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Sujet : La France, terre d'immigration depuis 1850
La France a été durant un siècle, des années 1850 aux années 1950, le plus important pays d'immigration d'Europe. Les immigrés se définissent juridiquement comme des personnes nées hors du territoire national et qui y résident durablement, qu'ils acquièrent ou non la nationalité française. Ils représentent environ 7% de la population totale. La France peut être considérée comme une "terre d'immigration", dans le sens où elle possède une tradition d'accueil des immigrés, en raison d'une croissance démographique ralentie depuis le XVIIIème siècle et d'une pénurie récurrente d'ouvriers et de soldats. Cela signifie qu'elle a été capable d'intégrer et d'assimiler un nombre sans cesse grandissant d'immigrés venant de régions diverses, d'Europe d'abord, puis du monde méditerranéen, et enfin du monde entier. On peut toutefois se demander si, depuis les années 1970, sous l'effet de la crise économique et sociale qui touche le pays et avec la volonté politique de contrôler l'immigration, la France est toujours capable d'une telle assimilation. D'autant plus que les enjeux en sont considérables, comme en témoigne la montée de la xénophobie et des communautarismes. Ainsi, si la France a traditionnellement accueilli nombre d'immigrés sans restriction, malgré les tensions que cela occasionnait déjà (1851-1917), l'ouverture à l'immigration devient progressivement contrôlée mais sans être remise en cause car la France a besoin d'une main d'oeuvre immigrée (1917-1974), avant qu'elle ne renonce à demeurer une terre d'immigration, sans pour autant atteindre l'objectif d' "immigration zéro" (de 1974 à nos jours).[/b][/b]