Reprise du message précédent :
http://i.imgur.com/s6kG4s.jpg               La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 6: Pamukkale, Philadelphie, Sardes (Jour 10)          http://i.imgur.com/s6kG4s.jpg    
   
 
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Déjà le 10ème jour du voyage, et nous avons déjà vu de très belles choses, avec pas mal de kilomètres au compteur. Et ce n'est pas vraiment la journée qui nous attend qui va nous permettre de nous reposer. Programme très chargé :

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Départ : Pamukkale
Point B : Philadelphie
Point C : Sardes
Arrivée : Cesme
Google Maps : 320 km - 5h15

Nous avons décidé de dormir à Pamukkale même, afin d'être parmi les premiers sur les lieux, avec les premiers rayons du soleil. Nous nous levons donc tôt, et sommes dehors vers 7h, prêts à affronter la journée.

Le principal attrait de Pamukkale, c'est le "château de coton" : une formation géologique extraordinaire. De l'eau provenant de sources chaudes coule à flanc de montagne et dépose ce faisant du carbonate de calcium sur la pierre. Ce dernier durcit, et laisse un revêtement complètement blanc sur la pierre. Nous avons lu lors de nos recherches que le site est pris d'assaut par les visiteurs en été. C'est pourquoi nous avons voulu être là tôt, pour profiter du site dans le calme, avec plus d'espace. Cela a pour conséquence de nous offrir un spectacle sublime, arosé des premiers rayons timides du soleil.

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L'ascension n'est pas très longue, elle consiste en une pente douce que je gravis pieds nus, de minces filets d'eau trouvent leur chemin vers la plaine entre mes doigts de pieds. Le flanc recouvert de blanc fait plus de 2.5 km de largeur sur 160m de haut. Après un large virage sur la gauche, nous apercevons les bassins calcaires si photogéniques de Pamukkale.

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Le soleil est encore très bas dans le ciel, ce qui donne un jeu d'ombre fascinant. La montagne prend parfois des teintes bleutées qui rappellent certains glaciers, ou les versants éternellement ombragés des plus hautes montagnes.

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Ces bassins sont fascinants. Nous restons un certain temps à les observer, avec leur forme si caractéristique. Le soleil finit tout de même par sortir au grand jour, ce qui donne des points de vue très surprenants.

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La montagne blanche éclate sur ce fond aux couleurs plus minérales, terreuses. Même si les jeux d'ombre de plus tôt étaient intéressants à observer, la singularité du lieu frappe vraiment lorsque le soleil est de sortie et que l'on se rend compte de l'intensité de cette couleur blanche.

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Vraiment une formation géologique hors norme, et surtout insoupçonnée dans les parages. Evidemment, elle ne s'est pas formée en quelques dizaines d'années. Elle était déjà là lors de l'installation des premiers hommes dans le coin, et une cité importante, Hiérapolis, y fut fondée au IIème siècle av. JC. Les habitants ont du être attirés par les sources chaudes, et la célèbre Cléopâtre viendra s'y baigner un peu plus tard.

La ville était située juste au-dessus de la montagne blanche, sur le large plateau qui domine la plaine environnante. Comme beaucoup de cités antiques des environs, elle sera détruite plusieurs fois par les tremblements de terre et les armées d'envahisseurs perses et Seldjoukes. Elle sera finalement abandonnée au XIVème siècle. Et comme beaucoup de cités des environs, elle est également en train d'être ramenée à la vie par des archéologues déjà au travail de bon matin.

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Les expéditions archélogiques successives se sont principalement concentrées sur les bâtiments principaux, le théâtre, la piscine "sacrée", les bâtiments les plus proches du bord. Mais on aperçoit à perte de vue des traces minimes qui montrent que le site doit regorger de vestiges. Mon oeil vif maintenant habitué aux subtilités des ruines greco-romaines , je distingue au loin des traces au sol qui témoignent d'un riche passé, sans doute enfoui sous quelques bons centimètres de terre.

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Au loin, là où le plateau s'élève un peu en s'approchant d'un relief un peu plus élevé, on observe également des ruines un peu plus conséquentes. La photo n'est pas très bonne car je dois me situer à environ 300-400m de l'escalier qu'on aperçoit. Cela montre une nouvelle fois l'étendue du travail qu'il reste à accomplir pour que le site entier soit exploré.

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Le théâtre est moins beau que certains que nous avons vus auparavant, mais sa situation est vraiment privilégiée. Assis sur les marches émoussées, on peut voir la campagne s'étendre à des kilomètres. Il y a d'ailleurs aussi un certain nombre de ruines entre le théâtre et le bord du plateau.

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Hiérapolis était culturellement importante, et on y a retrouvé de belles statues, des bas reliefs richement sculptés, quantité de pièces et d'objets de la vie courante.

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Nous faisons le tour du propriétaire encore quelques instant, mais la chaleur et les visiteurs moins matinaux que nous arrivent. Nous passons par le musée du coin, très intéressant, et redescendons ensuite, en regardant bien où nous mettons les pieds, pour ne pas glisser sur une pierre humide ou se retrouver nez-à-nez avec ce genre de malotrus :

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Comme à Phaselis en début de roadtrip, nous nous félicitons d'avoir fait l'effort de nous lever tôt pour éviter la foule, cela en valait largement la peine. Nous prenons la route tranquillement, direction plein Ouest, après avoir navigué plein Nord hier. Nous allons rejoindre la côte de la mer Egée. Dès les premiers kilomètres cependant, nous rencontrons un barrage inexpliqué accompagné d'une déviation. Nous suivons donc les panneaux, et passons par de minuscules chemins de terre qui ne sont pas faits pour nous rassurer.

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Heureusement, pas d'incidents, et nous retrouvons des routes plus normales après une petite demi-heure de détour. Cela nous aura au moins permis de vraiment observer de près les techniques agricoles de la région, notamment l'irrigation. Nous faisons bon chemin, toujours dans une région assez montagneuse, et arrivons assez vite à Philadelphie.

La cité de l'amour fraternel, construite par un roi en l'honneur de son frère. Elle a peu d'intérêt au niveau des ruines grecques ou romaines. Son intérêt principal est qu'elle était le siège de l'une des 7 églises de l'Apocalypse. Ces 7 églises, terme entendu ici au sens de communautés chrétiennes aussi bien qu'au sens de lieux de culte, sont parmi les plus vieilles de l'Histoire de la Chrétienté. Elles se sont développées après les premiers voyages des apôtres en Asie mineure après la mort du Christ, pour répendre la parole de ce dernier.

Elles sont citées dans l'Apocalypse, dernier livre de la Bible, où le Christ aurait dicté à Saint Jean un message à destination de cette communauté :
"Puisque tu as gardé la consigne de mon endurance, moi aussi je te garderai du temps d'épreuve qui doit venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre"

Voici ce qui reste de l'église physique (la communauté chrétienne a disparu depuis des lustres) après les épreuves du temps et de l'Histoire :

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Cocasse...
Mine de rien, il reste de nombreux vestiges sous forme de bas reliefs et de tablettes d'écriture.

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La visite est très rapide, et l'endroit un peu décevant, nous ne nous éternisons pas. Cela permet de rattraper un peu du temps perdu sur la route ce matin. Nous déjeunons à la va-vite et filons sur Sardes, qui promet un peu plus de choses à voir.

Située sur la rivière (ça ne s'invente pas !) "Pactole", Sardes a été la capitale du royaume de Lydie, royaume majeur d'Asie mineure entre le VIème siècle av. JC et la conquête d'Alexandre le Grand 2 siècles plus tard. Ce royaume a eu un roi dont le nom est encore prononcé par tout le monde aujourd'hui : le fameux Crésus. Les Grecs y construiront l'un des plus vastes temples de l'époque : un temple dédié à Artemis, déesse de la chasse. Il aurait fait, à l'époque de son apogée, environ 100m de long.

Aujourd'hui, peu de restes de ce temple. Mais le cadre est superbe. On est dans une étroite vallée, de rondelettes collines s'élèvent à quelques pas des ruines, ce qui nous donne encore des paysages différents.

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Tout de même, les quelques vestiges indiquent la taille proprement ahurissante que devait faire le lieu de culte. La comparaison à la taille humaine m'abasourdit quand ma soeur cherche à profiter de l'ombre de l'un des quelques piliers encore debout.

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Il est curieux d'observer que ce temple est quasiment la seule ruine grecque ou romaine qui persiste à Sardes. Ou alors, comme ailleurs, le reste est encore caché, quelque part sous nos pieds ou derrière quelque arbre ou buisson.

Sardes était également l'une des 7 Eglises de l'Apocalypse. L'Apocalypse dit à son sujet : "Je connais tes façons d'agir, tu passes pour vivant mais tu es mort", symbolisant apparemment le confort et l'opulence de ses habitants. Une chapelle est toujours debout à Sardes, juste collée à l'un des côtés du temple. Elle est minuscule, mais ne manque pas de charme.

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Le guide mentionne également les restes d'un gymnasium romain de l'autre côté de la rue qui traverse le village contemporain. Nous décidons d'aller voir. Ce qui nous attend est tout bonnement extraordinaire. Nous voyons un haut bâtiment approcher. Nous le contournons.

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Le gymnasium a été construit par les romains lors de leur période d'influence à Sardes. Ce complexe de magasins, thermes et autres lieux de vie commune est un véritable centre commercial antique. Sa façade a été rénovée, et il faut s'éloigner un peu pour en obtenir une vue d'ensemble. C'est majestueux.

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Une nouvelle fois, la comparaison avec la taille humaine est un bon moyen de se rendre compte de l'échelle massive de l'imposante structure.

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Il a été utilisé pendant plusieurs siècles, même après le départ des romains, par les byzantins surtout. C'est une vision à laquelle nous ne attendions pas. Une belle surprise !

Alors que nous en finissons le tour, nous voyons une sorte de pont en métal qui enjambe un muret de plus d'un mètre de haut. Ne voyant pas d'interdiction explicite et se sentant l'âme d'explorateurs en herbe, nous l'empruntons et trouvons de l'autre côté un nouveau spectacle inespéré.

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Il s'agit d'une synagogue juive. Lors de sa découverte, elle montra avec quasi-certitude que contrairement aux croyances des historiens de l'époque, juifs et chrétiens cohabitaient dans cette région sous l'empire romain. Le lieu est très calme, très carré, très organisé. D'éclatantes mosaïques au sol et des marbres colorés sur les murs contre-balancent son architecture assez épurée.

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Décidemment, que de surprises dans cette ville de Sardes, qui a gardé des vestiges de beaucoup des peuples qui ont successivement régné dans la région. Nous reprenons la route à contre-coeur, car il ne nous reste maintenant que de la route avant la fin de journée, avec un gros obstacle : Izmir. Troisième ville du pays, nous devons la contourner par le Sud afin de continuer plein Ouest pour rejoindre Cesme, sur une presqu'île sur la mer Egée. Nous nous préparons au pire niveau circulation, surtout que nous y arrivons vers 18h.

Finalement, nous ne rencontrerons pas de difficulté majeure, et pourrons tracer tout droit sur une autoroute fraichement construite, la plus moderne que nous ayons empruntée en Turquie. On nous expliquera plus tard que beaucoup de diplomates et membres de l'OTAN travaillant à Izmir ont une maison de vacances du côté de Cesme... Cela explique peut-être partiellement cette modernité.

Cesme est une ville balnéaire riche, type St Tropez. Bateaux de luxe, magasins de luxe, tout le bazar. Comme nous y arrivons tôt, nous avons le temps de flaner en bord de mer, le long des jetées. Nous finissons par dîner dans un restaurant italien où nous sommes quasiment les seuls, soir de semaine oblige. Nous nous retrouvons à parler avec le patron et sa femme pendant presque tout le repas, super expérience, des gens adorables.

La fin de soirée est tranquille, direction l'hôtel alors que le soleil se couche tranquillement sur la mer Egée. Encore une belle journée.

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Ce golden CR Istanbul plus Turquie.  

 
Mini CR de nos 3semaines en Indo (Photos prises au K-5 + 35mm 2.4 Pentax ou au 85mm 1.4 Samyang)
 
Nous avons fait l'itinéraire classique mais dans l'autre sens, à savoir :
 
Vol Bruxelles - Abu Dabi - Jaka (Ethiad 950€)
Vol Jak - Denpassar (Lion Air 50€)
 

 
Depuis Denpassar, on rejoins les plages de surfeur dans le sud de l'île de Bali, à UluWatu - Balagan Beach, logement dans des Bungalow très confortables & très charmant (booké depuis la France - FlowerBud)
 
Pour le reste du séjour, on ne book rien et on choisit sur place, l'offre est tellement énorme que c'est très facile de négocier les chambres après avoir visité (mais même après négoce, les prix sont doublé par rapport au lonely planet, on y était en aout)
 
UluWatu - Balangan Beach - Bali
Des vagues énormes à pied de falaises, eau transparante, warung sur pilotis en bord de plage  

 
Les singes du Bali monkey temple

 
Et leur spectacle du soir

 
La nuit tombe rapidement, on a vite compris qu'il fallait aller dormir tôt et se lever très tôt pour profiter pleinement des journées

 
Après nous sommes parti sur Ubud voir les rizières et la monkey Forest mais plutôt déçu d'Ubud en soit, trop trop de touristes & de rapace (taxi agressif)
On aurait clairement du louer une mob pour mieux profiter des alentours mais ma cop avait trop peur...
 

 
De Ubud on a prit les fastboat pour rejoindre les Iles Gili (vendu à 1,2M p/p, négocier à 600k A/R depuis Ubud)  
Bon les fastboat, sur papier c'est top, 1h au lieu de 5h en ferry, sauf que ce sont des boites de conserves qui puent l'essence et on ne voit pas l'horizon de l'intérieur, les fenêtres sont trop hautes, un gros conseil, mettez vous à la arrière, dans le fond plus stable & si possible, sur la dernière banquette afin de voir l'extérieur et ne pas être malade (arrivé à Gili le mec a fait une pointe à 70km/h sur l'eau, impressionant )
 
Attention au retour en fastboat, il faut booker 24h à l'avance si vous avez prit un billet "open", de nombreux touristes sont restés bloqué une nuit de plus sur l'île
 
On arrive à Gili Trawangan & delà on repart vers Gili Air, plus grande mais nettement moins de touristes !  
Pour le transport, on regarde les bateaux qui partent et on demande discretos aux marins (il y a une billetterie officielle mais c'est très cher, on payera 100k pour nous 2)
 
Gili c'est donc les plages de sables blanc, les coreaux, le top pour le snorkeling, on y verra de nombreuses tortues de mer, milliers de poissons, on nage dans un aquarium en fait  
Un t-shirt longue manches pour nager c'est pas mal, car plein de petites méduses (d'où les tortures)
On a payé 90k p/p pour 5h de snorkeling autour des 3 îles avec le bateau
 
En une heure on fait le tour de Gili Air à pied, ca permet de profiter du lever de soleil le matin, et d'avoir le couché de soleil de l'autre côté en fin de journée

 
A l'arrière, les volcans de Lombok, mais nous pensions être trop court niveau jours pour aller visiter

 
Pour se loger, prix des logements similaires à Bali +/- 250k la nuit en bungalow propre
Ensuite, on est aller à Munduk sur Bali, dans la montagne (300k le taxi privé depuis Ubud)  
Il y a des nombreuses balades à faire, autour des cascades ou dans les rizières en plateaux
 
Vue depuis la terasse de l'hôtel

 
Ensuite direction le Nord de Bail, mais pas de logement abordables dans le coin (100$/nuit mini), ou tous complèts...  
 
Donc on passe sur Java via le ferry, entourré de locaux & que des mecs, plus aucun touristes, le choc est assez violent
Pour se déplacer on arrête les bémo d'un signe de la main, on se fait clairement entuber la première fois en demandant le prix avant de monter (50k...)
Les prochaines fois, on demande rien, on monte et on paye la même chose que les locaux (5k à 10k max)
 
Arrivé à Banyuwangi dans l'aprèm, le point noir du voyage, on se fait harceler par les vendeurs de tours qui propose 1.2M pour rejoindre le parc de Baluran... On cherche à y aller par nos propre moyen, renseignement prit auprès des militaires, il y a des bémo jaunes etc, le garde nous accompagne et se fait insulter par le tour opérateur, & il soufle plusieurs fois à l'oreille de ma copine "be carefull" ... On se barre en vitesse, dans un bémo, puis un bus plus grand pour rejoindre le parc
 
On réjoint un pseudo hotel à Bama, dans le parc, après 1H de piste en 4x4 et la rencontre avec un énorme buffle  
Tout à l'air à l'abandon, chambre très sale, plein de bêstioles partout mais bon...  
La balade dans le parc le lendemain matin vallait la peine, on passe de la plage, aux mangroves, à une forêt tropicale & enfin à la savane, des centaines de biches nous entourent, on croise 2 touristes solitaires & un varan, le parc est clairement délaissé par les touristes contrairement à ce que prétendait le chauffeur (des cars entiers arrivent tous les jours lol...)
 
Direction le Kawah Ijen, départ tôt le matin pour éviter la chaleur, le chemin monte pendant 3k non stop (1h +/- & la descente est glissante)
Beaucoup de poussière en haut, un masque peut être utile, prevoyez quelques petits billets ou des clops si vous souhaitez prendre des photos avec les porteurs
En arrivant en haut, le lac est dans la brume, il faut patienter, ca bouge assez vite, l'odeur est tout à fait suportable par contre il n'est plus possible de descendre vers la source de soufre depuis l'accident mortel d'un touriste français (un guide raconte que le mari prennait une photo de sa femme et qu'elle a reculé trop loin...)
 
Le lac acide (ph à 0,2) du Kawah Ijen

 
No comment

 
Le soufre sort sous forme vapeur du volcan, canalisé dans des pipes en fonte pour être cristallisé à l'aide de l'eau du lac

 
Les porteurs descendent 80 à 90kg/jour, le kg se vend +/- 1k et sera utiliser par les boites de comsétiques

 
Direction le mont Bromo, on arrive dans l'aprèm sur place et la vue est époustouflante    
On est seul au monde, au milieu de la mer de sable et pas un touriste en vue lorsqu'on profita du coucher de soleil depuis la crète du Bromo
Logement sur place, 300k pour une chambre moyenne (les cages à poules à 100k non merci), prevoyez bien quelques vêtements chaud car ca caille en haut
 
On décide de ne pas prendre les jeep à 400k pour le lever de soleil et à raison je pense, une sentier longe la crète près du village et permet  d'accéder à un beau point de vue en 30min à pied, certes pas aussi beau que celui qu'offre la plateforme joignable en 4x4 mais au moins, on est tout seul pour le lever, je peux poser mon pied photo tranquille, alors que des touristes nous raconterons plus tard qu'il fallait pratiquement se battre là bas pour prendre une photo...  
 
Timelaps du lever de soleil : à venir
 
Panorama au Mont Bromo - Java
 

 

 
Ensuite direction Malang, puis Yoga en train de luxe (350k p/p) 7h de train + 2h de retard, on arrive à 23h à Yoga, pour le coup on avait réservé et à raison, car c'était les vacances des Indonésiens et tous les hôtels sont full à cette période, la négoce est plus compliquée
 
De là on ira visiter les temples de Borobudur et Pram. via un tour opérateur (les entrées des temples sont assez cher mais bon 150k p/p par temple)
Temple de Prambanan - Java

 
Voilà, super voyage  
N'hésitez pas si vous besoin de conseils

Superbe CR / Photos, MOAR!

tain la qualite des derniers CR, comment tu veux oser poster le tien apres  

L'Indonésie ça a l'air super !  
Faut vraiment que je me mette sérieusement à la photo...   Les tiennes sont superbes en tout cas.

Tu posteras le tien après le CR de LaSolution

Tiens, quelques photos de la ghost town de Cody, Wyoming.
 

 

 

 

 

 

 

 
Photos prises par Madame

              La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 7: Ephèse (Jour 11)                
     
   
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En ce 11ème jour en Turquie, nous nous réveillons assez tôt pour prendre la route direction Ephèse. Très peu de conduite aujourd'hui, car nous voulons voir beaucoup de choses dans le coin entre aujourd'hui et demain. Mine de rien, cela nous fait un bien fou après plus de 1000 kilomètres avalés en 3 jours. Le programme de la journée est assez simple : Ephèse, Ephèse et encore Ephèse.  
 

 
Départ : Cesme
Point B : Ephèse
Arrivée : Kusadasi
Google Maps : 170 km - 2h
 
Ephèse est sans doute le site d'Asie mineure le plus connu que nous ayons visité. Nous évoluerons donc toute la journée dans une foule relativement importante, mais cela vaut le coup. Rien que l'arrivée est sympa : le pays est moins aride que dans l'intérieur des terres. Nous apercevons au loin une citadelle construite par les Turcs, perchée sur son promontoir au milieu d'une vallée à la végétation dense.
 

 
Dans mon imaginaire, cette forteresse ressemble un peu à ce que devait être le Krak des Chevaliers en terre Sainte lors des croisades, un symbole de puissance, dans une situation imprenable, dominant la région.
 
Nous continuons notre lente approche des lieux visitables et tombons plus ou moins par hasard sur la grotte des sept Dormants. Il s'agit d'un lieu de pélerinage Chrétien, datant des débuts de la Chrétienté. Au IIIème siècle, sept jeunes chrétiens persécutés pour leur religion se seraient réfugiés dans cette grotte, auraient été emmurés vivants, et seraient sortis de cette grotte près de 200 ans plus tard. Un pélerinage bonne et due forme s'est mis en place très vite, ce miracle servant les intérêts de l'Eglise à l'apoque, et la grotte a été un peu aménagée, des tombes sont mises en place. Pas grand monde au moment de notre passage, nous étions complètement seuls. Il fait frais à l'intérieur, un luxe aujourd'hui encore.
 

 
Ensuite, nous passons par la "Maison de Marie". La Sainte vierge aurait fini sa vie à Ephèse, dans une petite maisonnée à flanc d'une des collines qui bordent la vallée où se trouve Ephèse. L'entrée étant assez chère, et sentant l'arnaque, nous rebroussons chemin pour nous diriger vers les ruines principalement romaines de la ville. Ces dernières sont assez largement réparties sur environ 1.5 km et montrent une nouvelle fois la richesse des villes romaines de la région.  
 

 
Ephèse est une ville très importante dans la région. Elle est aujourd'hui à l'intérieur des terres, mais était un port maritime majeur jusqu'à l'époque des Byzantins. La côte s'est déplacée car le delta du fleuve se jetant dans la Mer Egée s'est progressivement enlisé. Toujours est-il que la vie politique y était riche, comme en témoigne la taille du bouleuterion (zone où s'assemblaient les citoyens de la cité grecque pour gérer les affaires courantes de la communauté). Il est d'ailleurs interéssant d'observer à quel point ce bâtiment est intégré à la ville de l'époque, donnant directement sur une artère majeure de la ville :  
 

 
Alors que les précédents vestiges que nous avons vus semblaient marquer l'emplacement de cités de taille moyenne, nous sentons qu'ici se tenait un centre urbain beaucoup plus important. Les rues sont presque toutes pavées, les habitations les unes sur les autres, globalement on est en ville et ça se sent !  
 

 
Mais densité ne rimait pas avec pauvreté, en tout cas pas pour les quartiers qui sont aujourd'hui visitables. De riches décorations ont été exhumées un peu partout, et tronent fièrement au haut des colonnes et des murs.
 

 
On trouve même des installations résolument modernes : des toilettes ! Bonjour la vie privée... Mais au moins, on retrouve à nouveau des systèmes d'évacuation des eaux usées qui parcourent la ville en long, en large et en travers. Une nouvelle fois, la nature a repris du terrain sur les ruines humaines, mais uniquement en bordure du site archéologique. Le centre a été défriché et balisé, c'est bien la première fois pour nous.
 

 

 
Nous continuons notre visite. Nous avons pénétré sur le site par la porte Sud et remontons tranquillement vers le Nord, et voyons s'élever une structure  imposante à 200 mètres. Alors que nous approchons, la vision se précise, et nous finissons par avoir un superbe point de vue sur le monument qui participe grandement à la célébrité d'Ephèse : la Bibliothèque de Celsus.
 

 
Troisième plus grande bibliothèque du monde au IIème siècle, elle abritait des milliers de rouleaux précieux. Elle fut malheureusement incendiée par des envahisseurs Goths, et le tout fût perdu. Sa façade a été relevée dans les années 70 par des passionnés. Elle est superbe en tout cas. Nous continuons vers le Nord et le point de vue depuis un peu plus loin est très sympa aussi.
 

 
Pour la petite anecdote, je me suis pas mal amusé à Ephèse à essayer de prendre des photos avec le moins de monde dessus, ou même sans personne quand c'était possible. C'était un sacré jeu du chat et de la souris, devoir presser sur la gachette à la demi-seconde près, pendant que le mec au loin est caché par un arbre ou une colonne... On s'amuse comme on peut. Au final, ça donne l'impression que le lieu est relativement désert aussi, alors que ça grouille un peu partout. Nous remarquons quand même que la périphérie offre des endroits plus calmes et presque bucoliques.
 

 
Nous arrivons à l'extrème Nord du site, et devons rebrousser chemin pour retrouver la voiture. Il fait maintenant une chaleur étouffante. Le tableau de bord de la voiture, laissée en plein soleil, indique 49°C. Heureusement, des brumisateurs d'eau sont installés à la sortie du site, et nous passons facilement une minute à nous rafraîchir tant bien que mal.
 
Après avoir déjeuné rapidement, nous nous dirigeons vers les restes de l'Eglise dédiée à Saint Jean. L'Histoire Chrétienne est importante à Ephèse. Elle est une autre des 7 Eglises de l'Apocalypse, mentionnées dans le Livre des révélations de la Bible. Le Christ aurait donc addréssé le message suivant à la communauté chrétienne d'Ephèse : "Mais je te reprocherais d'avoir relâché ton amour du début", montrant ainsi la perte de foi progressive de la communauté.  
 
L'apôtre Jean aurait été enterré sur une colline des environs. Il aurait passé la fin de sa vie à Ephèse, où il aurait écrit son évangile. C'est lui qui aurait fait venir Marie, dont il avait la charge après la mort du Christ. Au final, des églises successives seront construites à Ephèse en son honneur, car un pélerinage important s'est mis en place. Plus tard, la ville présentera une communauté si importante que 2 conciles s'y tiendront (les conciles étant des réunions internatonales d'érudits et théologiens chrétiens qui discutent théories et culte).
 
Nous approchons des ruines de la Basilique Saint Jean bâtie par l'Empereur Justinien au VIème siècle sur l'endroit de la tombe de l'apôtre. Elle est aujourd'hui en ruines, mais l'architecture est intéressante, un savant mélange de couleurs, de courbes et de lignes droites. Il ne reste pas grand chose malheureusement.
 

 

 
Ce qui est surtout impressionnant dans cette basilique, c'est son emplacement. A l'écart des ruines romaines et grecques qui se trouvent plus au Sud-Ouest, la colline sur laquelle nous nous trouvons offre des points de vue superbes sur la campagne environnante. Les aménagements pour les visites sont bien présents, mais bien intégrés au paysage. Nous avons l'impression de pouvoir observer vraiment la campagne depuis un lieu privilégié. Nous nous posons quelques instants à l'ombrede quelques arbres.
 

 

 
Et puis quand nous regardons vers l'Ouest, nous apercevons les toits de ce qui ressemble à une mosquée, juste en contrebas de l'endroit où nous sommes. Il semble y avoir une sorte de cour entourée d'un simple mur haut.  
 

 
Nous nous dirigeons donc vers ce bâtiment, le chemin est en pente douce. Nous contournons un coin de la bâtisse, et tombons sur l'entrée, bien moins dramatique que ce à quoi nous nous attendions, une simple porte en haut de qualques marches.  
 

 
Nous entrons et arrivons directement dans la cour. Assez vaste, elle surprend par les quelques arbres et buissons qui poussent sur la pelouse centrale. L'endroit est franchement sympa, très calme.  
 

 
Nous finissons par entrer dans la mosquée même. Rien de fabuleux niveau architecture ou décoration, mais un gros sentiment de paix. Un homme dort à même le sol au pied d'une colonne, la lumière qui pénètre par les hautes fenêtres est douce. Nous ne restons pas longtemps, ne désirant pas troubler l'équilibre du lieu.
 

 

 
En sortant, nous voyons un panneau indiquant "Temple d'Artemis". Nous suivons donc le chemin proposé, et après quelques minutes, nous débouchons sur une surface plus ou moins plane avec UNE seule colonne, colossale, 15 à 20 mètres de haut. Il s'agit en fait des restes du Temple d'Artemis construit par les Grecs et qui était l'une des Sept merveilles du monde. Un temple qui atteignait, selon certaines sources antiques, pas loin de 150 mètres de long, avec 127 colonnes de 20 mètres de haut. Un mastodonte.  
 
En revanche, il n'en reste rien aujoud'hui, il fut détruit par les Goths. Et au contraire de la majorité des sites de la région, le temple a été utilisé comme carrière pour construire d'autres bâtiments. Certaines de ses colonnes se retrouveraient ainsi dans la Basilique Sainte Sophie, à Istanbul. Mais depuis cet endroit, on peut observer dans le même plan les restes de plusieurs civilisations passées par les environs : les grecs et leur temple, les ottomans et leur mosquée, les Byzantins et leur citadelle.
 

 
Notre visite s'achève. Je ne sais plus trop pourquoi nous n'avons pas été voir la citadelle byzantine, mais j'imagine qu'elle n'était pas accessible. Nous reprenons la route pour quelques dizaines de minutes pour rejoindre Kusadasi, où nous passons la nuit. Rien de bien particulier là-bas, c'est une station balnéaire, sinon la forteresse se trouvant sur une île dans le port, et accessible par une digue. Nous siestons une petite heure sous les arbres en son milieu, allons dîner et filons sur l'hostel du soir. Journée calme qui nous a reposé, malgré la température. Demain, nous restons dans le coin.  
 

               La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 8: Didymes et Milet (Jour 12)          

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Au programme d'aujourd'hui, deux visites, un peu au Sud de Kusadasi où nous avons passé la nuit. Ensuite, nous entamerons notre remontée vers Istanbul et nous arrêterons dans le Nord d'Izmir. Au menu donc :

Départ : Kusadasi
Point B : Didymes
Point C : Milet
Arrivée : Izmir
Google Maps : 250 km - 3h30

Nous arrivons en milieu de matinée à Didymes, où l'intérêt principal est le temple d'Apollon. Comme la veille le temple d'Artemis, le sanctuaire d'Apollon a des dimensions tout bonnement gigantesques : 118m sur 60m. La région était riche en bâtiments de ce genre car elle a produit un nombre important d'architectes de talent. Toujours est-il qu'en cette matinée, nous vivons une nouvelle fois l'approche progressive vers un bâtiment que l'on voit de loin et qui finit, au détour d'un coin de rue, par dévoiler sa splendeur.

Ce temple est complètement entouré par des constructions modernes, un ilôt d'antiquité au milieu de la vie quotidienne de nombreux turcs d'aujourd'hui. La ville de Didymes n'est cependant pas vraiment une ville majeure de la région aujourd'hui. Ici aussi, le temple a souffert, et les archéologues n'ont relevé que 3 colonnes, dont 2 voisines. Cela donne une idée de ce à quoi le temple devait ressembler, et donne l'occasion de faire les idiots devant l'appareil photo.

Nous nous promenons au milieu des restes de colonnes qui ne font plus que 3-4 mètres de haut. Les pieds en sont joliment sculptés, bien que donannt tout de même une impression de masse. Dans un coin, un étroit renfoncement nous interpelle.

Il s'agit en fait d'une porte d'entrée d'un tunnel qui descend en pente douce sur une quinzaine de mètres.

Nous nous y engageons et débouchons en pleine lumière dans ce qui semble être les fondations d'une partie du temple. Il s'agit en fait d'une salle souterraine qui préservait l'une des rares sources d'eau du plateau de Didymes.

Nous avançons au milieu de cette salle, la hauteur des murs impressionne. Derrière nous, juste à gauche de la sortie du tunnel, un escalier plus large que haut mène à une triple porte sur un mur qui a plus ou moins resisté au temps.

Du haut de cet escalier, la cour prend une autre dimension. Le bâtiment d'époque devait être saisissant. On apercçoit au fond de la cour un bassin carré qui accueillait la source.

Au final, ce temple est en état moyen, mais il a l'intérêt d'être encore là aujourd'hui, au contraire de celui d'Artemis à Ephèse. Les habitants du coin n'ont pris que peu de pierres au final. Nous finissons le tour et nous remettons en route. Le GPS ne marche quasiment plus à ce point du voyage, et nous naviguons principalement à l'aide d'une carte routière à l'échelle de la Turquie, donc pas ce qu'il y a de plus détaillé, et à la position du soleil... De vrais aventuriers.

Nous arrivons donc tant bien que mal à Milet, un peu au Nord et à 10km de la côte. Milet est une très ancienne colonie grecque. Elle a connu une époque très faste avant le VIème siècle av. JC. Elle se trouvait située au Sud d'une baie qui a finit par s'enliser et se fermer, comme à Ephèse. Elle a connu un schéma politique similaire à toutes les autres villes d'Asie mineure de l'Ouest : les grecs, les romains, les bizantins, les seldjoukes, les ottomans...

Depuis le parking, on est directement mis dans le bain, puisque le théâtre antique grec puis romain est visible de l'autre côté de la route. Il est surmonté d'une citadelle Seldjouke bâtie sur les bases d'un château Byzantin. Le théâtre lui-même est en mauvais état, la partie basse n'est pas trop mal conservée, mais la partie haute est franchement défoncée.

(remarquez les gens qui profitent de la moindre zone d'ombre
pour s'abriter des durs rayons du soleil)

Nous nous dirigeons vers le haut du théâtre, sur un sol qui est loin d'être droit, pour atteindre la citadelle. En chemin, nous tombons sur une sculpture qui révèle la nature des spectacles qui devaient se dérouler dans l'arène : des gladiateurs faisant face à des bêtes sauvages. Les fameux lions du cirque ?

Les seuls animaux qui occupent aujourd'hui les lieux sont beaucoup moins impressionnant et quasi invisibles : les criquets dont on entend continuellement les cris d'amour et ce lézard dorant au soleil sont à peu près les seules traces de vie animale dans le coin.

La partie en extèrieur du théâtre est mal conservée, mais le réseau de galleries qui se situent sous les gradins est en état impeccable. Des fenêtres sont même percées par endrot dans les épais murs de pierre blanche, ce qui permet d'observer la campagne environnante.

Nous arrivons en haut des gradins, et le point de vue est imprenable. La campagne est belle, des nuances de vert, de marron, un ciel qui affiche un dégradé du blanc au bleu. Nous nous rendons compte mine de rien que la nature est très sèche dans le coin.

Les restes de la citadelle sont un peu décevants. Pas grand chose à voir, si ce n'est quelques murs encore debout, mais peu de restes ou d'explications. Le site de Milet est d'ailleurs le premier endroit par lequel nous passons où je suis frustré du manque de panneaux explicatifs, du manque d'avancement des travaux d'excavations. C'est sans doute aussi lié au fait que la végétation du coin n'est pas forcément belle, trop aride, trop de plantes mortes, d'herbes sèches.

Parallèlement, celà donne un air de ville fantôme à l'ensemble. Nous continuons de l'autre côté de la citadelle par rapport au théâtre, où des ruines semblent s'étendre à perte de vue. Sur des centaines de mètres dans toutes les directions, des gros blocs de pierre jonchent le sol, sans aucune organisation, simplement tombés là lors de l'éffondrement des anciens murs. La terre a également recouvert de nombreuses constructions, le terrain est accidenté. On voit par endroit des murs dont seules les quelques pierres du haut dépassent encore du sol :

Une impression différente se dégage du site, sans doute car quasiment aucun bâtiment de plus de deux mètres ne tient encore debout. Tout est horizontal. Les seuls bâtiments qui présentent encore un peu de verticalité sont quelques colonnes relevées par des archéologues. Elles bordaient la voie sacrée de la ville.

Il y a également des restes des bains romains, qui sont sublimes.

Comme dans toute ville antique qui se respecte, on trouve une agora imposante par sa taille. Les routes qui semblent en partir le font d'une manière paraissant très organisée, en llignes droites parallèles et perpendiculaires les unes aux autres. Notre impression sera confirmée plus tard, lorsque nous lirons que Milet a été contruite selon un plan orthogonal, inventé par un architecte de la cité. Comme dit plus haut, les architectes connus de la région sont nombreux. D'ailleurs, un autre architecte de Milet sera, bien plus tard, chargé de la construction de la basilique Sainte Sophie d'Istanbul.

Quelques autres personnages célèbres viennent de Milet. Le plus célèbre d'entre eux vous a probablement traumatisé vers la fin du collège : il s'agit de Thalès de Milet, inventeur du fameux théorème. Saint Paul, lors de ses voyages d'évangélisation en Asie mineure, passera plusieurs fois à Milet. Animaxandre, maître de Pythagore, est également originaire de Milet, où il travaillait ses théories de philosophie, d'astronomie, de physique, de géométrie et de géographie. Tout cela dénote l'importance de la ville de Milet, principalement avant JC.

Comme beaucoup d'autres, cependant, elle finira à l'abandon, la source de sa puissance (son port) n'ayant plus d'utilité à cause du retrait de la mer. Les Ottomans seront les derniers occupants du site. Site dont il ne reste aujourd'hui plus que des pierres éparpillées sur ce plateau d'Anatolie et des idées qui ont fait progresser le monde.

Notre journée finit par deux bonnes heures de conduite pour trouver l'hôtel au Nord d'Izmir. Nous nous arrêtons dans le centre de la troisième ville du pays, qui est très moderne. Nous ne restons pas longtemps car nous ne sommes pas dans les meilleures dispositions : après une grosse semaine passée ensemble 24/7 (petit habitacle de voiture, une seule chambre d'hôtel...), ma soeur et moi nous échauffons un peu et on s'engueule un gros coup. Je ne me souviens même plus de la raison de cette engueulade, mais cela gache un peu Izmir... Tant pis, il fallait bien que ça arrive. Nous "faisons la paix" à l'hostel et passons tout de même une bonne soirée et une bonne nuit.

En direct de la Réunion, c'est vraiment top !

Merci pour le CR, à mettre en FP.

Je vais attendre de rentrer pour faire mon cr

         La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 9: Pergamum (Jour 13)          
 
 
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                                                                                *
 
13ème jour ! Nous avons l'impression que nous avons quitté Istanbul il y a quelques jours seulement, et pourtant, la fin du voyage approche à grands pas. Le rythme faussé des roadtrips : perte de notion du passage du temps à cause du décalage complet avec le style de vie habituel. Nous sommes néanmoins maintenant embarqués dans une remontée inexorable vers le Nord et la capitale où notre avion nous attend...  
En chemin tout de même, encore quelques destinations d'intérêt, notamment Pergamum :
 

 
Départ : Izmir
Point B : Pergamum  
Arrivée : Ayvalik  
Google Maps : 160 km - 3h
 
Direction Pergamum, donc, située aux alentours de la ville actuelle de Bergama. Pergamum est une cité ancienne, fondée avant le VIIIème siècle av. JC. Elle connaîtra son apogée après qu'Alexandre le Grand y ait fait un tour, et aura à une époque l'une des plus grandes bibliothèques du monde antique.
 
Nous arrivons à Bergama en fin de matinée, nous avons pris notre temps. Une fois la voiture garée, nous commençons l'exploration de la ville basse, qui se trouve juste en bordure de la ville moderne. Nous ne nous sentons absolument plus dépaysés à présent au milieu de telles ruines : on s'habitue vite, en 10 jours de visites plus exceptionnelles les unes que les autres, à l'extraordinaire. Je ne dirais pas que nous sommes blasés à ce point, mais disons que la vue des restes de la cité est finalement assez classique par rapport à tout ce que nous avons vu.  
 

 
Tout de même, nous observons ici les meilleurs reconstructions de boutiques bordant la rue principale de l'époque : de telles échoppes bordaient la majorité des rues importantes des villes antiques de la région. Finalement, l'organisation urbaine n'a pas beaucoup changé en 2000 ans !  
 

 
Une nouvelle fois, certains bâtiments culturels et politiques importants se trouvent à même la cité, au détour de quelques colonnades qui sont tout de même impressionnantes, car bien conservées.  
 

 
Et puis finalement, nous tombons sur de l'inédit : Pergamum disposait d'un réseau de souterrains interconnectés qui reliaient différentes parties de la ville. Ces souterrains ont été remis en état, et les parcourir procure un sentiment indescriptible. Une exploration vraiment sympa, et à laquelle on ne s'attend pas vraiment.  
 

 
Sous un soleil toujours de plomb, nous finissons assez rapidement le tour des ruines de la ville basse. Il est alors temps de tourner notre regard vers le ciel. Ou plutôt, entre le sol et le ciel : Pergamum était connue pour son acropole. Une acropole est le lieu le plus élevé de la ville, en général sur un promontoir élevé ayant des flancs à pic, et servant de refuges en cas d'invasion autant que de sanctuaire religieux. Nous apercevons donc l'acropole de Pergamum depuis la ville basse.  
 

 
Nous reprenons la voiture et grimpons le long d'une route courte mais très escarpée et faisant le tour de l'acropole sur presque 360°. Nous manquons d'ailleurs de nous faire percuter une ou deux fois... Une fois notre bolide parqué, nous continuons à pied. La vue sur Bergama, la ville actuelle, est vraiment impressionante : elle s'étale litterallement aux pieds de la colline sur laquelle nous nous trouvons, depuis une hauteur remarquable. Et quand en plus l'autel de Zeus recouvert par quelques arbres vient s'immiscer dans le spectacle, le résultat est saisissant.
 

 
Nous poursuivons pour nous retrouver assez rapidement devant les restes de la bibliothèque antique. Certaines sources, notamment Plutarque, estiment à environ 200.000 le nombre de rouleaux qui y étaient entreposés. De plus, contrairement aux documents de la bibliothèque d'Alexandrie qui étaient écrits sur du Papyrus, une bonne partie de ceux de Pergamum auraient été écrits sur du parchemin, matériau développé dans la cité pour faire face à l'embargo Egyptien sur le Papyrus. Toujours est-il qu'aujourd'hui, il reste bien peu de choses :  
 

 
Si l'on peut effectivement voir la ville de Bergama sur le coté Sud de l'acropole, le côté Nord offre un point de vue sur des collines vierges de toute influence humaine notable. Le contraste est étonnant. Mais loin d'être desagréable.
 

 
Si ma mémoire est bonne, nous passons aussi par d'anciennes prisons. Celles-ci sont à moitié enterrées, et les jeux de lumière sont superbes.  
 

 
Nous faisons le tour de ce qu'il y a à voir sur l'acropole elle même, au sein des murs de l'enceinte. Ensuite, nous nous dirigeons vers le sud de l'acropole, du côté de la cille moderne. Le long du mur extérieur, même carrément dans le mur extérieur, une ouverture est percée, et un court escalier descend en suivant la pente (la photo est floue, mais c'est pour montrer l'ambiance )
 

 
Et là !  
On débouche sur sans doute le monument le plus atypique de tout le voyage : un théâtre construit à flanc de colline, sous le mur d'enceinte de l'acropole !
 

 
L'inclinaison des gradins est plus prononcée que dans tous les autres théâtres visités : les batisseurs ont du s'adapter au terrain, et ont gravé des sièges et une scène dans la roche. C'est tout bonnement bluffant. Comment prendre avantage du terrain pour construire un tel bâtiment à moindre effort.  
 
Il ne faut pas avoir le vertige : la pente est assez importante. Le point de vue sur la ville moderne est tout simplement imprenable : partout où le regard se porte, le tissu urbain s'étale au soleil. Je me prends à rêver quelques bonnes minutes, assis sur les marches, à contempler ce paysage urbain semblant sorti de nulle part. Un sentiment unique !
 

 
En poursuivant le long de la pente, juste sous le mur d'enceinte, on arrive à avoir une belle vue sur le théâtre dans son ensemble, ainsi que sur le temple de Dyonisos, construit au pied de la scène.  
 

 
Je reviens sur mes pas et descends tant bien que mal les marches du théâtre. Une blague : je manque de me casser le cou plusieurs fois. Mais il faut dire que les claquettes n'aident pas
D'en bas, le spectacle est aussi impressionnant. Nous décidons de continuer le long d'un chemin qui descend le long de la colline (le chemin qui va vers le fond de la photo précédente depuis le bas du théâtre). Au début, nous ne voyons rien pendant quelques bonnes centaines de mètres. Nous hésitons à rebrousser chemin, mais un panneau nous a bien indiqué qu'il y avait des choses à voir par là ! Nous perséverons, et finissons par observer des restes de maisons bourgeoises, à flanc de colline, qui dominent la cité actuelle, du haut de leurs 2 millénaires.
 

 
Finalement, un peu plus loin, un bâtiment moderne est érigé, avec des murs sur trois côtés et un toit en bois. Intrigués, nous approchons et comprenons le pourquoi du comment : au sein de ces murs, de sublimes mosaïques sont en train d'être mises à jour par des archéologues. Le travail est d'une précision diabolique. Les couleurs sont un peu passées, mais c'est plus ou moins normal pour une oeuvre de plus de 2000 ans.  
 

 
Nous finissons par remonter vers l'acropole afin de retrouver la voiture. Pergamum nous aura montré que malgré toutes les cités romaines et grecques visitées précédemment lors du voyage, on peut toujours être étonné par la nouveauté qui peut se cacher au détour d'un étroit escalier de pierre. De plus, le fait de se trouver au milieu de bâtiments bi-millénaires tout en ayant vue sur une ville moderne est un sentiment très particulier. J'ai beaucoup apprécié, cela permet de mettre les choses en perspective.  
 

 
Nous redescendons la route d'accès à l'acropole et nous arrêtons après littéralement 5 minutes de route. Direction : les restes de l'Eglise de Pergamum. En effet, voilà la 4ème des 7 Eglises de l'Apocalypse que nous visitons. Elle a été bâtie sur le lieu d'un ancien sanctuaire dédié aux dieux égyptiens. Dans le livre de Révélations, le Christ adresse le message suivant à la communauté de Pergamum : "Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan." Plutôt intense comme message ! Les restes de l'église sont impressionnant par leur taille, cela devait être un mastodonte.
 

 

 
Nous faisons un tour rapide à l'intérieur, même si peu de détails ont survécu. J'apprécie tout de même de pouvoir être un peu à l'ombre.
 

 
C'est la dernière des 7 églises de l'Apocalypse que nous verrons. 4 sur 7 : pas mal !
 
Nous reprenons la route direction Ayvalik, une ville cotière de 30.000 habitants sur le Nord de la Mer Egée. Nous garons la voiture là où nous trouvons de la place, à 15 minutes de l'hôtel, et entamons le reste du trajet à pied. Une anecdote marrante, qui m'a marqué jusqu'à aujourd'hui : dans la journée, j'avais cassé ma claquette, et du coup, je marchais pieds nus dans Ayvalik. Une très vieille dame assise sur le pallier de sa porte, paraissant surprise de voir un touriste marcher pieds nus, essaie d'engager la discussion avec moi pour me demander la raison de cela. S'ensuivit alors un véritable dialogue dissonant pendant 5 minutes, ponctué de larges gestes des mains et de tentatives d'explications, claquette cassée à l'appui... Ou comment la barrière de la langue n'est pas un problème pour faire comprendre les contraintes physiques les plus élémentaires !  
 

 
Bref, nous montons à pieds vers le haut de la ville, et finissons par arriver à l'auberge. Notre hôte est extrêmement accueillante, comme la majorité des Turcs à qui nous avons eu à faire. Une fois pris possession de la chambre, je monte sur la terrasse se situant sur le toit. De là, une vue dominante sur Ayvalik.  
 

 
Et en plus, ils ont une guitare ! Je passe une heure à gratouiller, alors que le soleil entame sa descente à l'Ouest. Ici, aucun bruit de voiture, puisque les rues dans un périmètres de 2km sont presque trop étroites pour laisser passer les véhicules à 4 roues. Les seuls perturbations sonores, un gamin vendeur de pain qui crie dans la rue pour annoncer son passage ou des habitants du quartier annonçant telle ou telle nouvelle à leur voisin, n'en sont pas vraiment. Un sentiment de calme et d'équilibre semble émaner des pavés irréguliers qui composent les ruelles.
 
Le soleil couchant donne une couleur intense aux nombreux toits et quelques drapeaux turcs qui s'étendent sous mes yeux.
 

 
Finalement, en début de soirée, et après avoir réparé tant bien que mal ma claquette défaillante, nous prenons la direction du port, pour manger dans un restaurant traditionnel. Nous sommes assis en bord de mer Egée (à moins d'un mètre de l'eau) et degustons un succulent plat à base de mouton et de sauce tomate épicée, le tout servi dans un plat en terre/tuile surmontant une flamme, permettant de garder le plat chaud (de mémoire, ça s'appelait "Et Sote" ). Le soleil se couche tandis que nous finissons par un verre de Raki, équivalent local du pastis sudiste de chez nous. Encore une bien belle journée qui s'achève.
 

TOP de te lire, vraiment un magnifique CR!
 
Au temple d'apolon, je me souviens d'une sculpture impressionante, très bien conservé de méduse, divinité grec (avec les cheveux en méduse), j'avais d'ailleur acheté un souvenir, une petite reproduction de cette sculpture (je devais avoir 10 ans de mémoire...)
 
Edit: la voila:
 

         La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 10: Assos, Troie (Jour 14)            
   
 
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                                                                                *  
 
La remontée vers Istanbul continue aujourd'hui, en suivant assez fidèlement la côté de la Mer Egée. Peu de kilomètres, mais des petites routes, donc finalement pas mal de temps passé en voiture.
 

 
Départ : Ayvalik
Point B : Assos  
Point C : Troie
Arrivée : Canakkale  
Google Maps : 200 km - 4h  
 
Nous partons donc tôt et contournons une large baie. Baie dans laquelle se trouve l'île de Lesbos, qui a donné le mot 'lesbien' : la poétesse antique Sapho, originaire de Lesbos, avait professé par écrit son amour des jeunes femmes à qui elle enseignait. Nous aurions aimé passer par l'île, mais il faut malheureusement prévoir une journée entière pour prendre le ferry le matin, voir ce qu'il y a à voir et revenir le soir. Tant pis, une prochaine fois.  
 
Nous arrivons à Assos, qui se situe sur la côte Nord de la baie. Fondée par des colons lesbiens, elle passera successivement sous domination grecque, lydienne, pergamienne, romaine, perse et ottomane. Sa particularité est de se situer sur un promontoire en bord de mer, avec une acropole idéalement placée. Aujourd'hui, le village à proximité compte un peu plus de 1000 âmes. La voiture garée en contrebas, nous commençons la longue ascension, sous un soleil déjà puissant. Les pentes sont fortes et les pavés offrent une adhérence incertaine.  
 

 
Des magasins de babioles jalonnent la montée. Ils sont parfaitement placés : les visiteurs faisant une pause au milieu de la montée n'ont que peu d'alternatives sinon que de flâner de stand en stand. Ensuite, la verve et le sens commercial des vendeurs prend le relai. La rue tournicote, passant entre maisons modernes et murs plus anciens, tombés en désuétude.  
 

 
La vue depuis le haut de l'acropole est proprement magnifique. On domine complètement la région, qui offre au regard un mélange de couleurs intéressant. Très boisé, mais également assez sec, on sent ici le royaume du soleil. Et parallèlement, voir la mer permet de donner un petit indice de fraîcheur, plus que dans l'intérieur des terres en tout cas.  
 

 
La côte est assez irrégulière, mais sans être complètement cisaillée.  
 

 
Au point le plus élevé du mont, nous trouvons quelques colonnes redressées, ainsi que quelques vestiges éparpillés. Il ne reste pas grand chose, mais on sent que le terrain a été aplani à une époque pour accueillir des bâtiments.
 

 

 
Il s'agit en fait des restes d'un temple dedié à Athena, construit lors de la période de domination grecque. Il ne reste que peu de choses, mais la position de ces ruines est intéressante. Le temple au sommet de l'acropole devait être visible à des dizaines de kilomètres, à la fois depuis les terres et depuis la mer. Ce devait également être un point militaire stratégique lors des siècles d'Histoire mouvementée de la région.  
 
Une reconstitution en taille réduite du temple donne une idée de la tête qu'avait la bête.
 

 
En ce 14ème jour de voyage, nous sommes fatigués. Nous souffrons vraiment de la chaleur, et nous dépêchons relativement de retourner à la voiture. Et c'est bien dommage, car nous ratons un théâtre superbe (découvert à posteriori sur le net, après le retour en France) faisant face à la Mer Egée, avec l'Ile de Lesbos en arrière plan. Comme quoi, après des milliers de km et sous une chaleur écrasante permanente, on perd ses réflexes au bout d'un moment : pas eu le courage de marcher à l'aveuglette, ou de suivre un petit pannonceau illisible... Tant pis.  
 
Finalement, nous aurons tout de même profité d'un point de vue extraordinaire sur la région.
 

 
Nous reprenons donc la route, sur des chemins assez intéressants. Ici, on est en terrain un peu accidenté, et les routes sont très étroites. Les conducteurs locaux roulent à tombeaux ouverts, et une nouvelle fois, nous nous faisons une ou deux frayeurs...  
 

 
Enfin, cela ne dure pas trop longtemps, et nous arrivons assez vite en terrain plus plat. Là, les routes s'élargissent et accueillent un traffic plus important. Les vendeurs locaux en bord de voie rapide se multiplient, avec des fruits et légumes de couleurs éclatantes. Bien sûr, comme partout dans le monde, on observe l'auvent Coca-Cola
 

 
Le voyage se poursuit sans encombre, et nous arrivons à la légendaire Troie. Nous sommes accueillis par cet impressionnant géant de bois.
 

 
La légende raconte donc que Paris, prince de Troie, ravit la princesse Hélène de Sparte. Son époux, Ménélas, rallie les cités grecques à sa cause et mène l'armée gigantesque qui doit punir la ville de Troie qui a recueilli les fugitifs. S'en suit un siège de 10 ans, qui finira enfin grace à la ruse d'Ulysse : faire pénétrer des guerriers grecs dans la cité grace au stratagème du cheval de bois. Des héros tels que Hector, Achille, Ménélas, Ajax, Ulysse et de nombreux autres se seraient donc livrés à d'épiques batailles dans le coin.
 
Ca, c'est la légende.  
Historiquement, la ville antique de Troie n'a pas vraiment été identifiée à 100%. Le consensus actuel est qu'elle devait se situer sur le site archéologique d'Hissarlik, où une colline artificielle de 30 mètres de haut a été érigée au fil des siècles car les civilisations successives construisaient par dessus les unes des autres. A cause de la force romanesque et épique des légendes Homériques, de nombreux archéologues se sont succédés sur le site depuis deux siècles, et de beaux restes ont été mis à jour, notamment des murailles et douves impressionnantes.  
 

 
Les murs de la ville n'ont pas cessé de bouger, ce qui est très bien mis en valeur par les restes qui ont été remontés.
 

 
On se ballade aussi relativement librement au milieu d'un réseau de couloirs à la fonction plus militaire que civile.
 

 
Depuis le haut de la colline, la campagne est belle, pleine de cyprès, d'oliviers, de cultures diverses et variées.  
 

 

 
Il ne reste pas grand chose du site de Troie, ce qui est paradoxal, vu que c'est le site le plus balisé que nous ayons vu : des pontons en bois partout pour faciliter le cheminement des visiteurs et des panneaux explicatifs à tous les coins de murs. Sans doute car le site est très populaire, en raison des Légendes. Toujours est-il que les restes civils visibles sont "mignons" par rapport à la richesse de nombreux autres sites d'Asie Mineure.
 

 
Nous finissons la visite, qui ne nous a pas renversés, mais qui a le mérite d'être exhaustive niveau informations obtenues sur les plans militaires, notamment.  
 
Nous filons vers Canakkale où nous allons passer la nuit. Une fois les affaires posées à l'hôtel (superbe hôtel d'ailleurs), nous allons boire un verre dans un café donnant sur le port de la ville. L'activité est intense, des voitures partout, des personnes qui courrent à droite et à gauche. Nous sommes bien contents de déguster une bière fraiche. Nous finirons par dîner là, les frites étant offertes par le patron. Nous passons deux heures à discuter avec cet homme d'une quarantaine d'années, natif de Turquie qui a étudié en pays anglophone et qui est revenu au pays pour devenir restaurateur. Il est intéressé, nous raconte des dizaines d'anecdotes sur le pays, sur les turcs, sur les anglais, sur les français... Il semble avoir un savoir inépuisable. Génial ! Une bonne façon de finir la journée.
 

Ceux qui ont fait la 17 mile road a Monument Valley, il y en a qui ont pris un tour en jeep?

Je l'ai fait avec la Jeep que j'avais louée, j'y serais pas allé en véhicule de tourisme en tout cas, trop pourrie comme piste.

C'est ce que j'ai cru comprendre... Mais du coup j'esperais que qqn puisse conseiller une agence.

 
je l'ai faite cet été avec rav4 (non awd, non 4x4) et ma soeur l'a prise également cet été avec une toute petit nissan versa sans aucun probleme (et elle était pas la seule avec une berline).  
 
Bref, quoi qu'il en soit, devant la piste, ils sont plein a te proposer des tours en jeep, de ce que j'ai vu, ils font tous pareils donc prend sur place le moins cher/celui qui part tout de suite.

        La Turquie - De l'antiquité à la modernité   -   Etape 11: Retour à Istanbul, décollage et conclusion (Jour 15)        

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Le dernier jour du voyage commence comme tous les précédents : le soleil se lève dans un ciel bleu profond, pas ou peu de nuages viennent bloquer ses rayons. Nous avons aujourd'hui uniquement de la route à faire pour rendre la voiture à l'aéroport, profiter d'Istanbul une dernière soirée, aller dormir au même hostel qu'il y a 10 jours et prendre l'avion du retour le lendemain matin.

Départ : Canakkale
Arrivée : Istanbul
Google Maps : 300 km - 4h

Nous avons réservé le soir d'avant un ticket de ferry pour traverser le détroit des Dardanelles, détroit qui relie la Mer Egée à la Mer de Marmara, entre l'Asie et l'Europe. Nous arrivons tôt sur le quai, et sommes positionnés en première ligne, ce qui nous garantit de sortir vite une fois arrivé de l'autre côté. La traversée dure une petite demi-heure pendant laquelle nous passons les sièges de la voiture en position allongée et finissons notre nuit.

Nous remettons donc les roues en Europe, après 10 jours sur un autre continent. Nous remontons vers le Nord-Ouest en longeant pendant un temps les Dardanelles. La région est superbe et les jeux de lumière sur le détroit sont grandioses, un spectacle grandeur nature !

Nous rejoignons, trop vite à mon goût, des routes plus classiques, qui se chargent en traffic au fur et à mesure que l'on approche de la fin du périple.

Finalement, la distance est vite avalée, nous rendons la voiture dans les temps en n'oubliant pas de mentionner que ce #?!1$ de GPS nous en a fait baver. Retour dans Istanbul où nous avons le temps de nous ballader une dernière fois en centre ville au milieu de jardins. Une occasion de s'imprégner de l'air de la ville, et d'en mettre un peu dans ses valises.

Nous finissons quelques rapides achats de souvenirs, dînons une dernière fois et allons dormir. Le lendemain, avion à l'heure, escale à Rome, arrivée à Paris. 15 jours passés en un éclair.

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BILAN
Hors-norme !
La Turquie est un magnifique pays. La majorité des personnes rencontrées étaient accueillantes, les visites effectuées pour beaucoup d'entre elles sortaient vraiment de l'ordinaire. J'y ai vu de bien belles choses : la rencontre de nombreuses cultures, une Histoire d'une richesse époustoufflante, un ensemble architectural intéressant. Un monde à part.

Entre des restes antiques de plus de 2 millénaires et les signes d'un pays se dirigeant à grands pas vers la modernité la plus avancée, la Turquie est un paradoxe. Un grand fossé parfois même. Fossé entre les jeunes rencontrés à Istanbul résolument tournés vers l'Occident et l'Union Européenne, et cet employé de station service recevant paiement des mains de ma soeur et parcourant 3 mètres pour me rendre la monnaie à moi, l'homme. Fossé entre ces routes défoncées mêlant ânes, tracteurs et camions, et ces quelques tronçons d'autoroute plus modernes que 90% du réseau autoroutier français. Fossé entre Istanbul, métropole mondiale pleine d'activité et attirant des milliers de visiteurs du monde entier, et certaines zones montagneuses quasiment vides arborant une nature magnifiquement sauvage...

Pour moi, vraiment un pays à voir, fascinant. Vraiment bluffant.

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BUDGET
De mémoire (là où je n'ai pas de trace écrite), et par personne :

Avion : 304 €
Billets aller-retour achetés en mi-Avril pour voyage en mi-Août. Alitalia.

Hôtels : 400 €
Environ. En moyenne, on devait être aux alentours de 25 € par nuit. Quand on payait 15-20 par tête, on avait un truc très moyen, avec en général douche froide et pas de clim. Quand on allait vers 30-35 chacun en revanche, on s'est retrouvé dans des chambres très sympas. De façon générale, on n'était pas en 5 étoiles, budget étudiant oblige !

Voiture : 282 €
Prise et rendue à l'aéroport international d'Istanbul pour une durée de 11 jours. Louée chez Thrifty. Kilométrage illimité. GPS en supplément (compris dans le total)
+50€ pour l'amende de vitesse prise le premier jour

Faux-frais : 6-800 €
Estimation grosso-modo. Comprend :

• Essence (6 ou 7 pleins divisés en deux personnes)
• Alimentation (Franchement pas cher. Quasi tout le temps sous 10€ pour un bon repas en resto, moitié moins pour fast-foods ou self-made. Certains hotels comprenaient le dîner dans le prix).
• Visites (là, franchement rien. La plupart des sites, quelques euros pour le parking. De mémoire, on payait un droit d'entrée dans quelques endroits plus touristiques comme Troie, Ephèse, et c'est à peu près tout).
• Souvenirs et dépenses diverses

Total : entre 1600 / 1800 €.

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DETAILS PRATIQUES

• En Turquie, en Août, il fait TRES chaud. Etre préparé !
• 5 jours à Istanbul, c'est pas assez ! Le double paraît bien, mais nous voulions voir aussi le pays.
• Niveau sécurité : nous sommes restés dans l'Ouest du pays, aucun soucis. Peut-être un peu différent vers l'Est du pays (Iran, Iraq et Géorgie sont des voisins directs).
• On a vraiment galéré avec un gps qui s'allumait une fois sur trois. Une carte routière à l'échelle du pays, des indications assez claires sur les panneaux, et quelques locaux parlant anglais nous ont tout de même permis de nous orienter. Jamais perdus très longtemps.
• La nourriture : nous n'avons pas eu de problèmes digestifs du tout. De mémoire, on a quand même bu pas mal d'eau en bouteille, mais de l'eau du robinet aussi sans soucis.
• Etre prêt à marcher un peu : la majeure partie des lieux visités révèlent leurs merveilles au prix d'une bonne exploration de la part d'un visiteur curieux.
• Pas de claquettes.
• Dans quelques endroits, mesdames (et peut-être messieurs), attention à votre tenue vestimentaire, notamment dans les mosquées.
• Je me suis pas mal exprimé sur la conduite pendant ce Compte-Rendu. Au final, si on fait attention, pas de problème majeur. On se rend assez vite compte des situations dans lesquelles il convient de redoubler de vigilance.

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CONCLUSION

Allez-y maintenant !

Les sites sont encore sauvages, les hordes de visiteurs n'ont pas encore pris d'assaut la majeure partie des endroits sympas, ils sont encore cantonnés principalement dans les resorts hôteliers sur la côte. La liberté de mouvement sur ces sites est géniale, on s'immerge complètement dans l'Histoire en pouvant sentir le contact de la pierre, se promener au milieu des ruines. C'est inouï dans des vestiges de cette richesse. Et ça risque de changer si la Turquie est victime de son propre succès.

Le Roadtrip est une belle expérience, je ne peux qu'encourager à découvrir ce pays de cette façon.

"Roulez jeunesse" !

 
Merci !
 
Je me vois faire mon Christian Clavier et négocier le tamtam mais pas les piments  

 
Fait en 2010 avec une voiture de tourisme ... pas de problème (juste une petite cote ou en a craint de s'ensabler ... mais gérable).
 
Maintenant, ca dépend aussi de la météo (souvent des gros orages en fin de journée).
 
Tres beau souvenir ... mais j'ai préféré Valley of Gods, moins beau (qoike) mais beaucoup plus sauvage ... et presque personne (2/3 voitures croisées en 1h30).

Je l'ai fait il y a 2 jours en jeep tour. Jamais je ne serais passe avec ma caisse sans toucher a certains endroits.

Du coup on est passe dans des endroits non accessibles/reserves aux tours avec guides navajo.

Donc mon impression n'était pas totalement farfelue... Je commençais à me demander si je n'étais pas trop peureux. En fait, les témoignages plus anciens sont plus optimistes ; j'ai donc l'impression que la piste s'est dégradée ces derniers mois.

De ce que j'ai lu, ca depend des chutes d'eau et du temps entre elles.

 
Parce qu'il faut bien trouver une faille et jouer l'enculeur de drosophiles
 
pour ce CR, super bien écrit, on se croirait revenu aux grandes heures de ce topic    
 
En tout cas, tu donnes bien envie de (re)visiter ce magnifique pays...

Arf....  
C'est édité...

Petit CR de nos 3 Semaines à la Réunion. (premier Cr, désolé pour la présentation et les fautes)
 
3 Semaines en Septembre 2012
 
1 ère Semaine Location à Saint Gilles ( Visite de Saint Denis,Saint Leu,  Rando du Grand Bénare, Tour en Bateau pour observation des cétacés, centre Kélonia (Tortues), plage de Boucan Canot)
Seconde Semaine, Nuit en Gites dans les 3 cirques (Salazie, Mafate et Cilaos) ( Rando 3 jours dans Mafate avec Nuit à La nouvelle et Marla au départ du cirque de Salazie, Randonnées sur 2 jours pour le Piton des Neiges au départ de Cilaos)
3 ème Semaine, Location à Saint pierre ( Piton de la Fournaise, ULM au départ de Saint pierre, Visite de Saint Pierre, Aquarium de Saint Gilles les bains, visites de Saint Paul)
 
 
Sortie en Bateau à partir de Saint Gilles avec observation des dauphines avec baleines :
 


 
Drapeau signalant la présence de requins à la plage de saint gilles :  
 

 
Tortue à Kélonia, l’Observatoire des tortues marines à Saint Leu
 

 
Randonnées du Grand Bénare au départ du Maido (15km):




 
Front de mer à Saint Denis
 

 
Temple Tamoul (hindou) de Saint Denis
 

 
Coucher de Soleil sur une plage de la côte Ouest  
 

 
Randonnée de l'Ilet Acide  
 




 
Crabe à la plage à l'Ermitage Les bains
 


 
Village d'Hell bourg au cirque de Salazie
 


 
Bambou Géant à Hell Bourg  
 

Randonnées dans le cirque de Mafate sur 3 jours, avec une nuit à l'ilet La Nouvelle, et une Nuit à l'ilet Marla
 

 
Ilet de la Nouvelle  
 




 
Cascade au cirque de Salazie  
 

 
Randonnées au Piton des Neiges, point culminant de l'ile à 3070 mètres, sur 2 jours avec nuit au refuge de La Caverne Dufour, départ le 2 ème jour à 4h30 du matin pour voir le lever du soleil d'en haut
 






 
Village de Cilaos.
 

 
Coulée de Lave de 1986
 

 
Cascade du Grand Galet
 

 
Coulet de Lave de 2007
 


 
Plage de la Grande Anse
 

 
Plaines des Sables
 

 
Piton de la fournaise
 


 
Rivière des remparts
 

Oiseau dont je me souviens plus le nom
 
 

 
Aquarium de Saint Gilles les Bains
 


 
Fleur de Frangipanier
 

 
coucher de Soleil d'une plage de la cote Ouest  

 
La fameuse Dodo
 

 
Sortie ULM au départ de Saint Pierre (45 minutes de vol), splendide
 


 
Un cactus original non?  
 

 
Vague à la plage de la grande Anse


 
Randonnées près du Village des Makes

Conclusion :  
 
Un magnifique séjour, ou on alterne la randonnées, la plage et les visites, un cocktail parfait. Il faut au moins 3 semaines pour faire un bon tour de l'île, et encore il nous rester pas mal de randonnées !  
Les habitants sont vraiment accueillants et rende le séjour inoubliables.  
Des sentiers très bien aménagés, le paradis de la rando. J'y retournerai, c'est obligé !

Superbe CR
La réunion, souvenirs, souvenirs    
Mais quel trip crevant    (Cf l'ascension du Piton de la Fournaise, en autre)
Grosso modo j'ai fait le même parcours que toi sur 17 jours mais à l'époque pas de requins    et pas de baleines    
J'y suis allé en janvier.
A Kélonia, as tu vu Blanche, la tortue albinos ?
Hell Bourg    : ai séjourné dans un hôtel très sympa mais c'est l'apéro qui m'a maqué    : rhum bibasse  

non pas de Blanche, ils ont du la relâcher  
Le Rhum Bibass, je l'ai gouté à un gite à Cilaos, y avait rhum Litchi. A Hell bourg, c'etait Rhum Goyavier, une merveille
 
Pour le piton de la fournaise, on l'a pas fait car on était déjà bien crevé, mais vu qu'on a la survoler en ULM

SOF40 t'as fait un CR de Bali ?

non, je fréquentais pas ce topic    
 
t'as besoin d'info? tu y vas quand?

Dans une semaine

Tu vas ou exactement? hebergement reservé?

Si t'as jamais fait, et meme si y a plein d'endroit pour le faire, y a possibilité de faire un tour en éléphant d'asie    
 

 
Sinon y a une sortie dans des especes de pirogues pour aller voir des dauphins à l'aube qui est magnifique dans le nord de l'île :  
 

 
des magnifiques temples, un zoo ou tu peux voir les fameux dragon de komodo si tu as pas prévu d'excursion dans la fameuse ile, des rizières en terrasse de partout