Reprise du message précédent :
Suis tombée sur une vidéo très intéressante de Coach Louis (en anglais) sur les erreurs les plus fréquentes qu'il rencontre pour les grimpeurs de différents niveaux. Et globalement ça ne parle pas de truc genre mal positionner ses pieds ou ne pas avoir assez de force dans les doigts. Du coup c'est intéressant
En gros, les difficultés classiques selon lui sont :
V1-V3 : avoir du mal à s'engager dans des mouvements qu'on trouve inconfortables.
V3-V5 : avoir l'impression de plateau et ne plus voir les progrès et donc être découragé.
V5-V7 : avoir l'impression qu'on doit se balader sur les cotations plus faciles, et quand on ne le fait pas, se sentir mal, ce qui fait qu'on évite ces voies/blocs et cela empêche de bosser les points faibles
V7-V9 : ne pas se concentrer quand on fait des blocs/voies plus faciles, et du coup ne rien en apprendre et réduire les progrès qui pourraient être faits.
V9+ : ne pas penser qu'on maîtrise tout le reste et qu'il n'y a plus qu'à se concentrer sur le physique.
 
J'adore ce coach, déjà j'adore son accent anglais hyper classique, et je le trouve toujours très pertinent !
 

Et son côté Hugh Grant blond on n'en parle même pas

 
C'est vrai qu'il y a un air    

Super efficace le titre de ce topic...

C'est marrant moi je vois plus le côté Woody Allen

 
Désolé    
 

Présentement à Mont-Dol, grand soleil, il fait même trop chaud!

J'ai prévu un stock de crème solaire. Pour la Bretagne, en 2024, ça parait dingue
Enjoy, du haut de certaines voies tu peux voir la mer

Fin de semaine de vacances dans les Calanques, je vous fais le CR un peu plus tard.
 
Toujours un régal ces différences de cotations entre les voies anciennes typées montagne, et les plus modernes.
Se faire peur dans un 5a? Check. Heureusement que j'y suis pas allée en tête  

Retour à la maison de cette semaine de vacances dans les Calanques, toujours un plaisir !

Dimanche : La sirène Liautard à En Vau

Marche d'approche un peu longue au départ de Cassis, en passant par Port Miou puis en coupant par un sentier noir qui n'existe plus officiellement et qui sera même bientôt interdit, ca compliquera les choses. On arrive dans la très jolie et photogénique calanque d'En Vau avec son eau bleu turquoise, il n'y a pas encore trop de touristes. On était partis pour faire la voie la plus connue, LA Saphir, mais il y a déjà 4 ou 5 cordées engagées dedans, on se rabat donc sur la Sirène Liautard.

L1 : 4c. Patine pas trop gênante, quelques pieds un peu hauts, mais jolie longueur.
L2 : 5a, 6a? 2 mouvements très blocs au départ avec des mains patinées, et des tous petits pieds. Franchement pas évidente. La suite rejoint le fil du pilier, beaucoup plus simple
L3 : 3a. Pas un souvenir mémorable
L4 : 4 mais non équipée. Y a bien 2 câblés coincés dans la voie. On arrive ensuite dans une très jolie arche bien confort où on a fait le relai (qui était normalement quelques mètres après la sortie de l’arche). C’est la seule fois où je suis partie en second, et la j’entends la cordée engagée derrière nous nous crier « hey, vous avez oublié le relai! ». Et de une pour G.
L5 : fin de la voie sur le fil du pilier, sympathique, qui permet de découvrir la vue magnifique sur la calanque En Vau.

Sortie ensuite sur le plateau de castelvieil, on remonte les pierriers jusqu’à retrouver le sentier jaune et retour à Cassis.

https://www.camptocamp.org/routes/5 [...] e-liautard

Lundi : la stratégie du crabe au Cap Canaille

Départ à 2 cordées aujourd’hui, M. mon guide chamoniard qui est en cours de « remise en forme » sur Cassis, nous accompagne. Rdv au parking du belvédère, puis le petit sentier jaune vers Cassis, puis bifurcation droit dans la pente sur un sentier noir. On descend dans la pente, en longeant les falaises à notre gauche, le long de la paroi du Draïoun. Notre voie débute juste avant les traversées sableuses pas engageantes nommés « pas de la chèvre » (inscription Crabe sur la paroi).
On part en premier avec M.

L1 : 5c+ dans une très jolie cheminée. Perso je kiffe l’escalade en 3D comme ça, mais c’est vrai que ça peut être déroutant. Un très beau pas de trav aérienne pour sortir sur le pilier où se situe R1.
L2 : 6a une dalle sculptée au départ en ascendance droite puis ça repart droit avec une fin à prendre en dulfer, très jolie.
L3 : 4c dans du rocher sculpté, amusant et facile.
L4 : traversée à droite 3b. 2 pas en descendance sur la fin, que M. a évidemment raté (pas faute de lui avoir dit, mais « on s’en fout des topos, faut être logique ! »). On poursuit donc par une traversée sur poudengue malcommode surtout en second jusqu’à faire relai dans une grotte avant le jardin. La, M. était prêt à partir dans le gros dévers au-dessus de notre tête mais j’ai mis un veto. C’est reparti donc dans l’autre sens avec moi en tête pour le coup, merci M. pour cet aller-retour, tu as retenu à quel point je kiffais les trav. Ca permet à la cordée de derrière de nous rattraper, car ils avaient pris un peu de retard.
L5 : 3.  La longueur qui a donné son nom à la voie. Du ramping sur une vire sableuse, rigolo mais ce n’est pas non plus dingo.
L6 : 5c. La longueur que j’ai le moins aimée. Une traversée pas très aisée avec des mains très à plat sur le haut qui tiennent mal et des bons pieds au début, puis des bonnes mains mais des pieds pourris sur la fin (m’enfin c’est quand même moins pire). Relai plein gaz un peu plus loin en dessous du mur de poudengue (enfin ça, c’est si on a pris le bon nombre de dégaines, n’est-ce pas M.?). On entend soudain un joli tintement qui s’éteint quelques dizaines de mètres plus bas. Et de 2 pour G. qui a fait tomber son descendeur.
L7 : 5c. Un petit surplomb avec plein de bonnes prises puis ça chemine jusqu’au relai plein gaz aussi.
L8 : 5a. Une dalle sur poudengue, facile et jolie.

Une très jolie voie pour moi, assez homogène dans la difficulté, avec des sections avec des styles d’escalade vraiment très différentes mais très jolie. J’ai combattu fort mon mental sur les traversées (les prévues de la voie et les non prévues )

L1 de la Stratégie du Crabe

https://www.camptocamp.org/routes/6 [...] e-du-crabe

Mardi : Prends-moi Sec au-dessus du Lagon Bleu + la Cheminée du puit au Canceou

Prends moi sec au-dessus du lagon bleu : marche d’approche pas si simple à trouver au départ de Morgiou, les topos me laissent toujours perplexes dans leur description. On finit par arriver au bon endroit, un grand trou nous appelle. On descend en 1 seul rappel de 50m, je pars en dernier, et là c’est l’hallucination totale : le fond de l’aven est illuminé d’un bleu surréaliste, c’est magique. La frontale est utile pour la première longueur, ensuite le soleil illuminera un peu l’intérieur de la cavité. J’ai trouvé les 3 longueurs assez homogènes, une escalade très ludique en 3d dans ce cadre très particulier, c’était très sympa (5b-c max pour moi)

On enchaine ensuite par les dernières longueurs de la Cheminée du puit :
L6 : 5b, jolie et facile, relai dans une petite arche
L6 bis : 3m à remonter dans une chatière, le sac à dos ne passe pas, obligé de le laisser pendre entre les jambes sur la vache. Vraiment étroit, j’ai cru que j’allais rester coincée à un moment donné. Un peu anxiogène.
L7 : très joli dièdre dans de l’aragonite. 40m, cartonne un peu les bras, heureusement que c’est du dièdre et qu’on trouve des repos. Cotée 5c+
L8 : 6a : un petit pas de bloc pour franchir le surplomb au bout de quelques mètres, puis ca déroule.

La chatière de L6

Possibilité de s’échapper avant les 2 dernières longueurs, qu’on fera quand même
L9 : 5b : une dalle à trou sculptée avec un petit pas de traversé à droite plutôt coquin. J’aurai bien coté 5c
L10 : 5c : un gros surplomb au départ pas piqué des hannetons, ensuite ça déroule

Retour pour le sentier bleu puis noir jusqu’à Morgiou. Une longue mais sublime journée dans un cadre enchanteur, très isolé (pas de réseau) et avec comme toujours une marche d’approche pas si simple.

Mercredi : Voie du Baou rouge panoramique au Devenson

Un début de marche d’approche que je commence à connaitre par cœur (c’est la même pour accéder à Eissadon, au Devenson,à Castelvieil). C’est long. Compter 1h45-2h selon comment on galope, surtout que y a quand même du dénivelé (à l’aller, et au retour).
On arrive à la croix de Gasquet, on trouve le relai de rappel quelques mètres plus loin, et c’est parti : 5 rappels plein gaz, don 2 de 50m en fil d’araignée face à la mer, c’est grandiose.
Une longue GV (250m d’escalade peut-être ?), assez homogène dans le 5b-5c, avec quelques pas un peu coquins quand même, mieux vaut être à l’aise dans le 5 sup sous peine de couiner sévère. On aura fait 11 longueurs au total en comptant L0, L2 et L2 bis, L8 et L8 bis.
Les 2 dernières longueurs sont vraiment magnifiques, avec un panorama à couper le souffle. Quelques petits passages en jardinerie au début, mais pas trop gênant.
Quand même une longue journée au final quand on prend en compte la marche d’approche, on était content de retrouver la voiture. Heureusement que c’était sensé être notre journée de repos (G. était d’ailleurs resté à l’appart ce jour là)

La ligne de rappels depuis tout en haut

https://www.camptocamp.org/routes/5 [...] anoramique

Jeudi : Secteur Rumpe Cuou à Sormiou

Garés sur le parking de Sormiou alors que l’accès aux Calanques est interdit en voiture à cette période grace à une petite astuce de M., nous voilà partis à l’attaque de Sormiou. Il fait chaud, ca monte raide, et on galère un peu à trouver l’accès au secteur. J’y étais déjà venu en 2019, mais j’avais assez peu de souvenirs de la marche d’approche. On finit par trouver le relai commun à plusieurs voies, d’où part une corde fixe pour rejoindre le relai de rappel vers la droite. Sauf que la corde fixe n’inspire vraiment pas confiance. On est seuls sur le secteur, on décide donc de descendre en rappel droit du relai (descente en 2 rappels, avec rappel intermédiaire : R1 de banana slip), et on atterit au pied de Banana Slip. Va donc pour cette voie, toutes celles du secteur sont globalement assez homogènes en terme de niveau dans le 5, et j’avais déjà fait Action Anti-calcaire en 2019.

Jolie escalade en dalle, d’abord sur un rocher plutôt lisse mais très incliné, puis un peu moins lisse mais très prisu avec ce calcaire typique des calanques très sculpté. Pas de difficulté particulière, sauf peut-être rester dans la voie car il y a des points partout.
On sort par 2 longueurs au-dessus du relai commun qu’on soupçonne être 2 longueurs de Choukakawa, mais pas très sûrs. La dernière longueur nous fait arriver sur une petite terrasse pleine de graviers, heureusement qu’il n’y avait personne en dessous parce que ca purge sec.

Retour sur la plage de Sormiou, et petite baignade bien méritée, dans une eau fraîche mais vivifiante.

Les départs au ras de l'eau typiques de Sormiou

La grande dalle de Banana Slip

https://www.camptocamp.org/routes/2 [...] split-slip
https://www.camptocamp.org/routes/3 [...] choukakawa

Vendredi : La Lézarde (face ouest du Rochet St Michel d’Eau Douce) aux Goudes

Marche d’approche plutôt tranquille au départ de Callelongue, comparée aux jours précédents, on trouve facilement la voie qui démarre sur le coté droit d’un pilier.

L1 : 3c. lol. On comprend de suite qu’on est dans une voie « à l’ancienne » et que les cotations ne sont pas à prendre au sens des voies modernes.
L2 : 5a. Relol. J’y mets un bon 5sup. Pas de mains franches (ou alors bien hautes malgré mon mètre 70).
L3 : 4c. Longueur la plus cool
L4 : 5b. Relol il existe une variante plus simple en contournant le rocher par la gauche, mais mon cher et tendre a tenu à faire la voie originelle. Une cheminée courte mais déversante, sans franche main, qui nécessite un coincement de dos malcommode. Franchement j’y mets un bon 6a+
Rigolo quand on voit les cotations originelles sur le topo (3c-4c-4b-5a). J’aurais préféré leader 1000 fois la stratégie du crabe en entier qu’une seule de ses longueurs. Heureusement que mon mec est vraiment large en niveau parce que c’est vraiment un coup à se faire peur si on est juste, même dans le 6a.

Mais la vue est quand même sublime. Descente en 2 rappels par les rappels de la grotte de l’ermite, toujours aussi fantastique ce fil d’araignée au milieu de la grotte face à la mer.

Au final, encore une super semaine dans les Calanques. peut-être un de mes endroits préférés pour grimper. La vue y est fantastique, où que l'on soit, on se pose globalement assez peu de question sur la météo (mardi, on s'est pris quelques gouttes sur la marche d'approche à Canaille, mais ca a duré 3mn, et le rocher était déjà sec ensuite), il y a quantité de voies à des niveaux abordables.
3 "inconvénients" :
- il faut faire attention aux ouvertures des accès aux voitures des Calanques (notamment Sormiou et Morgiou). A cette période de l'année, c'est fermé les we et jours fériés, en été c'est fermé tous les jours
- les marches d'approche sont souvent longues et pas évidentes à trouver. Comme dit M., les Calanques, c'est la montagne au bord de l'eau! Garder de la marge sur les horaires.
- il faut vraiment se méfier des cotations des "vieilles voies", ca peut surprendre, et pas dans le bon sens du terme!

Ca donne toujours autant envie les Calanques  

Rentrée aussi de Pen Hir, c'était top. Merci pour les petits conseils qui nous on fait gagner du temps.  

En détail :
A cause de la pluie de WE dernier, on a modifié notre programme. On est allé attendre le beau temps à Nantes, et on a bien fait car ensuite le temps a vraiment été exceptionnel.
Pour les Nantais : le topo de Pen Hir est en vente à la géothèque. Ils ont aussi celui du 44, bien sûr et celui du 35.

On fait la route entre grosses averses et éclaircies lundi. Mais vers Douarnenez, le ciel devient bien bleu  
On passe au Menez Hom que je ne connaissais pas. Je n'imaginais pas ça aussi rude comme paysage, c'est beau  
Arrivé en fin d'après-midi, donc on décide de faire juste une petit balade vers le fort des Capucins.

Mardi, on commence vraiment en douceur, direction la dalle des débutants.
Aucune difficulté particulière, c'est bien équipé et les cotations sont "modernes" :
Échauffement sur le Dalle parallèle gauche 2 - 4b
Puis les 2 surplombs - 5a
Enfin vie d'étalon - 5b
Et c'est tout, parce qu'on fait seulement des petites 1/2 journées de grimpe, pas le temps d'aller sur un autre secteur.
On finit chez Germaine car pas mal de restos sont fermés aujourd'hui en prévision du pont. C'est très correct et l'ambiance est sympa.

Mercredi, mis en confiance par la 1ère journée, direction la dalle des pêcheurs. Attention relais non chainés.
Pas le meilleur choix en ce début de semaine encore frais : le vent est froid et on est à l'ombre.

Pas trop convaincue par le site, je commence avec Mets l'turbot - 5a
J'ai galéré   Je n'ai pas trop compris s'il fallait passer à gauche ou à droite au 3ème point. Je suis passée à gauche, mais c'est clairement pas une 5a par ce chemin.
Cerise sur le gâteau : arrivée là haut, je découvre que les relais ne sont pas chainés. Et j'ai bien un ficellou, mais j'ai oublié le descendeur. Heureusement, la grimpeuse voisine me prête le sien. C'est parti pour la descente en rappel.

Mon conjoint refroidi par mon expérience, part sur anguille sous roche - 5b. Que je fais dans le foulée. C'est plus facile que la 5a   même si les cotations sont plus sévères qu'à la dalle des débutants.

On finit par exocet volant - 6a. Mon conjoint bloque sur le 3 ou 4ème point. Je tente alors ma chance, en prenant la perche au cas où, et heureusement car je suis déjà fatiguée. Je mets 2 points comme ça et je finis ensuite facilement. Voie assez sympa au final même si ce passage est quand même un peu difficile.

Journée terminée, on est frigorifiés et on a perdu pas mal de temps à faire les rappels à chaque fois. Au moins ça nous aura fait travailler les manip'  
On va dîner à Camaret, au chic "quai des saveurs" pour changer des crêpes. Très bon.

Jeudi, beau temps et pont = il y a du monde !
Direction, in vino veritas et le fond du cirque.
Cette fois ci, la roche me plaît mieux qu'à la dalle des pêcheurs, c'est plutôt abrité du vent et on a au choix le soleil ou l'ombre, parfait !
Pas mal d'attente pour faire les voies qu'on veut.

Je commence avec beati pauperes spiritu - 4c. Tranquille, parfait pour l'échauffement.

On enchaine avec la voisine in vino veritas - 5c. Le topo précise "dalle lisse à la sortie", je confirme... Sinon chouette voie, avec belle vue à l'arrivée.

Je n'ai déjà plus de force mais encore envie de grimper au soleil, je finis donc avec la voie 8 - 4. Rien de particulier, c'est tranquille, assez homogène. Le relais de cette voie là n'est pas chainé, mais on peut utiliser celui de la voie 9 la dudu. Je préfère descendre en rappel, grâce à la veille, je commence à être rodée et faire ça plus vite  

Fin de journée, on décide de rentrer assez tôt pour être sûr d'avoir de la place au resto.
On va à la crêperie le Presbytère, au Fret, vraiment excellent. La meilleure crêperie des vacances, de loin.

Vendredi, départ prévu en fin d'après-midi pour une courte étape à Lannion/Paimpol avant de rentrer à Lille.
On décide de ne pas grimper, il va y avoir encore beaucoup de monde. Et on n'a même pas fait de vraie rando.
Donc on fait le tour de Roscanvel par la pointe des Espagnols. Paysage vraiment magnifique, bien plus sauvage et calme que vers Pen Hir.

Et voilà c'est déjà fini, retour à Lille hier soir  
A refaire, car là c’était vraiment de la remise en jambe. Mais bordel, c'est loin !!!!

Cool si vous avez pu grimper finalement. Vous n'avez fait aucune GV du coup?

Non, on était que tous les 2, on n'a jamais fait de GV tout seuls (en salle ça compte pas !), 1ère sortie depuis 6 mois dans un secteur qu'on découvre = pas assez en confiance pour se lancer dans une GV.
Mais c'est vrai que même avec juste notre corde à simple de 70m, on aurait pu faire les GV d’initiation à la dalle des débutants et des enfants.
Le prochaine fois.  

Pour les gens spécialistes des Calanques là : y'a des voies/secteurs GV avec des marches d'approches raisonnables (en dehors de la saison de fermeture des routes) ? Parce que j'essaie de vendre à mon mec un séjour dans les Calanques en hiver prochain plutôt qu'au ski, mais si je lui propose de marcher 2h pour faire des voies de 4-5 longueurs, je vous l'annonce, je serai à nouveau sur des skis l'an prochain

Sinon, je reviens de la pointe de Crozon, et je vais me faire huer par le topic mais on a été déçus.
Y'a une raison circonstancielle : il y avait beaucoup beaucoup trop de monde. Le site ne comporte pas tant de voies que ça, et c'était facile 4-5 personnes qui attendaient pour chaque voie, c'était la folie. Et comme il y avait beaucoup de débutants, parce que le site s'y prête bien (et ils ont bien raison du coup d'y aller), et ben tout prenait beaucoup de temps. A 8h30, on a attendu 45 min pour atteindre le rappel pour descendre la grande falaise, parce qu'il y avait un groupe de 5 débutants avec un mec qui leur installait les rappels et leur expliquait comment ça marche, forcément ça prend du temps. Je ne leur jette pas du tout la pierre, il faut bien commencer quelque part, et je les trouve plutôt courageux, perso en 1er rappel je ne serais jamais descendue là Et derrière nous, des groupes de même configuration qui n'en finissaient pas d'arriver...
Bref, du coup quand on est arrivés en bas (où il y avait déjà une bonne quinzaine de personnes), on a oublié nos plans 'on fait une voie cool, puis ensuite diabolo, puis ensuite peut-être la 6a+ là', on est directement partis sur Diabolo qui est la voie la plus recommandée un peu partout.

Bon déjà une voie légèrement déversante, mes bras ont explosé en...peut-être 3m. La première longueur a été bien douloureuse, mais après ça allait mieux, j'ai même trouvé les rétas plus faciles qu'à mon habitude. Mais bon, c'était quand même pas très subtil et plutôt bourrin comme voie. J'attendais mieux du rocher, que mon mec a absolument détesté (trop "crayeux" ). Je pense qu'on est devenus un peu trop des bourgeois du caillou à fréquenter principalement le granite des Alpes, mais que voulez-vous... 50m plus tard, nous voilà en haut, avec un petit goût de "ah ben tout ça pour ça". Le temps que je ravale la corde, 3 cordées m'ont demandé où était le rappel. J'ai eu beau leur dire que c'était blindé, ils y sont allés quand même, je leur ai souhaité bon courage. Un mec sympa qui grimpait à côté nous a conseillé une voie en 6a+ "tout en devers vous verrez c'est super, c'est que du 6a+ mais vu votre niveau ça va être facile", je ne sais pas bien où il a vu notre niveau (il a dû louper mes 5 repos par mètre sur la 1ere longueur ) donc, on a dit "oui oui merci" et on a remballé. On a fait le tour des secteurs, tout était blindé et surtout les quelques voies qui nous faisaient envie.

En gros le site est vraiment très beau, mais pour la grimpe proprement dite on a été très déçus.
Les jours suivants, on a eu clairement la flemme de nous lever pour grimper une ou deux longueurs sur du rocher pas très satisfaisant pour nous, donc on a plutôt été visiter la région qui est absolument magnifique !

Bref, ce que je dirais si on me demande si Pen Hir vaut le coup :
- si vous êtes local ou pas trop loin, que vous êtes noob (beaucoup beaucoup de voies en 4/début du 5) ou que vous avez besoin d'être rassurés (voies principalement équipées écoles, hyper sécurisées, y'a 1 point par mètre, jamais on a pris autant de dégaines pour des longueurs aussi courtes ), go, ça sera parfait
- si vous habitez loin, que vous voulez faire plutôt du 6 (sans pour autant taper dans le 7), vous pouvez bien sûr vous faire un petit voyage, mais l'escalade sera secondaire. Faites le tour de la presqu'île, profitez de la région qui est vraiment fabuleuse, bouffez bien (meilleur St Pierre de ma vie !) et faites à l'occas une ou deux voies. Je pense que même sans personne, on aurait fait une voir deux demi-journées, maxi. Si vous voulez vraiment grimper et surtout des GV, y'a probablement beaucoup mieux (genre dans des montagnes à l'est ) pour un nombre de km pas très différent.

Et surtout, allez-y en semaine hors saison

Une petite photo quand même, parce que c'est chouette :

 
De tête comme ça (vérifie hein !) je dirais secteur Paroi Noire sur les hauteurs de la calanques de Morgiou (accès en 20min environ je pense en partant du parking devant l'université de Luminy/kedge). Tu montes un peu en direction du col de Sugiton mais sans l'atteindre car en cours de route il faut bifurquer sur les chemins sur la droite comme si tu voulais plonger vers Morgiou, et plus loin tu as une autre re-bifurcation à laquelle il faut monter au travers d'un pierrier pendant qq minutes puis longer la falaise (t'as d'abord un secteur de couenne dont j'ai oublié le nom) jusqu'à la GV que tu veux.
Si par contre tu descends vraiment vers Morgiou, spot de couenne "l'abricotier" plus bas, avec possibilité de faire un plouf en fin de séance (ou avant si le coeur vous en dit !)
 
Je me doute que mes explications ne sont pas dingues car je te dis ça de tête, croise ça avec des topos.
Par contre forcément tu t'en douteras, qui dit marche d'approche plus courte dit aussi plus de patine. On ne peut pas tout avoir    

Vu le nombre de grimpeurs croisés jeudi, ça ne m'étonne pas plus que ça.
Je pense qu'on a eu beaucoup de chance jeudi sur notre secteur de couenne : on était nombreux mais bien répartis sur tous les voies, ça tournait bien.

Je n'ai pas été déçue même si j’imaginais plus de voies. Mais venant de Lille, on se contente de rien  

Edit : et on ne grimpe que l'après-midi. Donc pas mal de grimpeurs étaient déjà fatigués et ne faisaient plus vraiment de voies.

Ça c'est le 2e problème qui fera que je vais encore me retrouver sur des skis...  

Cap canaille il y a des voies avec les rappels a 100m du parking.

Après vraiment calanques tu as le secteur antecime a sormiou qui est assez proche du parking.

Sinon c'est vrai que c'est vite dans les 45mn-1h de marche et il ne faut pas espérer enchaîner des centaines de mètres d'affiler. Mais rien empêche d'enchaîner plusieurs voies dans le même secteur.

Et pour revenir sur les CR : de retour de 5 jours dans le Verdon. J'ai moins subi que ce à quoi je m'attendais mais ça pique quand même un peu.
- J1 : couennes tranquilles au secteur Main-mortes. Bien sympa, aucune patine.
- J2 : l'Offre. Je me suis fait traquenardisé et j'ai fini par tout faire en tête. Au final étonnamment peu de patine pour une voie aussi historique (hormis dans une longueur au style "historique" ). Par contre heureusement qu'avant de partir quelqu'un m'a dit de faire monter mon jeu de friends jusqu'au gros bleu, sinon j'aurais clairement tiré la gueule dans certains passages où je manquais de marge.
- J3 : Gueule d'amour. Le topo disait qu'au Verdon il y a ceux qui l'on fait et les autres. Je confirme : voie atypique et inoubliable.
- J4 : Fleur de Solstice. Bon là je me suis fait promener en second. A mon niveau c'est raide, c'est teigneux, j'ai pas le niveau (sauf pour remonter sur corde dans le crux de la 6a++ (cotation du topo 2017)). Et marche d'approche aérienne et verticale comme on peut en trouver dans le Verdon. Au relais de sortie belle vue sur l'avant dernière longueur de Lame Fatale sur le fils d'un pilier (on a pu encourager une cordée de potes qui venait d'y arriver).
- J5 : pour éviter les bouchons on veux revenir au camping assez tôt pour tout replier et partir avant 15h, du coup programme light, en niveau et en longueur. Direction les dalles grises pour les 4 dernières longueurs de Cocoluche, avaler tellement vite qu'on est de retour en haut a 10h30. Donc on redescend pour faire les 2 dernières de Pour Que Nul Ne Meurt, une erreur d'itinéraire nous emmènera dans sa variante de gauche, un poil plus énervée que prévue.

Après 2 ans sans y être retourné, ça m'a rassuré un peu sur ce que j'étais capable d'y faire.

Aucun Breton ne va à Pen-Hir pour le weekend de l'ascension    
Après il y a beaucoup de voies dans le 6/7 mais faut en effet connaître un peu. Le quartzite est un super caillou qui permet en plus de faire du faire du terrain d'av. Espece de blasée  

Tu peux détailler ?

(et merci pour le idées pour les calanques. Sachez que si je fais encore une saison de ski, je vous tiendrai tous collectivement pour responsables ).

Ah oui j'ai pas précisé que je parlais de voies sportives, effectivement pour le trad ça doit être vraiment super.
Et on a croisé au contraire beaucoup de bretons

Comme je l'ai dit, on devient peut-être un peu trop exigeants sur le caillou, et en plus on est pas non plus de grands amateurs de couennes. Donc j'accepte le qualificatif de blasée

En GV y a des voies au cap Canaille mais tu vas probablement pas trop aimer, c’est très vertical voir légèrement déversant et/ou avec des traversées.
 
Pour compléter un peu, les secteurs que je commence un peu à connaître :
 
Cap Canaille : 0 marche d'approche (genre le secteur Ouvreur de Bouse, y a 2m depuis le parking) ou bien moins de 30mn en descente, on remonte directement sur le plateau ou 15mn de marche pour retrouver la voiture une fois en haut. Vois de 5-6 longueurs en général, des voies très sympas dans des niveaux raisonnables (Ouvreur de bouse, Bourreur de Rousse, 2 Vauriens et 3 Canailles, la stratégie du Crabe dans celles que j'ai faites)
 
Sormiou : marche d'approche pas très longue (30-45mn maxi), mais raide/dans des pierriers pour les secteurs que je connais (Rumpe Cuou et dièdre Guem); Escalade de 3 à 6 longueurs selon les secteurs, beaucoup de dalle, pas mal de choix dans les niveaux raisonnables. descente à pied
 
Les Goudes : marche d'approche raisonnable également (moins d'1h, sentier bien identifié), mais voies plus typées à l'ancienne, pas tant de GV que ça "faciles". Descente à pied ou en rappel
 
Et ensuite y a tous les secteurs un peu plus sauvages : Eissadon, Devenson, castelvieil, avec des marches d'approche beaucoup plus longues, mais avec plutôt des voies de 7-9 longueurs dans des environnements beaucoup plus isolés (souvent pas de réseau)
 
 
C'est marrant parce que ca rejoint une discussion intéressante que nous avons eu avec mon guide sur ce qu'il appelle "la montagne". Pour mon mec, toutes les calanques, c'est de la falaise. Pour mon guide, il considère que tous ces secteurs avec des marches d'approche un peu longues, où il faut chercher un peu son itinéraire, etc, ce sont plutôt des voies typées ambiance montagne. Je suis plutôt d'accord avec lui, je trouve qu'il y a une grande différence de "vécu" entre une voie à Eissadon ou au devenson et une voie au Cap canaille par exemple.
Idem pour la Jordanie, qui donne cette ambiance là aussi.
 
Du coup, je crois que c'est pour ça que j'adore les calanques et le Wadi Rum : c'est l'ambiance montagne sans la neige avec laquelle je ne suis pas super à l'aise

Ski >>> escalade

Le réchauffement climatique se chargera de décider pour toi, tkt

Pour le coup, en été en montagne je ne croise pas souvent la neige (heureusement vu ma grande capacité à être nulle pour marcher dedans ), y'a quand même beaucoup de grimpe (la plupart des voies je dirais même) sans neige. Sauf si t'appelles montagne que ce qui dépasse les 3000m, évidemment
Sinon pour moi la différence c'est plutôt le paysage, je ne suis toujours pas convaincue par les qualificatifs "d'ambiance", tant que c'est joli et la grimpe intéressante, moi ça me va. Peut-être que je mets la grimpe intéressante un peu au dessus de "joli" à y réfléchir (mais bon c'est dur de trouver du vraiment moche en grande voie quand même).   J'ai l'impression que les gens mettent dans "ambiance montagne" une supériorité quelconque au reste, perso c'est pas mon cas, une grande voie c'est une grande voie (bon après si elle fait moins de 100m, c'est plus une couenne améliorée quand même).
Après, comme je l'ai dit on apprécie particulièrement le granite alpin (cette sensation de danse sur les parois parfois   ), l'environnement très calme (quand y'a des milliers de voies accessibles dans un périmètre restreint, y'a plus de chances d'être seuls ou quasi), et le fait d'avoir la possibilité de faire des voies longues.
Merci pour les indications pour les Calanques ! Je regarderai ça de plus près au moment voulu.

Faut vraiment que je fasse tourner la voiture tous les jours, PLUS VITE LE RECHAUFFEMENT  

 
A contrario, je trouve qu'il y a des voies d'escalade en montagne qui sont plus typées falaise, moins "aventure". C'est vraiment pas une question d'altitude pour moi.
 
Sinon l'ambiance je trouve que ça joue vraiment dans la perception. je suis pas du genre à stresser, mais notamment à Eissadon sur les Traces de Gaston, je me rappelle quand même que l'attente au relai au ras de l'eau avec le bruit des vagues, le fait de pas entendre son leader, les vagues qui s'écrasent à 50cm tout ça, ça ajoute quand même une dimension supplémentaire à une voie typée falaise.

Je crois qu'en fait ce que je définirais par 'ambiance' c'est le sentiment d'être isolés et seuls au monde (et seul(e) au relais ou en tête).
Si t'as une cordée devant, une cordée derrière, etc. ça casse nettement le truc. Finalement ça rejoint un peu ce que tu dis.

Y'a aussi le fait de pouvoir sortir à un sommet (ou une antécime) qui ajoute un petit plaisir je trouve.

Séance de bloc hier
 
Sur un mouv dynamique j'ai mal attrapé une prise avec l'index et l’annulaire et donc bonne douleur dans le doigt et dans la paume de la main.
 
Ca sent le repos forcé pour au moins un mois

Vu "Bleau dans la peau" hier à Montagne en scène, le projet de Seb Berthe et Hugo Parmentier de grimper 100 7A à Fontainebleau en une journée. C'est cool de voir Fontainebleau sur le grand écran du Rex Je vous laisse découvrir s'ils ont réussi leur défi ou non ... A la fin, ils feraient presque croire que c'est difficile  

Ah oui ils étaient en interview dans le dernier Grimper Mag, ça avait l'air rigolo (mais bien trop fatiguant)

Dans le même magazine d'ailleurs ils parlaient du Val d'Hérens (Arolla notamment) en Suisse, ça a l'air bien sympathique et ça m'a tapé dans l'oeil, quelqu'un connait ?

Certains ont mis en pratique le bouquin "objectif 7ème degré" ?
 
J'ai l'impression que c'est pas mal, plein de bon conseils, même si certains sont vraiment évidents.
Mais je crains que l'histoire du rythme 4-3-2-1 ou 3-2-1 soit assez rébarbative à mettre en pratique  

Tu peux expliciter ? merci  

C'est un cycle d'entrainement sur 10 semaines :
4 semaines où tu travailles plutôt la continuité et la technique en faisant beaucoup de voies un peu en dessous de ton niveau max
3 semaines où tu travailles la force maximale, sur des voies et éventuellement avec un peu de pan/poutre
2 semaines où tu bosses la résistance
et la dernière, c'est repos complet.

 
Toutes les périodisations peuvent marcher, mais l'efficacité dépend vraiment des gens. Pareil pour la semaine de repos, certains en ont besoin au bout de 8 semaines, d'autres au bout de 4. Faut tester, y'a pas moyen de savoir avant
Dans tous les cas, y'aura plus de progrès qu'en ne faisant que grimper, c'est certain, mais faut avoir la motivation et la discipline.

Et du coup après les 10 semaines t'es censée arriver à grimper dans le 7 ?

J'aimerais bien  
Tu es juste sensée progresser au lieu de stagner ou progresser très lentement.

Mon mec est plus doué et persévérant dans ce genre de truc que moi. Je vais lui confier la tache de nous concocter le programme pour tous les 2.

Ou alors tu fais un test : lui il suit le programme, et toi tu grimpes comme t'en as envie, et vous comparez qui fait des progrès

 
Je suis pour cette expérimentation, c'est moins fatigant pour meunière

Et pour qu'elle soit réussie il faut que meunière boive des bières et commente ce que fait son mec. "Moi j'aurais pas fait comme ça", "Mets un talon, banane"

Ca je le fais déjà  
Le résultat c'est que depuis 5-6 ans, j'ai très peu progressé quand même... J'ai gagné 1 cotation, et plus de confiance en tête, c'est tout.
En soit je m'en fiche, mais je voudrais avoir plus de choix en falaise. Je voudrais idéalement atteindre 6b mini à vue ou presque.

A notre grand âge, la comparaison est pipée : on se blesse régulièrement, mais pas au même endroit ni au même moment.

 
Déjà connu ça  
   
 
Bon courage et écoute bien ton corps pour savoir quand reprendre (je suis partisan d'une reprise dès que la douleur devient légère).

 
Oui, reprise dès que possible mais en évitant les bi-doigts, prises "volcan", etc. bref, tout ce qui "sépare" les doigts.