allez, quelques infos glannées par-ci par-là :
alors, le test de chez JVN :
14/20
Le système de notation
--/20
Si l'on devait juger Nier sur l'apparence, le titre de Square Enix ne marquerait certainement pas les esprits. Mais comme Drakengard en son temps, il s'appuie sur un scénario aussi surprenant que cruel qui mérite que l'on s'y attarde. Car si Nier fait figure de beat'em all mineur à la sauce RPG, il offre quelques beaux moments de bravoure et procure des sensations rares. Ce qui n'est déjà pas si mal.
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- L'ambiance et l'évolution du scénario
- Les pouvoirs du Grimoire
- Les musiques sublimes
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- Moteur graphique plutôt faible
- Les quêtes annexes sans grand intérêt
- L'aspect répétitif des missions
Test de Nier sur PS3Publié par
Christophe Butelet
Le 22/04/10 à 14h38 Après le rouleau compresseur Final Fantasy XIII, Square Enix lance un Action-RPG nettement moins flamboyant. Développé par le studio Cavia, auteur des sous-estimés Drakengard, Nier devrait une nouvelle fois diviser sans prétendre à régner. Explications.
Préambule : les images contenues dans ce test n'ont pas été capturées par la rédaction mais fournies par Square Europe.
Nier débute comme un remake de La Route, l'excellent roman de Cormac McCarthy. Le joueur y découvre ici un père et sa fille dans un bâtiment abandonné alors que la neige couvre de son blanc manteau la ville extérieure. A bout de force, mourants de faim, les deux personnages semblent isolés dans un monde au bord de l'extinction. La petite fille est par ailleurs atteinte d'une étrange maladie qui l'affaiblit peu à peu. Et alors que son père s'aventure à l'extérieur pour chercher une quelconque nourriture, des Ombres menaçantes s'en prennent à lui. Armé d'une seule barre de fer, ce dernier fait son maximum pour contrer leurs assauts incessants. Sous le point de succomber à l'ennemi, un mystérieux Grimoire, doté de parole (sic.) et prénommé Weiss, apparaît soudain. Celui-ci lui propose de bénéficier de puissants pouvoirs. Bien que méfiant, le héros n'a pas vraiment le choix et accepte l'aide du Grimoire Weiss. Avec ces pouvoirs, le courageux paternel parvient à se débarrasser plus facilement des Ombres mais sa fille, de plus en plus malade, perd connaissance. Désespéré, son père crie à l'aide mais sa voix résonne dans les rues vides de la ville... Le récit fait alors un bond en avant prodigieux puisque 1312 années s'écoulent. C'est certainement l'une des plus grandes ellipses vues dans un jeu vidéo. Pourtant, on retrouve le père au chevet de sa fille dans une petite maison. Tous les deux n'ont pas vieilli et ne semblent avoir aucun souvenir de ce lointain passé. On y découvre aussi un monde revenu à une époque de type médiévale. Et à nouveau, le temps joue contre ce père de famille qui doit trouver un moyen de guérir sa fille...
Une patience récompensée
L'objectif de Nier se révèle d'une grande clarté, à savoir, trouver un moyen de contrer cette maladie inconnue. Mais ce qui maintient essentiellement le joueur accroché concerne surtout cet inexpliqué saut dans le temps. Un mystère, en forme de carotte, qui maintient longuement le joueur en haleine. Car, sur ses premières heures, Nier n'y répondra pas et accumulera de petites missions vite lassantes (tuer des moutons dans la plaine, récupérer des plantes pour tel villageois, éliminer un sanglier sauvage...). Tandis que les Ombres rôdent toujours aux alentours du village, on est condamné à exécuter des tâches ingrates là où on aimerait comprendre l'existence de ces Ombres ou découvrir le pourquoi de ce bond en avant. Il faut ainsi attendre quelques heures avant que l'histoire prenne de l'ampleur et se concentre davantage sur la quête du père. Le scénario de Nier se nourrit surtout des relations entre les personnages. C'est d'abord ce lien entre le Grimoire Weiss et le héros, lesquels forment un duo étonnant, qui se concrétisera par une solide amitié. L'arrivée de la guerrière Kaine, et son langage fleuri (le jeu s'ouvre sur un dialogue d'une grande grossièreté), offre au titre des passages souvent très drôles lorsque celle-ci s'en prend au Grimoire et inversement. Le jeu n'hésite d'ailleurs pas à ironiser sur ses personnages comme lors de cette scène où Kaine pointe du doigt toute l'absurdité de se faire sermonner par un livre qui parle. Ce dernier lui faisant remarquer que, en se battant en sous-vêtements, elle ne passe pas non plus inaperçue. A vrai dire, plus l'aventure avance et plus elle livre quelques réponses, plus le titre gagne en maturité. Nier surprend aussi par une noirceur et une cruauté auxquelles le jeu vidéo n'est pas toujours habitué.
C'est moche, et alors ?
Comme Drakengard, du même studio Cavia, Nier ne propose pas une réalisation de grande qualité, des graphismes de folie ou des animations criantes de réalisme. Soyons honnêtes, de prime abord, Nier ne fait pas vraiment envie. Si le titre s'inspire de la série God of War pour tout ce qui concerne les affrontements contre des monstres gigantesques, ne pensez pas retrouver un même déluge d'effets spéciaux et de mouvements de caméra hallucinants que dans les aventures de Kratos. Tout est beaucoup plus sage ici bien que cela n'empêche pas les combats d'être réussis. Assez bourrin sur le fond, les développeurs y ont injecté une touche personnelle qui rappellent les shoot'em up d'antan, lorsque l'écran se remplissait de tirs ennemis et qu'il fallait slalomer pour s'en sortir vivant. La majorité des affrontements reposent ainsi sur la dextérité du joueur qui doit éviter de grosses billes qui déferlent en masse, allant jusqu'à quadriller l'écran pour ne laisser que très peu d'espace. Les pouvoirs du Grimoire Weiss apportent également une petite touche de dynamisme non négligeable. Ces derniers peuvent prendre de multiples formes (pics qui sortent de terre, main géante - façon Bayonetta - qui vient frapper l'adversaire, bouclier protecteur...), au joueur de sélectionner ceux qui s'avèrent les plus redoutables selon les ennemis rencontrés. Sans être époustouflants, les combats de Nier, bien qu'un peu répétitifs, se montrent efficaces et plaisants. Sans son ambiance mortifère et ses nombreux rebondissements (le twist final, génial), le titre s'apparenterait à un Action-RPG de bonne facture mais plutôt anecdotique. En l'état, sans être un grand jeu, Nier réservera son lot de surprises aux joueurs qui ne se laisseront pas démotivés par un enrobage assez terne.
la preview de chez ffring :
Citation :
Articles > Premières impressions sur NierDéveloppeur : cavia
Editeur : Square Enix
Support : PlayStation 3, Xbox 360
Genre : Action-RPG
Dates de sortie :
- Japon : 22 avril 2010
- Amérique du Nord : 27 avril 2010
- Europe : 23 avril 2010
Boutique : réserver la version française
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À trop vouloir catégoriser certains jeux, ils finissent par en souffrir. C'est sans doute ce qui est arrivé à Nier, qu'on pensait d'abord, et que certains pensent encore, être un pur jeu d'action. Au fil des mois, Square Enix a peu à peu corrigé le tir en le présentant pour ce qu'il est réellement : un Action-RPG. Mais le studio cavia ne s'est pas arrêté là, alors autant vous dire qu'avec Nier, mieux vaut ne pas se fier aux apparences.
Consultez également notre interview de Yôsuke Saitô (producteur)
Retour vers le futurAu début du jeu, Nier et sa petite fille Yonah se trouvent dans une ville contemporaine, en plein été de l'année 2049. Bâtiments détruits, rues désertes et enneigées : ils semblent seuls et perdus, au bord du désespoir le plus total dans un monde qui ne tourne plus rond. Des Ombres, les fameux ennemis récurrents du jeu, ne tardent pas à apparaître. Nier tente alors du mieux qu'il le peut de repousser leurs assauts, mais il n'est qu'un homme comme les autres, et se retrouve très rapidement submergé. C'est alors qu'il cède à la proposition d'un mystérieux grimoire, prénommé Weiss, qui déclare pouvoir lui octroyer des pouvoirs magiques. Nier obtient ainsi la possibilité d'utiliser une magie dévastatrice qui se matérialise, entre autres, sous forme de multiples lances et d'immenses poings meurtriers.
Après quelques combats, notre présentation fait un bond de plus de 1300 ans en avant. On ne sait donc pas encore comment ni pourquoi Nier et sa fille voyagent dans le temps, mais on les retrouve bel et bien dans un village à l'aspect résolument (et paradoxalement) médiéval. Les habitants, démunis et sous la menace constante d'une attaque de la part des Ombres, confient à Nier toutes sortes de tâches assez ingrates, comme aller trouver de la nourriture et chasser des moutons. Weiss ne se gêne pas d'exprimer son dégoût, se déclarant au-dessus de besognes aussi basses. Et alors qu'il allait se mettre en quête d'un remède pour sa fille, Nier croise Émile, un jeune garçon aveugle qui semble très mal en point. Il l'emmène donc à Popola, lorsque les Ombres envahissent le village pour donner un lieu à un affrontement contre un boss sur lequel nous reviendrons plus bas.
Des affrontements sanglantsAvant de passer au déroulement des combats eux-mêmes, une petite explication de la prise en main. Nier peut réaliser des actions basiques (saut, roulade et attaques) avec les quatre touches de la manette. Les techniques de Weiss, elles, doivent au préalable être affectées aux gâchettes dans le menu du jeu. Parmi une longue liste de compétences très variées que l'on obtient au fur et à mesure que Nier gagne des niveaux, on sélectionne en effet les quatre que l'on veut pouvoir mettre à profit. Néanmoins, il y a une petite subtilité dans la manière dont on peut les utiliser : si l'on maintient la gâchette, Nier « charge » la technique correspondante avant de la lancer pour qu'elle soit plus puissante. En conséquence, l'animation est également différente : pour l'Exécution noire, par exemple, Nier invoquera plus ou moins de lances. Les compétences elles-mêmes demandent une certaine dose d'adresse et de timing de la part du joueur, car il faut parfois viser avec précision l'ennemi pour faire mouche, comme avec la Lance noire, qui permet à Nier de frapper à distance.
Là où le titre semble d'ores-et-déjà se démarquer des beat them all auquel il est régulièrement comparé, c'est qu'il laisse toute la liberté au joueur d'aller là où il le souhaite. Il n'est pas mis sur des rails pour traverser une succession d'arènes fermées : au contraire, Nier met vraiment en avant un monde totalement ouvert. Cette liberté est également exploitée lorsqu'il s'agit des affrontements contre les boss. Lorsque les Ombres lancent l'assaut, Nier affronte une créature littéralement titanesque à travers tout le village. Le combat commence dans le rue principale, pour continuer sur un pont et se terminer à l'extérieur des murs du village. La réactivité du joueur est aussi mise à l'épreuve, puisqu'après avoir suffisamment affaibli l'ennemi, il doit frapper des parties précises de son corps dans un temps limité pour pouvoir déclencher des attaques d'envergure intervenant sous forme de courtes cut-scenes. S'il n'y parvient pas, le boss récupère une partie de ses points de vie. Le tout, bien entendu, en étant constamment assailli par des Ombres « classiques », ou par des vagues d'étranges boules rouges que Nier doit esquiver ou absorber. Résultat : violent, intense et épique.
Côté développement du gameplay et quêtes annexes, l'aperçu a été encore plus bref, mais on peut tout de même y apporter quelques petites observations. Pour commencer par le gameplay, on sait depuis bien longtemps que Nier sera ponctué par de véritables phases de plate-forme en 2D. Mais la caméra adoptera également à d'autres occasions une vue isométrique, qui n'est pas sans rappeler certains hack and slash comme le célèbre Diablo. Si le fonctionnement du gameplay paraît de prime abord relativement classique, ces quelques originalités apporteront certainement une diversité non négligeable si elles sont judicieusement utilisées. En ce qui concerne les quêtes annexes, force est de constater qu'elles s'annoncent assez ordinaires, même si on ne peut encore tirer de conclusion ferme à ce sujet. En revanche, les développeurs s'en sont apparemment servis pour développer l'univers du jeu. Une vieille femme demande par exemple à Nier d'aller lui chercher des œufs, que les poules cachent avec ruse pour protéger leur progéniture. L'histoire peut paraître sans intérêt, mais elle montre en réalité à quel point ce sentiment de danger perpétuel est présent : il l'est tellement que même les animaux ont développé un sens de la survie plutôt inattendu.
Réalisation en demi-teinteLa présentation à laquelle nous avons eu droit nous a permis de découvrir trois environnements différents, l'occasion de nous faire un premier avis de l'aspect graphique du titre. Quoi que l'on puisse dire, Nier n'est pas purement et simplement moche. Ce n'est évidemment pas une prouesse technique ou artistique non plus, mais ces environnements dépouillés dégagent véritablement cette ambiance de désolation, inquiétante et menaçante, dont est aussi imprégné le scénario du jeu. La profondeur de champ, quant à elle, mettra sans doute tout le monde d'accord : les zones sont tout simplement immenses. En revanche, il faut bien reconnaître que les textures et certains effets des compétences de combat sur l'environnement sont assez grossiers, comme lorsque Nier frappe le sol et qu'un trou s'y forme.
Ce qui fera également l'unanimité dans Nier, c'est son habillage musical très harmonieux. Fascinantes et poétiques, les compositions de Keiichi Okabe ne sont pas seulement diablement réussies, mais elles contribuent aussi largement à l'atmosphère très prégnante de cet univers. Quand Nier passe la porte de la taverne du village, on y découvre Debola interpréter une chanson tout en jouant de la guitare, celle-là même que l'on peut écouter sur la partie Replicant du site officiel japonais. Et lorsqu'il quitte la taverne, le morceau persiste encore quelques instants, avant de laisser le thème du village reprendre ses droits. Espérons que d'une façon plus générale, la musique bénéficiera d'un soin tout aussi particulier dans la manière dont elle est mise en scène.
ConclusionAu final, Niers'annonce sans conteste comme un jeu très, très prometteur. Certes, les graphismes sont bien loin de ce que nous propose Square Enix dans sa dernière fantaisie, mais l'ambiance et la violence empruntées à Drakengardsont un vrai régal. Tous les ingrédients nécessaires à une aventure prenante et immersive sont rassemblés. Reste évidemment à voir s'ils seront correctement exploités, mais c'est assurément un titre encore très mystérieux que l'on attend de pied ferme dans nos contrées !
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tu sais pas si on sait rien ?