CR kiroule avec Sangel
Sangel étant de passage dans la région ce weekend, nous avons déclenché le plan Vigigary pour réunir la team HDF afin de rouler avec notre invité.
Le départ est prévu à la gare d'Armentières pour des questions pratiques. La météo annoncée n'est pas géniale mais pas plus que quelques
rares averses
Comme je ne suis pas arrivé avec 30mn d'avance à la gare de départ, Kmara2 s'inquiète et imagine que j'ai pris le train d'avant, sans l'attendre. Mais non, on se retrouve au bout du quai
Après un bref échange avec le contrôleur, probablement le plus gentil que j'ai croisé depuis que j'emprunte le réseau SNCF, surtout à 7h un samedi, le train part
Alors qu'on sort de la ville, on voit que tout ce qui nous entoure est détrempé et rapidement de l'eau ruisselle le long des fenêtres. On n'est pas très sereins
Arrivés à Armentières c'est trempé mais pas de pluie, et surtout le Soleil perce les nuages
Niku est à l'heure, mais le guest se fait attendre. On apprendra plus tard qu'il a eu une panne de réveil
Présentations faites, on décolle
Enfin... Après 200m je me retourne, personne derrière
J'attend à un feu et mes trois compagnons me rejoignent. Apparemment il y a déjà eu un accident dès le départ
On repart. Elpolo n'étant pas là, on commence à un petit rythme raisonnable
Il fait frais et humide, pas terrible, il faudra attendre les premières traces de dénivelé pour se sentir bien
Avec les routes mouillées, je me dis que Kemmel ça sera pourri car les pavés mouillés ça veut dire danseuse impossible sinon ça n'adhère pas. Et descente sur les freins pour pas mourir
Mais arrivés au pied, surprise, c'est sec. J'en oublie ce qui nous attend derrière et me lance à l'attaque. Je me nique bien la gueule mais arrive à placer un PR
Je le regretterai plus tard
On repart tranquillement en enchaînant les monts et Sangel vient se placer à l'avant. Dans le Mont Noir on discute un peu et d'un coup il place une attaque, le temps que je réagisse il est déjà trop tard, je n'arriverai pas à le rattraper.
S'en suit la descente vers le Mont des Cats et puis la pause en haut, pour profiter du panorama
Dans la montée Niku montre quelques signes de faiblesse et nous confirme l'information pendant le goûter
On avançait déjà pas super vite, mais on va ralentir un peu pour pas le perdre
Plus on avance, plus la température grimpe, les routes sont sèches et le Soleil est présent. Un léger vent mais sinon on est bien.
Après un tour par le Mont de Boschepe et son panorama, on prend la direction du Mont Cassel
Kmara2 décide de se montrer et roule (enfin) devant
Niku chouine
Sangel roule
Arrive enfin le moment tant attendu de la sortie avec la Rue d'Aire. Je fais un rapide check-up de mes ressources physiques et je comprend que je ne vais pas pouvoir jouer
Quand Sangel arrive à mon niveau je lui indique donc qu'il peut y aller, on se retrouve en haut.
Et le voir partir me donne un coup de boost, j'essaie de le suivre à distance
La Porte d'Aire étant en travaux depuis plusieurs mois, il faut zigzaguer entre les barrières pour passer. Notre invité décide d'exploiter la pire technique possible, à savoir dé-clipser et pousser avec le pied libre. Bien entendu ça se passe mal et j'en profite pour le rattraper
Bien entendu au moment de re-clipser, vu l'inclinaison, ça se passe mal et on est à deux doigts de se percuter mais il a la bonne idée de se jeter sur le côté pour me laisser la voie libre
Arrivés en haut on se pause au Soleil pour attendre les deux ouin-ouins. Niku arrive rapidement mais Kmara2, cet handicapé mental persiste à dire qu'il est incapable de monter Cassel et met 25mn pour le faire à pieds
Après un petit ravitaillement, on repart. Je préviens l'ami dégivré : la descente est en pavés, ça secoue, faut faire gaffe aux bidons qui essaient de se faire la malle
Avec mon vélo en tuyaux de chauffage ce genre de revêtement étant beaucoup moins désagréables que sur les montures en canette ou en cabron des collègues, je m'en vais
Arrivé à l'intersection au pied, je me pause pour attendre. Après 2mn, Niku arrive et ne s'arrête pas. Trois minutes plus tard, c'est Kmara2 qui fait son entrée, et s'en suit cet échange :
"- T'as vu passer Sangel ?
- Heu nan, il était pas avec toi ?
- Si mais un moment il a fait un tout droit (là dans mon esprit je crains le pire
) et j'ai fait demi-tour pour aller le chercher mais je ne le voyais plus
- Heu... quoi ?
"
N'ayant pas la même définition de "faire un tout droit" dans une descente, après quelques explications je comprends qu'il n'a pas eu d'accident, mais qu'à la première intersection il a pris tout droit au lieu de tourner comme nous. Ouf
Je sors le malinphone, téléphone, messagerie direct, SMS. Pas de réponse. Kmara2 décide de continuer pour rattraper Niku. Là je me retrouve seul comme un con avec d'un côté les deux génies qui suivent le chemin, et de l'autre Sangel introuvable. Bon.
Dans le doute je pars retrouver les deux compères. Mieux vaut être trois et un que deux, un et un.
Nouvelles tentatives d'appel, toujours la messagerie. Je négocie avec les deux pour qu'on attende un peu, car eux n'ont qu'une idée en tête, se barrer au plus vite.
On discute et alors que le temps commence à devenir long, le téléphone sonne.
C'est Sangel.
Il est en vie.
Et je sais où il est.
On se retrouve, il nous explique son aventure en solo et on repart.
Maintenant c'est fini, plus que du plat. Niku rappelle qu'il n'est pas bien et que ça serait bien de ne pas bourinner.
Mais Kmara2 ne l'entend pas de cette oreille et roule tout seul devant comme un fdp, alors qu'en faisant le même circuit deux semaines plus tôt, il était dans le mal quasi tout le long.
Après m'avoir vu parler du Paracetamol comme produit dopant, se serait-il fait prescrire de puissants anti-douleurs au boulot ? Le doute m'habite. Ce changement rappelle un certain Floyd Landis sur l'étape de Morzine du tour 2006.
En attendant, l'avantage de la roue libre ultra bruyante de Niku c'est qu'elle fonctionne comme la cloche d'une chèvre et me permet de savoir s'il est toujours derrière ou s'il faut ralentir.
Une fois n'est pas coutume je suis victime de soucis d'hydratation puisque voyant mes bidons presque vide, je me retiens de boire alors que j'ai soif.
Heureusement au détour d'un village nous tombons sur un petit festival de reggae
et les organisateurs, bien que flamands, sont très sympathiques et acceptent de me remplir un bidon. Je refuse gentiment la proposition d'y mettre de la bière et repars plus serein, un bidon d'eau fraîche entre les jambes.
On reprend la route, toujours au bruit de la roue libre de Niku et de ses lamentations
Kmara2 toujours en tête, on voit qu'il se retient
Après un dernier effort, on retrouve Armentières et ses bolideurs, et on s'arrête au cul du taxi rouge et rouge à Niku
Y'a 15 jours, après ce même parcours, Kmara2 était dans un tel état qu'il n'envisageait pas un retour à Lille à vélo et nous étions rentrés en train. Mais aujourd'hui il se montre presque moqueur quand je lui propose de faire appel aux services de la SNCF.
Bon, ça sera à vélo alors...
On salue Niku et Sangel avant de prendre tranquillement la route vers la capitale des Flandres
Bilan, une sortie un peu nawak avec divers soucis, des défaillances physiques et une météo plutôt correcte même si j'ai attrapé froid sur le retour
Et Kmara2 va falloir éclaircir cette histoire de performances, ainsi que mettre un terme à ce blocage psychologique avec Kemmel et Cassel. On dirait une meuf quand tu lui proposes d'essayer la sodomie. Ça lui fait peur, la première fois sera douloureuse mais après ça ne sera que du bonheur !
Merci à Sangel d'être passé et à la prochaine, en espérant qu'on ne t'ait pas dégoûté des kiroulles
Et merci à Niku de m'avoir servi de prétexte pour me reposer à certains moments en roulant plus tranquillement
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Roads aren't just for vehicles—they are for people.