10 janvier 2001
Contre la copie, Microsoft en revient au tatouage
Dans sa dernière version d'évaluation de Whistler, successeur de Windows 2000, Microsoft a intégré un système anti-copie qui "tatoue" chaque version du logiciel en fonction du PC où il s'installe pour la première fois. À terme, ce procédé devrait être généralisé à tous les produits Microsoft dont la prochaine suite bureautique Office 10.
Mais cette fois Microsoft soigne ses relations publiques. L'éditeur se souvient des critiques endurées en 1999 à propos du « tatouage invisible » de Windows 98. Le module intégré dans Whistler, assure aujourd'hui Microsoft, ne permettra pas de suivre à la trace, de manière abusive, l'utilisateur d'un PC.
Chaque CD d'installation lié à un unique PC
Selon ZDNet USA, le module en question répond au nom de code de WPA (Windows Product Activation). Celui-ci associe chaque CD-Rom d'installation à un seul et unique ordinateur. Lors de l'installation, l'assistant fournit une clé d'identification. Celle-ci doit être communiquée à Microsoft par téléphone ou via le net. En retour, l'éditeur envoie à l'utilisateur un numéro d'activation pour le nouvel OS. Sans celui-ci le système ne pourra pas démarrer.
Encore un mouchard ?
Or cette clé est un savant mélange du numéro de série du logiciel associé à des éléments matériels (mémoire RAM, taille du disque dur, vitesse du processeur, type de bios). Une clé qui identifie donc un ordinateur, et peut donc servir à suivre à la trace une personne.
« Aucune information concernant l'utilisateur ne remonte à travers ce numéro », garantit Microsoft
« Absolument aucune information personnelle concernant l'utilisateur du PC ne remonte à travers ce numéro », affirme à ZDNet Alain Ecuvillon, responsable anti-piratage chez Microsoft France. « La base de données constituée à partir de ces numéros d'identification restera totalement indépendant des autres bases Microsoft ». Aller à l'encontre de cette pratique serait d'ailleurs totalement répréhensible en France, comme la Commission informatique et liberté (Cnil) l'a souvent répété.
En 1999, l'éditeur s'était fait épingler par cette même Cnil pour les procédures de tatouage invisible de l'installation de Windows 98. « Une erreur avait été commise », admet Alain Ecuvillon.
Qu'en pensez-vous??? [#0000ff]