Flo7516 a écrit :
Bonjour,
Avant que vous ne vous aventuriez dans la lecture de ce long récit, je tiens à vous prévenir qu'il vous faudra la réelle volonté de vous pencher sur mon problème et de m'aider à trouver une solution, sans quoi vous risqueriez de ne pas en arriver au bout Ma présentation, mon parcours jusqu'à aujourd'hui :
J'ai 22 ans, je suis étudiant en 3e année de Licence de Gestion dans une petite université. J'aurai 23 ans lors de l'obtention du diplôme...
Comment en suis-je arrivé là ?
Du début de ma vie jusqu'au bac, tout a été comme sur des roulettes. Au collège j'étais bon élève, j'avais un goût prononcé pour les sciences, j'ai donc décidé de faire une 3e générale avant de poursuivre avec un Bac S. De toutes façons, avec un Bac S on peut tout faire, ça ne ferme aucune porte. Le problème est que j'étais dans un rail, et je ne me suis jamais soucié de mon avenir. J'avais d'excellents résultats sans pour autant être "bosseur" (bien au contraire). J'avais 18 ans.
Je m'étais inscrit en école d'ingénieur post-bac, l'UTC, car j'aimais toujours les sciences, les premières années restaient généralistes, elles m'auraient laissé le temps de réfléchir plus précisément à ce qui m'intéressait le plus, et j'avais peur des concours. Ca s'est joué de justesse, mais je n'ai pas été pris, la faute à un "accident" lors de l'épreuve de mathématiques au BAC. J'envisageais aussi une prépa Maths, et un DUT Informatique, parce que j'aimais l'informatique. J'ai finalement choisi d'intégrer le DUT Info, par défaut, après avoir appris que je n'étais pas retenu pour l'UTC.
Je ne m'étais pas un instant renseigné sur les matières enseignées, et au bout d'un mois et demi j'ai lâché l'affaire, la programmation ne m'intéresse pas, j'aimais simplement bidouiller le matériel.
J'ai rattrapé le coup en m'inscrivant en licence de STAPS sans perdre de temps, les matières me passionnaient, mais je ne voyais pas quel avenir j'aurais pu avoir avec une telle formation. Je ne m'intéressais pas tellement au métier de prof, et le taux de réussite au concours du CAPEPS ne dépassait pas les 10%. J'ai donc abandonné, je suis retourné chez mes parents et j'ai passé le permis de conduire. J'ai passé beaucoup de temps à me remettre en question et à réfléchir sur ce que j'allais faire. J'ai conclu que les études de pharmacie étaient pour moi la meilleure solution. Je me suis donc inscrit pour la rentrée suivante. J'ai 19 ans.
Je n'ai encore tenu qu'un mois et demi, je croulais sous le stress et la pression, sous le poids des cours qui avançaient à une folle allure, et j'avais peur de ne pas réussir le concours. (Comment savoir sans le passer ? ) J'ai été traumatisé après avoir perdu déja une année, j'ai donc décidé de ne pas prendre le risque d'en perdre une 2de, c'était inconcevable pour moi. Je me suis alors inscrit en Licence de Biologie.
Même topo que pour le STAPS, des enseignements passionnants, mais aucune perspective de débouchés selon moi.
J'ai donc arrêté une fois de plus. J'ai travaillé à l'usine en 3x8, ça aurait pu me faire réfléchir et me donner l'envie de reprendre les études, mais non. Ca s'est plutôt bien passé, le seul problème c'est que je déprimais à force de ne plus savoir quoi faire de ma vie.
Après avoir eu l'idée de devenir gendarme, sous officier de l'armée de terre, puis de reprendre des études de biologie, ou de chimie en ayant pour objectif d'atteindre un diplôme qui est censé donner du travail (un master HQSE), j'ai finalement décidé fin Août d'oublier les sciences pour de bon et je me suis inscrit en 1ere année d'éco-gestion dans l'optique de devenir contrôleur de gestion : les études semblent faciles, le métier bien payé, et ça recrute beaucoup. J'ai 20 ans.
Ca ne me plait pas, mais je m'y attendais très bien. Tout ce qui est économie ou gestion d'entreprise, ça ne m'intéresse absolument pas. Mais je me suis forcé, car l'idée de perdre une 3e année ne pouvait pas exister. J'ai fini major de promo, mais j'ai failli arrêter en cours d'année à de multiples reprises, et je déprimais à être dans ce milieu pour lequel je ne porte aucun intérêt.
J'ai réfléchi pendant toute l'année, j'ai regretté d'avoir arrêté médecine, je me suis rendu malade. Mais puisque je n'avais toujours pas trouvé de solution pendant les vacances d'été j'ai continué en 2e année. J'ai 21 ans.
L'année se passe aussi mal que la première je traverse des crises de dépression, mais je fini malgré tout major de promo, une fois de plus. Mais toujours pas de solution (plein d'idées en tête mais impossible de prendre une décision, je vais y revenir). Je me suis donc engagé en 3e année. J'ai désormais 22 ans.
Ca me déplait toujours autant, je me sens toujours aussi mal, c'est presque de la torture, mes cheveux blanchissent et je ne sais toujours pas quoi faire. Chaque année de plus en plus d'étudiants se dirigent vers le contrôle de gestion et je peux dire adieu à mon métier qui protège du chômage. Je suis en pleine période d'examens mais mes réflexions m'empêchent de réviser.
Aujourd'hui j'ai conclu que j'étais devenu incapable de prendre une décision, mais plusieurs idées sont là :
- Poursuivre en master orienté compta (je déteste ça) pour passer les concours de la fonction publique d'état (Garantie de l'emploi, ça peut être intéressant, pas trop de stress et relativement bien payé)
- Recommencer à 0 des études pour devenir professeur d'EPS (le taux de réussite est de plus de 60% aujourd'hui), de SVT ou de Physique-Chimie (Pour une qualité de vie très élevée, la garantie de l'emploi, étudier une discipline qui me passionne, avoir beaucoup de temps libre mais au détriment d'un salaire très modéré)
- Partir en Espagne pour devenir Kiné sans passer le concours (J'ai toujours peur des concours, les études me passionneront, le métier peut être intéressant, et les revenus dépendent directement du travail réalisé, le chômage est inexistant)
- Partir en Roumanie pour étudier la médecine dentaire, et devenir chirurgien dentiste (Pas de concours, intérêt pour les enseignements, pas de chômage non plus, la liberté de s'organiser comme on le souhaite, travailler où on veut, quand on veut, et un revenu très élevé)
- Faire une formation de plombier pour ne pas perdre trop de temps, et faire un métier qu'il est possible d'exercer en libéral, qui peut générer de bons revenus, et il y a aussi le plaisir de rendre service aux autres et de faire quelque chose de mes mains.
Globalement je crois que je recherche plutôt un emploi scientifique, avec la certitude de trouver du travail au sortir des études, très bien rémunéré et/ou qui garantisse une qualité de vie certaine.
Je peux peut-être ajouter que je ne me vois pas salarié d'une entreprise privée, et je n'ai pas la motivation pour apprendre l'anglais.
Donc même si je suis en éco-gestion avec d'excellents résultats, j'oublie l'idée d'entrer en école de commerce (certes ça augmenterait mes chances de trouver un emploi bien payé, mais il faut apprendre l'anglais, et je méprise au plus haut point tous les enseignements dans ce domaine).
Je sais que beaucoup de gens travaillent 50h par semaine dans un domaine qui ne leur plait pas pour un salaire proche du SMIC horaire, mais j'estime que ces gens sont tombées dans un piège, ou à un moment donné se sont retrouvés avec un manque d'informations. Il est possible de gagner beaucoup sans passer sa vie au travail, alors pourquoi ne pas le faire ? J'ai une façon de penser qui peut en choquer certains mais c'est ainsi que je vois la chose.
Entre devenir ingénieur (des études pas moins difficiles que dentaire), pour travailler 50h par semaine, ne plus avoir de vie de famille, être "esclave" de son employeur, ou devenir dentiste en ayant la possibilité de générer un revenu 4x supérieur en empiétant bien moins sur sa vie privée, le choix semble être vite fait.
Pourtant je n'arrive pas à me décider. Toujours à cause de cette peur de perdre du temps, mais à force de ne rien faire, j'en perds encore plus.
J'ai perdu 5 ans, je suis un étudiant brillant dans sa discipline qu'il déteste, je vais peut être obtenir une licence, mais je n'ai vraiment pas l'intension de continuer sur cette voie.
Mais arrêter pour faire autre chose c'est accepter de perdre définitivement ces 5 années, et je ne suis pas prêt à le faire, et si je me retrouve dans une situation qui m'amène à ne pas poursuivre ces nouvelles études, j'aurai perdu encore une 6e voire une 7e année, et en reprenant mes études en éco-gestion, j'obtiendrai un master à 26 ou 27 ans et je suis persuadé que ça m'empêchera de trouver un emploi. Comment justifier un trou de 2 années avant la licence, et 2 années encore entre la licence et le master, et le faire accepter par l'employeur ?
Aux personnes qui auront eu le courage de lire tout ceci, je demande quel est leur avis sur la situation, et ce qu'elles feraient dans mon cas, et pourquoi. Je sais que vous ne pouvez pas décider pour moi, mais je suis incapable aussi de le faire, alors peut-être que de lire vos arguments m'aidera à avancer.
Merci beaucoup
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