LooSHA D'abord ! | sidela a écrit :
3 vidéos sur un forum et monsieur pique une crise de nerfs
tu vois pas que t'es ridicule là ?
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T'as jamais vu de crise de nerfs toi
Allez, du texte, pour changer.
Une opinion que je partage tout à fait :
Citation :
Marine au vent mauvais
Personne, bien sûr, n'a pensé une seule seconde que le FN pouvait avoir un lien quelconque avec les deux attentats de vendredi. Ce n'est d'ailleurs pas ce que dit le communiqué du Mouvement con-tre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Il fait seulement remarquer que « si l'acte du déséquilibré est un acte purement individuel, il s'est nourri idéologiquement d'un terreau alimenté par tous ceux qui, en Europe, stigmatisent les immigrés, les étrangers, les musulmans ».
Ce n'est pas une invention, une vue de l'esprit qui serait venue aux gens du MRAP dans le but de nuire, c'est Anders Behring Breivik lui-même qui le dit.
D'abord dans une vidéo postée sur le Net quelques minutes avant l'attentat à la bombe d'Oslo, et aussi dans un sombre document de mille cinq cents pages laborieusement élaboré au gré d'une littérature tout entière axée sur l'« horreur de l'islamisation européenne » et la nécessité d'élaborer une manière de nouvel ordre templier. Breivik est ainsi : il voit des musulmans partout, et il en conclut que l'Europe est foutue.
Évidemment, on y voit plus l'inspiration de certains thèmes favoris de l'extrême droite que des oeuvres de René Cassin, de Martin Luther King ou de l'abbé Pierre. Ou de Jean Jaurès. C'est bien Marine Le Pen qui avait assimilé, l'an dernier, les prières de rue des musulmans à une « occupation ».
Ce que dénonce le MRAP, c'est un contexte dangereux qui tend à s'installer au fil des sorties orientées d'un certain nombre de responsables de l'extrême droite européenne. Et le communiqué cite le Parti du progrès norvégien, les Démocrates suédois, le Parti du peuple danois, le Jobbik hongrois ou le leader néerlandais Geert Wilders. Celui-ci avait d'ailleurs reçu le soutien de Bruno Gollnisch, sur le site du Front national, quand il a été acquitté après avoir comparé le Coran à Mein Kampf.
Comme d'habitude, le FN prévient qu'il ne se laissera pas accuser impunément, mais il semble un peu mal à l'aise face aux réactions de certains de ses adhérents. Ainsi Jacques Coutela, candidat FN aux cantonales de mars, a-t-il été suspendu après avoir publié sur son blog des propos appelant à faire de Breivik « une icône ».
Steeve Briois, le secrétaire général du FN, a précisé qu'il n'est « qu'un militant lambda ». Ce qui va quasiment dans le même sens que les craintes du MRAP : « Les déclarations de la présidente du Front national théorisant sur l'occupation musulmane, ainsi que l'obsession de la droite populaire contre les binationaux font souffler un vent mauvais sur la démocratie. »
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>> http://www.lavoixdunord.fr/France_ [...] vais.shtml
Tout parti d'extrême droite est coincé entre deux logiques :
- La quête de respectabilité, garante de succès électoraux : on se modère, on cherche un vernis bourgeois,
- La stigmatisation via la recherche de boucs émissaires, c'est plus facile que de réfléchir aux vraies causes des problèmes et à chercher des solutions. Dehors ou mort les responsables. Et ça c'est violent, en mots ou en actes.
Réaction de Jean-Yves Camus :
Citation :
Cet homme de 32 ans, qui a reconnu être l'auteur d'un attentat à la bombe et d'une fusillade qui, selon un dernier bilan revu à la baisse, ont fait 76 morts, affichait sur internet son islamophobie et son antimarxisme et il est présenté par la police comme un "fondamentaliste chrétien".
"Traditionnellement on veut compromettre les partis de droite avec des gens pareils", a déploré l'homme fort de la formation flamande Vlaams Belang, Filip Dewinter. "C'est de l'amalgame", a-t-il déclaré à l'AFP. En France, la présidente du FN a dénoncé une tentative de "créer la confusion dans les esprits".
Pour le politologue français Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), le massacre pose toutefois la question de la "responsabilité" des idées véhiculées par ces formations.
"Il faut se poser la question de la responsabilité de ces idées qui depuis dix ans présentent l'Europe comme un continent en voie d'islamisation et tous les musulmans comme des ennemis de l'Occident", estime-t-il.
Les partis d'extrême droite jouent toutefois un rôle de "frein à l'expression la plus violente des idées racistes" en les canalisant par le vote, relève-t-il.
"Mais en même temps, arrivent dans ces formations une série de gens qui au bout d'un moment les quittent parce qu'ils trouvent que leur idéologie n'est pas assez radicale", note-t-il.
Pour autant, les experts soulignent l'idéologie composite du tueur norvégien. "C'est un mélange des genres assez étonnant, avec une religiosité militante et l'appartenance à la franc-maçonnerie, qui révèle un itinéraire très personnel", note Cyril Coulet, spécialiste des pays nordiques.
Pour l'expert Mathieu Guidère, qui dirige un programme universitaire de veille sur la radicalisation dans le monde, Anders Breivik représente un courant "néofondamentaliste chrétien", né en réaction aux attentats du 11 septembre 2001.
"Face aux attentats du 11 septembre, certains ont estimé que la réaction n'a pas été à la hauteur", explique-t-il. Comme les islamistes, souligne le chercheur, ces "néofondamentalistes" chrétiens utilisent les nouvelles technologies internet et ont le "même référent médiéval, celui des croisades".
"Les uns estiment qu'ils sont envahis par les croisés, les autres qu'ils sont envahis par les musulmans, d'un côté ils estiment que la nation musulmane a été corrompue par des influences occidentales, côté chrétien on estime que la culture chrétienne a été corrompue par le multiculturalisme", décrit-il.
La cible prise par Anders Breivik, selon l'expert, est logique: les jeunes travaillistes "qui diffusent cette idéologie de l'ouverture multiculturelle".
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>> http://www.lexpress.fr/actualites/ [...] 14926.html
Voilà, c'est tout à fait ça. Et les ardents combattants du métissage, du multiculturalisme, ceux qui voient une invasion, qui parlent de reconquête, ici ou sur d'autres sites, ils font le terreau théorique où peut germer la violence. Il n'y a que les dirigeants des partis d'extrême droite pour tenter de faire croire le contraire.
Bien entendu qu'il faut être frappé pour commettre de tels attentats, et que le militant de base FN ne se livrera pas à ce genre d'actes, heureusement.
Il faut un frappé sensibles à des idées haineuses, et Breivik cadre avec ce profil. Il en suffit de quelques-uns par pays, pas beaucoup en fait.
Et le commentaire à la fin montre bien les similitudes existant entres les islamistes et les chrétiens d'extrême droite.
Entretien avec Nicolas Lebourg :
Citation :
Nicolas Lebourg, professeur à l'université de Perpignan et spécialiste de l'extrême droite, estime que le Front national réussit, pour l'instant, une bonne stratégie de communication face à la polémique provoquée par les attentats en Norvège, et ce, malgré les dérapages de certains de ses membres. Entretien.
Le Point.fr : Que pensez-vous de la réaction du Front national à la suite du drame norvégien ?
Nicolas Lebourg : Marine Le Pen a eu une réaction très rationnelle. Elle s'est positionnée sur un ordre républicain qui correspond à son discours depuis son intronisation lors du congrès de Tours - notamment en suspendant très rapidement Jacques Coutela, qui avait fait l'apologie du tueur - et elle a pris date pour la suite en condamnant l'attentat de manière claire. Elle a le même bon sens que son père là-dessus. Elle l'a d'ailleurs vu traverser le même type de crise, avec l'attentat de la rue Copernic, dont on a cru un temps qu'il venait de l'extrême droite et d'anciens membres du FN. Elle l'a aussi vu affronter un ouragan médiatique lors de la profanation du cimetière de Carpentras. Dans les deux cas, Jean-Marie Le Pen avait laissé passer le vent et a pu dire, après coup : "Vous avez vu, il y a eu un lynchage médiatique, nous n'avions aucun rapport avec tout cela, c'était un coup de l'establishment, etc." In fine, le FN en a bénéficié. Donc, elle a un très mauvais moment à passer, certes, mais elle pourra dire, dans quelques mois : "J'avais condamné le massacre", et ce, même si elle a mis un tout petit peu plus de temps à réagir qu'à l'habitude. D'autant plus que nous vivons dans une société où l'idéologie de la victime est prédominante.
La polémique autour de l'extrême droite française, la suspension d'un membre du FN et les propos de Laurent Ozon peuvent-ils nuire au parti, notamment en mettant en lumière certaines tensions ?
Non, au contraire, cela peut les unir, notamment en leur permettant de "purger" quelques radicaux de plus. Aujourd'hui au FN, les cadres ont changé, on n'est plus dans les années quatre-vingt-dix où les cadres étaient très radicaux. La purge depuis deux ans a été forte. Et ce n'est pas un problème pour Marine Le Pen, les petits groupes qui restent, les plus extrêmes, n'ont plus aucune assise sociale. Électoralement, ils ne représentent presque rien. Bruno Gollnisch a évoqué la "fonction pacificatrice" du FN...
C'est quelque chose d'assez vrai, selon moi. Je m'explique : en France, nous avons un système électoral qui empêche le FN d'avoir le moindre élu, alors qu'il peut faire des scores importants aux élections présidentielles. Résultat, les idées les plus radicales se diffusent dans le reste du jeu politique et dans les médias. On les bloque dans leur possibilité d'expression politique, alors qu'à l'inverse, quand vous transformez quelqu'un de radical en conseiller municipal de son village, vous l'embourgeoisez, vous le "déradicalisez" progressivement... C'est de cette façon que des maoïstes sont devenus des députés socialistes n'ayant plus aucun intérêt pour la lutte armée.
Que pensez-vous de l'attitude des médias dans cette affaire ?
Ce qui est déroutant, c'est peut-être la facilité qui consiste à pointer unilatéralement le FN, et Marine Le Pen en particulier, alors qu'on parle d'idées qui ont essaimé dans tout l'espace politique, voire médiatique, avec de nombreux dérapages de journalistes ces dernières années. En réalité, elle a tenu moins de discours islamophobes que d'autres en France, elle a été plus discrète. Il y a un véritable effet de déplacement. Un exemple :la commission d'enquête sur la burqa, menée par le député communiste André Gérin, qui a tenu des propos d'une rare dureté, rarement entendus à gauche, et par l'UMP Éric Raoult, qui a toujours été favorable à une alliance avec l'extrême droite. Parmi les experts interrogés, il y avait des gens de Riposte laïque qui depuis sont les compagnons de route du Bloc identitaire, et tout cela se passait à l'Assemblée nationale...
Est-il légitime de mettre dans le même sac le Front national et d'autres mouvements d'extrême droite, tels que Riposte laïque ?
Il y a une pluralité d'extrêmes droites en France, c'est une évidence. Mais la particularité française est d'avoir une structure de référence, forte, qui est depuis 30 ans le FN, et une myriade de groupuscules qui peuvent lui servir d'aiguillon idéologique, inventer et tester des thèmes que la formation centrale va récupérer. À titre d'exemple, le Bloc identitaire et Riposte laïque, passée à l'extrême droite - Riposte laïque vient de la gauche -, ont servi d'aiguillon sur le créneau de l'islam. Le Bloc était bien avant le FN sur le thème de l'islam. Il a ensuite été récupéré par le MNR de Bruno Mégret, et enfin par le FN. Donc, il y a une sorte de double jeu : d'un côté, une pluralité des extrêmes, de l'autre, des connexions permanentes.
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>> http://www.lepoint.fr/politique/a- [...] 894_20.php
Donc il y a un double mouvement, indéniable : tentative du FN de devenir respectable, et en même temps banalisation des idées qu'il colporte et leur diffusion dans une parti de la droite classique ---------------
Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
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