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Auteur | Sujet : Philo @ HFR |
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benbibop | Reprise du message précédent : Message cité 1 fois Message édité par benbibop le 03-04-2009 à 17:36:01 |
Publicité | Posté le 03-04-2009 à 17:35:33 |
Mine anti-personnel |
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bronislas | Personnellement j'étais un féru d'informatique bien avant d'étudier la philosophie. Mais je me suis inscrit à ce site après. En fait j'ai toujours cherché à utiliser au mieux les meilleurs outils à ma disposition, avant même la découverte de la philosophie, et une très grande partie des savoirs dont je dispose aujourd'hui je les dois à l'utilisation de l'outil informatique.
--------------- Librarything|Last.fm|RYM |
le vicaire |
--------------- "Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose" |
bronislas | Sauf que pour le coup, cela ressemble plus à un forum de philodoxie qu'à un forum de philosophie. Et c'est un peu aussi la fête de l'orthographe... Effectivement, ici c'est franchement mieux. --------------- Librarything|Last.fm|RYM |
pascal75 |
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benbibop | Merci pour ces réponses. Mon étonnement provenait de ce que, après avoir fréquenté plus ou moins assidûment trois sites de "culture", sur aucun je n'avais trouvé de personnes intéressées en tant que tel à la philosophie. C'est donc une très bonne surprise ! Message cité 3 fois Message édité par benbibop le 04-04-2009 à 13:34:56 |
Publicité | Posté le 04-04-2009 à 13:40:35 |
crackingod01 |
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alcyon36 |
Message cité 2 fois Message édité par alcyon36 le 04-04-2009 à 14:05:17 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
pascal75 |
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crackingod01 |
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alcyon36 | J'adore les nazillons et les neo-reac
Message cité 1 fois Message édité par alcyon36 le 04-04-2009 à 15:35:34 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
le vicaire |
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benbibop |
Message cité 1 fois Message édité par benbibop le 04-04-2009 à 19:23:14 |
benbibop |
Message cité 1 fois Message édité par benbibop le 04-04-2009 à 20:22:48 |
crackingod01 |
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Baptman |
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alcyon36 |
Message édité par alcyon36 le 05-04-2009 à 01:27:16 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
bronislas |
Je ne saurais plus te dire exactement dans quel paragraphe, mais dans le Gai Savoir, à plusieurs reprises, Nietzsche oppose les scientifiques aux "esprits libres", on doit pouvoir étoffer cette idée-là plus facilement. Encore plus flou (mes lectures remontent à longtemps) je sais que le Nietzsche jeune est très enthousiaste sur les sciences, et que même le Nietzsche le plus virulent considère toujours le langage scientifique comme un excellent moyen de raisonner avec rigueur. Je ne saurais trop t'aider sur ses derniers textes que je connais mal, mais je peux te donner une mince indication sur ses premiers textes. Dans ses cours sur les présocratiques, Nietzsche oppose le philosophe (et c'est je crois entendu dans la plus haute acception du terme, celui qui réfléchit sur des problèmes métaphysiques) au scientifique, en les représentant comme deux hommes voulant traverser un fleuve : le premier saute allégrement de pierre en pierre (on retrouve le thème de la légéreté chez Nietzsche d'ailleurs) tandis que l'autre sonde, mesure, puis fabrique une passerelle stable (gravité, lourdeur). Ce genre de citation peut être interprétée à de nombreux niveaux : intuition et démonstration, légéreté et gravité, réflexion du "haut" vers le "bas" et réflexion du "bas" vers le "haut", etc. Ca se trouve dans "La philosophie à l'époque tragique des Grecs" de ses écrits posthumes (1870 - 1873) ; avec un peu de chance tu pourras le retrouver dans une bibliothèque. Dans un autre, il présente la théorie de Kant-Laplace comme une version scientifique de la théorie de Démocrite, ce qui illustre à merveille l'idée exprimée plus haut, et Paolo d'Ioro va encore plus loin en disant que la théorie scientifique de Kant-Laplace est rendue possible par Démocrite. J'ai de la chance, je me rappelle de son origine, c'est dans Les philosophes préplatoniciens, aux éditions de l'éclat, p.12. Cela peut peut-être servir à amorcer une transition, et je pense que ce sont des citations originales, vu qu'on n'étudie presque jamais les textes du jeune Nietzsche. Message édité par bronislas le 05-04-2009 à 10:41:21 --------------- Librarything|Last.fm|RYM |
bronislas | J'y pense aussi, tu demandes s'il n'y a pas d'autres auteurs qui ont parlé des sciences. Si tu veux un auteur moins critique, tu peux regarder du côté de Karl Popper. Il y a au moins La conaissance objective qui a été réédité récemment à l'occasion de la refonte des livres Champs Flammarion ; je l'ai trouvé à peu près partout. Il y a énormément d'exemples imagés, simples à retenir et son propos est plutôt clair. Là aussi il y a un index et les informations sur ce philosophe ne doivent pas manquer. Il a aussi l'avantage d'être le représentant d'une tradition philosophique assez peu représentée en France, même si la situation a dû s'améliorer depuis quelques années. --------------- Librarything|Last.fm|RYM |
crackingod01 |
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crackingod01 |
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bronislas |
Euh oui, cela me fait penser à un bon commentaire de l'idée de science en relation avec la religion, c'est "La science, nouvelle religion" de Paul Valadier. Si tu veux Baptman, je peux te le recopier pour t'éviter d'avoir à acheter la revue dans lequelle il est paru. Il n'est pas très long et assez synthétique. Pour le jeune Nietzsche, je parle des écrits datant d'avant La naissance de la tragédie, écrits d'une époque pendant laquelle il est déjà critique vis-à-vis de Socrate (cf. ses cours sur Platon que j'évoquais un peu plus haut) sans pour autant avoir développé tous ses arguments critiques comme plus tard. La seconde préface à La naissance de la tragédie montre qu'encore à cette période sa pensée est en formation, Nietzsche essaye même de lui donner un sens nouveau a posteriori. Globalement Nietzsche s'oppose à Socrate et à la religion chrétienne, mais les considère comme des adversaires très importants. Il ne cessera de se confronter à Socrate et à la religion chrétienne dans ses livres et écrits. Loin de les balayer d'une main, il construit un dialogue très stimulant pour tout apprenti philosophe. Donc dans tous les cas, il faudra faire attention quand il s'agira d'évoquer la critique nietzschéenne de la science (rien qu'un qualificatif tel que la plus noble s'il est effectivement employé par Nietzsche (je serais interessé de savoir à quel endroit exact au passage) doit résonner comme un avertissement, comme l'annonce du point culminant d'une critique opérée à l'encontre de l'idéal ascetique). Message cité 1 fois Message édité par bronislas le 05-04-2009 à 12:31:28 --------------- Librarything|Last.fm|RYM |
crackingod01 |
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alcyon36 |
Message cité 1 fois Message édité par alcyon36 le 05-04-2009 à 14:16:49 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
alcyon36 |
--------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
crackingod01 |
En un sens son projet est lui meme completement ancre dans la volonte de verite qui resulte de la morale et qui se retrouve dans la science. Message édité par crackingod01 le 05-04-2009 à 14:18:49 |
crackingod01 | A la demande d'Alcyon, un petit post sur notre nazillon preferer, Carl Schmitt J'ai traduis mes notes de lecture de Politische Theologie (1922) vu que c'est le texte que je suis entrain de faire en ce moment. Je posterais sur Der Begrif des Politischen un peu plus tard si je trouve le temps. Il faudrait d'ailleurs que je complete ce commentaire avec plus de details, mais je n'ai pas eu le temps d'ecrire plus. Si il y a des questions ou des commentaires Sa Vie Schmitt était, sous la republique de Weimar, l'un des plus grands (si ce n'est le plus grand) juriste ainsi qu'un intellectuel réputé. La deuxieme phase de sa vie, a partir de 1933 est plus problematic notamment a cause de son identification avec le Nazime. En effet, Schmitt decide de rejoindre le parti Nazi en 1933 (le meme mois qu'Heidegger pour la petite histoire). Il est difficile de considerer que Schmitt c'est joint au parti uniquement par opportunisme vu qu'il est particulierement actif et devient le president de l'association des Juristes Nazi. Il ecrit notamment des tractes anti-semites durant cette periode. Il est professeur de droit a l'universite de Berlin jusqu'en 1945, notamment sous la protection Herman Goring. Dans la periode qui suit 1945, bien que toujours prolifique, Schmitt est completement exile des courants academiques. Pendant cette periode il va clamer que sa Theologie Politique
Bref, vu que c'etait un juriste principalement sa philosophie du droit est don interessante. Dans la Theologie Politique, Schmitt presente une theorie du droit developee en opposition au neo-Kantien Hans Kelsen. Kelsen, qui etait le principal defendeur (sous l'allemagne de Weimar) d'une conception universel et objective du droit: le positivisme juridique. Pour Schmitt, la vie est chaotique et dangereuse, et il est donc impossible de la comprendre uniquement a travers le droit. Si l'ont decide de construire un systeme politique base uniquement sur un systeme juridique "universel" et "objectif", ce systeme sera incapable de gerer les complexites de l'experience politique. Le Décisionisme Au dela des lois "objectives" ou "institutionels", Schmitt propose donc un 3eme type de pensee juridique, le décisionisme. Ce que Schmitt nous dit donc dans la TP, c'est que le decisioniste implemente la bonne loi aux regards de la situation politique presente a travers une decision personelle. Ainsi, le decisionisme implique le fait de reconnaitre correctement une situation particuliere a travers une decision personelle. Ceci amene Schmitt a nous dire que "toute loi est une loi situationelle" (TP, I). Ainsi, toute loi implique une application a la situation politique presente. Ainsi, si la loi n'est pas basee sur une norme impersonelle mais sur une decision prise par rapport a une situation, il faut que la loi emane de la decision d'une autoritee juridique particuliere qui reconnait une situation afin de donner un jugement personel. Ainsi, la loi est une extension de la politique: les lois sont commandees par le pouvoir souverain. Schmitt, en ce sens et particulierement Hobbesien (et il le reconnait). La theorie de Souveraineté Le decisionisme Schmittien nous amene donc a sa theorie de la souveraineté. Ainsi, la 1ere phrase de la TP nous dit: "Est souverain celui qui décide de l'exception" (TP, I). Le charactere de la souveraineté est donc de decider quelquechose. Ce quelquechose etant l'exception. Plusieurs ambiguitees (voulues) ressortent de cette definition. Tout d'abord, le mot allemand pour "exception" utilise par Schmitt est Ausnahmezustand qui, literalement, veut dire 'etat d'urgence'. Ainsi, le souverain decide de l'etat d'urgence, c'est a dire de la situation ou la loi "normale" ne peut etre appliquée: l'exception. Ainsi, pour Schmitt, l'exception sera un moment de forte crise politique, de guerre ou toute autre situation critique ou la necessite prend le pas sur la loi. La definition nous dit donc, que dans une telle situation c'est le souverain qui decide comment agir. Le souverain n'est donc pas defini par son action lors de la situation "normale" (lorsque les lois agissent) mais par l'exception lorsque les lois ne peuvent pas etre appliquees. Mais il y a egalement une seconde ambiguitee dans cette definition. En effet, le souverain n'est pas seulement celui qui decide de l'action a entreprendre en cas d'exception, mais egalement "de l'exception", c'est a dire de ce qui constitute une situation d'exception ou non. Le souverain, par cette capacitee creer donc un "ordre juridique" particulier qui ne vient en existence que au moment ou le souverain prend une decision (a nouveau une notion bien Hobesienne). Le souverain est donc celui qui n'a pas le "monopole de la violence", mais le "monopole de la decision". Le souverain bien que en dehors de la norme (vu qu'il decide de l'exception qui elle ne peut pas, par definition, faire partie de la norme), reste malgres tout dans "l'ordre juridique" vu qu'il est celui qui decide quand la norme est suspendue ou non. Message cité 1 fois Message édité par crackingod01 le 05-04-2009 à 19:27:31 |
benbibop |
Message édité par benbibop le 05-04-2009 à 16:58:02 |
crackingod01 |
En gros, Hobbes accepte qu'il existe differentes sortes de gouvernement et que donc le souverain pourrait etre un roi, une aristocratie ou un parlement. Mais, il considere que l'unite apportee par une seule personne ainsi que la succession dynastique amene une certaine stabilitee. Mais le plus important pour lui, c'est le fait que le souverain doit etre absolu. Ainsi bien qu'il prefere la monarchie, son raisonnement quand a l'absolutisme reste valable pour n'importe quelle forme de gouvernement. En effet, le besoin d'absolutisme vient premierement du fait que tous les pouvoirs (legislatif, judiciaire, taxation, guerre...) sont tellement lies les uns aux autres que seulement un pouvoir absolu peut trancher d'une facon efficace. En effet, toute separation de pouvoirs voudrait dire que les decisions pourrait etre contradictoires entre les differents pouvoirs, ce qui rend les rends inefficaces. Deuxiemement, le probleme de la limitation des pouvoirs dans un regime non-absolu est que cette limitation contribue a un debat impossible a resoudre sur le depassement des limites du pouvoir. Comment decider quand tel ou tel pouvoir a depasser tel ou tel limite? Pour lui c'est la porte ouverte a la guerre civile. Le plus important je pense, c'est que Hobbes ecrit le Leviathan en pleine periode de guerre civile. Ainsi, son projet principal est clairement de proposer que l'etat et le souverain absolu sont essentiel au risque de revenir a l'etat de nature avec tous les dangers qu'il comporte. La dissolution de l'etat est pour lui le risque ultime. Message édité par crackingod01 le 05-04-2009 à 17:47:34 |
alcyon36 |
Message édité par alcyon36 le 05-04-2009 à 23:32:32 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
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