En baissant très fortement les tarifs de l?ADSL, France Télécom va accélérer le développement du haut débit en France  
 
 
Paris, le 11 avril 2002  
 
 
Baisses des tarifs, élargissement de la gamme, élargissement de la couverture géographique,  
 
 
Avec les nouveaux tarifs du dégroupage, la France est le pays le moins cher d'Europe, ce qui favorisera le développement du marché.  
France Télécom réaffirme son engagement en faveur du développement et de la démocratisation du Haut Débit en France en mettant en place des mesures qui bénéficieront directement à l'ensemble du marché : clients professionnels, clients résidentiels, FAI et opérateurs de télécommunications.
 
 
Baisse d'environ 20 % des prix des offres ADSL existantes
 
Fidèle à son engagement de permettre au plus grand nombre de bénéficier du confort et de la puissance du Haut Débit, France Télécom va soumettre dans les prochains jours à l'homologation des pouvoirs publics une révision à la baisse des prix de ses offres ADSL :
 
  Prix actuel par mois Nouveau prix Baisse  
La Ligne ADSL 512/128 30,18 euros TTC 25 euros TTC -17%  
La Ligne ADSL pro 1024/256 91,47 euros HT 70 euros HT -23%  
 
Elargissement de la gamme des accès ADSL de France Télécom
 
Pour permettre à de nouveaux clients d'accéder au monde du Haut Débit, France Télécom va introduire un accès à 128 kbit/s pour 20 euros TTC. Les internautes pourront ainsi goûter aux avantages d'une connexion permanente et illimitée à Internet, qui laisse la ligne disponible pour les appels téléphoniques et qui offre un débit deux à trois fois supérieur à celui d'un modem classique.  
 
De plus, pour les internautes particulièrement exigeants, France Télécom va lancer une offre très haut de gamme à 1024 kbit/s. Destinée aux clients résidentiels souhaitant profiter du confort d'un débit doublé par rapport à la Ligne ADSL 512, cette offre est proposée à un tarif spécifiquement étudié.
 
Ces nouvelles offres seront disponibles à la fin de l'été.
 
Utilisateurs Gamme Prix mensuel  
Particuliers La Ligne ADSL 128/64 20 euros TTC  
Particuliers La Ligne ADSL 512/128 25 euros TTC  
Particuliers La Ligne ADSL 1024/128 55 euros TTC  
Professionnels La Ligne ADSL Pro 1024/256 70 euros HT  
 
Extension de la couverture géographique  
 
A ce jour, 70 % de la population peut accéder à l'ADSL. France Télécom a décidé un renforcement de son plan d'investissement afin de mettre en place les conditions les plus favorables au développement du marché de l'ADSL. Ainsi, la couverture de la population par la technologie ADSL passera de 80 % initialement prévu à 85 % d'ici 2004.
 
Baisses de 45 % des tarifs de collecte du trafic Internet Haut Débit et de 20 % des tarifs de vente en gros pour les Fournisseurs d'Accès Internet (FAI)
 
Les FAI achètent à France Télécom la collecte du trafic Internet des clients Haut Débit jusqu'au site abritant leur serveur. Le volume de trafic des clients Haut Débit augmentant fortement, France Télécom a décidé de soumettre à l'avis de l'ART et à l'homologation du Ministre une baisse de l'ordre de 45 % de son tarif pour cette prestation en métropole.
 
Les FAI peuvent également acheter en gros les offres de détail d'accès Haut Débit afin de les revendre à leurs clients sous forme de "packs". Les tarifs de ces offres en gros (commercialisées sous le nom d'IP ADSL) suivront la même évolution que celle des tarifs de détail, soit environ 20 % de baisse. Les FAI bénéficieront également de l'élargissement de la gamme ADSL.
 
Des mesures visant à favoriser le dégroupage pour les opérateurs de télécommunications
 
France Télécom souhaite répondre favorablement aux attentes exprimées par l'ART pour faciliter le dégroupage.
 
Ainsi, les opérateurs de télécommunications pourront bénéficier en France, pour 2002, de tarifs au meilleur niveau européen, à la fois pour l'accès totalement dégroupé et l'accès partagé.  
 
  Prix actuel par mois Nouveau prix Baisse  
Accès total dégroupé  14,18 euros HT 11,5 euros HT -21%  
Accès partagé 6,10 euros HT 3,5 euros HT -43%  
 
 
Afin de faciliter l'extension du dégroupage en dehors des grandes agglomérations, France Télécom va proposer aux opérateurs, sur les sites pour lesquels il n'y a pas de salle de dégroupage, d'installer leurs équipements dans les salles techniques de France Télécom. Les interventions des opérateurs sur ces équipements devront s'effectuer en veillant à la sécurité du réseau de France Télécom.
 
Enfin, en réponse à une demande de la Commission Européenne, la nouvelle version de l'offre de référence prévoira le dégroupage de la sous-boucle locale.
 
Baisse des tarifs et enrichissement de l'offre ADSL Connect  
 
Les opérateurs disposent, en plus de Turbo DSL qui vise le marché des entreprises, d'une offre de France Télécom qui est une alternative au dégroupage pour cibler les clientèles résidentielles et professionnelles : elle consiste, plutôt qu'à installer ses propres équipements, à réserver une capacité sur les équipements (les "DSLAM" et le transport des données sur le réseau ATM) installés par France Télécom. Cette offre évoluera de la manière suivante :
 
 
Baisse de l'ordre de 30 % du prix global, dont 36 % de baisse sur le tarif de l'accès réservé (mais avec réajustement des frais d'activation à 81 euros),
 
Enrichissement de la gamme des débits ADSL pour permettre une plus grande différenciation des offres des opérateurs,
 
Les opérateurs pourront venir prendre livraison du trafic à différents niveaux du réseau : premier brasseur, plaque (comme actuellement) ou encore région.  
 

France, pays où le haut débit est plus cher
 
L'Oftel, équivalent de l'ART anglais, a étudié les tarifs des accès européens sur 2001 et début 2002. Si la France ne s'en sort pas trop mal avec ses tarifs d'accès en bas débit, elle est bonne dernière en ce qui concerne les offres haut débit avec modem inclus.
 
 Si France Télécom se plaît régulièrement à déclarer que le groupe applique les tarifs les plus bas pour l'accès Internet en Europe, une étude de l'Oftel, équivalent de l'ART pour l'Angleterre, nous permet de constater que c'est partiellement vrai, donc partiellement faux. Cette étude porte sur l'année 2001 et début 2002 essentiellement, au Royaume-Uni, en France, en Suède, en Allemagne ainsi qu'aux Etats-Unis (Californie et Ohio).  
 
On apprend ainsi que, mesuré à partir d'une base 100 représentée par le Royaume-Uni, le coût moyen de l'accès au réseau en heures creuses pour les foyers résidentiels coûte plus cher en France (indice 106) qu'en Allemagne (93) et qu'en Suède (92). En moyenne. Car l'Hexagone reprend l'avantage avec les forfaits de 30 et 40 heures avec un indice de 108 dans les deux cas contre respectivement 112 et 113 pour la Suède, 103 et 120 pour nos voisins germaniques. C'est également vrai pour les connexions en heures pleines. En moyenne, la France est créditée de 103 contre 111 pour l'Allemagne et 115 pour la Suède. L'avantage national se poursuit pour les accès professionnels avec 54 pour la France, 58 pour l'Allemagne et 68 pour la Suède. Les offres les plus onéreuses se trouvent finalement aux Etats-Unis, toutes conditions confondues. Ce qui montre que les fournisseurs d'accès d'outre-Atlantique ne cherchent probablement plus à capter l'internaute relié par liaison téléphonique mais concentrent leurs efforts promotionnels sur le haut débit.  
 
Les packs ADSL montrés du doigt  
 
Et, côté haut débit, la France brille par... ses coûts élevés. L'index tarifaire pour les offres haut débit modem inclus (les packs ADSL) s'élève à 130 (toujours sur une base 100 indiquée par le Royaume-Uni). Soit 30 points de plus que l'Allemagne et 52 au dessus de la Suède (99 pour les Etats-Unis). Sans le modem, c'est un peu moins onéreux mais à 91, ça reste plus élevé que l'Allemagne (84), la Suède (63) et moins que l'Angleterre (qui, on le sait, a favorisé l'accès illimité bas débit aux dépens du haut débit).  
 
Ces chiffres, mesurés essentiellement entre août 2001 et février 2002, reflètent une tendance mais pas forcément la réalité du moment. En effet, les offres d'accès bas débit évoluent en permanence (en France du moins) notamment par l'effet des mois de promotion qui accompagnent tout nouvel abonné. Sauf pour le haut débit où, comme le souligne l'étude, "seul le Royaume-Uni a connu des changements significatifs de ses tarifs". A bon entendeur...
 
Christophe Lagane