La Théologie de la Libération Islamique (Islamic Liberation Theology) est un courant de pensée intellectuel et religieux qui cherche à interpréter les textes sacrés de l'Islam (le Coran et la Sunna) à travers le prisme de la justice sociale, de la lutte contre l'oppression et de la libération des marginalisés.
 
C'est une approche qui refuse de voir la religion comme un outil de maintien du statu quo ou de soumission passive. Au contraire, elle voit l'Islam comme une force révolutionnaire destinée à changer les structures politiques et économiques injustes.
 
 
Voici les points clés pour comprendre ce mouvement :
 
1. Les Origines et l'Inspiration
Le terme est directement inspiré de la Théologie de la Libération chrétienne (catholique), née en Amérique latine dans les années 1960-70, qui mettait l'accent sur la "préférence pour les pauvres".
 
Dans le contexte musulman, ce courant s'est développé en réponse à trois facteurs principaux :
 
Le colonialisme et l'impérialisme occidental.
 
Les dictatures locales dans les pays musulmans.
 
Les inégalités économiques extrêmes (capitalisme sauvage).
 
2. Les Concepts Clés
Les théologiens de la libération réinterprètent des concepts islamiques traditionnels pour leur donner une portée politique et sociale :
 
Le Tawhid (L'Unicité de Dieu) : Ce n'est pas seulement un concept théologique. Si Dieu est unique et souverain, alors aucun humain (roi, dictateur, riche propriétaire) n'a le droit d'asservir les autres. Se soumettre à Dieu signifie refuser de se soumettre aux tyrans.
 
Les Mustad'afin (Les Opprimés) : C'est un terme coranique central pour ce mouvement. Dieu promet que les Mustad'afin hériteront de la terre. La théologie se place donc systématiquement du côté des faibles contre les Mustakbirin (les arrogants/oppresseurs).
 
 
L'Adl (La Justice) : La justice n'est pas une option, c'est l'impératif central de la foi. Une société sans justice sociale n'est pas une société islamique, même si les gens y prient.
 
 
3. Figures Majeures
Plusieurs penseurs ont façonné cette vision, souvent en combinant l'islam avec des analyses marxistes ou tiers-mondistes :
 
Ali Shariati (Iran) : Souvent appelé l'idéologue de la Révolution iranienne (avant qu'elle ne soit récupérée par le clergé conservateur). Il prônait un "chiisme rouge" (révolutionnaire) opposé au "chiisme noir" (clérical et passif). Il est une référence absolue en la matière.
 
Farid Esack (Afrique du Sud) : Un militant anti-apartheid qui a développé une théologie du pluralisme et de la solidarité interreligieuse pour lutter contre le racisme.
 
Asghar Ali Engineer (Inde) : Il a beaucoup écrit sur la libération et les droits des femmes au sein de l'Islam.
 
4. Différence avec l'Islamisme politique ("L'Islam politique" )
C'est une distinction cruciale à faire :
 
L'Islamisme classique (comme les Frères Musulmans) cherche souvent à prendre le pouvoir de l'État pour imposer la loi religieuse (Charia) par le haut. C'est souvent conservateur sur le plan social.
 
La Théologie de la Libération est généralement de gauche. Elle s'intéresse moins à l'application légaliste des rituels qu'à l'émancipation des pauvres, à l'égalité économique, au féminisme et à la lutte contre le racisme.
 
En résumé
C'est une lecture de l'Islam qui dit : "Je suis musulman, donc je dois lutter contre l'injustice sociale, le racisme et l'exploitation économique."
 
Étant donné que vous êtes un grand lecteur, c'est un sujet fascinant car il s'agit avant tout d'herméneutique (l'art d'interpréter les textes). C'est une manière de lire des textes vieux de 1400 ans avec les lunettes des luttes sociales modernes.

C'est une excellente question, car elle touche au cœur même de l'évolution actuelle de ce mouvement.
 
La réponse courte est : Oui, pour la vague contemporaine de ce mouvement, c'est devenu un combat central. Mais c'est un "oui" qui mérite d'être nuancé par l'histoire du mouvement.
 
Voici comment cela s'articule :
 
1. L'évolution historique (De la classe sociale au genre)
Dans ses débuts (années 1970-80), la théologie de la libération islamique (avec des figures comme Ali Shariati) était focalisée presque exclusivement sur la lutte des classes et l'anti-impérialisme. À cette époque, la question LGBT n'était pas abordée, voire ignorée.
 
Cependant, la "nouvelle vague" de théologiens (depuis les années 90/2000) a appliqué la même logique de "lutte contre l'oppression" aux questions de genre et de sexualité.
 
2. Le raisonnement théologique (Pourquoi l'inclure ?)
Pour ces théologiens, l'homophobie est vue comme une forme d'oppression (Zulm). Si Dieu est Juste (Adl) et défend les opprimés (Mustad'afin), Il ne peut pas valider la persécution des minorités sexuelles.
 
Ils utilisent plusieurs leviers intellectuels :
 
La réinterprétation du peuple de Lot (Sodome et Gomorrhe) : Au lieu d'y voir une condamnation de l'homosexualité, ils lisent ce récit comme une condamnation du viol et de l'hospitalité bafouée (agression des invités).
 
La diversité de la création : Ils s'appuient sur le verset du Coran qui dit : "Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez". Ils étendent cette notion de diversité voulue par Dieu aux orientations sexuelles.
 
3. Les figures clés de cette inclusion
C'est là que l'on trouve les militants les plus actifs aujourd'hui, souvent qualifiés de "musulmans progressistes" :
 
Scott Siraj al-Haqq Kugle : C'est probablement la référence la plus importante sur ce sujet précis. Son livre "Homosexuality in Islam" est un pilier de la théologie de la libération queer. Il y déconstruit les arguments juridiques classiques contre l'homosexualité.
 
Ludovic-Mohamed Zahed (France) : Imam et fondateur de la première mosquée inclusive à Paris. Il se revendique explicitement de la théologie de la libération pour justifier l'accueil inconditionnel des personnes LGBT.
 
Muhsin Hendricks (Afrique du Sud) : Un imam ouvertement gay qui a fondé "The Inner Circle", une organisation qui utilise la théologie pour aider les musulmans queer à concilier leur foi et leur identité.
 
En résumé
Alors que l'Islam "institutionnel" ou politique (type Frères Musulmans) rejette fermement l'homosexualité, la Théologie de la Libération Islamique actuelle considère que la lutte pour les droits LGBT est la suite logique de la lutte contre le racisme et le colonialisme.
 
Pour eux, on ne peut pas lutter pour la libération des Palestiniens ou des pauvres tout en opprimant les homosexuels, car "toute oppression est une offense à l'Unicité de Dieu".

The UN Security Council has voted in favour of a US-drafted resolution, which endorses Donald Trump's 20-point plan for Gaza.
 
Included in the plan is the establishment of an International Stabilisation Force (ISF), which the US says multiple unnamed countries have offered to contribute to.
 
The resolution was backed by 13 countries - including the UK, France and Somalia - with none voting against the proposal. Russia and China abstained.
 
Hamas, reacting to the move, rejected the resolution and said it failed to meet Palestinians' rights and demands.

X Brian Allen (@allenanalysis)
Gavin Newsom just ripped the mask off:
 
“All this anti-woke stuff is just anti-Black. Period. Full stop.”
 
And he’s not wrong. “Anti-woke” was never a philosophy, it was a PR stunt to make racism sound like a policy position, to repackage bigotry as “intellectual debate,” and to  

When asked if there was anything "incriminating" in Epstein's emails, Trump pointed a finger in a female reporter's face and snapped. 'Quiet. Quiet, Piggy.'

https://people.com/donald-trump-sna [...] n-11851131

"Quiet! Quiet, Piggy."

Trump: "They saw a lot of unbelievable activity at the McDonald's next to the base where they take off. The McDonald's was doing -- right? -- 5 times, they were going crazy. So they say 'there's something going on over there.' The biggest activity that McDonald's had ever had. It was a nice story."