SOMMAIRE DU GUIDE D’ACHAT
3.1 Dictionnaire de base français/anglais/allemand
3.2. Conseils généraux (eBay, copies, marché gris, envoi postal, douane...)
3.3. Quelques types de marques et fabricants (manufactures, sino-germaniques...)
3.4. Le vintage
3.5. Quelques mouvements (critère de choix important)
3.6. Les marques par groupe/holding
3.7. Guide par marques et modèles (et correspondance des mouvements)
3.8. Guide par complications et particularités (squelette, GMT, chrono...)
3.9. Guide par tranches de prix
3.10. Liste de boutiques et sites
3.11. Les bracelets et boucles
3.12. Les outils et autres accessoires
3.13. Les pièces
3.14. Les réparateurs
3.15. Modifier sa montre
3.16 Les 49 montres recommandées sur le topic (guide du bon goût & du conformisme)
3.1. Dictionnaire de base français/anglais/allemand
Afin de vous aider à comprendre certaines fiches techniques, ou faire des recherches par mots-clés sur eBay, voici quelques traductions de termes pouvant être utilisés par les vendeurs de montres. Reportez-vous aussi aux dictionnaires terminologiques en lien en tête de 1er post le cas échéant, et en particulier :
- pour la traduction de termes anglais et leur signification en français, ici.
- Lexique professionel horloger Allemand – Anglais – Français (outillage, pendulerie notamment) ;
- lexique trilingue Allemand / Anglais / Français ;
- lexique technique illustré français / anglais / allemand / espagnol numérisé par Ed de chronomania.
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3.2. Conseils généraux
Achat sur eBay
Sur eBay, auquel un topic est consacré ici, vous trouverez de nombreux vendeurs particuliers et professionnels.
L’achat sur eBay obéit aux précautions habituelles, en gardant à l’esprit que les montres sont particulièrement sujettes à la contrefaçon, et celle-ci peut parfois être très bien réalisée. A l’aide de photos haute résolution issues du site du fabricant ou de forums, sites (voir plus haut), contrôlez des points difficiles à imiter parfaitement :
-gravures sur le fond
-index, aiguilles (longueur, finesse...)
-guichet de date, typographie des jours...)
-détails comme le point lumineux à 12H sur une plongeuse
-n° de série sur des parties du boîtier, telles les cornes, lorsqu’il existe sur les vraies
-épaisseur de la lunette, finesse du découpage des crans...
-finitions de parties plus négligées comme les revers des maillons du bracelet...
Cela dit, attention, les images ne sont pas forcément celles de la montre vendue. Surveillez le profil du vendeur et les objets qu’il vend.
Privilégiez les “power seller” acceptant Paypal et ayant une boutique, qui ont tout à perdre à de mauvaises évaluations
vérifiez que les profils sont fiables et cohérents (dates, objets mis en vente...) et les bonnes évaluations données notamment par des acheteurs avec un profil sérieux. Observez aussi les historiques des objets mis en vente (des rétractations d’enchères nombreuses sont un indice devant alerter, par ex.)
Toutefois, ce n’est pas une garantie, et des membres de ce topic ont eu des problèmes avec des power sellers.
Guide :Déceler une contrefaçon
/!\ compte tenu du nombre particulièrement important de copies mis en vente par ce canal, il est nécessaire de n’acheter des Rolex et Panerai via eBay qu’avec de grandes précautions.
Une remise en main propre avec vérification auprès d’un revendeur officiel ouvrant la montre, avant l’échange de propriété, parait le moyen le plus sûr.
A défaut, acheter auprès d’un vendeur particulièrement reconnu et recommandé sur les forums adéquats (Chronomania, le coin des rolexophiles de Timezone, etc.) est de loin préférable.
Gardez à l’esprit qu’un faux hologramme, une fausse garantie ou un faux livret Rolex se revendent pour quelques dollars sur eBay, et que les photos présentées ne sont pas forcément celles de l’objet qui vous parviendra.
A propos des copies
Une copie est réalisée et distribuée par des groupes qui n’ont pas pour objet la philanthropie, et qui encourent un risque dont l’acheteur paye la prime.
L’acquisition d’une copie ne peut pas être une “affaire” puisque, du fait de ces contraintes, une montre non contrefaite, offrant des caractéristiques techniques supérieures, se trouve en général assez facilement à un prix inférieur.
Ainsi, une Seiko 5 Sport à 80$ offrira une étanchéité et une qualité de boîtier et de mouvement infiniment supérieure à celle d’une fausse Rolex à 150$
Une Hamilton Khaki Navy est bien supérieure à une fausse Rolex “à mouvement ETA” vendue 500$ et gardera une valeur alors que la fausse montre est quasi invendable. Et une Casio à 20$ enterre par ses qualités une fausse Submariner à mouvement à quartz à 40$
Certes, il n’y a pas de logo Rolex contrefait sur la Casio. Mais la fausse Rolex au prix de la Casio aura probablement l’air d’avoir été passée à la paille de fer après quelque temps d’utilisation.
Si vous pensez acheter une copie, lisez ceci avant.
En outre, gardez à l’esprit qu’en cas de souci à la douane, vous pouvez être conduit à payer le prix de la vraie montre, ce qui, dans l’hypothèse de l’achat d’une fausse Daytona, vous contraindra à mettre en vente le rein qui devait financer votre réplique de Testarossa.
Le marché gris
Le marché gris n’est pas un marché de la montre contrefaite ou volée, il est alimenté par des revendeurs agréés par la marque qui écoulent leur stock à moindre prix à un intermédiaire, lequel les revend à sa clientèle.
Cet intermédiaire peut avoir un certain nombre de revendeurs autorisés qui le fournissent et qu’il sollicite au coup par coup, en fonction des demandes, d’où parfois un délai d’attente assez long.
Les prix pratiqués au marché gris et la disponibilité d’une montre sont des indices de l’échec d’une gamme ou d’un modèle, ou simplement du positionnement tarifaire, puisque les revendeurs officiels sont contraint de la “brader” pour réaliser le chiffre de vente attendu.
L’application du tampon de la marque sur les papiers qui accompagnent la montre est très loin d’être la règle sur le marché gris, d’où certaines difficultés possibles pour faire jouer la garantie. Il convient de disposer d’une facture et de la conserver afin de dater l’achat.
Attention : il faut vérifier que le numéro de série de la montre est bien présent, car il peut avoir été effacé par un revendeur du marché gris, ceci pour diverses raisons (pas de numéro = pas de traçabilité, mais aussi risque de soupçon de recel d’une montre volée…). Sans ce numéro de série, le fabricant n’est pas dans l’obligation d’honorer sa garantie.
L’un des animateurs les plus connus de ce marché est le site Silvermagic, fondé par Markus Tschopp, à qui Jerrel Manbodh a succédé. Silvermagic, de ce qu’on en lit, expédie les montres avec la carte de garantie tamponnée par le revendeur officiel, et depuis l’Allemagne, afin d’échapper aux frais de douane, ce qui contribue certainement à sa popularité.
Bon retour d’expérience (rapidité, tampon de garantie) avec Zeetan également. Toutefois, dans ce dernier cas, l’envoi se fait via Fedex et franchit une frontière de l’Union européenne. Budgétez les frais de TVA.
/!\Garantie et précautions élémentaires/ !\
- Toujours lire les “policies” des sites vendant les montres.
- Vérifier si un site est vendeur officiel (dans ce cas, il ne relève pas du marché gris et la garantie est alors assurée par la marque sans difficulté).
Dans la mesure où la plupart des “non authorized dealers“, ie les vendeurs du marché gris, annoncent qu’ils assurent eux-mêmes la garantie (ce qui signifie dans ce cas qu’ils ne tamponnent pas la carte de garantie du fabricant), il est préférable de s’en tenir chez eux à l’achat de montres avec des mouvements simples et connus.
=> il est douteux que www.pascherlamontre.com dispose des compétences nécessaires, ou puisse les payer, afin de réparer une répétition minute Antoine Lecoultre.
Gardez à l'esprit que :
- les sites rattachés au marché gris vendent des modèles "déstockés", au succès modéré, et on peut supposer qu'un magasin vous consentira une remise dessus; l'achat "en ligne" n'est pas forcément une bonne affaire (sans compter son impact sur l'économie locale)
- la sécurité consiste à essayer et acheter sa montres dans une horlogerie sérieuse, située le plus proche possible de chez vous (si elle est distribuée, ce problème se pose en Europe pour certaines Seiko par exemple) qui assurera, en principe, un vrai service après la vente. Cela a un coût, celui de la tranquillité.
Enfin, il existe des escroqueries consistant en la création de sites prétendant vendre des montres mais qui ne vous les adresseront jamais après réception du paiement. Des recherches élémentaires sur le Whois d’un site peuvent vous alerter, de même qu’un prix anormalement bas, une date de création récente et des images de montres qui viennent d’ailleurs, etc.
L’envoi postal
- Le moyen le plus sûr d’envoyer ou se faire envoyer une montre est l’envoi en Valeur déclarée (VD). L’enveloppe spéciale, sécurisée et assurée, suit un parcours protégé et indépendant des colis normaux.
Les bureaux de poste ne proposent pas toujours d’enveloppes VD.
Vous pouvez les acheter en gros ici et à l'unité chez Néo.
Les Belges, voyez ici pour les modalités et tarifs.
En France, c’est ici pour plus de renseignements.
L’envoi en VD peut se faire à l’international.
Pensez à vérifier non seulement que le service VD est disponible (voir les fiches pays/informations postales) mais aussi la valeur déclarée assurable maximale, laquelle varie selon les destinations (montant DTS).
Pensez à conserver une photocopie des papiers, de la facture, pour le remboursement en cas de vol ou de perte de l’envoi en VD (ou envoyez-les séparément une fois le colis bien réceptionné).
- A défaut, selon le montant de votre envoi, choisissez un envoi avec colis assuré (transporteur privé ou autre service de La Poste) en vérifiant, en lisant les conditions générales du contrat, que les montres, objets de valeur, etc. sont bien couverts et peuvent être expédiés avec assurance contre le vol et la perte via ce service.
Ainsi, le service Colissimo de La Poste, même en R3, exclut toute garantie des objets de valeur lorsque celle-ci est supérieure à un certain montant, 450€ en décembre 2006.
De même, selon les transporteurs (y compris Fedex ou UPS) et les destinations ou provenances, les montres peuvent ne pas être assurées, ou seulement pour une faible valeur. Lisez les contrats, renseignez vous sur les assurances complémentaires.
/!\Même si cela doit vexer le livreur ou le postier, avant de signer un reçu, vérifiez l'état de l'emballage et en cas de doute (déchirure...), ouvrez votre colis. Le cas échéant, émettez une réserve.
/!\Utilisez des enveloppes à bulles pour des envois simples d’objets sans valeurs tels un outil, une boucle noname, etc. Les trieuses automatiques de La Poste supportent très mal les enveloppes courrier lambda avec des objets à l’intérieur
A l'international, outre les livreurs privés (Fedex, UPS, DHL...), un moyen classique est "EMS", qui est l'alliance internationale des postes nationales, relayée en France par Chronopost.
La douane
Si vous vous faites envoyer un objet via un transporteur privé bien établi type UPS, Fedex, DHL, il y a de fortes chances pour que votre colis soit déclaré à la douane et que des taxes et des frais de dossiers vous soient réclamés (25 %, en gros).
Les transporteurs privés n’ont pas intérêt à se fâcher avec les douanes, qui pourraient ralentir leurs opérations en se livrant à contrôle tatillon des expéditions, donc ils collaborent volontairement, d’autant plus volontiers qu’ils perçoivent une rémunération pour cet acte.
La mention “gift” ou “cadeau” n’exonère pas des taxes, ce serait trop facile.
Certains demandent au vendeur de baisser la valeur déclarée, mais c’est au risque, sauf exception, d’un plus faible remboursement en cas de perte du colis.
L’envoi via une poste classique, qui ne fait en général pas de déclaration systématique, limite la probabilité de contrôle douanier eu égard notamment au volume transporté et à la présomption de valeur plus faible de ces colis.
Ainsi, vous pouvez choisir l’Airmail avec suivi venant de Singapour par ex., USPS/global express (poste US) pour les Etats-Unis, EMS, etc.
/!\Douane, paiement, envoi : vous pouvez croiser et compléter ces informations avec celles du 1er post du topic Achat de matériel photo à l’étranger
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3.3. Quelques types de marques et fabricants
Les “montres de couturier”
Montres intégrant une mécanique à quartz de faible valeur, ou un mouvement mécanique de grande série, dont l’argument de vente essentiel tient d’une part au dessin du boîtier et de l’autre au prestige supposé de la griffe figurant sur le cadran, griffe renvoyant à une marque sans tradition horlogère (vêtements, parfums, etc.).
Le prix de ces montres est souvent élevé en comparaison de leur coût de production et de la qualité intrinsèque de l’objet.
Des exemples: Gucci, Diesel, Hugo Boss, Guess, Dolce & Gabbana...
/ !\ Cartier (diffuseur de la montre bracelet avec la Santos, et créateur de la célèbre Tank) n’est pas une “marque de couturier”.
Les “marques eBay”
Marques de montres produites en Chine, au nom à consonance européenne, non distribuées dans les canaux traditionnels, qui disposent d’un site bien réalisé où elles sont présentées comme des montres de prestige et tradition, avec des prix catalogue de plusieurs centaines d’€ (voire au-delà de 1000€) et vendues sur eBay à des “prix cassés” généralement compris entre 50 et 200€.
Le site et le catalogue ont pour seul objet de persuader l’acheteur qu’il réalise l’affaire de l’année.
L’achat de ce type de montre est envisageable en connaissance de cause et permet par exemple d’acquérir une complication à bas prix (une montre mono-aiguille à 40€…).
Exemple-type : Louis Bolle (liste plus complète ici
Les “germano-chinoises”
Catégorie plus spécifique de marques eBay, qui arborent un nom à consonance germanique, et/ou le très recherché “made in Germany”, grâce à la souplesse des règles relatives aux mentions d’origine (voire peut-être parfois en fraude de ces règles ?).
Afin d’éviter toute erreur, il est conseillé de consulter la liste des vrais fabricants allemands.
Certaines marques “germano-chinoises” produisent à la fois des modèles à mouvement chinois et des modèles à mouvement suisse (ETA, Unitas).
Exemples : Trias, Aeromatic, Javelle, Elysée, Wagner...
Si une germano-chinoise vous intéresse, et que vous êtes à Paris, un horloger, rue de la Paix, au début et côté gauche en allant vers la place Vendôme, à peu près en face de Dubail, en vend.
Vous en trouverez également chez Gudule, 120 rue La Boétie, toujours à Paris, dont le nom le prédestinait probablement à commercer ce genre d’article. (www.guduleprestige.com)
Le "private label"
Concepteurs, développeurs et fabricants (ou assembleurs seulement) de montres pour des "marques horlogères", ou actives dans d'autres domaines.
http://www.roventa-henex.com/ (travaillait pour Tiffany avant que celui-ci soit racheté par Swatch Group) installé à Bienne, Tavannes et aussi en Asie (l'un des rares fabricants à assumer sur son site qu'il se fournit et produit aussi en Asie).
http://www.golay-spierer.ch/fr/dev [...] logers.php Outre les commandes uniques, petites séries pour des marques "jeunes".
Des assembleurs comme http://blanchefontaine.com/ ou de petits artisans comme duplain
Un article de Bilan sur ce sujet
Les manufactures
Quelques idées reçues sur les manufactures :
* manufacture et modernisation de l'outil productif
la production en série, l'augmentation de la qualité, l'interchangeabilité vient autant de l'introduction de standards, normes de l'industrie, machines-outils chez les producteurs d'ébauches et assortiments, fournitures diverses, que des quelques manufactures emblématiques (Omega/Longines/Zenith), des genevois (Patek essentiellement) ou de l'alliance Aegler (Rolex Bienne) et Wilsdorf (Rolex Genève).
Cf aussi tout le mouvement de concentration entre 1890 et 1930 parachevé avec l'ASUAG.
* manufacture et "innovation"
- les processus de recherche modernes sont mis en place chez les fabricants de l'assortiment, en particulier côté échappement (FAR/Nivarox: il ont piloté les recherches et la mise au point de l'échappement 5 Hz suisse, Zenith p ex - mais les autres suisses ayant produit du 36000 dans les années 67/75 - utilisaient le clinergic 21 de FAR, cela les fan de telle ou telle marque ne le mettent pas nécessairement en avant, aveuglement ou ignorance ?)
- idem pour le quartz, regroupement au sein du LRH
- boitier compressor/super compressor: créé par Piguierez, fournisseur de boite; Reverso : brevet d'un tiers.
* manufacture et "tradition"
la "manufacture" (regroupement sous une même entité des processus de conception et production n'est pas une caractéristique de l'industrie suisse et ne l'a jamais été: l'industrie suisse se caractérise au contraire par un réseau de sous-traitants, auxquels font appel aussi les manufactures (combien de manufacture produisent leurs rouages ? Extrêmement peu, JLC, Patek... et ?, Pourquoi fabriquer médiocrement ce que d'autres produisent excellemment, en s'adaptant à la demande et en supportant le risque de l'investissement ?)
* manufacture et concentration contemporaine
la fusion à l'orée des années 80 entre un groupe de manufactures (SSIH : Omega/Tissot) et les restes de l'ex cartel ASUAG, qui regroupait l'essentiel des fournisseurs d'assortiments et d'ébauches, devant servir de façon "neutre" tous les établisseurs et manufactures suisses, a créé les condition d'une situation de monopole ; aujourd'hui, ce qui en est issu , swatch group, reproche à ses clients de ne pas avoir investi (eux même n'ont pas créé de mouvement mécanique de masse depuis plus de 30 ans) et rapatrie la valeur ajouté chez lui.
Que signifie "manufacture" pour une marque du swatch group, dotn un mouvement va être conçu avec l'aide de toutes les sociétés compétentes du groupe, et réalisé chez X ou Y pour telle ou telle partie et à tel ou tel moment selon les impératifs de production, de compétence, ou de marketing ? Idem chez Richemont, avec Valfleurier pour la prod' de certains mouvements "mont blanc" ou Panerai...
* manufacture et bonneteau capitalistique :
au début des années 80, Piguet, fabricant de mouvement, avec JC Biver, reprend un nom de marque disparue depuis longtemps, Blancpain, pour créer un label permettant d'écouler ses mouvement, aider à la relance de l'industrie de la montre méca, etc...
Swatch group rachète plus tard Blancpain, puis bien plus tard Piguet ; quelques années après, le groupe fusionne ses deux sociétés, décroche l'enseigne "Piguet" de la fabrique de mouvement de vallée de joux et colle un panneau Blancpain en lieu et place, et voici la manufacture Blancpain. Même blague avec Breguet et Lemania.
* manufacture et qualité, authenticité, etc...
Discours commercial sans fondement
- en quoi un mouvement conçu par des horlogers du jura suisse et comportant des rouages provenant d'autres pme de micro mécanique de l'arc jurassien seraient moins authentiques que le même mouvement conçu par les mêmes mais rachetés par le groupe auquel appartient le donneur d'ordre ?
- même chose pour la qualité; d'ailleurs, les plus grandes marques font appel à des sous-traitant pour la décoration de certaines parties du mouvement, ou le décolletage usinage etc... des pièces les plus complexes.
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Mais puisqu'il faut en parler
Selon l'arrêté du Conseil Fédéral suisse protégeant l'industrie horlogère suisse en date du 23 décembre 1948 (Recueil officiel du droit fédéral, 1948 p. 1275), abrogé, une manufacture est :
"une fabrique qui produit chez elle tout ou partie de ses ébauches et, le cas échéant, des fournitures et des boîtes nécessaires à sa fabrication de montres ou de mouvements"
A la manufacture s'opposait les "établisseurs", qui passaient commande à des sous-traitants, et assemblaient les pièces. On parle aujourd'hui, couramment, voire péjorativement, d' "emboiteurs".
Anecdote: à la différences de la plupart des fabricants, qui passent ce point sous silence ou revendiquent, parfois exagérément, le statut de "manufacture", Alain Silberstein assume et revendique sa qualité d' "établisseur", cohérente avec sa démarche de concepteur ("architecte horloger" ) donneur d'ordres.
Les "manufactures historiques" suisses, outre Patek, et dans une moindre mesure Vacheron Constantin (qui s'est beaucoup fourni, au long de son histoire, notamment chez JLC, à qui il a d'ailleurs appartenu dans les années 50 et 60), sont Longines, Omega (et un temps, sa petite soeur au sein de la SSIH, Tissot), IWC, Jaeger-LeCoultre, Zenith. Seules ces 3 dernières répondent encore à la définition de l'arrêté de 1948.
Cependant, opposer établisseurs et manufacture en terme d'intérêt horloger est excessif et simplificateur. Ainsi, de nombreux fabricants, de petite ou moyenne série, réalise d'intéressantes transformations, complications, sur des bases fournies par des tiers (Ulysse Nardin ; Peter Speake- Marin, Christiaan van der Klaauw, Urwerk...), ou ont on lancé une pratique de la collaboration avec un ou plusieurs horlogers pour concevoir et produire, à leur bénéfice, des calibres exclusifs. Cette collaboration est parfois mise en valeur, et est même la raison sociale de la fabrique, comme chez MB & F.
Parmi les fabricants dont un ou plusieurs calibre, voire la totalité, ne sont pas des mouvements standards (ou des modifications relativement légères à partir d’ébauches), il y a ceux qui :
- conçoivent et produisent leur calibre “in house” sans partir d'une ébauche extérieure, les “vraies manufactures”, mais recourent cependant à des fournisseurs (rouages, spiraux...) ou des sous traitants pour aider à la conception; même Seiko, archétype de la fabrique intégrée, a des "partenariats", ainsi avec un laboratoire universitaire français de Besançon pour la springdrive sonnerie...
- à partir d'une base dont ils ne conservent que quelques éléments d'architecture, élaborent des calibres nouveaux (Nomos Tangomat; Lange et Heyne qui travaille sur une base Unitas) ou des complications importantes intégrées ou modulaires (UN, Hautlence...) ;
- disposent de calibres “exclusifs”, élaborés en partenariat avec un producteur de mouvements, et dont l’usage leur est réservé (au moins pour une période).
Quelques fabricants plus ou moins "manufactures" (les plus évidents en premier): Seiko; Jaeger Lecoultre; Rolex; Lange & Söhne; Patek Philippe (utilise ou a utilisé parfois des ébauches JLC, Lemania); Zenith; FP Journe; Orient; Citizen (Miyota), Vacheron Constantin (des calibres conçus par JLC pour VC, aussi); Audemars Piguet (utilise aussi des calibres Piguet, des bases lemania, JLC...); Glashuette Origina ; UN (pour certaines de leurs complications seulement ); Chopard (LUC); Girard Perregaux; Nomos (Tangomat : base Peseux)...
Et Breguet ? La fabrique de mouvement Nouvelle Lemania a été transférée au sein de Breguet par le groupe Swatch auquel tous deux appartiennent, mais cela suffit-il à faire de Breguet une manufacture ? Même question avec Blancpain (Swatch group) au sein de qui Frederic Piguet (S.G. également) a été rattaché en mai 2010. Ce qui est assez ironique lorsqu'on songe que Blancpain a été ressuscité (en réalité, plutôt créé tant la continuité est absente) au début des années 80 par J.-C. Biver, et Jacques Piguet, patron de Frédéric Piguet (depuis, les deux sociétés ont l'une et l'autre été rachetées par le S.G.).
Dans ce jeu de Meccano industriel, LVMH, propriétaire de Montblanc, a racheté Minerva et l’a rattaché à Montblanc afin qu’il produise des calibres pour cette marque. Cela fait-il de Montblanc une manufacture ?
Hublot, avec l'investissement massif en machine, le recrutement d'horlogers, et en 2010 la reprise de personnels et outillage venant de l'ex-BNB, ambitionne aussi de l'être.
Moser travaille en collaboration avec des fabricants de mouvements pour concevoir et produire des calibres exclusifs.
A côté, on peut signaler des constructeur qui retravaillent sérieusement les mouvement, tel Dornbluth qui ne garde pas grand chose de l'Unitas de base.
Enfin, chez les artisans horlogers créateurs indépendants (AHCI), on retrouve les même démarches, entre ceux créant de toute pièce un mouvement (Dufour, Gauthier) et d'autres retravaillant des bases sérieuses (Voutilainen)... Et des concepteurs indépendant, sous traitants de grande marques, font eux-même appel à tel ou tel horloger constructeur qui travaille en "free-lance" pour les assister.
La sous-traitance, la division des compétences et du travail, a semblé plus réduite à la grande époque (1890-1970 ?) des manufactures - essentiellement parce que les ouvrages "grand publics" se focalisent sur les objets et sur des process de production et capitalistiques faciles à décrire.
Pourtant, ces "manufs", outre qu'elle ne représentaient pas la majorité de la production suisse, loin de là, se fournissaient en assortiments chez les société de l'ASUAG, en ébauches pour la plupart des chronos, en boites, cadrans, aiguilles, à) l'extérieur, fait partie de l'horlogerie suisse, et en est même resté une caractéristique essentielle, expliquant le succès (souplesse de l'appareil productif et rapidité d'adaptation des "commerçants" - les établisseurs).
Le milieu de gamme supérieur de grande diffusion
Le positionnement de gamme et de prix de ces marques, et la communication qui l’accompagne, visent à en faire un “status-symbol” accessible pour la classe moyenne, afin de capter le plus possible de parts dans ce marché à forte marge de la “bijouterie masculine pour middle class”. (Sans esprit péjoratif : je n’ai pas d’autre terme en tête, et il est entendu que le marché spécifique des “amateurs et passionnés d’horlogerie”, également clients de ces marques, est minoritaire et inapte à les faire vivre.)
On peut distinguer un tiercé: Rolex (indépendant), Omega (groupe Swatch), Breitling (indépendant), auquel vient s’ajouter, pour le quarté, Tag Heuer (groupe LVMH), Panerai (groupe Richement/Vendôme) complétant le quinté.
La “méthode” est comparable
- un ou des modèle(s) dont le prix est positionné entre 2000 et 5000€, suffisamment accessible tout en donnant le sentiment d’une certaine exclusivité, avec Tag Heuer et Omega dès le début de l’échelle de prix, Rolex, Breitling et Panerai à l’autre extrémité. La tendance actuelle des prix était, jusqu'en 2008, fortement haussière
- une communication axée sur un univers ou des “stars ambassadeurs” (grands fonds, jet-set, aéronautique, espace, course automobile, Nicole Kidman ou Brad Pitt, etc.) et des budgets importants
- le maintien ou la réédition de modèles emblématiques sensés rappeler ou garantir la légitimité horlogère de la marque (Submariner, Navitimer, Superocean, Speedmaster, Seemaster, Carrera, Monaco, Luminor Marina ou Radiomir...)
- et, la culture horlogère commençant à s’élever avec la multiplication des numéros spéciaux et articles divers plus ou moins mal foutus dans la presse grand public, ou tout au moins chez la cible visée, une tendance à créer des mécanismes “vitrines”, propres aux marques pour se donner une légitimité horlogère (calibre Panerai P2002, en cours de déclinaisons multiples, un mouvement chronographique spécifique à Tag Heuer : 360 ; et depuis 2009 le calibre chronographique “de manufacture” B-01 de Breitling), puis en 2010 TAG Heuer avec le "1887", basé sur un chronographe Seiko 6s37 (Seiko fournit d'ailleurs les mobiles ; Tag fabrique les platines à Corlnol, chez l'ex-Cortech).
Omega a des mouvements chrono manuels intéressants fabriqués par Lemania, et également un superbe chrono automatique à colonne (330x = Piguet 1285, exclusivement pour Omega). Cela permet d’échapper aux sempiternels dérivés de Valjoux 7750. Par ailleurs, Omega, a été seul et est de nouveau un concepteur de mouvements (85xx) avec le soutien de l'ingénierie Swartch Group, avait son propre tourbillon, et a créé l’échappement coaxial dont il équipe progressivement toute sa gamme.
Rolex, qui conçoit et fabrique tous ses mouvements depuis qu’un calibre maison a pris place dans la Daytona, et produit même une partie de ses spiraux, n’a pas grand-chose à prouver sur ce point. Par ailleurs, la marque à la couronne n’est pas en position de challenger mais de référence sur ce marché. Elle a longtemps donné l’impression de ne pas vouloir s’appuyer sur cet aspect de son savoir-faire pour assurer ses ventes, mais plutôt sur son image de fiabilité. A cet égard, l’année 2007 marque peut-être une inflexion, puisque Rolex communique sur une nouvelle complication apparue avec sa Yacht-master II, un chronographe de régate avec compte à rebours assez novateur (calibre 4160).
En conséquence, une image de “luxe” auprès du public visé, qui contribue au succès des ventes, alors que le vrai “luxe horloger” est plutôt le fait de fabricants ou artisans comme Dufour, F.P. Journe, Lange & Söhne ou Patek Philippe, qui sont peu connus – à l’exception peut-être de ce dernier.
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3.4. Le vintage
Pour l’amateur de mécanique horlogère, l’achat de montres anciennes, typiquement des années 1950 à 1970, est un bon moyen d’acquérir un calibre intéressant, comme un chronographe à commande par roue à colonne, à un prix modique, surtout comparé au coût d’une montre vendue actuellement avec le même genre de mouvement.
Dès 30€, on peut dénicher des montres de marque inconnue, animées par un mouvement manuel à petite seconde ; vers 150€, on peut acquérir des chronographes animés par un calibre de grande diffusion à came/navette comme le Landeron 48, ou certains mouvements Venus. Compter nettement plus pour un chrono avec roue à colonne en bon état, comme un Valjoux 92 ou un Venus 170.
Les chronographes animés par de très beaux calibres comme le Venus 175 ou le Valjoux 72 (et ses variantes) s’échangent à des prix plus élevés, surtout s'ils sont emboités dans une marque réputée.
Outre les précautions habituelles, il ne faut pas oublier que ce type d'achat comporte une part de risque bien plus importante que celui d'une montre neuve ou récente. Gardez à l’esprit plusieurs choses lorsque vous acquérez une montre ancienne :
- Les “petites montres” à 20 ou 30€ animées par un mécanisme simple, ou les chronographes "basiques", typiquement animés par un landeron 48, doivent (sauf exception) être achetées en bon état de marche et surtout avec un cadran en bon état.
Beaucoup de montres mécaniques de grande diffusion abritent un mécanisme rustique et fragile, contenant peu de rubis aux points de frottement (voir parfois quasi pas). Leur réparation coûte plus cher en main d’oeuvre que le rachat d’une montre en bon état (sans parler du coût de refabrication d’une pièce si l’on n’en dispose pas, par exemple en cas de balancier, de roue ou d’axe cassé).
Si vous êtes un très habile bricoleur, patient, et avec la documentation ad hoc, vous pouvez tenter de recréer une montre fonctionnelle à partir de deux ou trois au mouvement identique, bien sûr. Encore que souvent, ce sont les mêmes pièces qui sont cassées (typiquement une pièce de l'ensemble balancier/spiral, et sur un chronographe un marteau, un axe...)
L’achat, même à prix encore réduit, d’une de ces vintages de grande diffusion sans intérêt historique particulier et nécessitant une réparation au coût disproportionné n’est donc pas une bonne affaire sauf si vous souhaitez vous entraîner à démonter un mouvement sur une montre déjà cassée.
Il en va de même pour le boîtier ou le cadran, la remise en état sommaire de ce dernier atteignant facilement 80€. Un remplacement par un cadran similaire peut être moins coûteux, encore faut-il trouver la pièce et l’adapter le cas échéant.
- Le coût de réparation d’un chrono ancien et de rafraichissement d’un cadran dépassera vite la centaine d’euros, ce qui peut se justifier si le mouvement est intéressant. Les pièces sont souvent disponibles, bien que tendant à se raréfier. La refabrication est possible, mais a un coût très élevé. S’agissant en particulier du cadran, si certains horlogers les nettoient, il n’existe en France que 2 cadranniers connus, dont le travail est souvent l'objet de critiques justifiées. Il y a quelques solutions alternatives, mais couteuses et, disons..., discrètes.
Avant d’investir des sommes trop importantes, il est recommander de faire une recherche, voire de poser une question sur chronomania ou horlogerie suisse, où des spécialistes ont déjà traité ces sujets et peuvent, le cas échéant, répondre à vos interrogations.
Merci pour eux de faire une recherche avant de poser une question à laquelle il a peut-être déjà été répondu plusieurs fois.
- De même, avant l’achat de modèles vintage soumis à une forte spéculation et, par la suite, à la contrefaçon, comme l’Omega Seamaster 300 ou la Blancpain Fifthy Fathoms, il est conseillé de se renseigner attentivement sur le modèle, de comparer les cadrans et, en cas de doute, ne pas hésiter à poser une question sur les forums susmentionnés.
- Acheter une ancêtre sans photo détaillée du mouvement et du cadran, c'est jouer à la roulette russe. Ou au loto. Si vous y tenez malgré tout, à vous de voir quel prix vous êtes prêt à mettre dans le ticket.
- Les vintages s’achètent sur eBay, dans des brocantes, chez des marchands spécialisés, et auprès d’autres collectionneurs via des petites annonces hors eBay, les marchands et collectionneurs utilisant aussi ce canal.
- Enfin, attention aux bidouilles et "réparations" à base de chewing-gum, tip-ex, patafix et papier mâché (notamment sur les montres en provenance de l'Inde ou de l'Ukraine), et aussi à l'état des mécanismes ayant connu un climat tropical, plus éprouvant.
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3.5. Quelques mouvements manuels et automatiques et leurs fabricants
Japonais :
- Miyota fabricant de mouvement japonais appartenant à Citizen, produit notamment des mouvements automatiques rustiques et fiables. Le Miyota 8215 est très répandu. Un nouveau mouvement a été présentée fin 2009, le 9015, plus fin, plus élaboré.
Une revue du 7S26.
9S85 : Calibre automatique "haute fréquence (5 hz) moderne de Seiko.
Spring drive En manuel ou automatique, une vue d'ensemble de la famille. Le principe de fonctionnement sur TZ : http://www.timezone.com/library/rd [...] 0509073623
Suisses :
- Lemania : Lemania-Lugrin était un fabricant réputé de mouvements, acheté par un Omega dans les années 30 et intégré avec Tissot au sein de la SSIH, puis redevenu indépendant à l'orée des années 80 : Nouvelle Lémania.
Il fournissait de nombreuses marques en calibres chronographique (Lemania CH 27/2310 : Omega 321 bien sûr, mais aussi chez Patek, Audemars Piguet, Vacheron, Breguet, Roger Dubuis, etc...). Le Lemania 1873 (Omega 863) se trouvait aussi chez Breitling, Sinn... Par extension, Lemania désigne souvent le mouvement chronographe manuel actuel de l'Omega Speedmaster, mais parfois aussi le Lemania 5100 ou le lemania CH 27/ 2310, selon le contexte.
Lemania fabrique aussi le 8810, mouvement automatique extraplat, issu du Longines L990 dont la propriété intellectuelle a été rachetée ; il équipe actuellement des Breguet classiques automatiques.
La fabrique de mouvement Nouvelle Lemania est désormais intégrée à Breguet, la fabrication des mouvements conçus par Lemania et intégré aux Omega (c'est à dire le 1873/1861 pour l'essentiel) aurait été déménagée.Un démontage du Lemania 1861.
Lemania 5100 : Les marins et les alcooliques fournissent une troupe volumineuse de poètes épiques et anonyme, et c'est donc un breton, Grinhu, qui nous offre cette envolée : "le lemania 5100 est une merveilleuse petite bête qui a la spécificité d'avoir un chrono avec grande aiguille des minutes. Ca permet une lecture inégalée du chrono dans les conditions les plus redoutable (sur des pavés en velib par exemple). Ce lemania peut aussi encaisser des accélerations de 7g (au démarage au feu en velib par exemple).
Il est donc le compagnon indispensable de tout tictacoolique à la vie mouvementée."
Ce mouvement chronographique automatique (rotor unidirectionnel, comme le 7750 ), est issu du 1340, dont la production a cessé. Comme déjà dit, il se caractérise par sa grande robustesse et son compteur des minutes par aiguille centrale. Le 5100 et ses dérivés se trouve dans des marques comme Sinn, Fortis, Tutima, Orfina, mais aussi Heuer et Omega.
Vous saurez tout, absolument tout sur le Lemania 5100. Et le post de référence de Grinhu sur le 5100.
Créé il y a 150 ans en vallée de Joux, installé au Sentier, spécialisé dans le "haut de gamme", F.P. est l'un des rares fabricants de mouvements resté indépendant et ayant passé la crise de la fin des années 70. Il a été racheté par Swatch Group en 1992, et a été intégré à Blancpain (qui, ironie du sort, avait été créé au debut des années 80 par F.P., avec J.-C. Biver, pour aider à la relance des mouvements mécanique).
1185
utilisé par Audemars Piguet, Blancpain, Daniel Roth, Harry Winston, Vacheron Constantin...
Le Piguet 1285 est le code interne à F.P. du chronographe Omega automatique coaxial 3313 (et dérivés) développé par F.P.
Nota : selon certains (en particulier Clavi qui semble avoir levé le lièvre), le chronographe JLC présente une forte parenté avec le F.P. 1185.
71 Utilisés par: Blancpain, Breguet, Corum, IWC, Jacquet Droz , Michel Jordi, Urban Jurgensen, Chopard
Plus de détails ici chez Chronomania
- Mouvements ETA (et sociétés rattachées lors de la réorganisation d'Ebauches SA):
Fiches techniques accessibles ici : https://secure.eta.ch/CSP/DesktopDe [...] 3&tabid=28 (mecaline et mecaline spécialités)
Peseux : fabricant de mouvements suisse, racheté par ETA, produisait notamment un mouvement manuel à petite seconde à 6H, compact, très populaire, le 7001. Par extension, lorsqu’on parle d’un Peseux, sauf exception, on vise le Peseux 7001, désormais référencé ETA 7001.
Unitas
Le 6497 a servi de base au développement de calibres "maison", ainsi les Dornbluth 99.x., ou les Lange & Heyne.
On les trouve sur des Zeno, la Stowa Marine, des Almanus, Candino...
Tutorial consacré aux Unitas 6497/8 sur TZtoolshop
ETA 2824-2
Le best-seller simple et fiable qui se retrouve dans chez un très grand nombre de marques (Tissot, Fortis, Oris, Archimede, Zeno, Aristo, Stowa, Hamilton, Bulova).
ETA 2892
(*) sur une montre GMT réellement conçue pour une personne franchissant des fuseaux horaires, c’est l’aiguille du temps sur 12H qui doit normalement être changée au fur et à mesure du changement de zone pour indiquer le temps local, et non celle du temps sur 24H, cette dernière étant la référence GMT/UTC/Zulu time ou Hometime, qui ne bouge pas.
(Omega a modifié le 2893 afin de lui apporter la même fonctionnalité que celle du calibre Rolex 3185 ou son successeur, le 3186 et des Seiko.
Les Valjoux
Deux figures phares parmi les mouvements sortis de la maison fondés par John et Charles Reymond, les Valjoux 23 et 72 (et dérivés : 231, 72c, 88, etc... : suisse, mouvement chronographique à roue à colonne, d'un diamètre de 13 lignes (le 72, né en 1940, est dérivé du 23, apparu en 1916), de très bonne qualité. Le V72 et les montres qui en sont équipées ont subis une forte inflation ces derniers temps, qui peuvent s'expliquer d'une part par le coût des calibres chronographiques neufs de qualité équivalente, et par le fait qu'il a équipé les modèles anciens de Rolex Daytona. Le Valjoux 23, dans sa version "retour en vol", motorisait de nombreux chrono d'aviateurs, notamment les Heuer "Bund", Dodane type XXI...
Valjoux 7750
Calibre chronographe de loin le plus répandu, chez de très nombreuses marques en version plus ou moins retravaillée : Hamilton, Oris, Breitling, Tag Heuer, IWC, Bell & Ross, Fortis, Zeno, Glycine...
Lorsque l’on parle d’une montre équipée en Valjoux, cela renvoie très souvent au 7750 (ou à ses dérivés).
le 7750 et les dérivés chez Chuck Maddox
Une courte revue du 7750
http://www.uhren-wiki.net/index.php?title=Valjoux_7750
Assemblait et finissait des ébauches ETA, désormais fabrique des "clones" et concurrents des calibres ETA courants, avec diamètres d'encageage compatible, disponible en autant de niveau de finition que les calibres ETA qu'ils remplacent.
Plus ambitieux que Sellita ? Comme la Manufacture horlogère de la Vallée de Joux (http://www.mhvj.ch/), Sellita appartient à l'entitée H2 (Groupe Festina), et utilise d'ailleurs un échappement MHVI pour le A10.
Soprod fabrique un mouvement (A10) compatible avec l'ETA 2892-2 (encageage, cadran) mais techniquement distinct, des modules de complication destiné à ses propres mouvements et aux bases ETA, des ébauches ETA assemblées, des mouvements à quartz propres.
- Concepto Watch Factory, Valérien Jaquet. Concepto a développé un outil industriel complet équivalent à ce que produisent des société telles que Nivarox-FAR ou Atokalpa: des assortiments (organes réglants) élaborés à l’interne, soit le balancier, le spiral et les roues d’ancre, 400'000 kits par année. Les sociétés du groupe sont Concepto Watch Factory (fabrication de mouvements), Decoparts (décolletage), Artisia Watchmaking (assemblage), et Optimo Assortments).
Concepto Watch Factory dispose d’une famille de six mouvements de montre en propre. L’entreprise en produit 30 000 unités par an (dont 250 tourbillons haut de gamme), vendus à une quarantaine de marques horlogères comme Manufacture Rodolphe Cattin, Louis Moinet, HD3, Romain Jerome, Christian Dior, Jacob & Co, Hublot, Jacob & Co, De Grisogono ou encore Bulgari.
Fournisseurs de mouvements à complications, petites séries, etc... :
Aghenor (Atelier GENevois d'HORlogerie, auteur de nombreuses complications, notamment des affichages rétrogrades
Christophe Claret, une référence dans la haute complication
Les artisans horlogers (Laurent Besse) a participé notamment à la mise au point de la Mémoire 1 de Maurice Lacroix
Lajoux Perret fournit de nombreuses complications, à des marques comme Hublot, notamment des chronographes.
http://www.signstimemovements.com ex DEPA movements: Calibre basé sur des composants Chinois.
Vaucher manufacture Fleurier: VMF est intégrée verticalement dans le groupe MHF, contrôle sa chaîne d’approvisionnement et les composants stratégiques du mouvement et l’habillage : Atokalpa SA réalise les composants primaires et l’oscillateur, Elwin SA est spécialisée dans le décolletage, Les Artisans Boîtiers fabriquent les boîtes de montre et Quadrance & Habillage exécute les cadrans
ISOPROG: Calibres sur base Unitas. Utilisé pour les réalisations de l'AHA
AROLA Alfred Rochat & Fils: fabrique des montres sous sa marque, ainsi qu'en Private label. Fabrique et vend de plus une série de calibres avec modules, basés sur les modèles ETA
Chronode:Crée par Jean-François Mojon, R&D et construction de mouvements mécaniques, de modules, de hautes complications. Avec ses filiales CHL Compagnie Horlogère Locloise et DMP SA exerce les métiers de la décoration, du montage, de l’emboîtage, du décolletage, taillage, roulage et livraison de mobiles complets. Clients : MB&F, Breva, HYT, MB&F, Cyrus, Harry Winston, MCT
Disparus :
FDMN (Fabrication De Montres Normandes, Karsten Frässdorf, établi à Brionne), créateur pour Marc Brogsitter d'un tourbillon à grand balancier, et d'un mouvement à force constante ; conception également de la "sauterelle" pour chronoswiss.
BNB Concept, disparu, réalisait pour des marques établies (Hublot, qui a repris le parc machine et quelques employés après la faillite de BNB) ou récemment "relancées" de grandes complications (repetitions minutes, etc...). Fondé par Mathias Buttet, Michel Navas et Enrico Barbasini les deux derniers ont quitté la société pour créer La Fabrique du Temps, sous traitant plus discret ayant survécu à BNB.
Quelques mouvements de manufactures suisses
AP 3120 : Une revue[/b] de ce nouveau calibre d’Audemars Piguet équipant notammant la Royal Oak.
IWC
51011 : mouvement automatique, de 15 lignes de diamètre (38,2 mm), double barillet, longue réserve de marche (7 jours), échappement à spiral libre (raquetterie classique dans les premières version, notamment sur l'IWC 5000 et les premières 5001). Il reprend le système de remontage automatique portant le nom d'Albert Pellaton, utilisé dans les années 60 par IWC, notamment dans le calibre 8541.
Caractérisé par sa grande taille, cohérente avec les diamètres actuels des boitiers, son rotor spectaculaire, élégamment découpé, et sa longue réserve de marche, ce mouvement séduisant pâti cependant d'une finition certes propre, mais très "industrielle", et d'une réputation douteuse quant à sa précision et sa régularité (maladie touchant de nombreux mouvements à longue réserve de marche, ceux conjugant cette caractéristique avec des qualités chronométrique vérifiés n'en sont que plus remarquables).
Jaeger Lecoultre
D'une fabrique de pignons, Lecoultre est devenu le principal fabricant d'ébauche de qualité, de complications, parmi les combiers qui s'étaient fait une spécialité de ces mouvements destinés à Genève, au début du 20ème siècle. Il fournissait notamment largement Patek de 1900 à 1930 (Lecoultre a d'ailleurs failli racheter PP au début des années 30), et a été associé à VAcheron Constantin dans le troisième quart du 20ème siècle, au sein de la SAPIC. Partenaire d'Edmond Jaeger, Lecoultre est devenu JLC.
822 mouvement de forme de la Reverso classique, utilisé en version squeletté (Reverso Art Déco ) ou avec complication (Reverso Sun moon ancienne version), aujourd'hui marginalisé. D'après certaines sources, le rouage du mouvement Lange 941 (1815 originelle) proviendrait d'une Reverso, le 822 ? (Lange a été relancé au milieu des années 90 sous la houlette de Günter Blümlein, qui présidait aussi aux destinés de JLC).
849 mouvement manuel extraplat, utilisé dans l'ultrathin et par Vacheron (1003).
920 : co-développé avec Patek, Audemars (2120), Vacheron (1120), pour l'emploi exclusif au profit de ces trois premiers. Patek ne l'utilise plus.
Zenith El Primero mouvement chronographe automatique de Zenith, décliné en de nombreuses versions (avec calendrier complet, retour en vol, rattrapante, grande date, manuel, tourbillon, etc...), 13 lignes, embryage latéral classique, qui présente la caractéristique de battre à 36000 alt/H (5 hz).
Il utilise à cet effet l'échappement "Clinergic 21" (roue d'échappement à 21 dents - meilleur rendement que le Seiko High Beat de l'époque ? - voir les communications de A. Simon-Vermot dans le Bulletin de la SSC, 1966, p 301, et Bull. SSC 1968 p. 600, spéc. p. 603) développé par les Fabriques d'Assortiment Réunies (FAR ; société de l'ASUAG à l'époque, désormais Nivarox-FAR, Swatch Group).
comparaison calibre Rolex 3135 vs ETA 2892-A2
http://www.chronometrie.com/eta2892/eta2892.html
http://www.chronometrie.com/rolex3135/rolex3135.html
- Le mondes des clones légaux ou pas...
3.6. Les marques par groupes/holding
La présence, dans une Blancpain et une Breguet d’un mécanisme de réveil partageant une ébauche commune, d’un calibre Zenith dans des montres Tag Heuer ou Louis Vuitton, ou l’implication du PDG de IWC dans la renaissance de Lange & Söhne étonne un peu moins lorsqu’on connaît les appartenances (parfois temporaire) de marques aux mêmes groupes.
Dans le petit monde de l’horlogerie, la coopération et la fourniture entre concurrents a toujours existé, d’où la stupeur qui s’est emparée de certains lorsque ETA a indiqué vouloir cesser la vente d’ébauches aux marques n’appartenant pas au groupe Swatch.
Groupe Festina
LVMH
Richemont/Vendôme
IWC, L&S et JLC appartenaient au groupe LMH, lancé par le patron d’IWC en 1991, qui avait recréé L&S au début des années 1990. LMH a été vendu à Richemont en 2000. JV avec Ralph Lauren
Rolex Rolex,Tudor
Groupe Swatch Breguet, Blancpain, Glashütte Original, Jaquet Droz, Leon Hatot, Omega, Rado, Longines, Union Glashutte, Balmain, Calvin Klein, Tissot, Hamilton, Certina, Mido, Lanco, Endura, Flik Flak, Swatch.
Le groupe Swatch possède aussi Fréderic Piguet devenu manufacture Blancpain, Lemania (intégré à Breguet) et surtout ETA, fabricants de mouvements/ébauches, ainsi que de très nombreux autres sous traitants, tels Valdar fusionné avec F Golay (raquetterie, roues d’horlogerie), Universo (aiguilles), Nivarox(échappement) en quasi monopole sur la fabrication de spiral, ou le principal fabricant de rubis synthétiques (Comadur) etc.
Movado Group, Inc (MGI)
Kering (ex PPR) Groupe Sowind (Girard-Perregaux et JeanRichard, Sowind Manufacture). Gucci, Ulysse Nardin
DKSH groupe horloger Maurice Lacroix (Maurice Lacroix, Queloz: fabricant de boîtiers, La Manufacture des Franches-Montagnes: pièces de mouvements), Participation: Bovet (25%), ZD Luxury Watches and Accessories Ltd. (Davidoff). DKSH distribue en Asie du Sud Est les marques (Breitling, Corum, Esprit, Graham, Harry Winston, Louis Erard, Mondaine, Parmigiani, Puma, Salvatore Ferragamo, Timex, Ulysse Nardin, Glycine, West End)
Fondation Sandoz Parmigiani Fleurier, MHF (Les Manufactures Horlogères de la Fondation: atokalpa, Elwin, Les Artisans Boîtiers, Quadrance et Habillage, Vaucher Manufacture Fleurier). En outre le groupe de luxe Hermés possède 25% du capital de Vaucher Manufacture Fleurier
Hermès participation dans Vaucher Manufacture Fleurier (25%), Joseph Erard Holding (boitiers haut de gamme) (32,5%), Natéber (cadran HdG), La Montre Hermès (bracelets cuirs,...)
Franck Muller
Citizen
Fossil US
Conception au Texas et production en Chine ou Suisse.
Chung Nam Watch Chine
Chine http://www.chungnam.com/index.php
CityChamp Chine
Grovana of Switzerland Suisse
Ickler DE
ILG International Luxury Group
Invicta
Mondaine Swiss Watches Suisse
http://www.mondaine.com/
http://www.marloxgroup.com/
Morellato & Sector S.p.a IT
http://www.morellatogroup.com/
RAMA Watch SA
TIMEX US
http://en.wikipedia.org/wiki/Timex_Group
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