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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°16300055
pascal75
Posté le 28-09-2008 à 21:23:06  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

foutre de a écrit :


Tacite, sénèque... un goût sûr ce Baruch [:lego man]  [:charpentier]


Clairement ! moi ça m'épate, Balthazar Gracian, Thomas Moore, Hobbes, les poètes baroques espagnols, que des textes sulfureux pour l'époque !!

le vicaire a écrit :

Alcyon a-t-il une idée...


Et si les autres ont une idée, ça t'ennuie qu'on te réponde ? non, parce que sinon il y a les messages privés sur HFR...

Message cité 1 fois
Message édité par pascal75 le 28-09-2008 à 21:26:06

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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
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Posté le 28-09-2008 à 21:23:06  profilanswer
 

n°16300210
rahsaan
Posté le 28-09-2008 à 21:41:16  profilanswer
 

A mon avis, Le Vicaire fait bien de demander à A36, parce que je ne vois personne d'autre pour parler de Leo Strauss... à moins que certains lurkeurs... :whistle: [:hurle]
 
La seule petite chose que je pourrais suggérer sur ce sujet, c'est ce que m'en avait dit un pote, qui étudie la rhétorique : Leo-Strauss a inspiré les néo-conservateurs américains car il affirmerait qu'en politique, il y a un étalon sûr, universel, du bien et du mal.
Dès lors que les USA se sentiraient en possession d'un tel étalon, ils seraient en mesure de dire par où passe "l'axe du mal" car eux incarneraient le bien.  
 
Après, j'ignore complètement si Leo Strauss a dit quoi que ce soit d'approchant.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 28-09-2008 à 21:43:26

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°16300869
foutre de
Posté le 28-09-2008 à 22:41:22  profilanswer
 

allons allons, un lurkeur sort de l'ombre [:paracetamol]  [:derivatoire]  
 
 
moi qui rêverais d'être le buckethead de la philo[:mitchounet] mais bon  [:dantrax]  [:souk]  
 
cher vicaire je vous envoie lire ceci
ainsi que les autres si ça ne les fait pas bailler comme moi [:hephaestos]  [:gnyah]  
 
cependant que quoi je retourne à ma mystique, [:dawa_neowen]  
et vous souhaite une bonne nuit
 


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16301403
foutre de
Posté le 28-09-2008 à 23:21:31  profilanswer
 

foucault, châtelet, merleau-ponty, bachelard, althusser, deleuze, lyotard... de mémoire parce que j'ai pas noté
en tout cas ce sera écoutable ici pendant quelques temps pour ceux qui, comme du bellay, ont des regrets :http://www.radiofrance.fr/chaines/ [...] sions/acr/

 

ah oui, y a tony negri aussi

 

y a matière à blind test, non ?

 

en tout cas ce qui me frappe c'est l'élégance, en particulier celle de bachelard.


Message édité par foutre de le 29-09-2008 à 07:45:20

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16302557
le vicaire
Posté le 29-09-2008 à 08:30:50  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


Et si les autres ont une idée, ça t'ennuie qu'on te réponde ? non, parce que sinon il y a les messages privés sur HFR...


Ce qu'on fait en privé avec Alcyon ne regarde que nous :D  Non bien sûr, mais comme c'est lui qui m'a conseillé ce livre... Merci à Foutre pour le texte de Corine Pelluchon, je vais essayer de vous en faire un petit résumé... ;)

n°16302929
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 29-09-2008 à 10:07:07  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

A mon avis, Le Vicaire fait bien de demander à A36, parce que je ne vois personne d'autre pour parler de Leo Strauss... à moins que certains lurkeurs... :whistle: [:hurle]
 
La seule petite chose que je pourrais suggérer sur ce sujet, c'est ce que m'en avait dit un pote, qui étudie la rhétorique : Leo-Strauss a inspiré les néo-conservateurs américains car il affirmerait qu'en politique, il y a un étalon sûr, universel, du bien et du mal.
Dès lors que les USA se sentiraient en possession d'un tel étalon, ils seraient en mesure de dire par où passe "l'axe du mal" car eux incarneraient le bien.  
 
Après, j'ignore complètement si Leo Strauss a dit quoi que ce soit d'approchant.


 
Cet étalon donne comme unité de référence le pétro-dollar ?  :ange:


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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°16303146
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 10:36:44  profilanswer
 


Ça y est, le début de mon message est paru sur le forum d'Arte.  
Donc j'ai envoyé la 2e partie, mais c'est encore trop long, donc il y aura un 3e message pour que tout tienne !
 
http://agora2.arte.tv/showthread.php?t=10284


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°16303253
Mine anti-​personnel
Posté le 29-09-2008 à 10:48:48  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


Ça y est, le début de mon message est paru sur le forum d'Arte.  
Donc j'ai envoyé la 2e partie, mais c'est encore trop long, donc il y aura un 3e message pour que tout tienne !
 
http://agora2.arte.tv/showthread.php?t=10284


Citation :

mais c'est de se complaire dans une posture qui fait franchement honte à la posture d'intellectuel que revendique M. Finkielkraut


 [:cbrs]  
 
Répétition dommageable. Mieux: "mais c'est de se complaire dans une posture qui fait franchement honte à la position d'intellectuel que revendique M. Finkielkraut"

n°16303904
alcyon36
Posté le 29-09-2008 à 12:07:43  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

Alcyon a-t-il une idée d'où provient la polémique sur l'héritage de Léo Strauss et des néo cons bushistes ? Je suis dans "Droit naturel et histoire" et j'avoue que je vois pas où Strauss défend une forme d'impérialisme ou de crypto fascisme. Tout ça m'a l'air un peu délirant. Le livre est très limpide sur la distinction entre fait et valeur qui me rappelle Moore mais aussi sur l'apport de Hobbes à la philosophie politique. J'attaque ses analyses sur Locke et Rousseau avec impatience. Il y a aussi un passage sur Burke.


coucou
ba rien à dire de plus que ce que nous raconte Corine (c'est une fille de chez nous il me semble, elle a publié un bouquin sur Strauss, "Una autre Raison, Dautres lumieres", dont on ma dit du bien). Elle resume bien le probleme et tout et tout...donc là dessus rien à ajouter, si ce n'est que tu es un peu rapide à propos des "neo-cons"...
En revanche c'est sans doute plus interressant que tu nous parles de "droit nat et histoire", que de cet article de Corine, enfin moi ce que jen dit... :D  
 
ps: ne te soucie pas de ce bougon de Pascal75, il est jaloux de notre idylle... :lol:

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 29-09-2008 à 13:14:30

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°16304424
pascal75
Posté le 29-09-2008 à 13:47:07  profilanswer
 

:D


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Posté le 29-09-2008 à 13:47:07  profilanswer
 

n°16304618
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 14:08:20  profilanswer
 

Mine anti-personnel a écrit :


Citation :

mais c'est de se complaire dans une posture qui fait franchement honte à la posture d'intellectuel que revendique M. Finkielkraut


 [:cbrs]  
 
Répétition dommageable. Mieux: "mais c'est de se complaire dans une posture qui fait franchement honte à la position d'intellectuel que revendique M. Finkielkraut"


 
Trop tard... :/
 
La 2e partie est parue, j'ai envoyé la 3e.  
http://www.arte.tv/forum/showthread.php?t=10284


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n°16304894
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 14:35:08  profilanswer
 

Je viens de lire un discours de Thoreau, De la marche.
 
Thoreau dit qu'il pratique pas moins de quatre heures de marche par jour. Pour lui, marcher, c'est partir dans la nature sauvage et ainsi retrouver la puissance du sauvage en nous. Une vie simple, rude, loin de la civilisation, où l'homme entre en pleine possession de ses forces.  
La marche s'oriente pour lui vers l'ouest. Il rechigne à aller vers l'est. Le marcheur suit ainsi le cours de l'histoire de l'homme et de l'avancée américaine, il rejoue par sa marche la marche du monde. L'Orient symbolise au contraire le passé.  
Thoreau exalte la poésie de la nature, les noms de plante et les sensations intenses que l'on ressent dans les grands espaces et les forêts : tout y est fort plus fort, les étoiles plus brillantes, le ciel plus haut et plus grand.  
C'est en vivant au bord du lac de Walden, sur un terrain que lui a cédé Emerson, où il s'est construit une cabane, que Thoreau découvre la possibilité d'une fusion avec la nature. L'homme y serait alors plus proche des bêtes, mais pas bestial : au contraire, hospitalier, franc, honnête. Thoreau ressemble à un cousin d'Amérique de Rousseau dans ces descriptions de l'idylle de la nature ; deux promeneurs solitaires, chacun d'un côté de l'Atlantique ; mais d'un côté, nous avons le Jean-Jacques de la vieillesse qui se sent incompris et persécuté, alors que c'est un Thoreau encore jeune, en pleine possession de ses forces, qui découvre Walden (il part y vivre à 28 ans), un jeune homme profondément patriote, mais qui n'a pas peur de choquer ses contemporains "civilisés".  
 
Si la marche nous entraîne vers l'occident, ce n'est pourtant pas pour Thoreau synonyme de soleil couchant : il clôt son discours par l'attente de nouvelles lumières plus fortes, de soleils plus brillants : une existence où nous jouirions d'une santé plus grande que nous n'en avons connue jusque là.
La vision de la nature qui nous est proposée n'est pas celle d'un paradis perdu, ou en train de se perdre, de se "défaire" (Levi-Strauss) : c'est un paradis réel, vécu, à retrouver chaque jour à la fois en pleine nature et dans notre être profond. Cette atmosphère est nimbée chez Thoreau d'une religiosité inspirée des Grecs (la nature comme cosmos, comme monde plein et entier) qu'il préfère à la nature romantique ou à celle des grands poètes anglais, Shakespeare compris, parce qu'ils décrivent encore, selon lui, une nature d'hommes civilisés. La nature grecque elle, n'est pas domestiquée : elle est pure, grande, dans sa naïveté première. Heidegger aussi, a voulu de la vie simple et campagnarde, où l'on va tirer l'eau au puits et on l'on se souvient, avec Héraclite, que même dans l'âtre, il y a aussi un dieu.  
La nature de Thoreau est plus mystique, plus homérique que chez Heidegger : ce n'est pas le village ou la cabane de la Forêt Noire, lieux sans doute trop "orientaux" pour le penseur de Walden, car il n'y a pas chez lui de nostalgie de l'être. Avec Thoreau, nous sommes pleinement into the wild ! Pensez aux grands espaces tels qu'on les voit dans le cinéma américain, dans les westerns où ailleurs, et vous aurez une image de ce que Thoreau traversait chaque jour.  
 
La marche n'est pas un simple loisir, pour se reposer et se "ressourcer" entre deux périodes de travail. La marche est un mode de vie, une éthique quotidienne et une pratique qui repose sur des pulsions vitales très puissantes (Thoreau se sent littéralement poussé à aller marcher, à aller vers l'ouest) et qui culmine en une effusion mystique, une symphonie à la nature -symphonie qui serait celle de tous les chants entendus pendant le voyage quotidien à travers les espaces sauvages.


Message édité par rahsaan le 29-09-2008 à 15:25:18

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n°16305954
foutre de
Posté le 29-09-2008 à 16:09:16  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

ps: ne te soucie pas de ce bougon de Pascal75, il est jaloux de notre idylle... :lol:


Que nenni [:tt dago tt] , c'est moi qui vis une idylle avec le vicaire, c'est moi qui lui envoie de beaux articles, il est ma justine, je suis son donatien ; toi tu n'es même pas allé écouté mon beau reggae, je te boude [:sweetiiiie]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16306064
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 16:20:19  profilanswer
 

foutre de a écrit :


Que nenni [:tt dago tt] , c'est moi qui vis une idylle avec le vicaire, c'est moi qui lui envoie de beaux articles, il est ma justine, je suis son donatien ; toi tu n'es même pas allé écouté mon beau reggae, je te boude [:sweetiiiie]


 
Sans dub, il est dans d'beaux draps, alors comme c'est pas d'la daube, tu le boudes. [:cyd125]


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n°16306702
foutre de
Posté le 29-09-2008 à 17:22:41  profilanswer
 

yo man rahsaan
c'est trop d'la banane
Moi j'écoute ton slam
ça sonne ad vitam
etern eternam
 
tchoum


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16306732
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 17:26:31  profilanswer
 

A tes souhaits. [:greenleaf]


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n°16307747
loulou le ​marlou
Posté le 29-09-2008 à 19:19:09  profilanswer
 

Bon, je viens de voir un peu plus haut une référence à l'émission dans laquelle intervient Finkie. Et je m'interroge. Gravement. Autant, en tant qu'écrivain, je ne peux qu'avoir une certaine tendresse pour le combat de l'homme contre la médiocrité fondamentale et les attentats réguliers contre la langue, autant je suis effaré de son incapacité évolutive. Lui dirait dévolutive, certainement.
 
Parler de technologie avec une homme comme lui me semble ridicule. Abondance, technologie, modernité, tout semble le rebuter. S'il y a trop, peut-être, mais c'est un autre problème, que Puech que vous évoquez aussi, traite assez bien. Et Stiegler, qui ne recueille pas beaucoup de suffrages ici.
 
Je ne préjuge pas de l'éventail intellectuel de Madame Giordano. Mais peut-être un peu.

n°16307854
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 19:30:40  profilanswer
 

Il faut vraiment vivre enfermé dans un igloo depuis des lustres pour croire qu'avant, on faisait moins d'erreurs quand on parlait. C'est juste qu'avant, il y avait moins d'élève, en quantité et en proportion de la classe d'âge, qui allaient à l'école. Aujourd'hui, la massification de l'enseignement fait que... Mais je n'ai pas envie de me lancer là-dedans.  
 
Le problème, c'est d'accuser la technologie de tous les maux, comme si les ordinateurs et Internet étaient responsables de calamités annonciatrices de la fin du monde. C'est d'être, par principe, dans une posture de refus et de jouer jusqu'à la caricature le défenseur des Belles-Lettres contre la supposée inculture du Web, alors que cette posture n'est en fait ni littéraire, ni intellectuelle, ni cultivée, ni philosophique, mais exploite un vieux fond de ressentiment contre la modernité, sur le thème de la décadence -thème qui est vieux comme le monde.  
 
Pour ce qui concerne Bernard Stiegler, ce n'est pas moi qui l'aborderai, c'est vrai. D'abord, il ne m'attire guère. J'ai l'impression de quelqu'un qui se prend très très au sérieux (conséquences de la tutelle de Derrida, certainement...), et qui a un certain talent pour produire de la critique anti-institutionnelle qui reste quand même très institutionnelle, et de la critique médiatique qui plait bien aux médias.  
 
C'est juste un sentiment personnel, à la lecture de quelques extraits de ses livres et de lecture de quelques interviews.


Message édité par rahsaan le 29-09-2008 à 19:32:19

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n°16308051
loulou le ​marlou
Posté le 29-09-2008 à 19:53:55  profilanswer
 

Eh bien, vois-tu, je vais essayer d'analyser mon rapport à lui. N'étant pas spécialement versé dans la philosophie, mais bien plutôt dans un rapport à l'intelligence et le besoin d'admirer, je regarde et j'écoute les orateurs de notre temps. Ils sont forts peu nombreux, ceux qui réussissent le mariage de la puissance intellectuelle (parfois trop assumée, j'en conviens) et d'une confiance en soi tellement forte qu'elle parvient d'impressionner. Me sous-estimant, et les contraires exerçant entre eux bien plus d'attractions qu'on ne le dit, il m'attire comme la lumière le papillon. Je m'y brûle,m'y perds, mais qu'importe. Il y a aussi cette absolue volonté de mettre du souffre autour de soi. Quand on étudie son parcours, on réalise avec stupéfaction combien il a su se couler dans l'institutionnel que tu pointes. On pourrait penser alors qu'un philosophe agit de la sorte pour tenter de tourner le système. Et non. C'est un réactionnaire.
 
Peut-être que par nature, tout homme qui prétend à la philosophie devient réactionnaire. il y a contradiction. On cherche, me semble-t-il, un équilibre. Lui est toujours en porte-à-faux. Son statut d'autodidacte (un peu usé, à force d'être brandi) le porte à une certaine incantation qui peut être gênante. Mais au final, je m'en fiche. Il porte une colère qui m'est familière. Il n'est après tout peut-être pas un philosophe, qui sait. Mais il a cet avantage de ne pas -trop- céder à certaines facilités, comme Onfray qui plonge la philosophie dans le ridicule un peu plus chaque jour.
 
Si Stiegler ou Puech peuvent m'amener sur d'autres territoires, plus ardus mais plus passionnants, eh bien, j'en accepte l'augure. Tout en sachant qu'ils ne constituent ni l'alpha ni l'omega de la pensée française.

n°16310015
rahsaan
Posté le 29-09-2008 à 22:15:00  profilanswer
 

A la limite, j'aime mieux Onfray que Stiegler : Onfray a meilleur esprit, me semble-t-il.  
 
Je ne suis pas d'accord pour dire que tout homme qui prétend à la philosophie devient réactionnaire, ou alors il faut inventer une philo non-réac, et ça, ce serait vraiment philosophique !  
Non, ceux qui deviennent réac, ce sont ceux qui cherchent le pouvoir et qui sont prêts à marcher sur les autres pour l'obtenir et le garder.


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n°16311768
loulou le ​marlou
Posté le 30-09-2008 à 02:01:12  profilanswer
 

Hum, meilleur esprit ? Les deux me semblent bien peu philosophe :) L'apparente décontraction d'Onfray n'a d'égale que l'inquiétude qui affleure chez Stiegler. Mais on s'éloigne du sujet pour aborder de pures questions psychologiques.

n°16312284
le vicaire
Posté le 30-09-2008 à 08:24:46  profilanswer
 

foutre de a écrit :


Que nenni [:tt dago tt] , c'est moi qui vis une idylle avec le vicaire, c'est moi qui lui envoie de beaux articles, il est ma justine, je suis son donatien ; toi tu n'es même pas allé écouté mon beau reggae, je te boude [:sweetiiiie]


 
Et la tendresse bordel ! :love:  :bounce:

n°16313108
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 10:40:40  profilanswer
 

arf, désolé, mais là ça va trop loin pour moi, je ne touche pas à ça, c'est pas seulement par principe, hein c'est aussi pour de bête raison de santé, mais tu vois là tu vas trop loin, pour moi c'est comme le spectacle d'un pogrom avec toutes les bibliothèques qui hurlent dans le feu, je préfère encore une scène de viol de ménagère par Poelvorde, parce que pour moi ça ne relève pas du crime contre l'humanité, mais Goldman Sardou Dorothée, je crois que je supporterais mieux une compil' de blague prononcées en meeting par le Pen.
d'ailleurs je ne comprends pas qu'un homme aussi délicat que vous n'aperçoive pas le caractère indélébile de ce genre de contact, l'organisme sait bien mal s'en remettre physiologiquement. Je ne sais pas, même avec Chopin on ne descend pas aussi bas


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16314420
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 30-09-2008 à 13:18:43  profilanswer
 

Onfray, ça devient catastrophique. Il est passé à la télé dimanche, vers 17h.  On apporte des gadgets porno érotiques sur le plateau, le mauvais goût kitsh de la misère sexuelle. On entend Onfray "Je suis pour la pornographie, d'ailleurs en Inde et au Japon, on apprend très tôt par la kamasutra". "C'est le christianisme, la castration qui rend la sexualité redoutée!". Je ris mais ces gens là me font peur. Je sens bien qu'Onfray a cru bien lire Nietzsche et qu'il essaye comme il peut d'analyser la civilisation, qu'il est de bonne foi si j'ose dire, mais c'est littéralement effrayant de le voir devenir gourou new age, amalgamant le problème de la sexualité avec celui de la religion et y mêlant une petite dose de termes de psychanalyse freudienne. C'est terrifiant d'entendre parler avec une telle autorité de la sexualité à la télévision, mais pire, d'en parler aussi mal. Par contre, j'ai trouvé un auteur qui en parle très bien, et c'est Pascal Quignard (je délaisse mes investigations philosophiques pour m'encanailler dans la littérature et la poésie, vous finirez peut-être par me chasser de ce forum).  
 
Le Sexe et l'Effroi, Gallimard, 1994
La Nuit sexuelle, Flammarion, 2007
 


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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°16314739
rahsaan
Posté le 30-09-2008 à 13:52:10  profilanswer
 

C'est vrai que l'éducation à la sexualité par le kamasutra n'a sans pas grand'chose à voir avec le marché contemporain du porno.  
La pornographie contemporaine est bien spécifique de notre temps. Elle existait avant, mais dans des discours et des pratiques si différentes qu'elle n'était pas celle d'aujourd'hui.  
Le kamasutra, même s'il propose des images de couples en train de copuler, n'est pas de la pornographie au sens actuel.
 
Foucault est instructif à cet égard, notamment dans Histoire de la sexualité, tome 1 où il dégage au contraire une spécificité de notre rapport à la sexualité depuis le 19e siècle, qui est original par rapport aux divers arts, techniques et pédagogies sexuelles qui ont existé avant.  
 
Au minimum, Foucault permet d'éviter ce type d'amalgames et pour le dire plus savamment, il met en doute l'identité de notions (la sexualité par ex.) qui échappent avant lui à une lecture historique. Comme le dit Paul Veyne (Foucault, sa pensée, sa personne), Foucault ne proclame pas un relativisme historique, problème que connaissent pourtant bien les historiens. Le relativisme consisterait à dire que chaque époque a sa propre vision de la sexualité et qu'ainsi, tout dépend du lieu et du siècle.  
 
La critique foucaldienne est bien plus inquiétante. Elle ne soumet pas l'identité des notions à une critique historiciste : elle soumet la lecture historique à une critique des universaux.  
 
Le relativisme historique continue à dire qu'il y a bien une sexualité, mais que ce qu'on en fait varie au cours de l'histoire.
La critique foucaldienne met même en doute l'idée trans-historique de sexualité.  
Oui, les Romains, les Indiens, les hommes de tous les temps avaient des rapports sexuels (désolé pour cette révélation fracassante) mais à la limite, le sens de la sexualité est incommensurable d'une période à l'autre.  
Mais c'est déjà trop en dire : Foucault veut être plus précis, d'où son étude toujours de périodes courtes et son refus de considérer l'histoire dans sa globalité, pour mettre justement en question l'idée d'une globalité de l'histoire.  
C'est pourquoi Foucault était un sceptique, car il doutait de la réalité des notions que nous employons. Ses études sur la sexualité font apparaître une nouveauté, au 19e siècle, un certain type de discours parfaitement inédit jusque là, qui est l'élaboration d'une science de la sexualité. Mais cela, sous cette forme, est une mutation imprévue de notre rapport à la sexualité. Il en découle en particulier pour Foucault que le 19e siècle n'est pas un âge victorien de refoulement de la sexualité par une bourgeoisie puritaine. Au contraire, la bourgeoisie n'a cessé de travailler sa propre sexualité, pour l'affiner, la raffiner, en faire un de ses privilèges.  
 
Comme l'a dit Slavoj Zizek, la honte depuis cette époque, ce ne serait pas d'avoir des penchants sexuels inavouables : ce serait de souffrir d'inhibitions nous empêchant de réaliser nos fantasmes sexuels. C'est l'incapacité à la desinhibition qui devrait nous faire honte : la culpabilisation a changé de bord. Mais cela reste encore de la culpabilisation et il faut dénoncer ces nouvelles injonctions à la normalité, qui provoquent à leur tour leurs souffrances et leurs misères.
 
D'autant que ces injonctions à être "décoincé", ayant perdu leur caractère transgressif et subversif, servent assez bien le marché des sex toys et deviennent finalement une incitation de plus à la consommation.  
 
Cours, camarade, le vieux monde est devant toi...


Message édité par rahsaan le 30-09-2008 à 14:16:26

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°16314963
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 14:13:49  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

(je délaisse mes investigations philosophiques pour m'encanailler dans la littérature et la poésie, vous finirez peut-être par me chasser de ce forum).


 
 :o certainement pas, d'autant que de loin un Quignard, non seulement ça écrit, mais ça écoute et ça pense
 
moi si tu as des choses à en dire sur ces livres, je suis tout ouïe

n°16316114
le vicaire
Posté le 30-09-2008 à 16:32:29  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Par contre, j'ai trouvé un auteur qui en parle très bien, et c'est Pascal Quignard (je délaisse mes investigations philosophiques pour m'encanailler dans la littérature et la poésie, vous finirez peut-être par me chasser de ce forum).  
 
Le Sexe et l'Effroi, Gallimard, 1994
La Nuit sexuelle, Flammarion, 2007
 


 
"La haine de la musique", c'est très bien aussi.

n°16317041
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 18:13:44  profilanswer
 

Ces discours sur la shoah me fatiguent toujours autant, mais le fond d'observation est si inévitable... merci pour ces extraits monsieur vicaire


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16317064
Preface
Posté le 30-09-2008 à 18:15:46  profilanswer
 

Drapal [:spaydar]

n°16318276
le vicaire
Posté le 30-09-2008 à 20:28:48  profilanswer
 

ça n'est qu'une partie du livre... "J'interroge les liens qu'entretient la musique avec la souffrance sonore", c'est très érudit et ça va de l'Antiquité à l'abrutissement moderne par la musique. Il y raconte un concert de porcs donné pour Louis XI. Les gorets étaient piqués par des pointes de fer pour produire une polyphonie... Il y a une cruauté musicale. Sa thèse ça serait : il nous manque un monde, celui du silence et le tragique de notre humanité serait que nos oreilles n'ont pas de paupières.


Message édité par le vicaire le 30-09-2008 à 20:34:40
n°16318858
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 21:14:11  profilanswer
 

que dire des odeurs... [:cerveau vomi]  [:yopyopyop]  [:julienm54]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16318919
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 21:17:50  profilanswer
 

et pire encore peut-être, de cet incessant fait d'être...


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16319254
pascal75
Posté le 30-09-2008 à 21:48:05  profilanswer
 

foutre de a écrit :

et pire encore peut-être, de cet incessant fait d'être...


Ah non, le fait de dormir est assez semblable à des paupières qui se ferment, je trouve (les paupières de l'âme  [:wanobi le vrai] ), noir total illuminé par quelques images du rêve.  
Pour aller dans le sens du résumé que fait le vicaire du livre de Pascal Quignard, faites l'expérience de couper le son de la télé quand il y a des pubs, l'image seule est moins gênante que le son du poste quand on est dans une autre pièce.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°16319342
foutre de
Posté le 30-09-2008 à 21:55:21  profilanswer
 

je fais l'expérience inverse, celle pas prévue par l'appareil tv le plus souvent : couper l'image et ne laisser du film que le son ; saisissant quand le regard a acquis qu'il n'y avait plus rien là pour lui.

 

quant à la nuit ok, mais alors elle est paupière pour tous les sens, y compris l'oreille, et finie la tragédie... Et en effet quand poind le suicide toujours attentif à l'occasion d'oser, souvent me dis-je : "va donc te coucher d'abord"

 

reste le peuple damné des insomniaques...


Message édité par foutre de le 01-10-2008 à 05:42:37

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16319398
pascal75
Posté le 30-09-2008 à 21:59:57  profilanswer
 

Oui, c'est bien aussi comme expérience.
(Moi, des fois, je regarde ma radio  [:simone] )


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°16319743
Lampedusa
Posté le 30-09-2008 à 22:32:10  profilanswer
 

foutre de a écrit :


oui, en effet posture = attitude aussi bien que adopter une nouvelle attitude = recalculer, reconfigurer, je ne sais pas où vous allez chercher des chiffres, je ne parle pas de mesurer par le mathème.
le souci que j'ai c'est que si comme vous le dites le monde nous doit tout, non seulement je quitte une attitude existentielle qui relève de l'habitat et de l'oïkos et qui m'intime de m'inventer au contact du monde, pour une attitude de subjectivisme et de projection vers l'extérieur de mes volitions sur un monde que je somme de répondre à mes sollicitations ; mais en plus, dans la perspective de praxis qui reste la mienne, le quantum de colère induit en cas de frustration mondaine (celle que vous purgez par votre lecture cathartique de stiegler) m'amène en terme de praxis à l'exercice de cette colère, c'est-à-dire à la violence, tout simplement (ce qui je ne vous le cacherai pas me semble profondément ridicule, quasi autant que de séparer un sentiment de la praxis qu'il entraîne).

 

C'est pourquoi l'attitude que votre thèse implique me pose des problèmes, d'autant que vous ne vous êtes pas fendu du moindre détail (partant du principe, peut-être, qu'il en allait de même que pour les thèses de frege, tout le monde était au courant

Citation :

la distinction frégéenne que tout le monde connaît, entre le signe, le sens et le référent.

ce qui vous épargne tout effort de restitution et de verbalisation synthétique qui puissent être comparées à nos propres réceptions de lectures - et accessoirement apporter quelque chose à ceux qui lirait ce topic sans être déjà en master2)

 

cela étant, je n'espérais pas que vous conjuguassiez si bien et si élégamment les verbes du premier groupe, ce qui est déjà nous pourvoir en confiseries délicieuses.
Je puis vous envoyer jeter un oeil dans "Les Recherches logiques" où je crois Husserl formule l'identité de Sinn et Bedeutung contre Frege. Votre lecture, conjointe à celle de rahsaan ne pourra que nourrir de passionnants débats.

 

Vous en avez de bonnes vous... :)

 

"Le monde nous doit tout", c'était presque une boutade.
Que si on prenait la mesure de ce "presque", il n'y aurait là rien de plus que l'expression d'un goût, plutôt d'une humeur : l'attitude parfois de se mettre en devoir vis à vis du Monde, en état de gratitude, de redevabilité, en qualité de débiteur perpétuel, comptable de ses gestes auprès de qui vous voudrez, tout ça m'a toujours agacé au plus haut point, mais encore une fois c'est strictement épidermique...
Inutile de penser à réaménager quoi que ce soit.

 

Je n'ai jamais lu une seule ligne de Stiegler, dont j'ignorais même le nom; toujours est-il que s'il y a dysurie, on ne peut rien purger du tout. Au contraire.

 

Ca c'est pas vrai, que je ne me sois fendu du moindre détail, Foutre:

 

"La question du sens étant résolue par Frege en ces deux formules:
"le sens est donné à quiconque connaît suffisamment la langue..."
"le sens est le mode de donation de l'objet — entendre par là, la façon particulière de le nommer (cf. les expressions "étoile du matin" et "étoile du soir", divergeant par leur sens, mais désignant un même référent: vénus). "

 

Une précision encore, cependant, pendant que nous y sommes : il me semble que Frege n'envisage pas, dans ses articles du moins, la langue à partir du point de vue de l'apprentissage de celle-ci; la compréhension de ce dont on parle est la condition de pouvoir faire référence à quoi que ce soit.
Pour faire comprendre ce dont on parle à quelqu'un, on montre l'objet, en général (mais évidemment, montrer la "justice" ou "l'amour", ou même la "rétention" ou la Gelassenheit, c'est pas donné), c'est l'ostentation au sens d'Augustin et de Wittgenstein.
L'analyse de Frege décompose le sens et le référent de l'expression dans l'acte d'élocution  déjà possible de qui maîtrise la  langue qu'il parle; c'est pourquoi, à ce stade, l'unité sémantique (en tant que condition de l'acquisition du sens) du mot ne réside plus nécessairement dans l'adjonction du référent lui-même.

 

Si Frege parle de la Bedeutung à propos des expressions au sein de la proposition, il parle aussi de celle de la proposition en tant que tout: si la Bedeutung est identique à la dénotation, c'est à dire au référent, alors celle de la proposition entière est sa valeur de vérité: le vrai ou le faux.
Donc, si on prend ce terme en sons sens usuel, celui de "signification", cela revient à dire que la signification des énoncés, ainsi que leur référent, est leur valeur de vérité.

 

Je n'ai pas dans ma bibliothèque, hélas, "Les recherches logiques", seulement de Husserl "'L'idée de la phénoménologie"; c'est fort peu et insuffisant, ce dont j'ai honte.
Mais, je connais une petite Tchèque fink-patockéenne qui gobe du Husserl au p'tit-dèj; je lui demanderai...

 

(Pourquoi me vouvoyez-vous tout à coup?)

Message cité 1 fois
Message édité par Lampedusa le 30-09-2008 à 22:47:49
n°16322614
foutre de
Posté le 01-10-2008 à 06:19:35  profilanswer
 

Lampedusa a écrit :

"Le monde nous doit tout", c'était presque une boutade.
Que si on prenait la mesure de ce "presque", il n'y aurait là rien de plus que l'expression d'un goût, plutôt d'une humeur : l'attitude parfois de se mettre en devoir vis à vis du Monde, en état de gratitude, de redevabilité, en qualité de débiteur perpétuel, comptable de ses gestes auprès de qui vous voudrez, tout ça m'a toujours agacé au plus haut point, mais encore une fois c'est strictement épidermique...
Inutile de penser à réaménager quoi que ce soit.


oui, boutade, pour boutade, hein... Mais j'aime bien qu'on me les explique parce que j'ai l'impression de progresser en moins con. Je comprends l'agacement. J'y donnerais volontiers, si je ne m'étais pas fendu, quant au monde, de convictions- à la fois shintoïste (Paganisme des lieux sacrés où l'espace du "temple" et le "dieu" ne font qu'un) et laruellienne (le Monde comme matériau occasional et comme enfer, dans la persepctive de son invention et de son salut, mais par l'homme en tant qu'homme).
Et puis à cause de la passivité induite par une pratique résolue de la phéno. Au sens stricte, il ne me reste d'un point de vue théorique qu'un Oui, qu'un Non et un Merci (qui formule à la fois les longues patiences et l'imploration pour la grâce quand le haubert commence à se fendre). C'est peu d'ailleurs, et d'aucuns soutiendront que comme résidu d'épochè, c'est encore beaucoup (d'ailleurs Merci, pourrait être une forme de Oui comme de Non, en fait)
 

Lampedusa a écrit :

Je n'ai jamais lu une seule ligne de Stiegler, dont j'ignorais même le nom

ah mais oui en effet, c'est Loulou le marlou qui parle de se purifier la colère par là, et c'est moi qui dit n'importe quoi sous le coup de la boutade [:trefledepique_w]  
 
 
 

Lampedusa a écrit :

Ca c'est pas vrai, que je ne me sois fendu du moindre détail,  
 
Pour faire comprendre ce dont on parle à quelqu'un, on montre l'objet, en général (mais évidemment, montrer la "justice" ou "l'amour", ou même la "rétention" ou la Gelassenheit, c'est pas donné), c'est l'ostentation au sens d'Augustin et de Wittgenstein.


Oui, j'ai écrit un post quelque part que je croyais dans le top ten de la première page mais que je ne retrouve plus, pour dire justement que le philosophe incarnerait dans sa praxis la démonstration vivante de ce qu'il énonce avoir un sens, parce que "l'art a ses démonstrations qu'il hurle par la pratique" (mallarmé ?). mais justement justice et amour s'ostentent facilement grâce aux fictions commentées en réunion (jusqu'à cette fiction du journal de 20h) et grâce à Maman bien entourée s'il faut
 
 

Lampedusa a écrit :

Je n'ai pas dans ma bibliothèque, hélas, "Les recherches logiques", seulement de Husserl "'L'idée de la phénoménologie"; c'est fort peu et insuffisant, ce dont j'ai honte.
Mais, je connais une petite Tchèque fink-patockéenne qui gobe du Husserl au p'tit-dèj; je lui demanderai...
 
(Pourquoi me vouvoyez-vous tout à coup?)


parce que vous n'avez pas les Recherches logiques...
 
non, je varie comme l'euripe en matière de familiarité ; parfois loin parfois pas, selon... l'expression d'une humeur.
mais au nom des gobages aux petits dèj', je veux bien te dire tu ce matin devant mon lait chaud [:muzah]


---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16325206
pascal75
Posté le 01-10-2008 à 13:40:58  profilanswer
 

foutre de a écrit :


laruellienne (le Monde comme matériau occasional et comme enfer, dans la persepctive de son invention et de son salut, mais par l'homme en tant qu'homme).


Je peux pas dire que j'ai compris le reste de ton message, mais encore moins pigé ça. Laruelle, Valdinocci, l'antiphilosophie, la non-philosophie, l'europanalyse, l'asiaphilosophie, me resteront sans doute à jamais obscurs.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°16325789
foutre de
Posté le 01-10-2008 à 14:30:29  profilanswer
 

tu dois confondre avec l'asiathéorie de delausse, car asiaphilosophie je ne connais pas (françois jullien ?).
 
je suis sûr qu'Alçyon trente-six va t'expliquer tout ça très simplement


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16325822
alcyon36
Posté le 01-10-2008 à 14:33:15  profilanswer
 

pourtant celle ci n'est pas particulièrement compliquée, il a déjà fait bien pire...;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°16326336
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 01-10-2008 à 15:07:31  profilanswer
 

Votre manière de parler de Laruelle me fait penser à la philosophie eucharistique: http://books.google.be/books?id=A6 [...] #PPA311,M1


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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
mood
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