CheGeorges Liliane, fais les valises. | Reprise du message précédent :
basketor63 a écrit :
Comme a dit jean louis Bourlanges, citant l'archevêque d'alger, la violence du Hamas du Hamas est sans justification, mais pas sans causes.
Le fait qu'il y a eu un retrait des israéliens de Gaza est utilisé comme argument car il va juste dans le sens des pro Likoud qui est de nier qu'il existe un peuple palestinien, niant même que Gaza puisse avoir un rapport avec la Cisjordanie par exemple.
C'est aussi nier la continuité territoriale et existentielle de la Palestine et en fait l'existence de la Palestine.
C'est un peu comme si l'Allemagne colonisait la France et qu'on s'étonne que les Corses se sentent concernés, et encore ça les gênerait ptêtre moins ...
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Repositionnons un peu les choses sur l'histoire du Hamas :
1920 : Pogrom de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini :
Citation :
Le dimanche 4 avril au matin, environ 70 000 personnes se sont rassemblées sur la place de la ville. Elles portent bannières et drapeaux. À cause du chaos et du bruit, les officiels rassemblés au balcon du Club arabe de Jérusalem ne peuvent lire leur discours. Mais depuis l'hôtel de ville, le maire de Jérusalem, Moussa Qazem al-Husseini harangue la foule à donner son sang pour la Palestine. Aref al-Aref, l'éditeur du Journal Suriya al-Janubia (La Syrie du sud), en selle sur son cheval déclare : « Si nous n'utilisons pas la force contre les sionistes et contre les Juifs, nous n'en viendrons jamais à bout ! ». Des portraits de Fayçal sont brandis. La foule répond en scandant « Indépendance ! Indépendance ! ». Hadj Amin al-Husseini, à l'époque simple activiste nationaliste et frère du mufti de Jérusalem, incite également la foule à la violence.
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1937 : Grande révolte arabe en Palestine Hadj Amin al-Husseini :
Citation :
En janvier 1937, durant son témoignage devant la Commission Peel, il déclare être favorable à la déportation de la plupart des Juifs de Palestine. Selon Benny Morris, il a « systématiquement rejeté un compromis territorial, définissant toute la Palestine en tant qu'État arabe et permettant seulement à une minorité juive composée uniquement de ceux qui avaient vécu dans le pays avant 1914 d'y résider »
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1941 : Collaboration avec les nazis Hadj Amin al-Husseini :
Citation :
Le 28 novembre 1941, Al-Husseini se rend en Allemagne où il est reçu par Hitler. Lors de leur conversation, Hitler lui explique que les motivations de tous les nationaux-socialistes à « persévérer dans un combat sans merci contre les Juifs » sont leurs tentatives de destruction de l'Allemagne ainsi que leur responsabilité dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale et la montée du communisme. Le mufti lui répond que : « Nous Arabes, pensons que c'est le sionisme qui est à l'origine de tous ces sabotages et non pas les Juifs », ce à quoi Hitler lui répond que les Arabes sont un peuple sentimental et que sa conviction est fondée scientifiquement26. Hitler dira plus tard avoir été impressionné par la prudence du muftih.
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1943 : Solution finale Hadj Amin al-Husseini :
Citation :
Dans une déclaration publique à Berlin le 2 novembre 1943, il déclare que « les musulmans devraient suivre l'exemple des Allemands qui ont trouvé une solution définitive au problème juif »
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1945 : Après guerre Hadj Amin al-Husseini :
Citation :
Son passif pro-nazi ne l'a pas transformé en un paria après la guerre. À son retour dans le monde arabe, en Égypte à l'été 1946, il a été salué par les masses en tant que héros. Abdul Rahman Hassan Azzam, secrétaire général de la Ligue arabe, a persuadé les gouvernements occidentaux de ne pas le poursuivre pour crimes de guerre43. Selon Jeffrey Herf, pour son clan et son parti politique, le Parti arabe palestinien, ses activités durant la guerre « étaient une source de fierté et pas de honte »
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1945 : Said Ramadan gendre et successeur d'Hassan al-Banna
Citation :
Il faut attendre octobre 1945 pour que les Frères musulmans, qui ont alors développé leur mouvement en Égypte jusqu’à y atteindre un demi-million de membres, se sentent assez forts pour ouvrir à Jérusalem, et sous la direction de Saïd Ramadan, leur branche pour la Palestine
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1946 : Hassan al-Banna fondateur des frères musulmans.
Citation :
Dans Le Fascisme islamique, le politologue Hamed Abdel-Samad, né en Égypte, chercheur en Allemagne depuis deux décennies, nous apprend que le fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna, avait entretenu des relations suivies avec Amin al-Husseini dès 1927. Quand le mufti de Jérusalem, poursuivi comme un criminel de guerre, parvient à se réfugier en Égypte en 1946, Hassan al-Banna l'accueille, chantant très haut ses louanges : « La valeur du mufti est égale à celle d'une nation entière. [...] Ce héros, oui, ce héros qui a défié un empire et combattu le sionisme avec l'aide de Hitler et de l'Allemagne. L'Allemagne et Hitler ne sont plus, mais Amin al-Husseini poursuivra le combat. »
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Citation :
« Hitler et Mussolini ont conduit leur pays vers l'unité, la discipline, le progrès et le pouvoir. [...] Dès que le Führer ou le Duce parlait, l'humanité, oui, l'univers obéissait, avec un profond respect. » Dans leurs publications, les Frères musulmans font croire que le dictateur allemand s'est converti à l'islam et qu'il a entrepris un pèlerinage secret à La Mecque, d'où son nouveau nom, Hadj Mohamed Hitler…
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1948 : Guerre israélo-arabe de 1948
Citation :
Durant la guerre israélo-arabe de 1948, il mène, dans le camp arabe, le clan nationaliste palestinien, s'opposant à la fois à la fondation d'un État juif et aux ambitions du roi Abdallah Ier d'annexer une portion de la Palestine. Le 20 juillet 1951 à Jérusalem, Abdallah sera assassiné par Mustapĥa Ashu, âgé de 21 ans, de deux balles dans la poitrine et une dans la tête, et ce, sur ordre probable de Hadj Amin al-Husseini, via le colonel Abdulah El Tell
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1948 : Les frères musulmans
Citation :
La structure des Frères musulmans en Palestine demeure très intégrée à l’appareil égyptien de la Confrérie et la section de Gaza est fréquemment visitée par des responsables de la maison-mère cairote
À mesure que s’approche la fin du mandat britannique, la Palestine devient pour Hassan al-Banna le théâtre principal de mobilisation, où il compte peser dans le jihad antisioniste et former des combattants capables de passer à l’action révolutionnaire à leur retour en Égypte. À la fin de l’hiver 1947-1948, les forces britanniques ont renoncé de fait à assurer l’administration du district de Gaza, ce qui ne peut que favoriser la minorité active des Frères musulmans. Du 19 au 22 mars 1948, Banna vient lui-même galvaniser ses partisans sur place et inaugurer leur base de Nusseyrat .Au cours du mois d’avril, des commandos islamistes, aussi bien palestiniens qu’égyptiens, harcèlent les colonies juives du secteur, sans grand résultat .Des officiers égyptiens sont infiltrés en Palestine pour encadrer ces militants, notamment, le 10 mai, lors de l’assaut (infructueux) contre le kibboutz Kfar Darom
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1948-1967 : administration égyptienne affaiblissement des frères musulmans.
1968-1986 : Renforcement à Gaza et scission avec le Fatah (les communistes) :
Citation :
Les Frères musulmans de la bande de Gaza, qui n’étaient qu’une cinquantaine en 1969, profitent du développement du Mujamma pour recruter de plus en plus largement Leur organisation islamiste est dirigée par un « conseil exécutif », ou « bureau » de sept membres, lui-même adossé à un « conseil consultatif » (majlis al-shûra) représentatif des cinq secteurs du territoire : Gaza, Khan Younes, Rafah, Nord (Beit Hanoun, Jabalya et Beit Lahya) et Centre (Deir al-Balah, Nusseyrat et Maghazi)
Coupée de la maison-mère égyptienne, elle noue des rapports de plus en plus étroits avec la branche jordanienne des Frères musulmans, dont dépend l’appareil islamiste en Cisjordanie
Les Frères musulmans jouissent en effet d’un statut légal en…. En 1976, la Confrérie étend son dispositif à Gaza en instituant une organisation caritative, l’Association islamique (al-Jam’iyya al-islâmiyya), qui administre un dispensaire dans le camp de Shati, sous l’autorité de Khalil al-Qawqa, l’imam de la mosquée du camp
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Citation :
Bien loin des récits édifiants des deux mouvements qui se disputent aujourd’hui le privilège d’incarner le nationalisme palestinien, le Fatah et le Hamas ont connu des parcours intimement liés à Gaza, le premier en émergeant par dissidence des Frères musulmans, le second en se nourrissant des réseaux sociaux des mêmes Frères musulmans, avant de passer tardivement à la « résistance islamique » et d’adopter son nom actuel.
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1987 fondation du Hamas :
Citation :
Le Hamas est créé en 1987 par Ahmed Yassine, Abdel Aziz al-Rantissi et Mohammed Taha, tous trois issus de l'organisation islamique des Frères musulmans. Sa charte affirme que « la terre de Palestine est une terre islamique »36[source détournée].
Il prône la destruction d'Israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur tout le territoire de l'ancienne Palestine mandataire[réf. nécessaire]. Toutefois, il considère que « l'établissement d'un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 (Ligne verte (Israël)), avec Jérusalem pour capitale » pourrait aboutir à une trêve
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_Amin_al-Husseini
https://www.lepoint.fr/afrique/quan [...] 826.php#11
https://www.cairn.info/revue-vingti [...] page-3.htm
Il y a un lien assez claire entre les idées antisémites d'Hadj Amin al-Husseini, la création des frères musulmans Hassan al-Banna et sa branche locale à Gaza qui a donné naissance au Hamas.
Donc ton histoire sur les causes de l'action du Hamas sont un poil plus complexe que le génocide des palestiniens par les israéliens.
Il convient aussi de repositionner que c'est bien les attaques qu'a subi Israel depuis la création des deux états en 1948 qui a foutu le bazar :
https://www.larousse.fr/encyclopedi [...] -arabe.jpg https://www.larousse.fr/encyclopedi [...] be/1011302
Alors bien évidement le Likoud est un parti d'extrême droite peu recommandable mais dont l'arrivée au pouvoir est une probable conséquence de tout le merdier antisémite entretenu par des fanatiques religieux et nationalistes musulmans depuis plus d'un siècle.
Et l'attaque du 7 octobre n'a fait que renforcer le Likoud qui a réagit trop violement, comme c'était prévisible, renforçant ainsi le Hamas sur fond de nationalisme religieux des deux côtés. |