Petit CR rapide car au final vu que tout c'est bien passé y'a pas tant à raconter (edit : ah ben pas si petit finalement).
Précisions avant de commencer :
- c'est mon premier voyage à vélo
- si j'avais déjà fait plusieurs fois 80/90km, avec parfois de grosse proportion d'off road j'ai jamais fait de 100 bornes (max à 94 je crois).
- mon pote est plus rodé, il a fait Paris - Amsterdam en juillet avec une moyenne de 120/jours (mais en hotel pas en camping), et s'est déjà fait des 150km en chevreuse.
- je pars sur un Jamis Renegade Expat 2017 et mon pote sur un Croix de Fer 20 2017.
- je n'avais jamais mis les pieds en Suisse, Allemagne, ni Autriche.
Jour -1 :
Je termine de tout préparer, je pensais pas que ce serait aussi lourd, et encore, c'est pas moi qui ai la tente Finalement j'aurais jamais pu partir qu'avec les sacoches avant + sacoche de selle & de cintre. Ou j'aurais du bazarder pas mal de chose. Là avec les sacoches arrières il me reste quand même en peu de place en prévision de la bouffe.
C'est "marrant", peser à la main chacune des sacoches je me dis ça va, c'est pas si lourd, mais une fois les deux placés sur le PB, soulevé le cul du vélo c'est chaud. Donc les escaliers (de l'immeuble et des gares, ce sera en deux temps, jusqu'à ce que je trouve un "système" pour attacher les deux sacoches avec une lanières pour les porter sur l'épaule gauche pendant que je porte le vélo à droite.
Jour 1 - Dole => Baume-les-Dames (100km / 583mD+) :
Départ 7h40 de Paris Bercy pour prendre deux trains pour arriver à Dole, direct sur le tracé de l'EV6.
Fait beau, on est content et pressé de donner les premiers coups de pédale.
On arrive à Dole à midi, on croise un mec qui reviens tout juste (il a encore le sac de voyage sur les épaules) d'un an en Australie. Il nous pose quelques questions sur notre voyage et nos vélos, on sent que le retour est rude et qu'il veut déjà se projeter dans son prochain trip.
Nous c'est pas un an c'est qu'une semaine, mais c'est le départ donc on est content, go !
On tourne 5' dans Dole pour trouver le piste de l'EV6, c'est pas grand mais mignon, y'a du soleil, il fait doux let's go ! Ou presque... 15/20' de roulage à peine et déjà une crevaison lente pour mon pote Pas de quoi entamé notre enthousiasme, réparation rapidos et on repart.
On est assez impressionné de la qualité de l'EV6 sur cette portion : bitume nickel, on ne fait quasi que longer le Doubs. Les portions partagés avec les auto doivent représenté à peine 15/20% sur les deux premières journées.
On avance bien, on passe Besançon après une 50aine de bornes, on a repéré un camping à Baume-les-Dames sur la carte, ça nous fait autour de 100km à vu d'oeil depuis Dole. Donc on a le temps mais pas trop quand même si on veut arriver avant la nuit et faire quelques courses avant. On a notre rythme de croisière pépère vers 23/24 km/h.
On trouve un bio et on va vite monter la tente au camping. y'a un peu de relief dans le coin donc le soleil se couche d'autant plus tôt. Clairement le soir, la nuit et le matin où il a fait le plus froid et humide.
Jour 2 - Baumes-les-Dames - Mulhouse (116km / 619kmD+) :
On se réveil, il caille et fait super humide (notre linge qu'on a lavé la veille est tout aussi trempé, même en ayant été sous la tente) mais le ciel et bien dégagé.
Comme chaque matin on va être impressionné par le temps qu'on met à lever le camp. Entre 2h et 3h, je sais pas ce qu'on foutait, on avait pourtant pas l'impression de glander.
Du coup on décolle un peu avant 11h (ce sera ça tous les jours, entre 10 et 11h suivant l'heure à laquelle on émerge).
Direction Mulhouse on on a repéré un autre camping le long de l'EV6 (je pensais qu'il y en aurait davantage perso).
La journée débute toujours le long du Doubs, c'est toujours aussi magnifique. Il fait assez froid, grosse différence de ressenti de température à l'ombre ou au soleil.
Petit à petit le relief s’aplanit, on passe Montbéliard, arrive en Sud Alsace. Si c'est loin d'être vilain, après la vallée du Doubs je suis moins émerveillé.
Journée une nouvelle fois sans encombre. J'avais peur d'un contre coup après mes premiers 100 de la veille, que ce soit niveau des jambes ou du postérieurs duquel je suis assez sensible
Finalement non j'ai même un peu moins mal aux fesses.
Bref nous voilà au camping du Mulhouse, un peu moins sympa que la veille, à côté d'une grosse voie routière mais ça nous empêchera pas de dormir
On monte la tente, douche, et on bouge à Mulhouse pour manger dans un resto vegan pas mal du tout. On en profite pour faire un petit tour en ville pour faire 2/3 courses pour le lendemain.
Jour 3 - Mulhouse - Waldshut (109km / 750mD+) :
Départ vers 10h30, direction la Suisse et l'Allemagne. Le chemin pour aller jusqu'à Bâle est top, on suis le "canal du rhône au rhin" par des petites routes de graviers très belles.
On arrive à Bâle, c'est grand et c'est vraiment le seul moment où on pestera un peu contre les indications. On perd la trace à un moment, mais bon il faut suivre les fleuves donc c'est pas trop dur de retrouver la psite. En revanche à partir de Bâle, plus d'indication pour l'EV6, faut suivre l'EV15.
On se fait un peu péter le bide le midi avec un sandwich avec beaucoup trop de seitan, début d'aprem un peu difficile On longe en gros la frontière Suisse/Allemagne.
C'est samedi du coup on se presse un peu parce qu'on veut faire pas mal de course en prévision du lendemain où ça risque d'être chiant de trouver des choses ouvertes. Et les campings soit c'est à Waldshut soit 30/40 bornes plus tôt, donc pas trop le choix de rouler jusqu'à là bas si on veut bien avancer.
Contrairement aux deux premiers jours, à partir de Mulhouse les sections gravel vont se multiplier. Pas top pour la moyenne, mais on aime bien ça, et ça nous fait passer par des coins très chouettes.
On campe donc à Waldshut, en Allemagne, où les douches des campings sont payantes et limités (à 3 ou 4' de ce qu'on a testé).
Jour 4 - Waldshut - Ludwigshafen (106km / 1161mD+) :
La journée la plus difficile, parce que pas mal de D+. C'est rarement long mais souvent de beaux raidards, et avec les sacoches, ça se sent bien. Surtout qu'avec tout mon poids en arrière dès qu'on dépasse un trop gros pourcentage je passe en danseuse bien en avant pour pas basculer en arrière.
Malgré ça très bonne journée, avec en plus du D+ pleins de sentier de gravel et forestiers. On a aussi fait nos touristes aux chutes du rhin et dans la ville d'à côté très mignonne et où ils ont une chaîne de café/restauration qui propose du vegan, notamment des croissants
Sur cette journée on ne savait vraiment pas jusqu'où on irait, on avait du mal à avoir un kilométrage fiable, surtout qu'on aller quitter l'EV6 pour le Lac Constance (où là pour le coup les campings sont très nombreux). Finalement on va au plus loin de ce qu'on avait prévu, à Ludwigshafen tout au nord ouest du Lac, en Allemagne (on aura passer la journée à entrer et sortir en Suisse et Allemagne, de manière bien plus transparente que ce que j'aurais pensé, on le savait aux panneaux d'indications qui changeaient en fonction du pays). On passe par des coins vraiment magnifiques, autant dans des petites villes que plus sauvages.
Nous voilà donc bien sur le Lac après une journée assez "difficile" mais où j'étais étonnamment en forme à l'arrivée.
On check en gros le kilométrage jusqu'à Constance, google nous dis 138km donc c'est cool on pourra bien faire le tour, et même tranquillou (en vrai ça fera plutôt 160km en suivant les PC).
On prend nos première gouttes du voyage le soir au camping, du coup on va bouffer au restaurant de celui ci (un plat bien épicé qui me fait un peu craindre pour la nuit et le lendemain mais finalement c'est passé tranquille ).
Jour 5 - Ludwigshafen - Bregenz (80km / 641mD+) :
Un peu plus de mal sur cette étape, je sent que la fatigue commence à s'accumuler. Pas spécialement mal aux jambes, mais moins d'énergie, je trouve le temps un peu plus long. Faut dire aussi que le nord du Lac n'est pas sublime, on passe par beaucoup de villes et on longe pas mal des routes avec du passage (sur un piste séparé, mais on commence à s'habituer aux luxes des PC sauvages et paisible ou même des petites routes de campagnes où y'a personne).
Je suis bien content d'arriver à Bregenz. C'est blindé de vélo dans la ville, c'est top. Couché de soleil au bord du lac, à l’opposé de la veille. c'est quand même le pied ce voyage.
Jour 6 - Bregenz - Konstanz (76km / 580mD+) :
Clairement, le sud du lac est bien plus sympa, surtout juste après Bregenz, où on passe dans une réserve naturelle. Mais même après, c’est moins dense en terme d’urbanisme, on passe par des routes plus tranquilles. On a prévu d'arriver assez tôt au camping histoire de pouvoir aller chiller en peu en ville et d’y manger.
C’est une ville assez touristique, mais très mignonne avec un vieux centre pavé piéton (et cyclable à partir d’une certaine heure).
Jour 7 - retour Konstanz - Paris en train :
Notre train part à 14h donc on fait un peu les touristes en ville le matin.
Première fois que je voyage avec mon vélo en train. Ben c’est chiant. Encore plus quand on doit traverser plusieurs pays, la galère pour réserver, savoir si on peu y mettre le vélo, s’il faut payer un supplément pour réserver la place. En plus on aura le trois sur les 3 changements à 2 à faire en moins de 5’, avec les vélos chargés, not cool
M’enfin on arrive bien à Paris est un peu avant 22h, assez claqué. Mon pote reprend le boulot à 5h le lendemain
Voilà en gros ce que je pouvais en raconter. Franchement c’était une excellente semaine.
De ce que j’ai pas évoqué :
- on a vu des écureuils, une marmottes, pleins de milans royal (royaux ?), de hérons, des cigognes...
en septembre ça reste encore des routes bien fréquenté par les vélos (bon pas mal de vieux mais pas que). En juillet/août certains coin doivent être vraiment blindé.
- énormément de vélos électriques
- on a vu qu’un autre gravel, et qu’un couple en bikepacking (dont le mec était celui en gravel)
- à partir de la seconde moitié du J5 j’ai commencé à avoir une petite gêne/douleur au genoux. J’ai essayé de relever un peu ma selle mais ça n’a rien changé. A voir. Mes cales pieds sur le Jamis sont pas terribles et de toute façon faut que je passe aux cales auto.
- bien content de toutes mes sacoches
- bien content de mon Jamis, qui s’est montré solide et fiable.
- au final une seule crevaison, celle des tous premiers km pour mon pote. D’ailleurs si lui devait souvent refaire la pression de ses pneus le matin, moi j’y ai pas touché une seule fois.
- pour une première je suis assez content de ce qu’on a pu rouler. Une semaine à mon avis c’était déjà bien. Davantage je pense qu’on aurait du faire une pause d’une journée ou deux histoire de reposer un peu l’organisme et d’assimiler.
- énormément de chance sur la météo. Quelques gouttes un soir alors qu'on était au camping. Quelques gouttes une nuit, et c'est tout. Sinon beau soleil avec très peu de nuages.
Message édité par deweysr le 28-09-2017 à 13:56:06