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Rishi Sunak est le nouveau PM britannique, combien de temps va-t'il tenir ?




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Auteur Sujet :

[UE/Europe] L'avenir par le renoncement moral, politique, stratégique

n°28713230
roscocoltr​an
L'enfer c'est les utilisateurs
Posté le 20-12-2011 à 09:48:44  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

bphenix a écrit :

Quant à Détroit, ville symbole de la récession économique, la mairie a purement et simplement décidé d’abandonner certains quartiers.[/quote]


 
http://hfr-rehost.net/http://t0.gs [...] mzlNUrf9Vb  
 
Et c'est là que le privé peut doit venir au secours de la population.

Message cité 1 fois
Message édité par roscocoltran le 20-12-2011 à 09:49:26

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"Your god is too small", Giordano Bruno, 1548 - 1600
mood
Publicité
Posté le 20-12-2011 à 09:48:44  profilanswer
 

n°28713237
Profil sup​primé
Posté le 20-12-2011 à 09:49:33  answer
 

bphenix a écrit :


 
 
En décembre, il est au niveau qu'il avait en janvier 2011... Quelle chute !
 
Pour l'or, je pense que c'est un phénomène dû à la méfiance généralisée vis-à-vis des monnaies, une méfiance logique vu toutes les déclarations catastrophiques qu'on peut entendre (genre disparition de l'Euro, faillite des USA, ...)
 
Pour le premier point (immobilier), je pense qu'il y a le même phénomène par endroits que pour l'or: certains considèrent que "la pierre" est une valeur sûre et donc convertissent leurs capitaux en immobilier, quel qu'en soit le prix. Il y a aussi l'augmentation (et ce n'est qu'un début) du coût de l'énergie et donc des transports, qui a pour effet de reconcentrer les habitants au cœur des villes, d'où une augmentation de la demande, particulièrement dans les grands centres.
 
Parallèlement, la crise immobilière a fortement poussé les prix à la baisse ou les a au moins maintenus en dessous de l'inflation (en tout cas, c'est le cas au Luxembourg).
Et cette même crise a même fait s'effondrer la valeur de l'immobilier dans des États entiers (Espagne et Portugal notamment)


 
Les prix immo étaient bullesques aux USA comme en France ou en Espagne car l'immobilier est une magnifique trappe à inflation! Les prix ont commencé à exploser début 2000, et ça n'avait rien à voir avec une méfiance envers les monnaies. Les taux des crédits immo de plus en plus bas permis par l'euro, voilà l'explication.
Sarko nous a vendu une France de proprio, et les mesures qui vont avec pour soutenir artificiellement le marché (PTZ++, Scellier, etc.). Voilà pourquoi après 2008 la correction amorcée avec la crise n'a pas suivi son cours. Sans ses aides, l'immo va rechuter dès l'année prochaine (c'est du moins l'avis des notaires et de certains professionnels du secteur, sans compter les experts du topic immo!).
 

bphenix a écrit :


Il reste hors de l'eau tant que la Chine et les pays du Golfe n'ont pas décidé de le laisser tomber, mais le jour où ça arrivera, aïe aïe aïe !
Pour ce qui est de la pénurie de USD dans les banques européennes, elle est due à la méfiance des banques américaines vis-à-vis des banques européennes: il y a des dollars, mais les banques US ne désirent plus prêter aux banques européennes...


 
C'est donc une guerre de devises à laquelle nous assistons. Tant que durera la crise de l'euro, les USA auront de l'air libre!

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-12-2011 à 09:51:34
n°28713414
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 10:05:38  profilanswer
 

roscocoltran a écrit :

http://hfr-rehost.net/http://t0.gs [...] mzlNUrf9Vb
 
Et c'est là que le privé peut doit venir au secours de la population.


Malheureusement, ce n'est pas une blague... C'est la réalité, aujourd'hui, aux USA... Regarde le reportage si tu veux: il est très bien.
La municipalité a décidé des zones dont elle peut encore s'occuper avec ce qui lui reste de budget.
Les autres quartiers ne sont plus entretenus: plus de réparation, d'entretien du réseau d'égouttage, plus de réparation, d'entretien de l'éclairage public. Plus de ramassage scolaire. Plus de patrouilles de police. Du coup, les habitants, dépouillés de leurs biens immobiliers (une maison dans ce genre de zone perd instantanément toute valeur) n'ont d'autre choix que de partir. Les squatters s'en donnent à cœur-joie, n'ayant que l'embarras du choix, et s'amusent même à bouter le feu à ces maisons trop nombreuses et en bois (construction traditionnelle américaine). Les équipes de pompiers municipales, auxquelles il manque le matériel élémentaire, en sont réduits à choisir parfois les sinistres sur lesquels ils vont agir. Certaines équipent éteignent jusqu'à 10 maisons en une seule journée, voire se déplacent à pied d'un sinistre à l'autre, s'ils ne sont pas trop éloignés.
 
Et le pire, c'est que les habitants de ces quartiers sont contraints de continuer à payer les taxes municipales !


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28713543
markesz
Destination danger
Posté le 20-12-2011 à 10:18:59  profilanswer
 

bphenix a écrit :

...Il reste hors de l'eau tant que la Chine et les pays du Golfe n'ont pas décidé de le laisser tomber, mais le jour où ça arrivera, aïe aïe aïe !  


 
Et vous croyez vraiment qu'ils adopteront la monnaie d'une Europe surendettée et presque sans ressources naturelles ? Au moins les USA reste riche en ressources et les états sont... unis.


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Le mur est bien là! Il y aura de la casse partout.
n°28713660
docmaboul
Posté le 20-12-2011 à 10:30:45  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

Non je ne vois pas de rôle décisif de Sarkozy sur cette crise, alors que tous les dirigeants sus-mentionnés en ont eu un. Et je redis que je trouve que LEAP, qui se veut un analyste global, fait une fixation sur la France. Je n'ai pas vu 1/10ème du nombre de commentaire sur Sarko, porter sur Zapaterro, alors que l'Espagne n'a pas eu dans cette crise 1/10ème du rôle de la France, loin de là. Je n'ai jamais vu de commentaire personnel de LEAP sur Obama, Merkel, Cameron, Brown, Trichet, Zapaterro, Berlusconi, disant que cette personne "n'avait aucune parole". Cela me semblerait tout à fait déplacé. Même pas le sujet.
 
Et vous pouvez ne pas être d'accord, je ne le prendrai pas pour une attaque personnelle. J'ai arrêté de lire LEAP, point. Vous faites ce que vous voulez.


 
Citer Monti qui n'est là que depuis un mois, j'imagine que c'est aussi pertinent que s'étonner de la place attribuée à Sarkozy dans LEAP, c'est-à-dire 2 lignes régulièrement. Tu as raison en fait: c'est -- comment tu dis? "du Sarko bashing"? que de critiquer aussi gratuitement l'action de not' bon président... Ou plutôt son inaction non? Après tout, ce n'est pas comme si avait été réactivé le couple Franco-Allemand avec Sarkozy et Merkel à la manoeuvre. Encore moins comme s'ils avaient concocté tous deux un accord avant de le soumettre au reste de l'Europe. Et pas du tout comme si ça avait un rapport avec la choucroute.
 
Pour le reste:

Citation :

Avec Berlusconi, les diplomates américains se plaignent visiblement de son manque de fiabilité vis-à-vis des intérêts US. C'est ce qui arrive quand on choisit de parier sur les affairistes. Il arrive toujours un moment où ils trouvent de meilleures affaires ailleurs. (geab décembre 2010)


 

Citation :

il est certain selon notre équipe que Silvio Berlusconi ne sera plus chef de gouvernement italien d'ici la fin de l'année ; s'il y a une interrogation à son sujet pour l'année à venir c'est plutôt de savoir s'il sera ou pas condamné dans la multitude de procès qui vont lui tomber dessus une fois écarté du pouvoir. (janvier 211)


 

Citation :

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, deux leaders qui trahissent régulièrement les intérêts collectifs européens depuis le premier jour de leurs mandats respectifs. (mai 2011)


Citation :

Dans Haaretz du 31/01/2011, on pouvait lire le titre d'éditorial suivant : « Obama restera dans l'Histoire comme le président qui a perdu l'Egypte ». Pour LEAP/E2020, c'est une accusation à la fois bien lourde pour Barack Obama qui n'est qu'un rouage sans vision stratégique de la machine de pouvoir américaine. (février 211)


Citation :

Il est illusoire d'imaginer Barack Obama, qui n'a montré aucune envergure internationale jusqu'à présent, faire preuve d'une stature d'homme d'Etat et prendre donc des risques politiques majeurs à un an d'une élection présidentielle. (mai 2011)


Citation :

Quand à Barack Obama, en-dehors de ses minauderies télévisées avec Nicolas Sarkozy, il contemple passivement la situation tout en constatant que le Congrès a mis en pièce son grand projet de plan pour l'emploi présenté en fanfare il y a à peine deux mois. (novembre 2011)


Citation :

En termes alambiqués, Ben Bernanke a fait passer le message suivant : « nous allons tenter tout et n'importe quoi pour éviter un effondrement économique et financier, et vous allez continuer à financer ce « tout et n'importe quoi », sinon on laisse filer l'inflation et on dévalue ainsi le Dollar tandis que les Bons du Trésor US ne vaudront plus grand chose ». Quand un banquier central s'exprime comme un vulgaire extorqueur de fond, c'est qu'il y a péril en la demeure. (janvier 2011)


Citation :

Souvenez-vous de Ben Bernanke, et de nombreux dirigeants, affirmant que la crise resterait limitée aux subprimes puis qu'elle n'aurait aucune conséquence hors du secteur de l'immobilier, puis qu'elle resterait cantonnée à la finance, puis qu'elle n'aurait pas d'incidence sur l'économie mondiale. (juin 2011)


 
Et ça, c'est en cherchant cinq minutes. Une petite dernière pour la route:

Citation :

Nicolas Sarkozy, avec son premier ministre François Fillon, continue à dégrader les finances publiques, en multipliant les « mesurettes » sans efficacité de long terme dans l'espoir de servir sa réélection. Il y a du Berlusconi chez cet homme-là ! (novembre 2011)

(encore qu'il est difficile de savoir pour lequel des deux la comparaison est la plus infâmante)


Message édité par docmaboul le 20-12-2011 à 10:35:16
n°28714013
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 10:56:46  profilanswer
 


C'est vrai que les prix sont plus fixés par la capacité d'emprunt du candidat-propriétaire que par la valeur du bien (d'ailleurs, que vaut intrinsèquement un terrain à bâtir ?)
L'Euro nous a offert une capacité d'emprunt nettement supérieurs, tout en protégeant nos économies (inflation sous contrôle, taux très bas, stabilité monétaire, ...)
 
En ce qui concerne les taux très bas, liés à une inflation sous contrôle grâce à l'Euro, et puisque cette réalité historique semble échapper au plus grand nombre, je cite quelques sources:
Banque de France
On y voit que le taux d'intérêt légal, dans les années franc, était très au delà de ce qu'il n'a jamais été depuis l'Euro (1999):
 
1977: 10,50%
1978-1989: 9,40%
1993: 10,40%
1997: (soit à la lumière de la signature du traité instaurant l'Euro et ses règles prudentielles): 3,87%
1999: (passage à l'Euro): 3,47%
Années 2000: entre 0,65 et 4,26%
2011: 0,38%
 
Dans un système où les taux sont élevés, la création de richesses est difficile car l'investissement cher, ou réservé aux nantis. Est-ce ce qu'on veut ? Non. C'est pour çà que la BCE a pour unique mission, par traité de lutter contre l'inflation, et donc, en conséquence, de maintenir des taux bas.
 
Parallèlement, ça veut dire que les États qui avaient l'habitude de se financer par la planche à billet et l'inflation (impôt invisible automatique directement dans la poche des détenteurs de la monnaie locale) doivent substituer à ce mécanisme devenu impossible un système fiscal efficace. C'est ce qui manque à la Grèce et, en moindre mesure, au Portugal.
 
Dans la même veine, le taux d'inflation officiel calculé par l'INSEE depuis 1955 donne ceci:
http://france-inflation.com/img/graph1955.gif
On voit clairement la différence entre la politique traditionnelle française (inflation, recours à la planche à billets) particulièrement juste après les années 60, et l'effet de l'Euro qui, dès son adoption (traité de 1997) a pour effet de maintenir l'inflation quasiment chaque année sous les 2%.
 
Je ferai remarquer en passant que cet impôt "lâche" via l'inflation, pratiqué pendant des décennies en Espagne, Portugal, Italie, Grèce et France est particulièrement injuste, car il ne frappe ni les très riches (qui ont leur fortune sous d'autres formes que le papier-monnaie: immobilier, actions, entreprises, devises étrangères, métal, ...) ni ceux qui s'organisent pour échapper à cet impôt (exemple: contrats d'emploi négociés en USD par les employés "malins" en Argentine, compte en banque libellés en devises, ...). Par contre, les plus modestes, qui ne sont ni propriétaires de leur logement ni investisseurs et n'ont pas les moyens d'ouvrir un compte en devise, ils le payent "plein pot" sur leur solde chaque jour qui passe...
 
Ca, c'est un phénomène local français, alors qu'on parlait d'inflation dans la zone euro et de l'inflation générale de l'immobilier dans la zone euro à cause de ses taux bas... Mais bon...
 
Si on va dans le local, j'ai une illustration de l'effet de ces recours à l'emprunt de folie: au Luxembourg (où je vis), lorsque j'ai acheté ma maison, il y avait une loi qui imposait un apport personnel (épargne) de minimum 30% de la valeur du bien. Parallèlement, en Belgique, mon beau-frère a acheté une maison en empruntant plus de 100% de la somme (chose possible en Belgique). Depuis, cette règle de prudence luxembourgeoise a disparu et les gens empruntent également "à tout va". J'ai un ami qui a fait construire une maison (terrain non compris) de 1.000.000 d'Euro et est, aujourd'hui, surendetté. Il doit rembourser près de 6.000 € par mois, et même avec deux salaires luxembourgeois, il n'y arrive pas. Il ne sera pas expulsé avant la majorité de ses enfants, soit dans quelques années. Le coût total du crédit avoisine (s'il est fait sur 25 ans) les 750.000 €. Après revente judiciaire de la maison, remboursement du crédit et des intérêts qui auront couru, il ne lui restera rien, c'est certain. Et j'en connais d'autres (pour des maisons de 800.000 € partiellement financées au départ, mais où vivait un célibataire. Il a été contraint de vendre par la banque et, après avoir réglé ce qu'il devait, vit dans un taudis et n'a plus de voiture).
 
Au Luxembourg, avoir une belle voiture (donc au delà de 50.000 €) et une belle maison (donc au delà de 500.000 €), c'est "indispensable". Du coup, certaines familles s'endettent sur plusieurs générations. Si on en est là avec des taux d'intérêt aussi bas qu'on les connait, qu'adviendra-t-il si les taux dérapent, même temporairement, même à hauteur de 5 ou 8% ?
L'accès au crédit ultra-facile (aucune condition, taux bas, ...) pour tous, c'est exactement ce qui a été à l'origine de la crise des subprimes aux USA, qui a provoqué la crise immobilière, puis financière, puis bancaire, puis aujourd'hui monétaire. Aujourd'hui, plus de 25% des ménages luxembourgeois (résidents) sont en sur-endettement.
 
Les États ont fait exactement la même chose: se jeter sur les prêts (argent facile et pas cher) sans en mesurer les conséquences (ou en s'en foutant pas mal, la vision à long-terme d'un élu étant d'une législature dans le meilleur des cas). C'est pour ça qu'il faut des règles très strictes, contraignantes, imposées par l'autorité monétaire (l'Union et la BCE), même et surtout sur les États-membres.
 
Il est certain que les difficultés (doux euphémisme) rencontrées ces dix dernières années sur les plans monétaire et financier par les USA est provoqué en partie par le succès inattendu de l'Euro, devenu en seulement quelques années la première monnaie mondiale par sa capitalisation (2006).
 
Il n'y a pas de "crise de l'Euro": c'est une monnaie stable, forte et toujours très demandée. La confiance en l'Euro est bonne au plan international.
La crise actuelle est une crise des endettements des États-membres, et non une crise monétaire.
 
Il y a de nombreuses solutions à cette crise, mais on n'est pas encore assez secoués pour qu'une ou l'autre (définitive) ne soit prise.
 
Parmi ces solutions, citons:
 
(Scénario tchécoslovaque) La séparation de l'Euro entre deux monnaies: l'Euro qu'on connait et l'Euro-méditerranéen, à inflation forte, sous gestion des États qui ne parviennent pas à se gérer et se financer correctement et donc désirent revenir au système de la planche à billets pour se financer via l'inflation (solution injuste et de facilité). Ça va leur coûter cher puisqu'ils devront rembourser leur dette actuelle en vrais Euros et qu'ils devront emprunter pour compenser cette dette venue à échéance en Euro-med à taux élevé (puisque inflation élevée).
 
(Scénario allemand) Après que tous les États-membres aient transférés de manière irrévocable leur contrôle financier à l'Union/le parlement Européen/la BCE/la Cour des Comptes et ait adopté une règle européenne d'interdiction du recours aux emprunts (sauf dérogation européenne), production par la BCE de la monnaie nécessaire à sortir de l'ornière. Je pense à une injection de liquidités de l'ordre de 50% du PIB vers chaque État-membre. Ce serait juste (aucun État ne payerait pour les autres), bon pour l'Allemagne aussi (qui est endettée en partie à cause de la réunification), permettrait de remettre les États les plus endettés à un niveau proche des normes européennes (60% du PIB/an) et permettrait une relance économique souhaitable au niveau européen (sorte de plan Marshall). L'effet sur l'inflation devrait (je pense) être limité car le monde est demandeur d'Euro et absorbera cette masse monétaire sans problème. Parallèlement, si ça a pour effet de ramener le cours de l'Euro un peu moins haut par rapport aux autres monnaies de référence (USD, GBP, ...) ça ne serait pas un grand mal pour nos exportations et la nécessaire relance économique.
 
(Scénario envisagé actuellement) La BCE voit son traité modifié, ce qui lui permet de prêter directement aux États. Du coup, les "notations" n'ont plus de sens, les marchés perdent le contrôle de la situation, et les États se refinancent à bon compte. Problème: dans ce cas, ça va nous retomber dessus plus tard, et avec des montants d'endettements encore plus élevés... Il faut donc (ce qui est envisagé aussi) adjoindre à cette mesure une "règle d'or", contraignante, contrôlée par l'Union/la BCE, ...
 
(Scénario de sécession de la Grèce) La Grèce ne pouvant plus faire face à ses obligations, elle quitte la zone Euro et donc l'Union Européenne et recule de ~50 ans. On peut vivre avec, si c'est leur choix... Ils n'auront, au final, que ce qu'ils ont mérité (fraude fiscale de masse, oligarchie, corruption, comptes truqués, ...) et on a très bien vécu avec une Grèce sous dictature militaire dans les années 70... Avantage de ce scénario: il montrera aux électeurs potentiel de M. Le Pen l'effet par l'exemple d'une sortie de l'Union et de l'Euro...
 
(Scénario Monténégro) Les États qui ne respectent pas les règles sont exclus de la gouvernance monétaire européenne. Comme le Monténégro (et plus largement l'Afrique de l'Ouest, la zone du FCFP, ...). Ils peuvent continuer à utiliser l'Euro comme monnaie locale (qui peut les en empêcher) mais n'ont plus le droit de battre cette monnaie, ni d'influer sur les décisions concernant cette monnaie, ni d'emprunter à la BCE. Ils sont dans la situation d'un pays du tiers-monde qui utilise une monnaie étrangère, ne pouvant pas garantir le sérieux minimum de gestion monétaire pour maintenir leur propre monnaie en place. Du coup, tout prêteur qui répond à une demande de crédit d'un État dans cette situation sait qu'il le fait à ses risques et périls, la responsabilité collective de l'Union et de la BCE n'étant en rien engagée.
 
Des solutions, il y en a. Et l'Euro va très bien, merci pour lui.

Message cité 2 fois
Message édité par bphenix le 20-12-2011 à 11:29:47

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28714370
gliterr
Posté le 20-12-2011 à 11:25:04  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

bon, je réponds, pour information à ceux que ça intéresse. Les petits jeux de "c'est moi qui est la + grosse"...  :sleep:

 

Les actions des dirigeants suivants ont eu selon moi plus d'influence sur la crise (depuis Q4 2007) que Sarko :


Ce qui est totalement different que:

Citation :

On parle d'une crise mondiale, avec 10 ou 20 dirigeants qui ont bien plus d'influence que Sarko. Cela n'a aucune influence que Sarko soit 10% plus "crapule" que la moyenne.

 

Pour la liste en question, il faut m'expliquer le role decisif de Bernanke qui sort des trillions a la pelle sans une idee precise sur ce qu'il faudrait faire d'utile ou du 1er ministre japonais.

 
Zeplusoif a écrit :

Non je ne vois pas de rôle décisif de Sarkozy sur cette crise, alors que tous les dirigeants sus-mentionnés en ont eu un.


Mouis, ca se discute.

 
bphenix a écrit :


Si la France est un État trop vaste (à ne pas confondre avec grand) pour être correctement géré ou avoir une administration efficace, il y a une solution: rendre/donner leur indépendance à toutes les régions qui le demandent, comme les Dom-Toms, la Corse, le Pays Basque, la Bretagne, l'Alsace, la Nouvelle-Calédonie, ...


Il y a ici une meconnaissance totale du sujet. si on met de cote les Bretons ou Alsaciens qui ne demandent plus grand chose de nos jours, le reste ne demande en aucun cas une independance, mais une autonomie. Concretement, ils veulent que la France (voir l'europe) balancent des milliards et des petits groupes de personnes sorties de nulle part gereraient ca tranquillement.
Reste qu'effectivement, il y a certainement enormement a gagner en efficacite en supprimer les departements et en renforcant le pouvoir des regions.

  

Message cité 1 fois
Message édité par gliterr le 20-12-2011 à 11:28:19
n°28714430
Betcour
Building better worlds
Posté le 20-12-2011 à 11:30:35  profilanswer
 

Hazumaki a écrit :

L'administration française est l'une des plus efficace du monde...


 [:alexmagnus:1]  
 
Pour avoir pratiqué d'autres administrations bien plus performantes, je te garanti que tu racontes n'importe quoi :D


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"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°28714447
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 11:32:31  profilanswer
 

gliterr a écrit :

Il y a ici une méconnaissance totale du sujet. [...]
Reste qu'effectivement, il y a certainement énormément a gagner en efficacité en supprimant les départements et en renforçant le pouvoir des régions.


Sur un ton quelque peu provocateur (je le reconnais), c'est exactement ce que je voulais dire...


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28715320
t_faz
Posté le 20-12-2011 à 12:56:32  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

les sarcasmes habituels... ça fait avancer
 
bon, je réponds, pour information à ceux que ça intéresse. Les petits jeux de "c'est moi qui est la + grosse"...  :sleep:  
 
Les actions des dirigeants suivants ont eu selon moi plus d'influence sur la crise (depuis Q4 2007) que Sarko :
 
hors Eurozone :
- Bernanke
- Obama
- Hu Jintao
- Brown (plan proposé fin 2008 copié par tous les autres)
- Cameron : plan d'économie qui a évité la faillite de la GB jusqu'à présent
- 1er ministre Japonais
- Poutine / Medveded...à discuter
- DSK
- (Lagarde)
 
Eurozone :
 
- Merkel
- Papaendreou : au coeur du cyclone
- Zapaterro : il a pris dès 2010 les mesures qui ont sauvé l'Espagne jusqu'à présent, et donc l'Eurozone
- Monti : sauvetage de l'Italie en cours. Si l'Italie tombe, c'est l'Eurozone avec.
- Trichet, Monti à venir
- on peut parler aussi du dirigeant irlandais qui décide de garantir 100% des dépôts bancaires de son pays en 2008... et mène le pays à la faillite
 
la France se situe dans le ventre mou européen, elle ne peut pas renflouer un pays à elle seule comme le pourrait l'Allemagne. Son économie n'est pas en si mauvais état, donc jusqu'à présent, on a pu se contenter d'un "petit" plan d'austérité. Elle ne "sauve" pas l'euro. Rien d'exceptionnel.
 
Non je ne vois pas de rôle décisif de Sarkozy sur cette crise, alors que tous les dirigeants sus-mentionnés en ont eu un. Et je redis que je trouve que LEAP, qui se veut un analyste global, fait une fixation sur la France. Je n'ai pas vu 1/10ème du nombre de commentaire sur Sarko, porter sur Zapaterro, alors que l'Espagne n'a pas eu dans cette crise 1/10ème du rôle de la France, loin de là. Je n'ai jamais vu de commentaire personnel de LEAP sur Obama, Merkel, Cameron, Brown, Trichet, Zapaterro, Berlusconi, disant que cette personne "n'avait aucune parole". Cela me semblerait tout à fait déplacé. Même pas le sujet.
 
Et vous pouvez ne pas être d'accord, je ne le prendrai pas pour une attaque personnelle. J'ai arrêté de lire LEAP, point. Vous faites ce que vous voulez.


 
je pense que tu confond influence et médiatisation, et même question médiatisation c'est connu que ça grince des dents dans les différents pays d'europe car tout se règle entre sarkozy et merkel bref il n'ya que 5 ou 6 personne dans le monde qui peuvent être considérées comme plus influentes que sarko  ... de plus une remarques personnelle sur un dirigent (sauf s'il s'agit d'un dicateur) n'a rein à foutre dans une analyse de ce genre, ça décrédibilise complètement le truc ....


Message édité par t_faz le 20-12-2011 à 13:21:33

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L'enfer est pavé de bonnes intentions
mood
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Posté le 20-12-2011 à 12:56:32  profilanswer
 

n°28715419
Hazumaki
Je crois Kathryn Mayorga.
Posté le 20-12-2011 à 13:08:50  profilanswer
 

bphenix a écrit :

Certaines zones en Guyane, par exemple. Mais il y a d'autres zones amusantes en "France", comme Wallis et Futuna...

 

Bin, justement les exemples faux. Parce qu'une adaptation législative est possible pour les départements-régions d'outre-mer.

 
Citation :

ARTICLE 73 de la Constitution de la Cinquième République française.

 

Dans les départements et les régions d'outre-mer, les lois et règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l'objet d'adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités.

 

Aussi, les collectivités d'Outre Mer peuvent adopter des lois du pays qui complètent la législation française métropolitaine.

 
Citation :

ARTICLE 74 de la Constitution de la Cinquième République française.

 

Les collectivités d'outre-mer régies par le présent article ont un statut qui tient compte des intérêts propres de chacune d'elles au sein de la République [...]

 
bphenix a écrit :


L’Inde, c'est une Union d'États (comme l'Union Européenne: c'est l'Union Indienne).

 

Faux, encore une fois, les États fédérés indiens (ou Américains ou Allemands) ne sont pas des États au sens du droit international, contrairement à l'Allemagne ou les États-Unis.

 
bphenix a écrit :

 

A l'exclusion de toutes les autres, peut-être...

 

C'est sans doute pour ça que la France s'enorgueillit d'être un des États les plus taxés d'Europe...

 


 
Betcour a écrit :


 [:alexmagnus:1]

 

Pour avoir pratiqué d'autres administrations bien plus performantes, je te garantie que tu racontes n'importe quoi :D

 

Ah mais non, ce n'est pas que moi qui le dit, il y avait une émission de radio sur Canal Académie qui comparait justement les différentes administrations et l'administration française s'en sort très bien. Ce n'est pas pour rien si la France arrive à placer beaucoup de ces hauts-fonctionnaires dans les institutions internationales. La France a une vieille tradition administrative, vous ne pouvez pas lui enlever ça.

 

Mais je ne dis pas qu'elle est parfaite, loin de là.

Message cité 2 fois
Message édité par Hazumaki le 20-12-2011 à 13:56:31

---------------
«Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. [...] Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.» - Ernest Renan - はずまき
n°28715852
Kromsson
Low Frequency Version
Posté le 20-12-2011 à 13:51:38  profilanswer
 

bphenix a écrit :


Le passage à l'Euro n'est pas une option dans l'état actuel des traités. Tout État-membre doit suivre des règles strictes de convergence économique l'amenant aux seuils d'entrée dans l'Euro.


 
Les règles de convergence économique, elles sont aussi strictes que celle du Pacte de Stabilité?  :D

n°28715869
[Toine]
A la demande générale...
Posté le 20-12-2011 à 13:53:20  profilanswer
 

Kromsson a écrit :


 
Les règles de convergence économique, elles sont aussi strictes que celle du Pacte de Stabilité?  :D


Le pacte de stabilité est une condition d'entrée. La sortie de l'euro n'est pas prévue, pour l'instant elle n'est possible que par décision unilatéral d'un membre.


---------------
mes ventes : http://forum.hardware.fr/hfr/Achat [...] 0413_1.htm .
n°28715879
Kromsson
Low Frequency Version
Posté le 20-12-2011 à 13:53:49  profilanswer
 

bphenix a écrit :


L'inde, c'est une Union d'États (comme l'Union Européenne: c'est l'Union Indienne).
Elle a une mobilité ultra-faible, puisqu'elle connait 53 langues officielles majeures et des dizaines de dialectes, que même les alphabets ne sont pas identiques d'un État à l'autre.


 
Attends, il va te trouver des stats pour expliquer que les indiens maîtrisent très bien les autres langues du pays.
 

bphenix a écrit :


On est parfaitement d'accord. C'est pourquoi l'adoption d'une nouvelle règle de bonne pratique ("règle d'or" ) n'a aucun sens, puisqu'elle ne sera pas respectée.
Dès lors que la monnaie est européenne, son usage doit être contrôlé directement par l'Union:
* Contrôle et approbation préalable des budgets des États-membres par le parlement européen
* Contrôle continu de la bonne exécution des budgets
* Nécessite d'accord préalable à tout emprunt (à l'image des collectivités locales du Luxembourg, qui n'ont pas droit à l'emprunt, pas même à une carte de crédit sans vote dérogatif au niveau du parlement national)


 
Mais est-ce vraiment nécessaire? Il y a des fédérations dont les états peuvent s'endetter sans passer par le niveau fédéral. (J'ai en tête un exemple fonctionnel depuis très longtemps.)
 

[Toine] a écrit :


Le pacte de stabilité est une condition d'entrée. La sortie de l'euro n'est pas prévue, pour l'instant elle n'est possible que par décision unilatéral d'un membre.


 
bphoenix parlait de conditions de convergence sévères, mais si c'est le pacte de stabilité, alors il n'y a aucune sévérité. Est-ce qu'un pays européen en-dehors de l'Eurozone peut avoir des ennuis parce qu'il ne se rapproche pas des 3% de déficit/60% d'endettement?

Message cité 2 fois
Message édité par Kromsson le 20-12-2011 à 14:02:05
n°28715906
Hazumaki
Je crois Kathryn Mayorga.
Posté le 20-12-2011 à 13:55:49  profilanswer
 

Kromsson a écrit :


 
Attends, il va te trouver des stats pour expliquer que les indiens maîtrisent très bien les autres langues du pays.


L'Inde connait une langue dominante aussi: l'Hindi. [:hazumaki]


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«Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. [...] Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.» - Ernest Renan - はずまき
n°28715945
Kromsson
Low Frequency Version
Posté le 20-12-2011 à 13:59:28  profilanswer
 

Hazumaki a écrit :


L'Inde connait une langue dominante aussi: l'Hindi. [:hazumaki]


 
Ben en Europe, tu t'en sors un peu partout avec l'anglais  :o

n°28716097
zad38
Posté le 20-12-2011 à 14:14:35  profilanswer
 

Hazumaki a écrit :

Ah mais non, ce n'est pas que moi qui le dit, il y avait une émission de radio sur Canal Académie qui comparait justement les différentes administrations et l'administration française s'en sort très bien. Ce n'est pas pour rien si la France arrive à placer beaucoup de ces hauts-fonctionnaires dans les institutions internationales. La France a une vieille tradition administrative, vous ne pouvez pas lui enlever ça.
 
Mais je ne dis pas qu'elle est parfaite, loin de là.


Ca ça montre surtout qu'elle a une vieille tradition étatiste et qu'elle arrive à se réserver une partie de "l'élite" pour en faire des hauts-fonctionnaires (c'est une des missions de l'X d'ailleurs), mais pour ce qui est de l'administration de base, celle à qui se frotte le français moyen, faudra repasser (avec plus de sources :o ).

Message cité 1 fois
Message édité par zad38 le 20-12-2011 à 14:15:14
n°28716293
[Toine]
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Posté le 20-12-2011 à 14:30:30  profilanswer
 

zad38 a écrit :


Ca ça montre surtout qu'elle a une vieille tradition étatiste et qu'elle arrive à se réserver une partie de "l'élite" pour en faire des hauts-fonctionnaires (c'est une des missions de l'X d'ailleurs), mais pour ce qui est de l'administration de base, celle à qui se frotte le français moyen, faudra repasser (avec plus de sources :o ).


Plutôt l'ENA. L'X c'est bien plus varié que ça.


---------------
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n°28716350
Starman333
Posté le 20-12-2011 à 14:35:19  profilanswer
 

Cette UE (son fonctionnement actuelle) devient de plus en plus hallucinante au point de voir dans les médias "L'Europe appelle le reste du Monde à l'aide"...
 
L'Union Européenne appelle le monde à soutenir financièrement le FMI
 
[:fegafobobos:2]
 
 
 
Manque plus qu'un "We are the World" comme dans les années 80 avec USA for Africa pour l'Ethiopie  :o

n°28716374
zad38
Posté le 20-12-2011 à 14:37:17  profilanswer
 

[Toine] a écrit :

Plutôt l'ENA. L'X c'est bien plus varié que ça.


C'est pour ça que j'ai écrit "une des" :o Y'en a vraiment pas mal qui rejoignent les corps de l'état derrière.

n°28716411
gliterr
Posté le 20-12-2011 à 14:39:53  profilanswer
 

bphenix a écrit :

Sur un ton quelque peu provocateur (je le reconnais), c'est exactement ce que je voulais dire...


Ah bon ben ca va alors  :jap:

 
Starman333 a écrit :

Cette UE (son fonctionnement actuelle) devient de plus en plus hallucinante au point de voir dans les médias "L'Europe appelle le reste du Monde à l'aide"...

 

L'Union Européenne appelle le monde à soutenir financièrement le FMI


En lisant l'article, je me pose une question en fait (peut etre un coup de fatigue) mais qu'est ce qu'on espere au juste ?
Combler les dettes des pays europeens ? Ca n'est pas possible dans le court terme.

 
bphenix a écrit :

Les États ont fait exactement la même chose: se jeter sur les prêts (argent facile et pas cher) sans en mesurer les conséquences (ou en s'en foutant pas mal, la vision à long-terme d'un élu étant d'une législature dans le meilleur des cas). C'est pour ça qu'il faut des règles très strictes, contraignantes, imposées par l'autorité monétaire (l'Union et la BCE), même et surtout sur les États-membres.


Je dois t'avouer qu'il y a 6 mois, j'aurais hurle en lisant ca, mais malheureusement, je ne vois pas vraiment d'autre ici (enfin, sauf si la zone euro explose avant)

 
bphenix a écrit :


(Scénario de sécession de la Grèce) La Grèce ne pouvant plus faire face à ses obligations, elle quitte la zone Euro et donc l'Union Européenne


J'avoue ne pas voir de lien entre quitter la zone euro et quitter l'union. A ma connaissance, il n'y a aucun mecanisme en ce sens.

Message cité 1 fois
Message édité par gliterr le 20-12-2011 à 15:06:35
n°28716487
[Toine]
A la demande générale...
Posté le 20-12-2011 à 14:46:38  profilanswer
 

zad38 a écrit :


C'est pour ça que j'ai écrit "une des" :o Y'en a vraiment pas mal qui rejoignent les corps de l'état derrière.


En général les X préfèrent les très hautes fonctions dans le privé, ça rapporte bien plus :D .


---------------
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n°28718470
Profil sup​primé
Posté le 20-12-2011 à 17:42:11  answer
 

bphenix a écrit :


C'est vrai que les prix sont plus fixés par la capacité d'emprunt du candidat-propriétaire que par la valeur du bien (d'ailleurs, que vaut intrinsèquement un terrain à bâtir ?)
L'Euro nous a offert une capacité d'emprunt nettement supérieurs, tout en protégeant nos économies (inflation sous contrôle, taux très bas, stabilité monétaire, ...)
 
En ce qui concerne les taux très bas, liés à une inflation sous contrôle grâce à l'Euro, et puisque cette réalité historique semble échapper au plus grand nombre, je cite quelques sources:
Banque de France
On y voit que le taux d'intérêt légal, dans les années franc, était très au delà de ce qu'il n'a jamais été depuis l'Euro (1999):
 
1977: 10,50%
1978-1989: 9,40%
1993: 10,40%
1997: (soit à la lumière de la signature du traité instaurant l'Euro et ses règles prudentielles): 3,87%
1999: (passage à l'Euro): 3,47%
Années 2000: entre 0,65 et 4,26%
2011: 0,38%
 
Dans un système où les taux sont élevés, la création de richesses est difficile car l'investissement cher, ou réservé aux nantis. Est-ce ce qu'on veut ? Non. C'est pour çà que la BCE a pour unique mission, par traité de lutter contre l'inflation, et donc, en conséquence, de maintenir des taux bas.
 
Parallèlement, ça veut dire que les États qui avaient l'habitude de se financer par la planche à billet et l'inflation (impôt invisible automatique directement dans la poche des détenteurs de la monnaie locale) doivent substituer à ce mécanisme devenu impossible un système fiscal efficace. C'est ce qui manque à la Grèce et, en moindre mesure, au Portugal.
 
Dans la même veine, le taux d'inflation officiel calculé par l'INSEE depuis 1955 donne ceci:
http://france-inflation.com/img/graph1955.gif
On voit clairement la différence entre la politique traditionnelle française (inflation, recours à la planche à billets) particulièrement juste après les années 60, et l'effet de l'Euro qui, dès son adoption (traité de 1997) a pour effet de maintenir l'inflation quasiment chaque année sous les 2%.


 
Bon résumé. La BCE suit son mandat:pas plus de 2% de hausse des prix. En effet, l'inflation, c'est comme le pinard, faut pas en abuser. Mais un peu ça fait du bien, ça fait circuler la monnaie!
Mais on parle de 2% en moyenne? dans quel pays au juste? J'ai déjà lu que la politique de la BCE avait des effets assez inégaux en fonction des pays... donc peut être que le mandat de la BCE n'est pas si adapté après tout.
 

bphenix a écrit :


Je ferai remarquer en passant que cet impôt "lâche" via l'inflation, pratiqué pendant des décennies en Espagne, Portugal, Italie, Grèce et France est particulièrement injuste, car il ne frappe ni les très riches (qui ont leur fortune sous d'autres formes que le papier-monnaie: immobilier, actions, entreprises, devises étrangères, métal, ...) ni ceux qui s'organisent pour échapper à cet impôt (exemple: contrats d'emploi négociés en USD par les employés "malins" en Argentine, compte en banque libellés en devises, ...). Par contre, les plus modestes, qui ne sont ni propriétaires de leur logement ni investisseurs et n'ont pas les moyens d'ouvrir un compte en devise, ils le payent "plein pot" sur leur solde chaque jour qui passe...


 
Pas sûr que l'alternative actuelle (sacrifier la génération future avec de la dette) soit franchement meilleure.
 

bphenix a écrit :


Les États ont fait exactement la même chose: se jeter sur les prêts (argent facile et pas cher) sans en mesurer les conséquences (ou en s'en foutant pas mal, la vision à long-terme d'un élu étant d'une législature dans le meilleur des cas). C'est pour ça qu'il faut des règles très strictes, contraignantes, imposées par l'autorité monétaire (l'Union et la BCE), même et surtout sur les États-membres.


 
Et tu veux le faire en bafouant la démocratie, en allant à l'encontre du désir des peuples? Pas étonnant que Monnet, un des pères fondateurs de l'UE disait qu'il fallait "avancer cacher".
 

bphenix a écrit :


Il est certain que les difficultés (doux euphémisme) rencontrées ces dix dernières années sur les plans monétaire et financier par les USA est provoqué en partie par le succès inattendu de l'Euro, devenu en seulement quelques années la première monnaie mondiale par sa capitalisation (2006).
 
Il n'y a pas de "crise de l'Euro": c'est une monnaie stable, forte et toujours très demandée. La confiance en l'Euro est bonne au plan international.
La crise actuelle est une crise des endettements des États-membres, et non une crise monétaire.


 
Je suis complètement d'accord. L'euro va très bien, l'euro va trop bien en fait. L'euro, c'est une monnaie de riche qu'on a distribué dans es pays de pauvres. Et au lieu de l'utiliser sagement, on l'a utilisé pour s'endetter au mauvais endroit. J'aime assez cette représentation à la louche d'un retour aux monnaies nationales.  
 
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2011/12/Nomura_PostEZcurrencies.png
 
En gros, on utilise tous des Marks aujourd'hui, sans le savoir. Ça arrange pas mal nos voisins Allemands pour qu'on achète leurs grosses berlines, mais si on sort de la zone euro, le retour à la réalité va faire très mal.  
 

bphenix a écrit :


Il y a de nombreuses solutions à cette crise, mais on n'est pas encore assez secoués pour qu'une ou l'autre (définitive) ne soit prise.
 
Parmi ces solutions, citons:
 
(Scénario tchécoslovaque) La séparation de l'Euro entre deux monnaies: l'Euro qu'on connait et l'Euro-méditerranéen, à inflation forte, sous gestion des États qui ne parviennent pas à se gérer et se financer correctement et donc désirent revenir au système de la planche à billets pour se financer via l'inflation (solution injuste et de facilité). Ça va leur coûter cher puisqu'ils devront rembourser leur dette actuelle en vrais Euros et qu'ils devront emprunter pour compenser cette dette venue à échéance en Euro-med à taux élevé (puisque inflation élevée).


 
Scénario évoqué de plus en plus souvent. Reste à savoir pour nous pauvres Français si on veut rester le pouilleux de service avec les copains riches ou bien si on préfère être roi borgne au royaume des aveugles.  
 

bphenix a écrit :


(Scénario allemand) Après que tous les États-membres aient transférés de manière irrévocable leur contrôle financier à l'Union/le parlement Européen/la BCE/la Cour des Comptes et ait adopté une règle européenne d'interdiction du recours aux emprunts (sauf dérogation européenne), production par la BCE de la monnaie nécessaire à sortir de l'ornière. Je pense à une injection de liquidités de l'ordre de 50% du PIB vers chaque État-membre. Ce serait juste (aucun État ne payerait pour les autres), bon pour l'Allemagne aussi (qui est endettée en partie à cause de la réunification), permettrait de remettre les États les plus endettés à un niveau proche des normes européennes (60% du PIB/an) et permettrait une relance économique souhaitable au niveau européen (sorte de plan Marshall). L'effet sur l'inflation devrait (je pense) être limité car le monde est demandeur d'Euro et absorbera cette masse monétaire sans problème. Parallèlement, si ça a pour effet de ramener le cours de l'Euro un peu moins haut par rapport aux autres monnaies de référence (USD, GBP, ...) ça ne serait pas un grand mal pour nos exportations et la nécessaire relance économique.


 
C'est l'hypothèse du gouvernement fédéral européen. Des Etats-Unis d'Europe en somme, et les institutions qui vont avec. Une entité supranationale, qui gouvernerait mieux la zone euro que chaque pays librement de son côté. Je n'y crois plus, surtout quand on voit les réactions actuelles (retour du nationalisme en force).  
 
Piketty en parle ici: http://www.franceinter.fr/emission [...] e-askenazy  
Il explique que la monnaie commune a permis une certaine stabilité, jusqu'à ce que les marchés s'aperçoivent de la supercherie et se remettent à spéculer sur les taux des obligations, donc que la voie du fédéralisme passe également par une dette commune (émission d'eurobonds). Sans ça, mieux vaut faire sécession!  
 
 

bphenix a écrit :


(Scénario envisagé actuellement) La BCE voit son traité modifié, ce qui lui permet de prêter directement aux États. Du coup, les "notations" n'ont plus de sens, les marchés perdent le contrôle de la situation, et les États se refinancent à bon compte. Problème: dans ce cas, ça va nous retomber dessus plus tard, et avec des montants d'endettements encore plus élevés... Il faut donc (ce qui est envisagé aussi) adjoindre à cette mesure une "règle d'or", contraignante, contrôlée par l'Union/la BCE, ...


 
Où as-tu vu que c'était le scénario envisagé?? La BCE ne va pas prêter directement aux États! Tout au plus rachète  elle un peu de dette (on en est à plus de 200 milliards je crois).  
 

bphenix a écrit :


(Scénario de sécession de la Grèce) La Grèce ne pouvant plus faire face à ses obligations, elle quitte la zone Euro et donc l'Union Européenne et recule de ~50 ans. On peut vivre avec, si c'est leur choix... Ils n'auront, au final, que ce qu'ils ont mérité (fraude fiscale de masse, oligarchie, corruption, comptes truqués, ...) et on a très bien vécu avec une Grèce sous dictature militaire dans les années 70... Avantage de ce scénario: il montrera aux électeurs potentiel de M. Le Pen l'effet par l'exemple d'une sortie de l'Union et de l'Euro...


 
Si la Grèce avait dû faire sécession, ce serait déjà fait je pense. Les Grecs ont compris qu'une sortie en solo serait un suicide économique pour leur pays. Le seul espoir qu'il leur reste est d'être maintenu sous perfusion par la troïka et d'attendre gentiment que l'EU fédérale aboutisse ou qu'elle implose!
 

bphenix a écrit :


(Scénario Monténégro) Les États qui ne respectent pas les règles sont exclus de la gouvernance monétaire européenne. Comme le Monténégro (et plus largement l'Afrique de l'Ouest, la zone du FCFP, ...). Ils peuvent continuer à utiliser l'Euro comme monnaie locale (qui peut les en empêcher) mais n'ont plus le droit de battre cette monnaie, ni d'influer sur les décisions concernant cette monnaie, ni d'emprunter à la BCE. Ils sont dans la situation d'un pays du tiers-monde qui utilise une monnaie étrangère, ne pouvant pas garantir le sérieux minimum de gestion monétaire pour maintenir leur propre monnaie en place. Du coup, tout prêteur qui répond à une demande de crédit d'un État dans cette situation sait qu'il le fait à ses risques et périls, la responsabilité collective de l'Union et de la BCE n'étant en rien engagée.
 
Des solutions, il y en a. Et l'Euro va très bien, merci pour lui.


 
Si tu aimes les scénarios en tout genre sur le futur de la zone euro, voici quelques articles intéressants:
http://www.les-crises.fr/ca-sent-l [...] t=Netvibes
http://www.objectifeco.com/economi [...] -de-l-euro
http://econoclaste.org.free.fr/dot [...] ro-en-2012

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-12-2011 à 17:44:27
n°28719196
moustique2​1
Posté le 20-12-2011 à 19:09:42  profilanswer
 

Citation :

La Chine va-t-elle s'effondrer?

 
    Paul Krugman
 
    Imaginons le tableau suivant : la croissance récente s'appuie sur un gigantesque boom du bâtiment entretenu par les prix de l'immobilier en forte hausse, montrant ainsi tous les signes habituels d'une bulle. Une croissance rapide en terme de crédit s'est produite - une grande partie de cette croissance ayant lieu non pas grâce au système bancaire traditionnel mais grâce à un système bancaire parallèle non réglementé, non soumis au contrôle du gouvernement ni soutenu par des garanties gouvernementales. Aujourd'hui, la bulle éclate et nous avons de sérieuses raisons de craindre une crise financière et économique.


 
http://www.rtbf.be/info/chroniques [...] Id=5032403

n°28719640
c2800
Posté le 20-12-2011 à 20:05:14  profilanswer
 

bphenix a écrit :


C'est vrai que les prix sont plus fixés par la capacité d'emprunt du candidat-propriétaire que par la valeur du bien (d'ailleurs, que vaut intrinsèquement un terrain à bâtir ?)
L'Euro nous a offert une capacité d'emprunt nettement supérieurs, tout en protégeant nos économies (inflation sous contrôle, taux très bas, stabilité monétaire, ...)
 
En ce qui concerne les taux très bas, liés à une inflation sous contrôle grâce à l'Euro, et puisque cette réalité historique semble échapper au plus grand nombre, je cite quelques sources:
Banque de France
On y voit que le taux d'intérêt légal, dans les années franc, était très au delà de ce qu'il n'a jamais été depuis l'Euro (1999):
 
1977: 10,50%
1978-1989: 9,40%
1993: 10,40%
1997: (soit à la lumière de la signature du traité instaurant l'Euro et ses règles prudentielles): 3,87%
1999: (passage à l'Euro): 3,47%
Années 2000: entre 0,65 et 4,26%
2011: 0,38%
 
Dans un système où les taux sont élevés, la création de richesses est difficile car l'investissement cher, ou réservé aux nantis. Est-ce ce qu'on veut ? Non. C'est pour çà que la BCE a pour unique mission, par traité de lutter contre l'inflation, et donc, en conséquence, de maintenir des taux bas.
 
Parallèlement, ça veut dire que les États qui avaient l'habitude de se financer par la planche à billet et l'inflation (impôt invisible automatique directement dans la poche des détenteurs de la monnaie locale) doivent substituer à ce mécanisme devenu impossible un système fiscal efficace. C'est ce qui manque à la Grèce et, en moindre mesure, au Portugal.
 
Dans la même veine, le taux d'inflation officiel calculé par l'INSEE depuis 1955 donne ceci:
http://france-inflation.com/img/graph1955.gif
On voit clairement la différence entre la politique traditionnelle française (inflation, recours à la planche à billets) particulièrement juste après les années 60, et l'effet de l'Euro qui, dès son adoption (traité de 1997) a pour effet de maintenir l'inflation quasiment chaque année sous les 2%.
 
Je ferai remarquer en passant que cet impôt "lâche" via l'inflation, pratiqué pendant des décennies en Espagne, Portugal, Italie, Grèce et France est particulièrement injuste, car il ne frappe ni les très riches (qui ont leur fortune sous d'autres formes que le papier-monnaie: immobilier, actions, entreprises, devises étrangères, métal, ...) ni ceux qui s'organisent pour échapper à cet impôt (exemple: contrats d'emploi négociés en USD par les employés "malins" en Argentine, compte en banque libellés en devises, ...). Par contre, les plus modestes, qui ne sont ni propriétaires de leur logement ni investisseurs et n'ont pas les moyens d'ouvrir un compte en devise, ils le payent "plein pot" sur leur solde chaque jour qui passe...


 

bphenix a écrit :


Ca, c'est un phénomène local français, alors qu'on parlait d'inflation dans la zone euro et de l'inflation générale de l'immobilier dans la zone euro à cause de ses taux bas... Mais bon...
 
Si on va dans le local, j'ai une illustration de l'effet de ces recours à l'emprunt de folie: au Luxembourg (où je vis), lorsque j'ai acheté ma maison, il y avait une loi qui imposait un apport personnel (épargne) de minimum 30% de la valeur du bien. Parallèlement, en Belgique, mon beau-frère a acheté une maison en empruntant plus de 100% de la somme (chose possible en Belgique). Depuis, cette règle de prudence luxembourgeoise a disparu et les gens empruntent également "à tout va". J'ai un ami qui a fait construire une maison (terrain non compris) de 1.000.000 d'Euro et est, aujourd'hui, surendetté. Il doit rembourser près de 6.000 € par mois, et même avec deux salaires luxembourgeois, il n'y arrive pas. Il ne sera pas expulsé avant la majorité de ses enfants, soit dans quelques années. Le coût total du crédit avoisine (s'il est fait sur 25 ans) les 750.000 €. Après revente judiciaire de la maison, remboursement du crédit et des intérêts qui auront couru, il ne lui restera rien, c'est certain. Et j'en connais d'autres (pour des maisons de 800.000 € partiellement financées au départ, mais où vivait un célibataire. Il a été contraint de vendre par la banque et, après avoir réglé ce qu'il devait, vit dans un taudis et n'a plus de voiture).
 
Au Luxembourg, avoir une belle voiture (donc au delà de 50.000 €) et une belle maison (donc au delà de 500.000 €), c'est "indispensable". Du coup, certaines familles s'endettent sur plusieurs générations. Si on en est là avec des taux d'intérêt aussi bas qu'on les connait, qu'adviendra-t-il si les taux dérapent, même temporairement, même à hauteur de 5 ou 8% ?
L'accès au crédit ultra-facile (aucune condition, taux bas, ...) pour tous, c'est exactement ce qui a été à l'origine de la crise des subprimes aux USA, qui a provoqué la crise immobilière, puis financière, puis bancaire, puis aujourd'hui monétaire. Aujourd'hui, plus de 25% des ménages luxembourgeois (résidents) sont en sur-endettement.
 
Les États ont fait exactement la même chose: se jeter sur les prêts (argent facile et pas cher) sans en mesurer les conséquences (ou en s'en foutant pas mal, la vision à long-terme d'un élu étant d'une législature dans le meilleur des cas). C'est pour ça qu'il faut des règles très strictes, contraignantes, imposées par l'autorité monétaire (l'Union et la BCE), même et surtout sur les États-membres.


 

bphenix a écrit :


Il est certain que les difficultés (doux euphémisme) rencontrées ces dix dernières années sur les plans monétaire et financier par les USA est provoqué en partie par le succès inattendu de l'Euro, devenu en seulement quelques années la première monnaie mondiale par sa capitalisation (2006).
 
Il n'y a pas de "crise de l'Euro": c'est une monnaie stable, forte et toujours très demandée. La confiance en l'Euro est bonne au plan international.
La crise actuelle est une crise des endettements des États-membres, et non une crise monétaire.
 
Il y a de nombreuses solutions à cette crise, mais on n'est pas encore assez secoués pour qu'une ou l'autre (définitive) ne soit prise.
 
Parmi ces solutions, citons:
 
(Scénario tchécoslovaque) La séparation de l'Euro entre deux monnaies: l'Euro qu'on connait et l'Euro-méditerranéen, à inflation forte, sous gestion des États qui ne parviennent pas à se gérer et se financer correctement et donc désirent revenir au système de la planche à billets pour se financer via l'inflation (solution injuste et de facilité). Ça va leur coûter cher puisqu'ils devront rembourser leur dette actuelle en vrais Euros et qu'ils devront emprunter pour compenser cette dette venue à échéance en Euro-med à taux élevé (puisque inflation élevée).
 
(Scénario allemand) Après que tous les États-membres aient transférés de manière irrévocable leur contrôle financier à l'Union/le parlement Européen/la BCE/la Cour des Comptes et ait adopté une règle européenne d'interdiction du recours aux emprunts (sauf dérogation européenne), production par la BCE de la monnaie nécessaire à sortir de l'ornière. Je pense à une injection de liquidités de l'ordre de 50% du PIB vers chaque État-membre. Ce serait juste (aucun État ne payerait pour les autres), bon pour l'Allemagne aussi (qui est endettée en partie à cause de la réunification), permettrait de remettre les États les plus endettés à un niveau proche des normes européennes (60% du PIB/an) et permettrait une relance économique souhaitable au niveau européen (sorte de plan Marshall). L'effet sur l'inflation devrait (je pense) être limité car le monde est demandeur d'Euro et absorbera cette masse monétaire sans problème. Parallèlement, si ça a pour effet de ramener le cours de l'Euro un peu moins haut par rapport aux autres monnaies de référence (USD, GBP, ...) ça ne serait pas un grand mal pour nos exportations et la nécessaire relance économique.
 
(Scénario envisagé actuellement) La BCE voit son traité modifié, ce qui lui permet de prêter directement aux États. Du coup, les "notations" n'ont plus de sens, les marchés perdent le contrôle de la situation, et les États se refinancent à bon compte. Problème: dans ce cas, ça va nous retomber dessus plus tard, et avec des montants d'endettements encore plus élevés... Il faut donc (ce qui est envisagé aussi) adjoindre à cette mesure une "règle d'or", contraignante, contrôlée par l'Union/la BCE, ...
 
(Scénario de sécession de la Grèce) La Grèce ne pouvant plus faire face à ses obligations, elle quitte la zone Euro et donc l'Union Européenne et recule de ~50 ans. On peut vivre avec, si c'est leur choix... Ils n'auront, au final, que ce qu'ils ont mérité (fraude fiscale de masse, oligarchie, corruption, comptes truqués, ...) et on a très bien vécu avec une Grèce sous dictature militaire dans les années 70... Avantage de ce scénario: il montrera aux électeurs potentiel de M. Le Pen l'effet par l'exemple d'une sortie de l'Union et de l'Euro...
 
(Scénario Monténégro) Les États qui ne respectent pas les règles sont exclus de la gouvernance monétaire européenne. Comme le Monténégro (et plus largement l'Afrique de l'Ouest, la zone du FCFP, ...). Ils peuvent continuer à utiliser l'Euro comme monnaie locale (qui peut les en empêcher) mais n'ont plus le droit de battre cette monnaie, ni d'influer sur les décisions concernant cette monnaie, ni d'emprunter à la BCE. Ils sont dans la situation d'un pays du tiers-monde qui utilise une monnaie étrangère, ne pouvant pas garantir le sérieux minimum de gestion monétaire pour maintenir leur propre monnaie en place. Du coup, tout prêteur qui répond à une demande de crédit d'un État dans cette situation sait qu'il le fait à ses risques et périls, la responsabilité collective de l'Union et de la BCE n'étant en rien engagée.
 
Des solutions, il y en a. Et l'Euro va très bien, merci pour lui.


 
Merci pour cet exposé complet et cette vision pas trop pessimiste  :o  

n°28719711
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 20:13:16  profilanswer
 

Kromsson a écrit :

Attends, il va te trouver des stats pour expliquer que les indiens maîtrisent très bien les autres langues du pays.


Sur l'ensemble de la population indienne, il n'y a qu'un pourcent qui parle la langue nationale principale (anglais)...

Kromsson a écrit :

bphoenix parlait de conditions de convergence sévères, mais si c'est le pacte de stabilité, alors il n'y a aucune sévérité. Est-ce qu'un pays européen en-dehors de l'Eurozone peut avoir des ennuis parce qu'il ne se rapproche pas des 3% de déficit/60% d'endettement?


La convergence économique n'a rien à voir avec ces règles. Il s'agit de s'approcher du niveau économique moyen de l'Union (j'ai pas les détails) et ces mesures ne sont pas optionnelles.
C'est d'ailleurs pourquoi tous les Etats-membres, progressivement, convergent et donc adhèrent à l'Euro. On était 13, on est aujourd'hui 17 sur 26 et ça n'ira qu'en augmentant.


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28719733
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 20:16:32  profilanswer
 

Hazumaki a écrit :

L'Inde connait une langue dominante aussi: l'Hindi. [:hazumaki]


Non. La langue officielle (législative, parlementaire, ...) de l'Inde est et reste l'anglais.
L'Hindi (et ses variantes) n'est parlée que sur une minorité du territoire Indien. Elle est perçue comme relativement importante car elle entoure la capitale de l'Union:
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/58/Hindi_belt.png/330px-Hindi_belt.png
Zone de la langue Hindi et des variantes rattachées


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28719798
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 20:24:41  profilanswer
 

gliterr a écrit :

Ah bon ben ca va alors  :jap:  
[...]
Je dois t'avouer qu'il y a 6 mois, j'aurais hurle en lisant ca, mais malheureusement, je ne vois pas vraiment d'autre ici (enfin, sauf si la zone euro explose avant)


C'est un peu mon style... Je suis un "extrémiste modéré". J'aime la provocation, celle mesurée qui incite à entretenir la dialectique, dans un but clairement didactique et intellectuel.

gliterr a écrit :

J'avoue ne pas voir de lien entre quitter la zone euro et quitter l'union. A ma connaissance, il n'y a aucun mécanisme en ce sens.


Il n'y a pas d'"opt-out" à l'adoption de l'Euro pour les États-membres (sauf UK). Donc, pour quitter l'Euro, la Grèce doit quitter l'Union (ça, il semble que c'est prévu).
 
Dans l'état actuel des textes, il semble donc (et c'est pas que moi qui le dit) que la sortie de l'Euro pour la Grèce doit passer par sa sortie de l'Union.
 
Cela dit, si on est tordu (et certains le sont, même plus que moi  ;) ), on pourrait imaginer une sortie de l'Union pour la Grèce à 0h00 et son adhésion le même jour à 0h01, ce qui la remettrait dans la situation d'avant: hors zone Euro, liée par tous les autres traités, toujours obligée de respecter les règles de convergences économiques et, finalement, d'adopter l'Euro comme monnaie unique...


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28719828
Zeplusoif
Posté le 20-12-2011 à 20:27:56  profilanswer
 

Danemark aussi a l'opt-out il me semble

n°28720391
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 21:40:33  profilanswer
 


Comment pourrait-il y avoir des inflations différentes dans différents États d'un même marché, d'une même économie ?
Les différences ne peuvent être que le fait de différences de taxations locales (TVA par exemple) ou de différences de calcul, mais puisque le marché est ouvert et la concurrence libre, les variations locales ne peuvent qu'être compensées dans le temps...
 
Imaginez une "inflation" qui serait de 5% supérieur en France qu'en Allemagne, de manière durable... Au bout de 20 ans, ça voudrait dire que les prix en France seraient en moyenne de 165% supérieurs aux prix des mêmes produits vendus en Allemagne... Il ne faut pas en arriver là pour trouver un commerçant qui affrète des camions et transporte les biens d'un point à l'autre du marché européen... En fait, dès qu'une différence de prix suffisante est constatée, il y a de tels opérateurs qui font ce type de business...
 
Les seuls éléments qui sont distincts d'une zone géographique à l'autre sont les produits et/ou services non dé-localisables, comme le prix des terrains, de l'immobilier, de l'eau, ... Mais ça reste marginal...
 
Si on introduisait un index européen, avec des variations locales (pas seulement par Etats-membres: la Catalogne n'a rien à voir du point de vue immobilier avec d'autres régions espagnoles, l'Ecosse n'est pas le Pays de Galles, ...), ne faudrait-il pas y introduire le coût des "prélèvements obligatoires" ? Ca expliquerait pourquoi la moitié de la population du Portugal cherche à immigrer au Luxembourg !
 
Nous sommes la "génération future" des actuel retraités, qui se sont octroyés des droits à la pension colossaux dans les années 60 et nous les font payer aujourd'hui, qui ont creusé la dette des Etats dans les années 70, 80, 90 et qui nous demandent des sacrifices extrêmes aujourd'hui pour rembourser leurs excès...
 
En politique, il y a le discours "grand public", qu'il faut mettre au niveau de l'électeur moyen (c'est-à-dire très bas, genre "Oh moi, la politique, ça ne m'intéresse pas" ou "Demain on rase gratis" ) et les opinions réelles des bureaux des partis, voir de leurs têtes pensantes.
 
Tout est là. L'Union n'a pas été ressentie comme utile, pertinente ou même juste à aucun "peuple", mais c'était une obligation pour arrêter les guerres internes (ethniques ?) sur ce sous-continent qu'est l'Europe.
 
Le marché unique ne s'imposait pas comme une évidence aux citoyens de chaque État-membre, confinés dans une idéologie nationaliste étriquée proche de celle de la Corée du Nord (il y a des frontières, les étrangers ne peuvent venir qu'avec des papiers en ordre, ils n'ont pas les mêmes droits que nous, ils cherchent juste à envahir notre territoire sacré, nos productions nationales sont les meilleures, le patriotisme est une valeur à entretenir, les soldats morts sont des héros, ...) mais a été réalisé grâce à l'impulsion de quelques hommes visionnaires, comme le luxembourgeois (de naissance) Robert Schuman, des gens qui ont connu plusieurs "nations", plusieurs peuples (Luxembourg, Allemagne, France, ...) et ont pu manœuvrer pour mettre en place progressivement des moyens de négociations entre les autorités de ces pays, afin que les différents (souvent des incompréhensions) ne se gèrent pas systématiquement par le conflit armé.
 
Aujourd'hui (il y a 13 ans), ce sont aussi des hommes politiques qui ont imposé l'Euro contre la volonté des peuples car une monnaie unique s'imposait déjà depuis au moins 30 ans au lieu des monnaies de singe qu'on connaissait en Europe, des monnaies qui n'avaient cours que souvent sur des territoires à peine plus vastes que des comtés ou duchés du Moyen-Âge, et qui ne généraient que des difficultés et des frais (frais de change, dans l'intérêt unique des banquiers). Le Luxembourg avait, lui, déjà compris depuis longtemps qu'il n'y avait aucun intérêt à battre sa propre monnaie et a décidé d'utiliser celle d'un de ses voisins (Belgique), avec le succès que l'on sait (le Luxembourg est l'Etat qui affiche le PIB/hab le plus élevé au monde), ce qui en passant montre qu'on peut partager une même monnaie, durablement, entre zones économiques d'intensité très différentes.
 
Quant à la Constitution Européenne, elle s'imposait aussi, mais trop habitués à arriver à berner l'électeur moyen par des campagnes audio-visuelles bêtifiantes, ils en ont oublié un détail: le texte devait être lisible. Moi, j'ai tenté d'en parcourir un exemplaire "résumé" (300 pages)... Illisible. Le texte original comporte plusieurs milliers de pages, puisqu'il inclut aussi tout "l'acquit communautaire" c'est-à-dire les traités précédents. Qui pouvait accepter de donner son blanc-seing à un tel texte, que personne ne comprenant ni ne pouvait lire ? Une constitution, c'est un élan, une déclaration d'amour à des valeurs d'idéal, pas un livre légistatif. Sur ce, les Américains, devenus plus que conscients que l'Union devenait un dangereux concurrent (première puissance économique mondiale déjà à 15) ont tenté de casser le projet en le diluant dans un élargissement qu'ils nous ont quasiment imposé (ils auraient bien voulu d'ailleurs y inclure la Turquie, tant qu'à faire). Ils sont bien parvenus à gripper les mécanismes inappropriés mais pas à casser la machine, ce qui a permis à l'Union de devenir le premier exportateur au monde, puis à l'Euro de devenir la première monnaie mondiale en capitalisation dès 2006.
 
La politique va ainsi: elle doit prendre ses racines dans le terreau (le fumier) de l'électorat de base (promesses, meetings, affiches, ...) et parfois en sort une idée géniale (une belle fleur) mais alors c'est du hasard (à moins que ça s'impose à tout ceux qui sont un tant soi peu compétent et pas trop de mauvaise foi dans le domaine) mais ce n'est pas le fumier (l'électeur) qui est à l'origine de l'idée, loin de là...
 
Donc, oui, il faut progresser caché... Mais ça a toujours été ainsi...
 
(Si je ne fais pas de politique, c'est uniquement parce que je ne supporte pas le mensonge)
 
On n'utilise pas des Mark mais des Euros (ça n'a rien à voir) mais l'Euro est (heureusement) géré comme l'était le Mark, ce qui nous donne une monnaie stable, une inflation faible et des taux d'intérêt très bas, soit tout ce qu'on est en droit d'attendre d'une monnaie digne de ce nom.
 
A vous de choisir...
 
A force d'entendre des responsables politiques déclarer que l'"Euro est trop fort car ça arrange l'Allemagne", que le déficit français correspond à l'excédent allemand donc c'est de leur faute, qu'une dévaluation compétitive est souhaitable pour relancer l'"économie française", qu'il faut que la BCE brise ses tabous (les traités en fait) et ouvre le robinet du crédit, on dirait que ces "responsables" politiques ont déjà choisi le camp des mauvais gestionnaires, des perdants, des pays méditerranéens...
 
D'ailleurs, la question ne se pose pas vraiment en France, puisqu'en Belgique, le premier parti du Nord (droite) reproche au premier parti du Sud (gauche) de risquer de faire basculer la Belgique dans le club des pays méditerranéens, alors que "la Flandre", elle, veut absolument rejoindre les États dynamiques de l'Europe germanique...
 
La connerie humaine: une ressource renouvelable et inépuisable...
 
Le pays qui quittera l'Union sera à l'origine d'une guerre dans un délai max de 30 ans (A. Merkel et je suis d'accord).
 
On a parlé, dans l'un des dernier "sommet de la dernière chance" d'autoriser la BCE à prêter à taux 0 ou très bas de manière illimitée aux Etats sur une période max de trois ans.
Comme ce n'est pas possible dans l'état actuel des textes (traités), il a même été évoqué de lui adjoindre une autre structure qui ferait ce boulot (La BCE prête à NewStruct et NewStruct prête immédiatement aux États-membres). Du coup, on reste compatible avec les traités, mais on finance quand-mêmes les États.


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28720427
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 21:45:33  profilanswer
 

c2800 a écrit :

Merci pour cet exposé complet et cette vision pas trop pessimiste  :o


L'actuelle dramatisation est surtout utile à un homme politique qui est en campagne pour sa ré-élection (0 chances) et qui s'agite devant les médias, entrainant dans le coup A. Merkel qui a vraiment autre chose à faire, pour passer régulièrement dans les médias dans des "réunions de la dernière chance" (chaque mois sur toutes les chaînes) alors qu'on lui a dit et répété qu'une décision ne liant que deux ou trois États-membres n'avait strictement aucune valeur sur le plan des institutions européennes...
 
Tant d'agitation inutile n'aide en rien la cause européenne ni n'aide à résoudre pratiquement les difficultés rencontrées. Cette frénésie stérile est d'ailleurs assez typique du personnage.
On finit presque par oublier qu'il y a un "Monsieur Euro" officiel, dûment mandaté pour s'occuper des problèmes de l'Euro au niveau de l'Union: le finlandais Olli Rehn, ainsi que d'une structure spécialisée, l'Eurogroupe, dont le président actuel est le luxembourgeois Jean-Claude Junker (que j'ai déjà rencontré à plusieurs reprises).


Message édité par bphenix le 20-12-2011 à 22:18:01

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28720469
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 20-12-2011 à 21:51:17  profilanswer
 

Zeplusoif a écrit :

Danemark aussi a l'opt-out il me semble


Oui. Maintenant que tu le dis, ça me rappelle quelque-chose, en effet.
Après une rapide recherche, la couronne danoise est, aujourd'hui, un avatar de l'Euro (comme le FCFA et le FCFP) avec un taux de conversion fixe de 1 € = 7,42 DKK.
En fait, au moment du passage à l'Euro (1999), le Danemark faisait partie des États candidats (pas de dérogation donc) mais ne respectait pas encore les critères. La question ne se posait donc pas réellement. Ensuite, il a négocié cette dérogation en 2000 et l'a obtenue. Mais depuis, il a effectivement lié sa monnaie à l'Euro (taux de conversion fixe) et le premier ministre à indiqué (2008) qu'il organiserait un référendum sur le passage à l'Euro. Ils sont donc les deux pieds dedans, mais la tête dehors (ils utilisent encore leurs vieux billets).

Message cité 1 fois
Message édité par bphenix le 20-12-2011 à 22:30:28

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°28721240
tebidoor
fonctionnaire
Posté le 21-12-2011 à 00:06:39  profilanswer
 

bphenix a écrit :


Oui. Maintenant que tu le dis, ça me rappelle quelque-chose, en effet.
Après une rapide recherche, la couronne danoise est, aujourd'hui, un avatar de l'Euro (comme le FCFA et le FCFP) avec un taux de conversion fixe de 1 € = 7,42 DKK.
En fait, au moment du passage à l'Euro (1999), le Danemark faisait partie des États candidats (pas de dérogation donc) mais ne respectait pas encore les critères. La question ne se posait donc pas réellement. Ensuite, il a négocié cette dérogation en 2000 et l'a obtenue. Mais depuis, il a effectivement lié sa monnaie à l'Euro (taux de conversion fixe) et le premier ministre à indiqué (2008) qu'il organiserait un référendum sur le passage à l'Euro. Ils sont donc les deux pieds dedans, mais la tête dehors (ils utilisent encore leurs vieux billets).


 
C'est comme pour les autres pays de l'Est sauf que le Danemark choisit sa date d'entrée (opt-out). C'est un système proche de l'ancien SME.


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tada tada tada
n°28721957
snakesolid​2
Premier de cordée
Posté le 21-12-2011 à 02:41:38  profilanswer
 

bphenix a écrit :


On est parfaitement d'accord. C'est pourquoi l'adoption d'une nouvelle règle de bonne pratique ("règle d'or" ) n'a aucun sens, puisqu'elle ne sera pas respectée.
Dès lors que la monnaie est européenne, son usage doit être contrôlé directement par l'Union:
* Contrôle et approbation préalable des budgets des États-membres par le parlement européen
* Contrôle continu de la bonne exécution des budgets
* Nécessite d'accord préalable à tout emprunt (à l'image des collectivités locales du Luxembourg, qui n'ont pas droit à l'emprunt, pas même à une carte de crédit sans vote dérogatif au niveau du parlement national)

 

C'est très simple: dès lors qu'on emprunte dans une monnaie, on fait porter les conséquences d'un défaut à l'ensemble de ses usagers. C'est donc très logiquement à cet ensemble d'autoriser, d'encadrer, de limiter cette possibilité de recours à l'emprunt. Et c'est très facile à mettre en œuvre: il suffit que le parlement de l'Union votre une directive indiquant aux prêteurs potentiels qu'aucune garantie ne peut être activée en rapport avec un emprunt fait par un État-membre ou une sous-division de celui-ci si cet emprunt n'a pas été préalablement autorisé par l'Union. Ça refroidira directement les candidats-prêteurs.

 

A noter que cette mesure est minimale, puisqu'elle existe aussi aux USA (avec des variantes d'un État à l'autre) et n'a pas empêché la cessation de payement de la Californie, et plus récemment la faillite du comté de Jefferson (Alabama): (source et vidéo)

Citation :

Fonctionnaires sans salaires, retraites supprimées, sécurité et police drastiquement réduits [...]

 

De nombreuses villes et même certains États sont au bord de la faillite. Pour éviter le dépôt de bilan, ces collectivités locales sont obligées de faire de lourds sacrifices. Le comté de Jefferson en Alabama, l’équivalent d’un département français, en est un exemple criant. Avec 4 milliards de dollars de dette, il est sur le point de remporter le record de la plus grande faillite d’une collectivité locale aux États-Unis. Acculé par ses créanciers de Wall Street, le comté ne peut plus payer un tiers de ses fonctionnaires, et réduit drastiquement ses services publics. La commune de Prichard a même été plus loin : pendant près de deux ans, elle a supprimé les retraites de ses anciens employés.
Quant à Détroit, ville symbole de la récession économique, la mairie a purement et simplement décidé d’abandonner certains quartiers.


 

:D  les politiciens de l'UE c'est les mêmes qu'en France ou USA, faut pas les attendre comme le messie ils feront rien de plus, ils feront les mêmes erreurs, il faut traiter les causes et ne pas compter sur un élément humain pour être vertueux.

 

Le plus simple c'est plutôt :

 

- de revenir au standard or comme ça on arrête les clownerie monétaire
- de démanteler l'état providence, les too big too fail, les trusts (les grosse structures) : on relance la machine
- On enserre l'état dans des limites dont il ne pourra plus sortir : on évite la répétition des erreurs

 


Les règles d'or ce sera juste une règle de plus à ne pas respecter pour les clowns roulettes de Paris, Athènes, Bruxelles ou Berlin, tout ce beau monde savait très bien ce qui se passerait et pourtant ...

  

Message cité 1 fois
Message édité par snakesolid2 le 21-12-2011 à 02:43:46

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The most basic question is not what is best, but who shall decide what is best. Thomas Sowell
n°28722168
Hazumaki
Je crois Kathryn Mayorga.
Posté le 21-12-2011 à 05:12:54  profilanswer
 

http://www.lemonde.fr/crise-financ [...] r=RSS-3208
 
 [:chewee297:4]


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«Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. [...] Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.» - Ernest Renan - はずまき
n°28722249
cordelius
Disciplus Simplex
Posté le 21-12-2011 à 07:50:41  profilanswer
 


Ce déni  [:wawa78:5]


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"On est en 2032, ça donne 2-0-3-2, c'est le 21ème siècle quoi. Et j'ai le regret de vous annoncer que le monde est maintenant peuplé de couilles molles, c'est un remake de la petite maison dans la prairie joué par une bande de pédales en robe longue"
n°28722764
t_faz
Posté le 21-12-2011 à 09:52:46  profilanswer
 


 
 [:prozac] et ils dégradent de deux cran la note belge ... alors qu'on a enfin un gouvernement, qu'on a fait un effort budgétaire de 12 milliards (autant que la france), que les perspectives économiques sont au dessus de la moyenne européenne, qu'on vient juste de résorber la dette de 30 pourcents en 20 ans (85-2005), qu'une emission de bon d'état à raporté près de 6 milliards (on en attendait 200 millions), qu'on est le pays d'europe où il y' la plus d'epargne par personnes en europe ... http://bruxelles.blogs.liberation. [...] ique-.html


---------------
L'enfer est pavé de bonnes intentions
n°28723747
bugbreeder
Posté le 21-12-2011 à 11:26:07  profilanswer
 

A prendre avec précaution, ça tient plus de la rumeur qu'autre chose, mais ça me paraît réaliste (http://patriotupdate.com/15880/ben [...] -bombshell) : "At the meeting, Bernanke assured the Senators that the Federal Reserve System would not bail out Europe. ... This tells me two things: (1) the crisis in Europe is moving toward a panic; (2) Bernanke knows that if the FED bails out Europe, Congress will move to restrict the FED’s authority."


---------------
When injustice becomes law, resistance becomes duty (Thomas Jefferson)
n°28725435
Jambier
Posté le 21-12-2011 à 14:07:28  profilanswer
 


 
Mouai, ils sont pas plus mal que les USA et que la Zone euro... donc?
 
Enfin ils sont mal en point, mais je rappel que c'est une notation sur la confiance en l'avenir surtout. Ils ont engagé des réformes, ont leur banque centrales, et les agences ont plutot confiance dans les politiques Anglais.

n°28725454
Profil sup​primé
Posté le 21-12-2011 à 14:08:36  answer
 

bphenix a écrit :


On a parlé, dans l'un des dernier "sommet de la dernière chance" d'autoriser la BCE à prêter à taux 0 ou très bas de manière illimitée aux Etats sur une période max de trois ans.
Comme ce n'est pas possible dans l'état actuel des textes (traités), il a même été évoqué de lui adjoindre une autre structure qui ferait ce boulot (La BCE prête à NewStruct et NewStruct prête immédiatement aux États-membres). Du coup, on reste compatible avec les traités, mais on finance quand-mêmes les États.


 
Non. Prêts à taux zéro et montants illimités aux banques! Ce n'est pas pareil.
 
L'autre montage bricolé que tu décris passe par le FMI. Le FMI se fait prêter 150 milliards d'euros par la BCE, puis les prête aux pays en difficulté. C'est un écran de fumée, on est d'accord. Mais pourquoi au juste?
 
Sur la bonne stratégie à adopter, je n'ai pas tranché. D'un côté, les économistes qui se réclament de l'école autrichienne comme Peter Schiff (et le candidat républicain qui monte Ron Paul) disaient en 2009 après les QE de la FED: "Attention, on va vers une hyperinflation". Bilan en 2011? La FED a triplé la masse monétaire (M0), et pas d'inflation! Les banques US ont été renflouées, l'investissement repart, le chômage n'explose pas. Alors, est-ce que la BCE ne devrait pas réagir en lâchant un peu du lest?  
 
Alors, Keynes et ses défenseurs ont-ils raison?

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 21-12-2011 à 14:09:11
n°28725540
fatah
Posté le 21-12-2011 à 14:17:17  profilanswer
 

Bonjour,
 
Désolé si le sujet a déjà été abordé moult fois :o
 
Je lis cet article : Pour Noël, la BCE alloue 489 milliards d'euros aux banques européennes
 
Au delà du fait que la BCE n'a pas le droit de prêter directement aux états (si je ne me trompe pas), quels seraient les inconvénients que la BCE prêtent directement cet argent à 1% aux états ? La peur du défaut de paiement ? Mais si c'est le cas, un défaut de paiement d'un état envers une banque peut également entraîner un défaut de paiement de cette même banque envers la BCE, non ?    


---------------
Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
mood
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