13j en Tanzanie/Zanzibar fin février/début mars
Pourquoi la Tanzanie ? Parce que les animaux. Ça se suffit à soi-même, voilà. Après avoir visité la Namibie et l’Afrique du Sud, on avait envie d’aller voir ce pays qui est quand même connu pour être un must niveau safaris.
Pourquoi en cette saison ? C’est la petite saison sèche. Ça signifie des conditions d’observations peut-être moins idéales que pendant la « grosse » saison sèche (juillet-septembre), mais en même temps des paysages un peu plus verts, et un peu moins de monde.
Quel budget ? Elevé. Voir très élevé.
Billets d’avion, 1100euros pour 2
Organisation du safari : passage par une agence, assez compétitive niveau prix. 3500euros/personne environ, comprenant quasiment tout sauf les repas sur Zanzibar, les activités autres, et les pourboires (à ne pas négliger quand même). Ce tarif est sur une base de 4 personnes, donc on diminue quand même les coûts niveau guide pour la partie safari.
Ne pas négliger non plus les frais annexes : vaccination contre la fièvre jaune (pas obligatoire apparemment, mais fortement recommandée), traitement anti-palu, etc…
Au final, absolument tout compris, on est à 9700euros pour 2, en « moyen de gamme » (possibilité de faire le safari en camping, apparemment relativement confort, mais aussi en mode grand luxe, et là le tarif grimpe en flèche).
Pour qui ?
En couple ou entre amis. Je ne tenterai pas en solo (le tête à tête avec le guide, ça peut être long, mais surtout très couteux, et en groupe, faut voir sur qui on tombe…)
En famille, ça dépend de l’âge des enfants, mais je pense pas que ça soit très adapté avant 10-12ans : y a souvent pas mal de routes, c’est assez cahotiques, il faut être assez silencieux quand on s’approche des animaux, donc pour les enfants jeunes, bof… En plus beaucoup de TO et/ou de lodges n'acceptent pas les enfants en dessous d'un certain âge, donc si vraiment vous tenez à y aller avec eux, renseignez vous bien avant.
A voir :
Le Lac Natron : au nord du pays, c’est une zone assez peu touristique. La « route » d’accès y est assez mauvaise, ce qui rend l’accès un peu long et compliqué. Les hébergements y sont d’un assez mauvais rapport qualité/prix aussi. Après avoir atterri à Arusha et dormi dans le coin, la route nous met direct dans l’ambiance. On quitte assez vite la route goudronnée pour de la piste qui traverse de la savane africaine et ses acacias typiques. La route est jalonnée de villages massaï, on se demande comment ils font puisqu’il n’y a rien à des km à la ronde. On longe la vallée du rift et ses plateaux qui se découpent assez nettement à l’horizon, puis on arrive dans la région des « cratères », avec en point d’orgue le Ol Doyno Lengaï, la montagne des Dieux pour les massaïs. Sa silhouette imposante donne envie d’aller la grimper, mais mes acolytes ont décidé que non, se lever à minuit, grimper raide pour redescendre à 7h du matin dès le soleil levé, ce n’était pas une bonne idée, alors on se contente de l’admirer depuis le lodge, la tête dans les nuages.
La visite des berges du lac se fait obligatoirement avec un guide massaï, qui nous guide au milieu des zones marécageuses juste avant l’aube. On a droit au lever du soleil sur le lac, avec les flamands roses qui se baladent sur les rives, et le volcan en arrière-plan, c’est assez magique et d’un calme absolu (à part le bruit du déclencheur de nos appareils photos). Au retour on tombe nez à nez avec nos premières girafes, qui vivent tranquillement dans ce coin, à l’abri des prédateurs.
L’après-midi est consacré à une petite balade pour atteindre des chutes d’eau. Il a pas mal plu les jours d’avant, du coup la « petite balade » qui nécessite normalement juste de se mouiller les pieds revient à traverser la rivière qui nous arrive parfois jusqu’à mi-cuisse, mais c’est rigolo quand même. La chute n’est pas très haute, mais le cadre est assez inhabituel dans une région désertique comme celle-ci, et la baignade plutôt rafraichissante.
Logement : 2 nuits au Massaï Giraffe Eco-lodge
Pas un très bon rapport Q/P comme la plupart des hébergements (peu nombreux) de la région, mais ça fait le job. Jolie vue sur le volcan, petite piscine qui n’était pas fonctionnelle lors de notre passage, chambres sommaires mais spacieuses, repas honnêtes.
Le Serengeti :
On quitte la région du lac Natron pour se rendre dans le Serengeti, en passant par la porte d’accès la plus au nord, la Klein’s gate. Le trajet est à nouveau un peu long, d’autant plus qu’on a plusieurs fois fait demi-tour pour prendre un autre chemin, toujours à cause des précipitations qui ont rendu le chemin compliqué (enfin nous on en aura pas vu la couleur, attestent les nombreux « bordel il fait chaud » entendus pendant ce séjour…). A l’approche de l’entrée du parc, on commence à voir girafes, zèbres et gnous au bord de la route.
La zone nord du parc est assez peu fréquentée, mais ça s’explique. Les paysages sont très beaux, mais on ne croise pas énormément de faune.
On traverse le parc en direction de la zone de Seronera, au centre du parc, la plus riche en concentration d’animaux, là où est situé notre prochain lodge. On ouvre grands les yeux à la recherche des félins, mais rien à l’horizon. On se rapproche du lodge, quand soudain je vois un truc jaune bizarre sur le côté de la route : bingo, un couple de lions qui s’adonne à leur activité favorite : la sieste.
On arrive au lodge fatigués, mais heureux de cette première rencontre. A peine descendus de la voiture, le guide nous fait remonter illico pour nous amener à 500m de là : 3 jeunes lions mâles ont tué un buffle ce matin juste à côté du camp et montent la garde près de la carcasse, au coucher du soleil. C’est juste incroyable.
Retour au camp pour apprécier notre « suite » : tente dans la savane avec 2 chambres, 2 SDB et un petit salon commun au milieu, où on profitera de la soirée en écoutant les rugissements des lions. C’est plutôt impressionnant de s’endormir avec l’impression qu’ils sont juste derrière la tente.
La journée suivante nous fait arpenter le Seronera en long, en large et en travers. On y croise entre autres :
- Des éléphants : classiques, mais toujours aussi impressionnant comme animal
- Des guépards joueurs, qui ont pris le 4x4 juste devant nous comme terrain de jeu
- Des lions qui se prennent pour des léopards en squattant les arbres
- Une femelle guépard avec ses 3 bébés qui ont traversé la route juste devant nous au coucher du soleil
- Un lion perché sur son rocher dominant la savane
- Et tous les classiques moins impressionnants : buffles, hippo (qui ont quand même assez peu de dignité, surtout quand il s’agit de tenter de faire un tour complet sur eux-même pour se rafraichir), girafes, gnous, zèbres, petits chacals qui sont quand même bien mignons, impalas, gazelles de Thomson, dik-dik, mangoustes, phacochères…
Seul le léopard manque à l’appel, pas faute pourtant de l’avoir cherché sur son territoire.
Le lendemain, après avoir quand même débusqué un léopard sur son arbre perché (en vrai, on a débusqué surtout les dizaines de voitures qui étaient déjà en train de l’observer), on prend la route pour le sud du parc pour observer la grande migration.
Des dizaines de km de plaines occupées par des centaines de milliers d’herbivores (essentiellement gnous, zèbres et gazelles diverses). C’est impressionnant, il y en a à perte de vue, on a l’impression que ca ne s’arrête jamais.
Forcément, certains se régalent.
Logement :
2 nuits au Mawe Tented Camp, superbement bien placé en plein milieu de la maison des lions
1 nuit au Gnu Camp, jolie vue sur un petit lac salé, passage fréquent de zèbres, girafes et éléphants en plein milieu du camp
Le Ngorongoro
On quitte donc les grandes plaines du sud du Seregenti pour se diriger vers le fameux cratère du Ngorongoro, tout au sud du Serengeti. Le paysage devient plus montagneux, puisqu’on se situe dans la zone des Craters Highlands, une chaine de volcans/cratères constitués de plusieurs petits sommets, dont l’Ol Doyno Lengaï fait d’ailleurs partie.
Arrivés au sommet du Ngorongoro, la vue est splendide sur l’intérieur du cratère, qui recense la plus grande concentration de lions, ainsi que les seuls rhinocéros de Tanzanie (on en a aperçu 2 de loin, mais ils se planquent souvent, ce sont de grands timides). On y croise encore quantité de zèbres, gazelles, gnous, éléphants, chacals, hippos…
L’intérieur du cratère comprend plusieurs zones : joli lac avec des flamands roses, plaines, forêt…
On quitte le cratère en début d’après-midi pour rejoindre le cratère Empakaï pour une petite balade, accompagné par un ranger. On descend jusqu’au lac situé en bas du cratère où squattent quelques flamands roses, des gazelles diverses et une armée de babouins. Ce n’est pas incroyable, mais ça permet de se dégourdir un peu les jambes.
Nuit au Rhino lodge, pas loin de Karatu : confortable, jolie terrasse apparemment régulièrement visitée par les éléphants, mais vue notre arrivée tardive on en a pas trop profité
Parc du lac Manyara
Ce petit parc un peu moins connu n’était initialement pas prévu au programme, mais on a pu finalement le rajouter car nous avons fait le cratère Empakaï le même jour que le Ngorongogo (normalement prévu le lendemain). On est accueilli par des centaines de cigognes en train de construire leurs nids dans les arbres à l’entrée du parc. Ce parc beaucoup plus boisé est assez connu pour les fameux lions qui grimpent dans les arbres, même s’ils sont de plus en plus difficiles à voir. Pas de félins pour nous ici, des animaux plus classiques, mais des paysages qui changent un peu. Cela peut faire une bonne introduction aux parcs du nord en une demi-journée agréable
Nuit au Eileen’s Tree lodge : chambres confortables au milieu d’un jardin tropical, une jolie piscine pour se rafraichir
Parc Tarangire
Dernière étape de notre safari avant le départ pour Zanzibar, le parc Tarangire et ses immenses baobabs.
On est accueillis dès l’entrée du parc par une famille de lions qui flemmassent autours d’un point d’eau. Un jeune mâle mâchouille pendant des heures une tête de phacochère qu’il traine partout avec lui.
Le parc est très joli, avec une zone qui ressemble beaucoup à certains paysages du Serengeti, ainsi qu’avec ses imposants baobabs. Il y a aussi des léopards, mais qui resteront bien planqués ce jour là.
Nuit au Simba lodge : chambres luxueuses en tentes en dur (avec plancher au sol), piscine, phacochères partout dans le camp.
Zanzibar
Après 1h45 de vol dans un coucou à hélice de 8 places, on se prend une énorme claque en descendant de l’avion : on pensait qu’il faisait chaud déjà avant, mais là c’est une bouffée d’air brulant qu’on se prend en pleine poire.
On passe la première nuit dans un hôtel de luxe, le Qambani situé sur la côte est, notre hôtel étant soi-disant en « rénovation ». Mais on est pas malheureux : suite luxueuse pour 4 avec terrasse, piscine à débordement magnifique donnant sur la mer et son eau turquoise, repas du soir à base de langouste grillée gigantesque… Autant dire que l’après-midi n’aura pas été très productive.
On rejoint le lendemain notre hôtel (Mwezi Boutique Hotel) sur la plage de Jambiani, où on poursuit nos activités favorites pendant les jours qui suivent : sieste, baignade, tarot, mojitos passion.
On fera quand même 2 excursions :
- Une sortie snorkelling tout au nord de l’île, autours de l’ilôt de Mnemba : un récif corallien de toute beauté avec quantité de poissons multicolores et pas farouches
- Une visite de Stone Town précédée d’une visite d’une plantation d’épices.
Le tour des épices est intéressant, permettant de voir comment poussent et sont récoltés la plupart des épices qu’on utilise régulièrement en cuisine. Il est suivi d’une dégustation de fruits frais assez fabuleuse.
La visite de Stone Town nous fait passer par le marché local, le musée de l’esclavage, les petites ruelles qui abritent de jolies portes en bois sculpté, la maison où est né Freddy Mercury, le bord de mer.
A refaire, je pense qu’on aurait plutôt pris un hotel au nord, vers Matemwe, pour faciliter le snorkelling, la plage étant aussi plus belle qu’à Jambiani (moins d’algues qui font que c’est difficile de se baigner vers Jambiani). Ça reste quand même le principal problème de Zanzibar : il est très difficile de se déplacer, et les taxis demandent des tarifs exorbitants pour le coin (genre 50euros par personne pour faire l’AR entre Jambiani et Matemwe, ce qui limite pas mal les activités)
Au final, ce fut un superbe voyage. La partie safari est juste fabuleuse, avec des paysages qui restent quand même variés, une grosse concentration de félins, et plein d’animaux variés. J’ai été moins fan de la partie Zanzibar mais de base, ce n’est pas trop mon trip de voyage le coté « glandage à la plage/au bord de la piscine), mais ca reste quand même très joli, et ça fait du bien de se reposer après le safari, qui est quand même fatigant (pas mal de route cahoteuse).
Au niveau des parcs, pour ceux qui sont un peu limites en temps (ou qui ne veulent pas y passer autant de temps), je privilégierai le Serengeti, le Ngorongoro et le Tarangire.
Comme la question revient souvent sur quel pays d’Afrique privilégier entre Tanzanie/Afrique du sud/Namibie (et d’autres, mais que je n’ai pas visités), voici mon petit avis perso :
- Pour le safari « pur » : la Tanzanie sans hésiter. Les paysages du Serengeti sont vraiment fabuleux, et c’est là qu’on voit le plus de félins
- Pour les paysages : la Namibie est plus variée avec des paysages très différents, et incroyables
- Pour la diversité ou le compromis : l’Afrique du sud. Un peu plus développés que les 2 autres, il y a un plus grand choix de lodges à tous les prix, bars, restos. Des villes sublimes (Cap Town), des parcs sympas (le Kruger et ses reserves privées), des plages magnifiques…
Message édité par etoile64 le 11-03-2019 à 08:55:03