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  Petite aide en francais. Niveau 1ere !

 


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Petite aide en francais. Niveau 1ere !

n°1993469
H2SO4
Posté le 05-11-2008 à 04:49:54  profilanswer
 

Bonsoir tout le monde.
J'ai besoin d'un petit coup de pouce, a propos d'un devoir que j'ai a faire en Français.
 
Corpus :
- Cyrano de Bergerac, Des Etats et Empires du Soleil, 1662.
- Montesquieu, Lettres persanes, lettre 30, 1721.
- Frederic Brown, En Sentinelle, 1958.
 
Voici les extraits que je dois étudier :
 
Des États et Empires du Soleil.
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Plaidoyer fait au Parlement des oiseaux, les Chambres assemblées, contre un animal accusé d’être homme.
 
" Examinons donc, messieurs, les difficultés de ce procès avec toute la contention (1) de laquelle nos divins esprits sont capables.
 
" Le nœud de l’affaire consiste à savoir si cet animal est homme et puis en cas que nous avérions qu’il le soit, si pour cela il mérite la mort.
 
" Pour moi, je ne fais point de difficultés qu’il ne le soit, premièrement, par un sentiment d’horreur dont nous nous sommes tous sentis saisis à sa vue sans en pouvoir dire la cause ; secondement, en ce qu’il rit comme un fou, troisièmement, en ce qu’il pleure comme un sot ; quatrièmement, en ce qu’il se mouche comme un vilain ; cinquièmement, en ce qu’il est plumé comme un galeux ; sixièmement, en ce qu’il a toujours une quantité de petits grès carrés dans la bouche qu’il n’a pas l’esprit de cracher ni d’avaler ; septièmement, et pour conclusion, en ce qu’il lève en haut tous les matins ses yeux, son nez et son large bec, colle ses mains ouvertes la pointe au ciel plat contre plat, et n’en fait qu’une attachée, comme s’il s’ennuyait d’en avoir deux libres ; se casse les deux jambes par la moitié, en sorte qu’il tombe sur ses gigots ; puis avec des paroles magiques qu’il bourdonne, j’ai pris garde que ses jambes rompues se rattachent, et qu’il se relève après aussi gai qu’auparavant. Or, vous savez, messieurs, que de tous les animaux, il n’y a que l’homme seul dont l’âme soit assez noire pour s’adonner à la magie, et par conséquent celui-ci est homme. Il faut maintenant examiner si, pour être homme, il mérite la mort.
 
" Je pense, messieurs, qu’on n’a jamais révoqué en doute que toutes les créatures sont produites par notre commune mère, pour vivre en société. Or, si je prouve que l’homme semble n’être né que pour la rompre, ne prouverai-je pas qu’en allant contre la fin de sa création, il mérite que la nature se repente de son ouvrage ?
 
" La première et la plus fondamentale loi pour la manutention (2) d’une république, c’est l’égalité ; mais l’homme ne la saurait endurer éternellement : il se rue sur nous pour nous manger ; il se fait accroire que nous n’avons été faits que pour lui ; il prend, pour argument de sa supériorité prétendue, la barbarie avec laquelle il nous massacre, et le peu de résistance qu’il trouve à forcer notre faiblesse, et ne veut pas cependant avouer à ses maîtres, les aigles, les condors, et les griffons, par qui les plus robustes d’entre eux sont surmontés.
 
" Mais pourquoi cette grandeur et disposition de membres marquerait-elle diversité d’espèce, puisque entre eux-mêmes il se rencontre des nains et des géants ?
 
" Encore est-ce un droit imaginaire que cet empire dont ils se flattent ; ils sont au contraire si enclins à la servitude, que de peur de manquer à servir, ils se vendent les uns aux autres leur liberté. C’est ainsi que les jeunes sont esclaves des vieux, les pauvres des riches, les paysans des gentilshommes, les princes des monarques, et les monarques mêmes des lois qu’ils ont établies. Mais avec tout cela ces pauvres serfs ont si peur de manquer de maîtres, que comme s’ils appréhendaient que la liberté ne leur vînt de quelque endroit non attendu, ils se forgent des dieux de toutes parts, dans l’eau, dans l’air, dans le feu, sous la terre.
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Lettres 30 a Smyrne
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Les habitants de Paris sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'étais aux Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait. Si j'étais aux spectacles, je voyais aussitôt cent lorgnettes dressées contre ma figure: enfin jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui disaient entre eux: Il faut avouer qu'il a l'air bien persan. Chose admirable! Je trouvais de mes portraits partout; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les cheminées, tant on craignait de ne m'avoir pas assez vu.
Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à la charge: je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare; et quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l'habit persan, et à en endosser un à l'européenne, pour voir s'il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d'admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement. Libre de tous les ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J'eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé, et qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche; mais, si quelqu'un par hasard apprenait à la compagnie que j'étais Persan, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement: Ah! ah! monsieur est Persan? C'est une chose bien extraordinaire! Comment peut-on être Persan?
A Paris, le 6 de la lune de Chalval, 1712.
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En Sentinelle
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Il était trempé et tout boueux, il avait faim et il était gelé, et il était à cinquante mille années-lumière de chez lui.
La lumière venait d’un étrange soleil bleu, et la pesanteur, double de celle qui lui était coutumière, lui rendait pénible le moindre mouvement.
Mais depuis plusieurs dizaines de milliers d’années, la guerre s’était, dans cette partie de l’univers, figée en guerre de position. Les pilotes avaient la vie belle, dans leurs beaux astronefs, avec leurs armes toujours plus perfectionnées. Mais dès qu’on arrive aux choses sérieuses, c’est encore aux fantassins, à la piétaille, que revient la tâche de prendre des positions et de les défendre pied à pied. Cette saloperie de planète dont il n’avait jamais entendu parler avant qu’on l’y dépose, voilà qu’elle devenait un « sol sacré », parce que « les autres » y étaient aussi. Les Autres, c’est-à-dire la seule race douée de raison dans toute la Galaxie... des êtres monstrueux, cruels, hideux, ignobles.
Le premier contact avec eux avait été établi alors qu’on en était aux difficultés de la colonisation des douze mille planètes déjà conquises. Et dès le premier contact, les hostilités avaient éclaté : les Autres avaient ouvert le feu sans chercher à négocier ou à envisager des relations pacifiques.
Et maintenant, comme autant d’îlots dans l’océan du Cosmos, chaque planète était l’enjeu de combats féroces et acharnés.
Il était trempé et tout boueux, il avait faim et il était gelé, et un vent féroce lui glaçait les yeux. Mais les Autres étaient en train de tenter une manoeuvre d’infiltration, et la moindre position tenue par une sentinelle devenait un élément vital du dispositif d’ensemble.
Il restait donc en alerte, le doigt sur la détente. A cinquante mille années-lumière de chez lui, il faisait la guerre dans un monde étranger, en se demandant s’il reverrait jamais son foyer.
Et c’est alors qu’il vit un Autre s’approcher de lui, en rampant. Il tira une rafale. L’Autre fit ce bruit affreux et étrange qu’ils font tous en mourant, et s’immobilisa. Il frissonna en entendant ce râle, et la vue de l’Autre le fit frissonner encore plus. On devrait pourtant en prendre l’habitude, à force d’en voir - mais jamais il n’y était arrivé. C’étaient des êtres vraiment trop répugnants, avec deux bras seulement et deux jambes, et une peau d’un blanc écœurant, nue et sans écailles.
 
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Voila pour les textes !
 
Question :
 
Après avoir justifié le rapprochement de ces trois textes, vous en préciserez les différences. Par quel moyen essentiel la critique est-elle rendue possible dans ces textes ?
 
Mon avis sur la réponse.
 
Le rapprochement se justifie par le fait que dans les trois textes quelqu'un cherche à convaincre et persuader. Ce sont donc des textes à visée argumentative. Dans les trois cas, l'émetteur fustige à sa manière des comportements humains.
Le premier texte, Des États et Empire du Soleil, fut publié en 1662, après la mort de son auteur ; Cyrano de Bergerac. Dans cette œuvre, une perdrix est impliquée dans un procès car elle s'est fait tiré dessus par un chasseur. Un ''avocat de l'accusation'' y critique le genre humain avec agressivité et sans hésitation. La perdrix occupe le statut de victime tandis que le chasseur occupe celui de l'accusé. D'ailleurs, on accuse celui-ci d'être homme. L'avocat de l'accusation fait une liste de tout un tas de clichés représentant l'humain. Sa critique qui concerne le chasseur, est en fait une critique de tout le genre humain.
Ce texte est donc un texte argumentatif qui critique la mentalité humaine, et les humains en eux même. C'est par l'intermédiaire de ce procès que la critique se fait.
 
En ce qui concerne le second texte, Il fut publié en 1721. Lettres persanes, de Montesquieu, est un roman épistolaire.
Dans la lettre 30, le narrateur est un Persan qui tout les jours, dans les rues de Paris, subit des regards, des questions ... Les gens sont fascinés par ce qu'il est. Ce texte a pour objectif de montrer que la différence entre les hommes ne se fait point par leur façon de penser, mais plutôt par leur physique. Chaque physique correspond a une personnalité précise. Tout ceux qui se ressemble, pense la même chose. C'est en fait, une fausse généralisation. C'est toujours un texte argumentatif qui critique la façon de penser des humains. Le narrateur est surpris par la fascination qu'il suscite. Sa valeur dépend de ses habits.
Dans ce texte, Montesquieu insiste sur le fait que le jugement que portent les gens sur certaines personnes dépend de leur apparence.
Ce croquis satirique de la curiosité parisienne met en évidence le manque de savoir vivre et le caractère superficiel du jugement des habitants de Paris qui ne se soucient pas de découvrir l'Homme, ses idées et son cœur sous l'habit du Persan.
La formule finale " Comment peut-on être Persan " en appelle d'autres : Comment peut-on être Français ? comment peut-on être ce que l'on est ?
L'auteur nous pousse a nous remettre en question ...
 
Le dernier texte, En Sentinelle, fut publié en 1958. Frederic Brown, qui en est l'auteur, y décrit la mentalité humaine, et notamment les humains en eux même.
Ce récit met face a face des personnages aux caractéristiques opposés. Un terrien et un extra-terrestre ... Entre ces êtres que tout oppose domine l’agressivité.
Ce texte est argumentatif. Son enseignement moral est la condamnation des préjugés sociaux et raciaux.
L'homme est critiqué avec agressivité. Il est assimilé a un monstre cruel, hideux et sans pitié.
On a l'impression que le narrateur méprise l'homme, les sentiments de cet extra-terrestre sont humains, alors que les propos sur les humains ne le sont pas. L'auteur nous piège. Il nous laisse penser que ''Les Autres'' sont les extra-terrestres alors que non ! Ce sont les humains qui sont des êtres cruels et hideux. L'auteur laisse toujours la possibilité au lecteur de se remettre en cause, de remettre en cause la mentalité du monde dans lequel il vit.
 
 
Bon, pour la première question, je pense que c'est OK.
Maintenant j'ai une écriture d'invention a faire, mais je n'arrive pas a démarrer. Si quelqu'un pouvait me filer un petit coup de pouce SVP !
Écriture d'invention : Imaginez la réponse de l'homme au réquisitoire du juge dans le texte de Cyrano de Bergerac, sous la forme d'un plaidoyer en faveur de l'humanité.
 
Merci par avance !
 
PS : N'hésitez pas a me corriger pour la réponse a la question ;)

mood
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Posté le 05-11-2008 à 04:49:54  profilanswer
 


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