qu’il a sous-entendu quand il a annoncé « ça te servira prochainement.» Je suis pratiquement certaine qu’il voulait parler de mon prochain concours de plongée qui aura lieu à la fin du mois au lac de Hauts Vents. Je fis semblant d’aimer mon cadeau et il partit finir de se préparer, me laissant à mes occupations. Ce n’est pas que je sois malheureuse d’avoir reçu cette magnifique paire de lunette, surtout que c’est très utile quand on aime l’eau autant que moi et qu’on fait des compétitions mais j’aurais préféré un nouveau portable car le mien commençait à avoir certains problèmes.
Tout en pensant au cadeau que j’aurais pu recevoir, j’ouvris la porte et je sortis me relaxer à l’air frais. Je décidai de prendre la route passant par le parc de l'Etoile pour rejoindre le supermarché. Quel temps merveilleux ! La neige ,qui tombait, ressemblait à des petits cristaux scintillants qui se déposaient, tel un mince duvet, les uns au-dessus des autres. Les branches des arbres nus s'alourdissaient au fur et à mesure que les flocons s'entassaient. La fine lumière du soleil commença à pénétrer dans la pénombre, chassant les derniers recoins de la nuit, et, ce spectacle de couleurs rosés, combinés à la blancheur de la neige, était un véritable délice pour les yeux. Au bout de quelques minutes, comme à mon habitude quand je passe dans ce lieu, je m'arrêtai devant la célèbre statue de Mermaid. Cette statue n'était pas très haute, elle devait avoir 1 mètre de plus que moi et elle était faite dans du marbre blanc polie. La statue représentait une sirène d'une grande beauté qui ne cédait en rien aux plus belles femmes. Cette créature mi-femme, mi-poissons était terrassé par un homme gigantesque, fort, robuste, un colosse au regard pénétrant. En dessous de la queue de poisson appartenant à la jeune femme, était représentée une inscription en or et en lettre capitale. On pouvait encore lire « Ici gît Nautila, le monstre sous-marin ». Cette statue datait de l'ancienne époque, il y a des millénaire de cela. Mermaid était une ville où une légende persistait, celle de Nautila. Tous les habitants du village connaissaient cette vielle histoire.
La légende raconte qu'en dessous du lac de Hauts Vents, dans les plus lointaines profondeurs, résideraient un royaume habité par des créatures nommées les « sirènes ». Tout débuta il y a mille six cent ans avant notre ère. Les sirènes ne se préoccupaient pas de ce qui se passait en surface. Elles avaient la connaissance que les humains vivaient sur la terre mais elles ne cherchèrent jamais à communiquer avec eux. Mais un jour, des explorateurs décidèrent de découvrir le monde sous-marin. Ils plongèrent dans les eaux profondes du lac de Hauts Vents et c'est à plusieurs mètres de profondeurs qu'ils distinguèrent une sirène dont ils s'empressèrent de capturer pour mener des expériences scientifiques. Mais ils ne se doutèrent pas qu'à ce moment là d'autres sirènes assistaient à la scène, cachées derrière des rochers. Elles se hâtèrent de prévenir Nautila, la reine des sirènes. Celle-ci, furieuse, se transforma provisoirement en une femelle humaine et partit à la chasse des explorateurs qui avaient participer à cette capture. Dotée de pouvoirs surnaturels, Nautila était invincible et elle extermina sans pitié ces quelques humains. Une fois sa mission guerrière accomplie, Nautila retourna dans son royaume sous-marin en racontant tout que qu'elle avait vu à ses sœurs, en omettant de mentionner sa rencontre avec un jeune et séduisant humain. Durant son séjour à la surface, Nautila avait rencontré un homme qui fut séduit par sa divine beauté. De leur union n'acquit Alizée, une demi-sirène. Mais l'appel des profondeurs marines devenait de plus en plus forte et Nautila dût abandonner l'homme qu'elle aimait. Pourtant, avant son départ, elle lui confia Alizée en lui faisant promettre de veiller sur elle, puis comme elle le croyait digne de confiance, elle lui révéla son secret. Son amant fut alors pris d'une terrible colère ( en effet son unique frère avait été un des explorateur qui avait participé à la capture de la sirène et que Nautila avait tué) qu'il la dénonça. Cette dernière fut conduite au bûcher et brûlée vive sans aucune opposition tellement qu'elle était ravagée par la tristesse. De ce jour, on ne revit plus aucune sirène à la surface ni même dans les profondeurs du lac de Hauts Vents.
Je m'accordais toujours une minute de silence en cet endroit. Même si cette histoire n'était qu'un mythe, elle m'avait beaucoup émue dans mon enfance et j'avais l'impression de partager un lieu invisible entre la femme sirène et moi même. Après ce court arrêt, je repris ma route vers le supermarché, en continuant de marcher dans la neige froide quand je remarquai un objet flamboyant un peu plus loin. Il faut que je vous avoue quelque chose : je suis très curieuse. Et à cause de cette curiosité, je ne pus résister bien longtemps à l’envie de savoir ce que c’était. Plus je m’approchais de l’objet et plus celui-ci brillait. Quand je fus devant lui, je m’aperçus que c’était un collier, plus exactement une chaîne en or, au bout duquel pendait un diamant, mais pas n’importe quel diamant : celui-ci était bleu, ce qui était devenu extrêmement rare à notre époque.
Je me baissai pour le ramasser et quand il fut en contact avec ma peau, je sentis un frisson me parcourir le dos. Une tempête de neige venait de se former et m’entourait. Puis l’air devient de plus en plus doux à mesure que la tempête s’amplifiait. Une sensation étrange me parcourait le corps. Elle était à la fois douce et reposante mais aussi rude et douloureuse. Je ressentis une importante douleur dans mes jambes. Je ne tenais plus sur celles-ci et je tombais dans la neige fraîche. Mais que m’arrivait-t-il ? Je n’eus pas le temps de me poser d’avantages de questions car je m’évanouis dans la douceur du matin."