Reprise du message précédent :
c'est marrant, mais j'ai toujours aimé la langue de boeuf jusqu’au jour ou j'apprenne que c'était pas un nom comme ça mais bel et bien de la langue de boeuf.

J'oubliais: y avait aussi les courgettes dentelées en lamelles ou les haricots jaunes trempés dans 10L de beurre chimique  
Le combo choux de bruxelles/lardons qui avait l'odeur d'un chien mouillé qui pète

Endives cuites au jambon    
 
Le jambon bouilli dans le jus d'endive...    
 
Les dames de la cantoche "mangez au moins le jambon"!!!
 
Il fallait le couper en morceaux et les dissimuler habilement et patiemment dans l'endive fendue en deux  

Ça c'était le pire ouai

 
 
Quand j'étais en quatrième (1991), super beau collège/lycée privé dans un château avec grand parc (dans le 93, s'il vous plait!), mais cantine pourrite, digne d'un mauvais documentaire sur le quotidien à Dachau.  
 
 
On nous resservait le même fromage du lundi au vendredi, on le voyait changer de couleur au fil des jours. Le vendredi le Cantal, c'était moitié croute orangeâtre, moitié partie consommable. Souvent les yaourts périmaient un ou deux jours plus tard, et les plats chauds...valait mieux faire attentivement gaffe à ce que l'on prenait. Quant aux ramequins de crème au chocolat, il fallait verser la petite flaque de flotte beige qu'il y avait dessus à chaque fois.  
 
Une valeur sûre, on prenait tous des frites avec du pané parce que c'était décongelé le jour même, le reste valait mieux le contourner, et ce pour une simple raison de survie. Les haricots par exemple étaient tellement flashy qu'on aurait presque pu les repérer dans la pénombre...les carottes, on aurait dit qu'un gosse les avait badigeonné de feutre orange, la purée...était blanche, bouillaqueuse et sans aucun gout, en revanche, le petit brin de persil posé dessus était toujours très frais. Ils s’approvisionnaient chez Tricatel, c'était pas possible autrement...  
 
Même les petites tablettes de beurre Président étaient molles dés le début du service...  
 
En revanche les petits pains étaient assez bon, normal il venaient de l’extérieur. On en bouffait des pleins paniers.  
 
Un après-midi, les demi-pensionnaires, on à tous été malade. Disons que les mecs malades à cause de la cantine étaient nombreux d'habitude, les estomacs fragiles n'y résistaient pas vraiment et c'était bien connu de tous y compris de l'équipe enseignante, mais ce jour-là ce fut l'hécatombe.
 
On se relayait pour aller gerber, le pauvre prof était désespéré...A la fin il nous a tous dit d'aller prendre l'air, ceux qui avaient bouffé à la cantine, parce qu'on pouvait pas faire le cours dans ces conditions. Dans les chiottes il y avait ces grands lavabos communs en forme de mangeoire, il y avait de la gerbe de partout dedans...
 
Et puis l'odeur là-dedans...
 
Et pour finir plan honte, long retour en bus à la maison, de Noisy-le-Grand à Pontault-Combault en s'arrêtant partout, Champigny, le Plessis-Trévise et compagnie, ce qui devait arriver arriva, je m'étais carrément gerbé sur mon survêtement au détour d'un rond-point un peu sec. Y en à plein qui se sont levés pour aller derrière et s'éloigner de moi, mais pas tous en même temps, chacun attendait trois-quatre minutes avant de se lever et de rejoindre l'arrière, y en a même qui ont appelé l'arrêt pour feinter qu'ils allaient sortir, le bus s'est arrêté deux fois pour rien...Ils étaient tous vers le fond, et ceux qui rentraient dans le bus me regardaient avec une sorte d'air de dégoût et de compassion. Le pire, c'était le chauffeur qui me lâchait pas des yeux dans son rétroviseur central. On aurait dit qu'il voulait s'assurer en permanence que je ne bouge pas de là...
 

Hmmm il est où le "très sale coup" ? Tu en voulais à ton survet ?    

 
Ça semble t'avoir échappé, mais ça fait plusieurs posts que l'on évoque un peu tous nos mauvaises expériences de cantine...

le sale coup c'est les parents qui l'ont visiblement trop gaté, monsieur le prince ne raffole pas du beurre mou et du fromage d'une semaine

Miam

Allez, CDP ni astucieux ni marrant à lire, juste PUTE. Version longue mais le contexte est important.
 
J'ai habité 3 longues années dans un quartier HLM certifié label cassos. Le simple fait d'être smicard me rendait enviable, j'étais "le sale bourge" de la montée. Ma voisine m'avait pris en grippe pour des raisons obscures certainement amplifiées par les racontars fantaisistes des autres tarés désœuvrés de l'immeuble. Et une guerre de voisinage a commencé. Je craignais surtout ses gamins, car madame "élevait" seule ses 4 enfants jusqu'à ce qu'ils soient assez grands pour aller en prison. Toute la famille arrêtait pas de me provoquer, et le moindre mot de ma part aurait mis le feu aux poudres.
 
En 3 ans, j'ai vécu tout le topic voisins. Je me suis laissé emmerder par une jeune femme et des gamins en faisant profil bas comme une couille molle mais je craignais trop les représailles sur mon appart en mon absence. Quand on a toutes ses affaires derrière un verrou à 11 €, la meilleure chose à faire c'est fermer sa gueule. J'étais toute la journée au boulot avec des horaires réguliers à la minute près (bus), donc ça aurait été facile de me cambrioler. Je subissais et intérieurement, je réfléchissais à un CDP. Les premières choses qui viennent à l'esprit sont des mesquineries genre l'appel anonyme pour réveiller tout-le-monde à 4h du mat. Mais je voulais quelque chose de vraiment pute qui la toucherait ! Je me suis souvenu quand j'étais gamin avec ma soeur on téléphonait à des gens au hasard pour leur faire croire qu'ils avaient gagné un frigo. L'idée est venue :
 
J'ai téléphoné à ma voisine en me faisant passer pour un élu local bien connu dans le quartier :
" - Bonjour Madame ____, Monsieur Escure de la mairie de quartier. Nous avons étudié votre dossier en commission et il apparaît que vous faites partie des 50 foyers éligibles au programme Mère-itante (admirez le jeu de mot) du Conseil Régional. Cela consiste à verser aux mamans seules en situation de grande précarité une allocation mensuelle cumulable aux autres aides dont vous bénéficiez déjà (lol) d'un montant de 690 € + 150 € par enfant soit pour votre foyer 1290 € par mois. A condition bien sûr que vous n'ayez aucun revenu. "
 
J'avais préparé quelques questions sur sa situation financière, l'âge de ses enfants, etc. Je lui précisais toutes les modalités de ce plan idyllique en détail et bien sûr elle était à fond. En 30 secondes, elle était passée de son ton habituel de chien qui va mordre à toute mielleuse. Tu m'étonnes, ça consistait à lui filer un salaire à rien foutre. Elle disait que c'était bien et je surenchérissais en dégoulinant de compassion "mais non, Madame, ce n'est pas bien, c'est inacceptable que des personnes soient dans une situation comme la vôtre."
La discussion surnaturelle a duré 10 bonnes minutes.
Elle demandait à partir de quand ça prendrait effet, je lui ai répondu que le programme avait été lancé 3 mois plus tôt donc qu'elle toucherait 3 mois d'arriérés dès son passage en mairie.
 
Je lui ai dit de se présenter directement à mon bureau munie d'un justificatif de domicile et d'un RIB.
 
J'imagine sa gueule et sa honte ! Merci pour votre lecture  

 
Du coup, ses quatre gosses sont allés cramer la mairie, non?

Elle a du se demander qui lui avait joué ce sale tour. Mais moi j'étais loin

 
Non mais en plus, faire miroiter des allocs velues à une parasite professionnelle, ça c'est bien putassier.  
 

ça aurait été drôle qu'elle lache son contrat aidé avec la mairie pour profiter pleinement de son alloc

Je valide ce très bon cdp.

toi c'est le titre du topic qui semble t'avoir échappé...

 
Ca me rapelle un petit CDP (mignon) en maternelle. Je mangeais très très rarement à la cantine .  
 
Bon une fois obligé d'y aller.
 
Contexte:  
magnifique repas endive jambon.
Table de 6.  
Bonnes femmes qui te gueulent dessus si tu n'as pas fini ton assiette.
 
En face de moi, un gamin que je connais pas qui bouffe à toute allure ses endives jambon, en me répétant, tout paniqué qu'il faut finir, sinon on se fait défoncer. Bon ok. Je teste le jambon. Faisandé à l'endive, le truc infecte.
Mon voisin d'en face, qui a déjà fini de bouffer depuis longtemps commence à parler à la table à côté. Son assiette est vide, son dos est tourné. Ni vu, ni connu, je vide mon assiette dans la sienne.
 
Et les bonnes femmes commencent à faire leur tournée pour vérifier que l'on a bien fini nos assiettes.
Une des bonnes femmes arrive à notre table, avec mon voisin d'en face qui continue de parler, et la bonne femme voit son assiette pleine...  
"Alors, comme ça, on finit pas son assiette???" (le gamin se retourne)
 
"Mais, mais, je l'avais fini, je comprends pas..."
 
"Je reviens et je veux que l'assiette soit vide."
 
Le gamin a jamais su d'où venaient ces endives

 
 
D'autant plus que la nana a dû passer sa soirée et la matinée suivante à rêver de ce nouveau revenu, en imaginant ce qu'elle allait faire de ce pognon tombé du ciel...la douche a dû être glaciale.

J'aurais aimé connaître sa réaction !

 
 
Excuses-moi, j'avais oublié à quel point l'évocation des années collège/lycée semble curieusement éveiller beaucoup d'agressivité spontanée de ta part. Aurais-tu conservé un mauvais souvenir de cette période?

 
 
La Providence

 
 
la manne tombée du ciel !

Très bons les deux derniers    
 
Et Tamahome qui se reprend une calotte derrière la tête  
 
 
*edit*
 
Quand j'ai lu "en 1991, en 4ème..." je me suis dit "ah ah, Crapouillot, ce vioque"
 
Et puis, mais attends... 1991... l'invasion du Koweit, Edith Cresson, l'OM qui perd en finale de C1, le Black Album, Smells like teen spirit et le double album pourri de Guns N' Roses...    
 
Merde, j'étais en 5ème

 
Oui j'avais relevé aussi    

Dans les CDP au dernier jour des vendanges après la fête les restes de bouffes étaient stockés au frigo de la maison où les vendangeurs dormaient.
J'y ai vu un djeun bourré se couper les poils pubien et les foutre dans la grosse marmite de restant de bœuf bourguignon. Il s'est également raclé le fond de la gorge à maintes reprises pour déglairer dans le même récipient, puis se frotter l'anus avec un quartier de viande cuite avant de lui aussi le replacer soigneusement dans le mijoté.
 
Ce djeun s'était fait défoncer tout le temps des vendanges car il allait pas vite et fumait des joints dans les vignes et avait décidé de se venger. Son rêve était de surcroît devenir légionnaire.

Moi, complètement torché, je regardais la scène hilare.
Le lendemain midi tout le monde s'asseyait autour de table pour manger les restes, dont cette fameuse marmite, avant de se quitter pour la saison prochaine.
En la voyant cette marmite j'ai préféré me casser de table et rien dire, partagé entre les crises de rires internes et des larmes de pitié.  

 
Dans ce CDP, il manque une chose je trouve (et qu'il manque régulièrement dans les CDP) : une vidéo des méfaits qui serait diffusé après le repas  
 

effectivement, tu fais le combo double CDP en montrant la vidéo du mec responsable.

 
Je disais pas de montrer le mec responsable. Même si ça peut être une idée  
Mais pour ma part, si je suis le mec qui saccage les plats, je me filme ou me fait filmer (sans qu'on puisse me reconnaitre, si possible).
Et, je m'arrange pour que le vidéo soit vu après le repas et que les autres soit au courant de ce qu'ils ont mangé

et tu les filmes quand ils gerbent et diffuse sur youtube

Et tu filmes les gens qui mattent la vidéo sur Youtube et que ça fait gerber

Vous partez bien loin là
Mon avis était juste que s'ils ne sont pas au courant de ce qu'ils ont mangé, le CDP est plus une vengeance intérieur car seul le le mec qui fait le CDP est au courant

 

 
Superbe  

 
Un bon cdp serait de balancer le mec qui a fait ça, et de lui faire bouffer le plat

Ces souvenirs d'enfance m'ont rappelé un mini-CDP que j'ai été forcé de faire à un gamin dans le TGV.
 
Trajet Paris => Avignon, je suis en 1ère () et j'espère à juste titre vivre le voyage dans le calme et le confort que je suis en droit d'attendre dans ce wagon respirant le luxe et l'élégance.
 
Cinq minutes avant de partir, alors que la calme était absolu et quasi-garanti, une caricature de famille de bobos avec un petit Théo de 4-5 ans s'installe à grands fracas en s'invectivant sans aucune discrétion: "Chéri, tu n'as pas oublié les livres pour le petit?" ou "Ah ben c'est bien, on a un carré de 4 places rien que pour nous!". J'ai donc droit à ça: ++ - le genre de parents permissifs qui laissent leur progéniture s'exprimer aux dépense des règles élémentaires de politesse et de savoir-vivre. En 5 minutes, le wagon est à eux, et ce serait faire preuve de mauvaise humeur que de leur rappeller qu'on n'est pas à la Foire du Trône.
 
Théo passe son temps à parler, à faire son intéressant en jetant des regards allentours pour vérifier que le reste des passagers sont abasourdis par ses remarques de morveux. C'est l'exemple même du gamin qui a été élevé en pensant qu'il est le roi où qu'il aille et les sourires complices de papa/maman ne font que le conforter dans cette idée. J'ai beau être à 6 rangée d'eux, je subis tout en dolby stéréo...
Il court dans l'allée, crie, saute sur les sièges.... Un Monsieur demande à ses parents de le calmer et il reçoit comme réponse un "oui oui" lointain et méprisant...
 
Il faut bien s'ocuper et je sors un paquet de fraises Tagada qui me rappelle l'époque où les enfants étaient disciplinés. Le genre de plaisir que ses parents doivent lui interdire et cet idiot le sait: c'est illégal... Dès qu'il voit mes bonbons, Théo se plante devant moi comme un chien qui attend un sucre. Les parents sont loin, je peux agir. Je le regarde en avalant une à une mes fraises Tagada en le toisant d'un regard vicieux et méprisant. +. J'attends le moment où il m'en demander une... mais cet abruti est si mal élevé qu'il tend la main sans dire un mot. Je lui en donne deux et une fois qu'il les a avalées, je lui sors: "tu sais que mes bonbons sont réservés aux adultes? Si un enfant en mange, son zizi devient tout rouge, il fait pipi rouge comme du sang et pendant la nuit, il part en morceaux. Tu vas sans doute te réveiller sans zizi demain matin."
 
Le Théo devient blême, palit et repart chez ses parents sans dire un mot. Il a passé le reste du voyage prostré sur son siège, la main sur la culotte.