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La liaison est aisée avec Huguette Bello, présidente de région, Insoumise notoire, camarade de Mélenchon, antisémite comme lui, raciste aussi qui pendouille ce matin ses armes en main, décalquée par Leroy.
Il n'y a pas si longtemps je vous disais que ce pauvre Léon Blum avait dû sursauter dans son cercueil à la naissance du nouveau Front populaire comme le font certains haricots mexicains.
Je pense que Paul Vergès a dû en faire autant lorsque le camarade Roussel patron du PCF a offert à la France et aux français qui vont avec, zoreils et surfeurs de Saint-Gilles compris, Huguette Bello comme première ministre de la France sous le prétexte qu’elle incarnait le consensus, l'amour de la patrie, le savoir-faire…
Oubliant au passage que la camarade Bello était une communiste repentie, qu’elle avait coulé le journal Témoignages, trahi Vergès et patati et patata.
Oubliant de dire aussi qu’elle avait été incapable de gérer une commune, Saint-Paul, qu’elle faisait pire à la Région…
Oubliant de dire aussi, voire surtout, que ce modèle de femme politique qui n a rien apporté à son pays, que des braillardes, que la Présidente de Région était dans le viseur d’une enquête judiciaire sur commission rogatoire pour avoir signé plus de 200 contrats d’embauches frauduleuses, pour avoir fait virer des dizaines de braves gens, "comme des chiens", pour avoir fait embaucher dans des lycées deux de ses neveux, une tripotée de ses militants, pour avoir laissé au moins deux de ses vice-présidents, Lebreton mais surtout Céline Sitouze embaucher son frère et des dizaines de militants et colistiers, pour que son chouchou de député Maillot puisse recruter sa sœur, ses assesseurs, des militants…
Faut-il que les cocos, et avec eux le pays, soient tombés si bas pour n’avoir eu que ce pion à présenter ? Un pion qui aurait toutefois permis au Roussel fort de seulement 9 députés communistes à l'Assemblée d’en faire un groupe, Roussel venait de dérouiller aux législatives…
Un groupe à la condition de rallier les deux députés réunionnais Lebon et Maillot aux ordres de Bello…
Voilà c'est aussi simple… Par la suite, à peine quelques heures plus tard, ce pion est devenu un leurre entre les mains de Mélenchon histoire d’emmerder les socialistes… Un leurre qui faisait dire à Manon Aubry députée, porte-parole chez LFI, qu’elle ne comprenait pas pourquoi les socialistes, Olivier Faure, avaient écarté du poste de première ministre cette femme de consensus…
Si cette Insoumise ne le sait pas, les Réunionnais le savent, tout particulièrement les socialistes réunionnais qui se frottent depuis des mois à la Région à la consensuelle stalinienne…
Pour celles et ceux qui l’auraient oublié je n’ai pu m'empêcher de vous griffonner quelques paragraphes sur la vie et l’œuvre de cette dame consensuelle aux dires des parisiens qui doit tout à Paul Vergès qu’elle a trahi sans vergogne.
Huguette Bello a connu une ascension fulgurante au sein du Parti communiste réunionnais au milieu des années 1970, grâce et seulement grâce à la faveur de Paul Vergès.
Militante du Front autonomiste de la jeunesse réunionnaise (FJAR) que dirige Elie Hoarau.
Huguette Bello n’est pas particulièrement à gauche, pas du tout même, elle est issue d’une famille de droite que le PCR s’emploie à retourner – son père est conseiller municipal de Fred Isautier, maire de droite de Saint-Pierre.
Encartée au parti en 1974, elle est bombardée dans les instances dirigeantes l’année suivante : en 1975, elle entre au comité central, parrainée par Laurence Vergès et Paul Vergès, qui s’en mordront les doigts…
A l’époque, Vergès a besoin de jeunes, il anticipe l’arrivée au pouvoir de la gauche et en attendant, il travaille en missouk à débarrasser le PCR des éléments les plus radicaux du parti, ceux qui prennent au sérieux le mot d’ordre d’autonomie avancé en 1959… ou ceux qui donnent dans l’indépendantisme, les Ponama, Souprayamnestry, Sinamalé, éjectés du parti au tournant des années 1970…
L’UFR est un gros morceau. L’Union des Femmes Réunionnaises, (UFR), poisson-pilote du PCR fondée entre autre par Laurence Vergès puis dirigée par Isnelle Amelin est très radicale, très autonomiste.
On y trouve des pures et dures telles que Odette Mofy, dirigeante portoise qui est dans le ton, catholique ultra et indépendantiste.
Isnelle Amelin, la dirigeante est du même tonneau, version stalinienne du féminisme, dans les années 1970 elle part en guerre contre les mini jupes qui fleurissent à La Réunion, prône encore le port du jupon…
Huguette Bello se distingue d'abord par son fanatisme, par sa dévotion à la cheffe de l’UFR, satellite du PCR où règne le culte de la personnalité…
Mais plus ambitieuse que radicale, Huguette Bello, elle, est l'instrument de la "purge" de Vergès qui épure l’UFR, se débarrasse d’Amelin…
La jeune Huguette Bello prend la succession de la vieille cheffe, humiliée publiquement après une réunion qui tourne au procès à la mode stalinienne, Huguette Bello vocifère contre Amelin qui se met en retrait sur un poste honorifique, drapée dans sa dignité.
Droitière dans le parti, très vite en relation avec les milieux d’affaires et les grosses entreprises publiques, Huguette Bello entretient un gauchisme échevelé au sein de l’UFR.
Le mouvement fait régner le terrorisme intellectuel jusque dans les rangs du parti communiste : les maires communistes élus dans la vague de 1983 se cachent pour recevoir les miss Réunion nées dans leur communes, de peur d’être agressés physiquement par, je cite un témoin communiste de l’époque, "les harpies de l’UFR"…
Féminisme pas progressiste pour un kopeck, comme en témoignera le refus par Huguette Bello, députée, de voter le mariage pour tous proposé par sa grande copine Taubira, féminisme vindicatif aussi, qui vandalise les publicités pour la lingerie, saccagera aussi une boutique qui vend des T-Shirt du groupe de rock américain, les "Violent Femmes", sous prétexte qu’ils font "l’apologie du viol", qu’ils appellent à "violent femmes" éructe Huguette Bello face aux militantes de l’UFR…
Ironie de l’affaire, il s’agit d’un groupe de rock de gauche, féministe radical, connu pour une chanson anti-Reagan.
Huguette Bello ne croit pas elle-même à ce wokisme avant la lettre, fait ce genre de coups d’éclat de temps à autre pour mobiliser une clientèle de militantes fanatisées, entretenues dans l’ignorance et chauffées à blanc lorsque les élections arrivent…
Côté élections, justement, la plus grande partie de la carrière de Bello se fait par cooptation des dirigeants du parti communiste, qu’elle trahira plus tard. En 1983, Huguette Bello est élue sur la liste d’Elie Hoarau à la mairie de Saint-Pierre, où elle déboule, éructante, le soir de la victoire à la tête d’un groupe de militantes fanatisées…
Ce soir là la statue d’Alfred Isautier est vandalisée, on ne sait pas par qui...
Elle quittera Saint‑Pierre, où elle a du mal à gérer les tensions qu'elle crée en montant les agents des écoles, qui ont intérêt à prendre la carte à l'UFR pour garder leur contrat, et les enseignants, surtout "allogènes".
Elle sera également élue à La Possession, d'où elle sera exfiltrée par Roland Robert qui n'apprécie pas, dixit à l'époque, "qu'on foute le bordel dans son conseil"...
Appuyée par Vergès, elle est élue un peu partout, et fait son entrée à la Région il y a 40 ans, lors de l’élection du premier conseil régional…
C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a tenu toute cette année à fêter les 40 ans de la Région, la sainte-Huguette, c’était toute l’année, à coups d’argent public… Pistonnée par Paul Vergès, Huguette Bello ne lui renvoie pas l’ascenseur.
En 1993, elle soutient par devant l’alliance entre le PCR et Freedom.
Par derrière, elle se rapproche de la droite, débine Camille Sudre, "le pornographe" devant ses troupes de l’UFR, débine Vergès aussi, "allié au vicieux, au pornographe". C’est pourtant Vergès, encore, qui la fait élire députée en 1997 en déplaçant de force Claude Hoarau, député sortant de la 2e circonscription, que le parti envoie ferrailler dans l’Est contre Virapoullé…
A peine élue, la nouvelle députée sème la zizanie dans les organisations de l’émigration réunionnaise en France… elle colporte des horreurs sur le compte de Vergès, de Claude et d’Elie Hoarau aussi…
La trahison envers Paul Vergès n’interviendra qu’en 2012, après d’innombrables coups de canif dans le dos du PCR, après avoir "fait" pour Didier Robert à Saint-Paul en 2010, après avoir "fait" pour la droite encore lors des sénatoriales de 2011, avec pour effet dans les deux cas de faire perdre Vergès et après une tentative de faire voler en éclat la "majorité zembrocal" de Nassimah Dindar à laquelle appartient le PCR, dont elle est encore officiellement membre.
A l’origine de la rupture, il y a des histoires de fric.
Elue à Saint-Paul après une première élection annulée pour une bizarre histoire de signatures fraudées en sa faveur, Huguette Bello ne reverse pas ses indemnités au parti, et entraîne la jeune génération des camarades à en faire autant et à se désolidariser des vieux camarades, qui paient rubis sur l’ongle.
Appât du gain, mais aussi tactique pour assécher les finances du parti communiste, essentiellement financé par les indemnités d’élus.
Dans cette entreprise, elle peut compter sur Emmanuel Séraphin, collé à Huguette depuis la fin des années 1990, jamais élu sous son nom, à qui elle a donné le fauteuil de maire en 2021 après son élection à la Région, Séraphin qui s’écrase devant la patronne et se voit ainsi préféré à de véritables militants ouvriers tels que Jean-Marc Gamarus, écarté, ou des féministes authentiques comme Graziella Leveneur, étoile de la gauche des années 1980, satellisée et maintenue au second plan par Huguette Bello, ou Alain Saint-Lys, fidèle entre les fidèles à qui "Huguette" a décidé de faire porter le chapeau dans l’affaire des contrats politiques et familiaux dans les lycées…
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