Jean-Pierre Raffarin apporte son soutien à l'industrie du jeu vidéo
PARIS, 15 nov (AFP) - Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a manifesté son soutien vendredi à l'industrie française du jeu vidéo et lui a donné rendez-vous au premier trimestre 2003 pour étudier des mesures d'aide.
"C'est une profession qui a été secouée par l'éclatement de la bulle internet (...) qui a besoin de l'effort de l'Etat", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite du studio de jeux vidéos Darkworks dans le quartier du Sentier.
Jean-Pierre Raffarin a annoncé à cette occasion que le Fonds d'aide à l'édition multimédia (FAEM) serait doté de 6 millions d'euros en 2003.
Les ressources du FAEM seront ainsi augmentées d'environ un million d'euros par rapport à 2002 grâce à une enveloppe du ministère de l'Industrie.
L'activité du fonds, plutôt axée jusqu'ici sur l'aide aux sites internet et éditeurs de CD-ROM à vocation culturelle, sera en outre étendue aux développeurs de jeux vidéo.
Le Premier ministre a également mis l'accent sur la nécessité d'alléger les "charges des créateurs" et sur les efforts engagés par les collectivités territoriales dans le secteur numérique.
Revenant sur une des principales revendications de la profession, la baisse de la TVA à 5,5% sur les jeux vidéo (contre 19,6% actuellement), il a noté que la piste n'était "pas à exclure" mais qu'il s'agissait d'un "sujet difficile".
La France est déjà engagée dans une négociation avec l'Union européenne sur la baisse de la TVA dans le disque et la restauration, a-t-il rappelé.
Le jeu vidéo doit en outre être classé "oeuvre culturelle" pour pouvoir bénéficier du taux de TVA le plus faible, ce qui ne sera pas forcément simple à obtenir, souligne-t-on dans la profession.
Jean-Pierre Raffarin a aussi évoqué la mise en place de garanties d'emprunt pour aider les entreprises à trouver des financements bancaires après l'éclatement de la bulle internet.
Il a cité à cette occasion le système de garanties publiques de la Sofaris, une filiale de la Banque de développement des PME (BDPME).
Le Premier ministre n'est pas hostile non plus à une redevance pour copie privée, réclamée par certains professionnels, mais le secteur devra alors supprimer les systèmes de protection des jeux existant actuellement, a-t-on souligné dans son entourage.
L'action du Réseau pour la Recherche et l'innovation en audiovisuel et multimédia (RIAM), doté d'environ 13 millions d'euros et destiné à favoriser la coopération entre l'Etat et les entreprises privées, va être par ailleurs étendue au jeu vidéo, a-t-on ajouté.
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