Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
998 connectés 

  FORUM HardWare.fr
  Discussions
  Arts & Lecture

  Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias

 


 Mot :   Pseudo :  
 
Bas de page
Auteur Sujet :

Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias

n°840506
Combi_A_Ve​ndre
Posté le 17-07-2003 à 10:14:06  profilanswer
 

http://acrimed.samizdat.net/index.php3  
 
Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias
PAR LE COLLECTIF CULTURE EN DANGER
 
Mise en ligne : jeudi 10 juillet 2003  
 
 
Répertoire des mensonges au journal de 20 heures sur TF1 à propos des "professionnels du spectacle". Écrit par le collectif de Montpellier "Culture en danger".  
 
Pour plus d'informations, consultez le site : <http://culturendanger.free.fr/>
 
 -  IL EST FAUX de dire que la caisse d'assurance chômage de l'Unédic [1] est Déficitaire. La caisse d'assurance chômage de l'Unedic n'est pas déficitaire, mais bien Bénéficiaire.( 37 millions de frs [2] ). Cette erreur de calcul est commise chaque jour par les médias parce qu'ils s'efforcent de distinguer les cotisations des intermittents du spectacle de celles des permanents du spectacle, alors que les cotisations de ces derniers sont absolument gérées par la même caisse.  
 
 
En effet, I'ensemble de la profession du spectacle réunit des professionnels du spectacle qui sont salariés, soit en permanence, soit par intermittence. Par exemple, JP. Foucault est un "permanent" du spectacle audiovisuel quand Fabrice Luchini, lui, est un "intermittent" du spectacle vivant. Les cotisations qu'ils versent conjointement à l'Unédic équilibrent donc les indemnités qu'ils percevraient s'ils étaient, on ne le leur souhaite évidemment pas, à la recherche d'un emploi.  
 
 
Ce fameux "trou" de l'Unédic est donc un mensonge que le gouvernement agite pour nous culpabiliser.  
 
 
 -  IL EST FAUX de dire que nous ne travaillons "que 507 heures par an. Nous travaillons toute l'année (60 heures par semaines en moyenne), mais seules 507 heures de toutes nos heures de travail sont rémunérées. Ces heures payées correspondent à celles que nous passons sur la scène, et non à toutes celles, non-payées, que nous passons hors de scène pour inventer, organiser, répéter, puis vendre nos spectacles. Nous travaillons donc en permanence, mais nous sommes payés par intermittence.  
 
 
 -  IL EST FAUX de dire que les intermittents "ne veulent pas qu'on remette en cause leur statut". Tous les intermittents du spectacle sont d'accord pour réformer ce statut qu'ils jugent désuet et dont ils souhaitent corriger les évidents défauts. En 2003, nos syndicats ont proposé au Medef un projet de réforme ("les accords Feysac" ) qui valorise le travail, met un terme aux perversions du système, et qui recherche l'harmonie et l'équité entre tous. C'est ce souci d'équité qui seul peut maintenir en France, comme dans nul autre pays, une vie culturelle diverse et de qualité.  
 
 
 -  IL EST FAUX de dire que ces nouveaux statuts sont le fruit d'une "longue concertation". Ils sont le fruit d'un accord signé par le Médef et par trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) non représentatives de la profession. Si cet accord avait été le fruit d'une concertation avec des syndicats représentatifs (FO, CGT), il aurait été établi sur la base des propositions des "accords Feysac" que défendent ces syndicats.  
 
 
Le Medef n'a pas voulu de ces "accords Feysac" pour trois raisons très concrètes :  
 
- Contrairement au Médef, ces accords ne défendent pas les intéréts des gros industriels du spectacle (TF1, M6...) qui précisément font fortune grâce à des spectacles de moralité trés douteuse (Loft Story, Qui veut gagner des millions... ). Le Médef, a donc intérêt à ce que le spectacle et le cinéma de qualité meurent et fasse place nette à la seule culture de divertissement dont les artistes, par ailleurs, ne veulent pas nier l'importance.  
 
- Ce sont précisément ces gros industriels (TF1...), qui abusent le plus du système de l'intermittence et qui s'enrichissent sur le dos du contribuable en faisant travailler de façon permanente du personnel audiovisuel trés bien rémunérés (80000f/semaine) qu'ils font déclarer sous le régime de l'intermittence.  
 
- Le véritable objectif du Médef, comme on l'aura compris, n'est pas de combler le pseudo "trou" de l'Unédic, (sinon il aurait accepté les accords Feysac), mais de précariser les artistes, de les transformer en main d'ouvre docile et bon marché, et de neutraliser leurs habituelles réticences envers les modèles de société policière.  
 
 
Défendre notre statut c'est défendre vos droits à une culture de qualité, à votre droit de parole.  
 
 -  IL EST FAUX de dire qu'avec ce nouveau projet de loi le statut de "I'intermittence" est sauvé. D'une part l'indemnité journalière fixée auparavant à 31% descend à 19% ce qui signifie la mort de 70% des intermittents. Mais surtout, si l'on étudie dans le détail ces nouveaux accords, on s'aperçoit assez vite que par un subtil jeu de calcul rétroactif, le délai imparti pour réaliser ses 507 heures de "plateau" n'est pas comme il l'est prétendu de 10 mois, mais de 8 seulement sans interruption possible. Ce statut aligne donc simplement l'intermittence sur le régime précaire de "I'intérim" et des emplois CDD.  
 
 
 -  IL EST FAUX de dire que la grève des professionnels du spectacle "prend le public en otage". - Ce n'est pas dans la gaieté mais dans la douleur qu'un musicien ou un danseur décide de ne pas jouer ou de ne pas danser devant le public pour qui il s'est longtemps entrainé. Public grâce à qui il peut vivre et partager lui aussi des "instants formidables". Quand un artiste décide de ne pas jouer, c'est lui qu'il "prive" en premier. - La profession du spectacle est une profession libérale. Nos employeurs sont privés. Par conséquent nos jours de grève ne nous sont pas rémunérés. La plupart des artistes-techniciens qui font grève ces jours-ci, ou bien seront licenciés par leur employeur. Ou bien faute d'un nombre suffisant d'heures de plateau perdront définitivement leur statut d'intermittent. Certains ont plus de cinquante ans, sont mariés, ont des enfants.  
 
 
 -  IL EST FAUX de dire que le revenu moyen d'un intermittent est souvent "supérieur ou égal au Smic". De tous les professionnels du spectacle qui travaillent et cotisent, seuls 40% d'entre eux profitent du système d'indemnisation. Parmi eux, 50% d'entre eux vivent en dessous du Smic avec des revenus proches du RMI [3], et leur nombre en France n'est pas de 100 000, comme il a été prétendu, mais de 53 000.
 
 
[1] Institution qui gère la caisse d'assurance chômage de tous les professionnels du spectacle et de l'audiovisuel, qu'ils soient permanents, ou intermittents.  
 
[2] Chiffres officiels de l'Unédic pour l'année 2001.  
 
[3] Chiffres officiels de l'Unédic, 2003
 

mood
Publicité
Posté le 17-07-2003 à 10:14:06  profilanswer
 

n°840517
Zangalou
Posté le 17-07-2003 à 10:16:36  profilanswer
 

Combi_A_Vendre a écrit :


 
 
 - IL EST FAUX de dire que nous ne travaillons "que 507 heures par an. Nous travaillons toute l'année (60 heures par semaines en moyenne), mais seules 507 heures de toutes nos heures de travail sont rémunérées. Ces heures payées correspondent à celles que nous passons sur la scène, et non à toutes celles, non-payées, que nous passons hors de scène pour inventer, organiser, répéter, puis vendre nos spectacles. Nous travaillons donc en permanence, mais nous sommes payés par intermittence.
 
 
 
 
 

excuse moi mais 60h par semaines j'y crois pas je connais plusieurs personnes qui bossent la dedans et ils font surement pas 60h par semaines

n°840542
ChtiGariX
Retraité
Posté le 17-07-2003 à 10:21:32  profilanswer
 

zangalou a écrit :

excuse moi mais 60h par semaines j'y crois pas je connais plusieurs personnes qui bossent la dedans et ils font surement pas 60h par semaines


Ca me rappelles les nerdz en IUT info "on bosse 60h par semaine".
Dans ces 60h ils comptaient les amphis séchés, les TPS pendant lesquels ils faisaient de l'IRC ainsi que les heureus passées en salle machine soit disant pour terminer les projets mais où ça se finissait aussi en IRC  :D


---------------
Retraité de discussions
n°840555
burtonsnow​board
Ass licker
Posté le 17-07-2003 à 10:23:51  profilanswer
 

Merci de toutes ces précisions
 
 
En fait je me rends compte d'une chose, c'est que les médias sont souvent très approximatifs, voire font carrement de la désinformation.
Le cas que tu cites est plus particulier puisqu'ils sont juges et partie (TF1  [:touchdown] )
 
Je travaille dans le nucléaire et je peux te dire que les imprécisions/fausses informations sont aussi légions.
 
Ils ne cherchent qu'une chose : le scoop.


Message édité par burtonsnowboard le 17-07-2003 à 10:24:30

---------------
Toi et moi, on a un peu le même problème, on ne peut pas vraiment tout miser sur notre physique... Surtout toi. Alors si je peux me permettre de te donner  un conseil : oublie que t'as aucune chance vas-y fonce... Sur un malentendu ça peut marcher.
n°840794
Combi_A_Ve​ndre
Posté le 17-07-2003 à 11:01:10  profilanswer
 

BurtonSnowboard a écrit :

Merci de toutes ces précisions
 
 
En fait je me rends compte d'une chose, c'est que les médias sont souvent très approximatifs, voire font carrement de la désinformation.
Le cas que tu cites est plus particulier puisqu'ils sont juges et partie (TF1  [:touchdown] )
 
Je travaille dans le nucléaire et je peux te dire que les imprécisions/fausses informations sont aussi légions.
 
Ils ne cherchent qu'une chose : le scoop.


 
Il suffit de connaitre un peu un domaine pour se rendre compte que les journalistes "grands publics" ne racontent que des conneries.

n°840919
hfrBaXtER
O_ô
Posté le 17-07-2003 à 11:17:00  profilanswer
 

Combi_A_Vendre a écrit :


 
Il suffit de connaitre un peu un domaine pour se rendre compte que les journalistes "grands publics" ne racontent que des conneries.


 
J'aurai dit  "Il suffit de connaitre un peu un domaine pour se rendre compte que les media ne racontent que des conneries."


---------------
La Fontaine, Prévert et Brassens pour en arriver là...
n°841189
Biroute
j'aime les andouillettes !:op
Posté le 17-07-2003 à 11:50:25  profilanswer
 

Citation :

-  IL EST FAUX de dire que nous ne travaillons "que 507 heures par an. Nous travaillons toute l'année (60 heures par semaines en moyenne), mais seules 507 heures de toutes nos heures de travail sont rémunérées. Ces heures payées correspondent à celles que nous passons sur la scène, et non à toutes celles, non-payées, que nous passons hors de scène pour inventer, organiser, répéter, puis vendre nos spectacles. Nous travaillons donc en permanence, mais nous sommes payés par intermittence.  


 
tiens ça me rappelle ce qu'on dit sur les profs.... booooouuuuh les profs ça bosse que 18h par semaine.... et c'est à cause d'eux qu'il fait si chaud! haaa salauds de profs!


---------------
Ma vie en Polonie: http://ketchupnchantilly.blogspot.com/

Aller à :
Ajouter une réponse
  FORUM HardWare.fr
  Discussions
  Arts & Lecture

  Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias

 

Sujets relatifs
Les intermittents ont gagné: annulation des Francofolies, Aix, Avignon[France2] Après TF1, Jean-Pierre et sa maman Strike Back !
[BAC 2003] TF1 en parle, c une honte[Topik Unik ] LEs feux de l'amour TF1[Mega update inside ]
encore une emission de qualitay sur TF1[ TF1 - Affaire Allègre ] Coincidence ou pas ?
Bac blanc sur Tf1Vous avez regardé "Reportages" sur TF1 à l'instant ?
Ce soir, c'est le grand Chelem sur TF1[à la recherche de guest star] TF1 a du mal a remplir leur loft
Plus de sujets relatifs à : Intermittents : un répertoire des mensonges de TF1 et autres médias


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR