Hop, CR de mon weekend, Jour 1, attention au pavé
Samedi, lever à 5:15. Je m'attendais à être complètement dans le gaz mais l'heure doit être tellement incongrue que je suis en pleine forme.
Petit déj vite avalé (flocons d'avoine et Banania), grosse commission moins vite faite, donc je suis à la bourre
Je pars de chez moi avec 10min de retard, un beau ciel bleu avec quelques nuages, on voit bien la tour Incity sur laquelle le soleil se reflète.
J'arrive à la gare de la Part Dieu à 6h05, pour une fois il y a personne, du coup je roule sur l'esplanade et jusqu'en bas du quai.
RàS sur le voyage en train.
Arrivé à Grenoble des nuages bien noirs. Je n'ai pas d'affaires de pluie et en plus ça caille. Du coup je pars direct. Il y a énormément de pistes cyclables et de panneaux pour les vélos, ça a l'air cool. Sauf que je ne comprends rien à la signalisation Après une bonne demi-heure, et plusieurs consultations du smartphone, je suis à Eybens sur la route pour Vizille. La route est bien plus sympa que la nationale, et ça attaque par quelques centaines de mètres à 11% qui réchauffent bien.
De Vizille je prends l'ex-N91 pour Bourg d'Oisans. L'état des cols est "informatif" :
Après Vizille, la vallées étant assez large j'hésite à rebrousser chemin pour trouver une route moins passante que la nationale, mais je renonce étant déjà à la bourre. Bon choix au final, il y a peu de voitures, une piste cyclable tout du long, et le bitume est comme un billard. La vallée est d'abord encaissée, puis on voit de plus en plus les montagnes, pour l'instant trop basses pour être enneigées.
La vallée est interminable et je suis bien content d'arriver à Bourg d'Oisans (après 2h de route). J'y mange un sandwich rosette avec un café, au soleil en terrasse devant une boulangerie. C'est jour de marché et en plus de mon vélo il y a pleins de caddies de mémés devant la vitrine. J'en profite pour enlever ma veste d'hiver et garder juste maillot et manchettes. Le fond de l'air est encore frais mais le soleil tappe bien.
Je reprends la route et attaque l'ascension du Lautaret. Pas de difficulté particulière jusqu'au barrage du Chambon, ça monte tranquille et des replats permettent de se reposer. Par contre mon feu arrière est au fond du sac et je serre bien les fesses dans les tunnels mal éclairés. Heureusement les voitures voient apparemment mieux que moi et me dépassent avec une grosse marge.
Arrivé au lac du Chambon j'en profite pour traverser le barrage et jeter un oeil aux travaux du tunnel :
J'apprendrais plus tard que le percement du nouveau tunnel est terminé, qu'il a été ouvert cette hiver puis refermé pour les finitions.
Je redescends, retraverse le barrage et prends la route de secours.
La dite route vue de l'autre coté :
C'est pas large et plutôt abrupt :
Les nombreux panneaux d'interdiction sont là à raison : la route fait souvent la largeur d'une voiture, commence par une descente à 15% en petits lacets, et la section centrale donne sur un bel à-pic.
On revient vite sur la route principale, et, bonne nouvelle pour moi, moins bonne nouvelle pour les commerçants, il y a encore moins de voitures (ni de cyclistes). Je traverse La Grave sans m'arrêter, et malgré le soleil et les montagnes enneigées je commence à en avoir sérieusement ras le bol. J'en suis à 3h30 de montées depuis Grenoble.
C'est de plus en plus montagnard :
Un peu plus tard je vois deux cyclistes loin devant, que je rattrape progressivement. Je discute avec l'un d'eux qui est impressionné par le (faible) prix de ma sacoche KTM trouvée grâce au forum .
Peu après c'est la délivrance : les bâtiments du col apparaissent derrière un lacet, à quelques centaines de mètres.
Il y a de nombreux skieurs de randonnée venus en van qui prennent le départ et un vent glacial se fait bientôt sentir, alors que jusque là j'étais en manches courtes.
Je me grouille pour la photo, d'où la pose et le cadrage magnifiques :
Je regarde vite fait le menu et rentre manger une assiette de pâtes bolognaises.
Je sors, Briançon est indiqué à 32km, je m'attendais à moins, mais en fait la descente est abattue en moins d'une demi-heure y compris la pause pipi au milieu
Passage express à Briançon, je me perds 5min malgré les nombreux panneaux, la 1ère borne indique 19.5km et 1215m de dénivelé
Les 10 premiers kilomètres sont avalés oklm, si ce n'est que je découvre le "problème" de mon appareil photo. La confiance est au plus haut, et de plus je croise quelques cyclistes qui redescendent, je suis de bonne humeur et super confiant.
Erreur la route rentre dans la forêt et s'élève d'un coup, ce sera désormais 8-10% jusqu'au sommet . Seuls quelques bouts de route "dans l'autre sens" entre deux lacets offrent un peu de répit. La neige se fait de plus en plus présente sur le bord de la route, et j'aperçois enfin le refuge Napoléon, encore très loin et surtout très haut.
(on dirait sur la photo que ça descend, en fait ça monte raide et constant)
Encore un (gros) effort, je passe devant le refuge qui est encore fermé et pas encore déneigé. Encore quelques lacets et c'est le col, auquel j'arrive épuisé.
Coté Briançon :
Le coté plus connu :
Mon vélo, je pensais l'avoir retourné pour la photo pour le mettre coté pédalier. En regardant les photos je me suis rendu compte qu'il était dans le bon sens et que je l'ai retourné dans le mauvais
Début de descente assez technique, je dépasse une voiture mais me refais dépasser au petit coup de cul après la casse déserte, puis elle se range pour me laisser passer.
La descente repart, belle ligne droite bien raide , je rejoins assez vite la route de la vallée du Guil. Je me rappelle l'avoir trouvée interminable quand je l'ai faite à moto, là c'est encore pire.
Je passe Guillestre, encore une portion interminable, cette fois une nationale très fréquentée avec un putain de vent contraire. J'atteins la prochaine ville, Embrun, m'arrête boire un coca, et, même si je n'ai pas encore atteint Gap, réserve une chambre sur place.