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Auteur | Sujet : Philo @ HFR |
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Publicité | Posté le 09-06-2008 à 20:09:33 |
foutre de |
--------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
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foutre de |
--------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
Un truc dans le genre : http://awe.mol.uj.edu.pl/~benio/cyber_def_life.pdf Pour être plus clair, je vais prendre un exemple. Des chercheurs, un jour, se sont mis en tête d'étudier la douleur chez C. elegans (un ver miniature dont le cerveau pèse quelques dizaines de neurones). On ne sait rien de la douleur chez C. elegans, évidemment. Pour faire cette étude, il a fallu extrapoler le concept de douleur, et les chercheurs ont pensé que le plus simple était d'imaginer que la douleur, c'est ce que l'on fuit. Ils ont soumis les malheureux vers à une flamme, et ont observé C Elegans partir de l'autre coté. ergo, il souffre. Pour l'homme, on a l'illusion qu'on peut se reposer sur des données plus sophistiquées. Faut le dire vite. Les autres, on ne sait que ce qu'ils nous disent, mais pour faire le lien avec ce qu'ils ressentent, il faut commettre une analogie. Et nous même, on sait ce qu'on ressent. Pour savoir ce qu'on ressentait, il faut s'en remettre à sa mémoire, la belle affaire, comme si c'était un outil de connaissance ! Et je ne parle même pas de la façon dont on juge ce que l'on ressentira... Enfin voilà quoi, j'aurais peut-être mieux fait de me taire vu que mon propos n'est pas tellement philosophique. J'ai l'impression qu'il est le point de vue du camp d'en face dans cette conversation, alors je propose ma version de l'histoire. Message cité 1 fois Message édité par hephaestos le 09-06-2008 à 20:30:02 |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
Tu dis, pour paraphraser (comprendre : je comprends que tu dis) : ta vision de la vie est simpliste et erronée, mais elle est réconfortante, garde la. Ce à quoi je réponds : certainement pas, cette vision de la vie est vraie mais source d'angoisse, savoir la contourner sereinement est important pour ma santé mentale. Message cité 1 fois Message édité par hephaestos le 09-06-2008 à 20:32:41 |
foutre de |
mais je ne cacherai pas qu'épiloguer avec un multi sur le plaisir, ça peut vite me gonfler si y a pas du monde autour
Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 09-06-2008 à 20:50:40 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
alcyon36 |
--------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
Publicité | Posté le 09-06-2008 à 21:18:51 |
phyllo scopus inornatus |
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alcyon36 |
Message cité 1 fois Message édité par alcyon36 le 09-06-2008 à 22:19:48 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
phyllo scopus inornatus |
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pascal75 |
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pascal75 |
Message édité par pascal75 le 10-06-2008 à 01:16:13 --------------- |
phyllo scopus inornatus |
Message édité par phyllo le 10-06-2008 à 01:17:25 |
phyllo scopus inornatus | @Pascal:
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alcyon36 |
Message cité 2 fois Message édité par alcyon36 le 29-08-2008 à 19:57:17 --------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
phyllo scopus inornatus |
Message cité 1 fois Message édité par phyllo le 10-06-2008 à 19:52:32 |
phyllo scopus inornatus |
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alcyon36 |
--------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
foutre de | je ne crois pas que le marathonien mette la souffrance au centre de son activité, mais son endurance. La souffrance est un phénomène connexe soit, une des matières premières de son exercice, mais ça concerne aussi le dépassement, l'activité de résistance, le jeu avec les limites, la découverte de la somesthésie (et dans la somesthésie, soit, il y a la nociception : la douleur), la stratégie physiologique (et donc la diététique). Bien sûr un sculpteur s'intéresse à la pierre mais il s'intéresse aussi au choc, au rythme de percussion, à la répercussion et à son dispersion dans la matière, à l'angle d'attaque (et accessoirement à la forme et à la façon qu'elle a d'émerger par soustraction)
Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 10-06-2008 à 12:21:37 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
foutre de |
nous n'avons accès qu'à travers des propos (c'est la thèse du textualime). Il est temps de faire ton coming out Hephaïstos : tu es Déconstructeur, avoue-le Message édité par foutre de le 10-06-2008 à 21:00:08 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
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phyllo scopus inornatus |
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foutre de | ouai, si tu veux. en même temps, même les chiffres du ironman, le seul type de triathlon qui court le marathon de 42km, ne donne que 3800 m de nage, mais je vais pas te chipoter sur 1km2 même si tu aimes les nuances. cela dit, ce qui me paraîtrait important de savoir c'est si ton pote est dans un rapport dialectique avec l'épreuve (je veux en chier parce que c'est bon de surmonter par l'effort une difficulté) ou dans un rapport positif direct (je cherche à souffrir peu importe que je surmonte, ce qui compte c'est que mon corps dérouille, quitte à l'abîmer sans contrepartie valorisante) on sait en tout cas que les limites atteintes, le système endocrinien libère pas mal d'hormones, à commencer par celles du système sympathique, les catécholamines que sécrètent les cellules chromaffines de la glande surrénale : l'adrénaline et la noradrénaline. Le corps y réagit comme à des drogues, stimulant le métabolisme, augmentant la pression sanguine (généralement en paramétrant les comportements primitifs de fuite ou de lutte) et modifiant la perception de la douleur. Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 10-06-2008 à 22:39:03 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
foutre de |
Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 10-06-2008 à 22:51:24 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
phyllo scopus inornatus |
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foutre de | ah oui, au fait : j'ai passé hier la journée à travailler avec un collègue triathlète, qui m'a parlé du rôle de la dopamine également dans la dépendance au sport d'endurance extrême ; une de ses proches qui s'entraîne pour le ironman en ce moment ne peut passer deux jours sans courir ou faire deux heures de vélo sinon elle fait vraiment des malaises physiologiques du même type que ceux qu'on connaît en manque et en sevrage de drogue. je lui ai un peu parlé de notre débat sur le masochisme. Pour lui, la recherche de la douleur n'est qu'un paramètre parmi tant d'autres ; il évoque notamment l'entraînement qui précède la compétition et qui est un véritable travail constructif où on élabore son parcours d'entraînement, ses exercices, ses temps de récupération, où on se construit un corps particulier en vue d'un projet déterminé. Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 12-06-2008 à 11:17:33 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
bloubibulga | bonjour Message cité 3 fois Message édité par bloubibulga le 12-06-2008 à 22:27:31 |
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