13h. Retour au camping par le même chemin que l'allée. Anna a les pieds mort (avec de belles grosses ampoules) dû au 100km de marche depuis le début du voyage. A midi, c'est pâte avec sauce tomate industrielle plus tomate fraiche et eau au goût d’ananas.
14h. Je laisse Anna au camping et pars seul cette après-midi pour faire la boucle de 20km de la côte Ouest (en rouge sur la carte plus haut). Je commence par Ahu Tahai à la limite de la ville. Un des sites restauré de l'île. Les Moaïs sont correcte mais ils sont surtout bien mis en valeur.
Puis, je longe la côte le plus près possible. Cela me permettra de voir des coins que la plupart des touristes en vélo/voiture ne voient pas. Je serais aussi attaquer (plongeons en piqué pour remonter à moins de 2m de ma tête à chaque passage) à deux reprise durant plus de dix minutes par un Milvago chimango (rapace appartenant à la famille des Falconidae) qui défend son nids. Cela me laissera tous le temps de la prendre en photo. C'est un de mes meilleurs moment du voyage.
J'enchaine pas la visite de la grotte Ana Kakenga. L'entrée est très petite. Impossible de rentrer avec un petit sac à dos sur le dos. Il faut se contorsionner pour se faufiler au départ, puis au bout de trois mètres, la grotte s’élargit. Au fond, il y a deux sorties avec vu directe sur l'océan. C'est pas indispensable de la faire mais c'est plaisant. Attention, lampe obligatoire.
J'arrive à la fin de ma première étape à Ahu Tepeu au bout de 7km. Quelques remarque sur cette partie de la côte Ouest. Elle est assez dur pour les chaussures (la roche vous lacère les semelles) et il y a tellement de grosse roche que vous allez forcément trébucher dessus. Donc je recommande d'avoir des grosse chaussure de randonner avec campant de 5 mini-mètre. De simple basket de vous protègeront pas assez.
Pour les voitures, attention aussi. La route n'est pas en bonne état (en tous cas lors de notre voyage). Vous serez souvent sur trois roues avec par moment oblige de sortir (sauf le chauffeur) pour soulager le châssis (vu de mes yeux).
Je quitte la côte en suivant la route de terre (bien plus praticable à partir de maintenant pour les voitures) direction Ahu Akivi qui se trouve à 4km (toujours en rouge sur la carte de la page précédente).
Petit arrêt en chemin à la grotte Ana te Pahu. C'est pas terrible. N'ayant pas l'heure, j'accélère le pas (vu que la route/chemin le permet) pour arriver à la deuxième étape de ma randonnée : Ahu Akivi.
Après les Moaïs de la carrière de Rano Raraku et de Tongariki, ceux d'Akivi sont mes préférés. En passant, ce sont les seuls de l'île à regarder la mer.
Suivant la position du soleil, je pense qu'il est plus de 17h (erreur). Je continue donc de marcher d'un bon pas pour rentrer avant la nuit. La route de terre qui va de Ahu Akivi à la grande route pour Anakena offre de jolis paysages pour celui qui sait regarder en plus de la petite brise aux senteurs de la mer. Ce tronçon de route est bien plus agréable que celui de Ahu Tepu - Ahu Akivi.
Au bout de 4km, je prends la route pour aller à ma "montagne" Maunga Tangaroa (là où il y a trois croix au sommet). Le chemin est en cours de goudronnage ce qui fait que c'est interdit pour les voitures et vu le nombre de touristes courageux (comprendre => qui souhaitent marcher un peu) sur l'île, je me retrouve seul.
Je marche donc mon petit kilomètre jusqu'au pied de la montagne. Je ne comprends pas pourquoi Benjamin (le gérant du camping) nous à dit que c'est un lieu à ne pas rater car je ne vois rien. Hummm, le truc à voir doit être en haut de Maunga Tangaroa. Allez, c'est parti pour une petite ascension. Plus je monte, plus j'ai de gros doutes car il n'y a pas de chemin malgré que ce soit très raide. A croire qu'il y a très peu de personnes qui montent. Pour un truc immanquable, c'est plus que suspect.
Je finis par arriver au niveau des croix. Putain de merde. Il y a une super vue sur 80% de l'île. Je me dis que ça doit être ça le truc immanquable. En tous cas, c'est super. Malheureusement, le soleil est trop bas pour faire de belles photos (soleil de face).
Après un quart-heure assis à regarder l'île, il est temps de redescendre. Ayant confiance dans mon agilité pour les descentes, je décide de prendre le chemin le plus court (et le plus raide) au lieu de prendre le chemin de la montée. Aie, mauvaise idée. Les hautes herbes m'ont caché qu'il y a de grosses pierres volcaniques (comme sur la côte Ouest) sur ce côté. Impossible de descendre vite. C'est donc avec beaucoup de mal que j'arrive en bas (lecteurs, ne faites surtout pas comme moi si vous tenez à ne pas finir à l’hôpital).
Pour l'histoire, le lieu que Benjamin nous a conseillé n'est pas le sommet du Maunga Tangaroa mais Puna Pau, la carrière de Pukaos (le chapeau des Moaïs) qui se trouve à 300 mètres plus loin de là où j'ai monté la colline. Je ne regrette quand même pas. La vue sur l'île est bien plus intéressante que de simples grosses pierres rouges sur le sol.
Les visites sont finies pour aujourd'hui. Je reprends la route pour le camping (6,5km). La route sur le bitume est chiante mais une évasion d'une vingtaine de chevaux va la rendre moins monotone. J'ai la chance de voir un éleveur de chevaux (chapeaux, ceinturon, etc... la totale du cowboy) faire revenir le troupeau à l’enclos (qui est à plus de 400m).
J'arrive finalement au camping avant la tombée de la nuit en me disant qu'il doit être 19h. En fait non. Anna commençait a s’inquiéter car il est 21h. Explication : Les crétins au pouvoir au Chili ont décidé que l'Île de Pâques doit avoir la même heure que le reste du pays alors que l'île se trouve à 3 680km des côtes et donc pas au même fuseau horaire géographique. Pour vous donner deux exemples, la distance entre Paris - Moscou est de moins de 2 800km et New York - Las Vegas, c'est 4 065km.
Pour notre dernier soir sur l'île, nous nous offrons un restaurant conseillé par Benjamin, le Tataku Vave. C'est l'endroit gastronomique où se retrouvent les locaux pour son rapport qualité/prix. C'est le meilleur repas que nous mangeons depuis le début de nos vacances pour un prix contenu (pour l'île). La journée finie, retour au camping pour faire dodo.
Jour 4
Dernier jour sur l'île. Notre mission : Aller à la plage d'Anakena et trouver le "nombril du monde" (trajet en rose sur la carte plus haut). Nous partons (avec les sacs) au même lieu que le 1er jour pour faire du stop. Au bout de 5 minutes, une française qui loge au même camping se joint à nous pour "faire du pouce" comme disent les Québecois. Un taxi s'arrête malgré qu'il y ai une cliente (une dame qu'un certain âge). On monte en se disant que si on doit payer, cela nous reviendra à pas cher à 4. Finalement, Taxi-man nous demandera rien (ils sont vraiment sympa les gens sur cette île).
Sur place (à Anakena), on remarque qu'il y a beaucoup de monde. Jour de chance ou pas, il y a une fête. Beaucoup de locaux sont habiller à l'ancienne. La cérémonie semble être une reconstitution de la rencontre entre les habitant de l'Île et des étranger (venu en bateau). C'est sympa. Pas top pour prendre des photos quand on n'a pas de téléobjectif mais bon, on fait avec. Petite remarque de mec : les locaux ont de petit sein (voila, c'est dit ^^).
Au bout d'une heure de cérémonie, nous partons sur la route pour Tongariki à la recherche du "nombril du monde" qu'Anna souhaite absolument voir. L'inconvénient, c'est qu'elle sait pas où il se trouve précisément. Pour la faire courte, nous avons marché 3km jusqu'à Ahu Te Pito Kura. Le nombril se trouve à côté des Moaïs. Grand moment pour Anna. C'est l'heure de la petite "cérémonie" pour absorber un peu de "l'énergie de la Terre" (et tous ça, sans se droguer) .
Fin des visites. Nous repartons en stop (en deux étapes) pour retourner en ville. Après quelques achats alimentaires, nous squattons l'aéroport puis départ à 18h direction Lima pour une arriver à 23h.
Message édité par andre1980 le 13-07-2014 à 09:44:52
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Pacific Crest Trail, 4250km de marche au USA (Vente sur Amazon aussi).