aroll | Comme déjà posté ailleurs: Non, ce n’est pas un fake, c’est un déni puéril et décevant parce que ne pas assumer est lâche.
Dans ce cas ci donc l’OTAN ne vise pas à rétablir les faits, elle nie un fait historique indiscutable (les liens vont suivre) en oubliant que le cœur du problème est que ces faits ne peuvent en aucun cas justifier ce qu’il se passe, c’est cela qu’il faut affirmer, sans avoir besoin de nier comme un gamin.
Je rappelle un message que j’ai déjà posté:
Citation :
https://www.lapresse.ca/debats/opin [...] russie.php
Extrait:
Citation :
Le 9 février, lors de deux évènements séparés, Allemands et Américains font une promesse verbale. Genscher s’engage : quoi qu’il arrive du pacte de Varsovie, dit-il, « une expansion du territoire de l’OTAN vers l’Est, soit plus près des frontières de l’Union soviétique, n’aura pas lieu ». Au même moment, à Moscou, le secrétaire d’État américain James Baker rencontre le leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Au cours de la conversation, il lui propose un marché sous forme de question : « Préférez-vous qu’une Allemagne réunifiée soit liée à l’OTAN, avec l’assurance que le territoire de l’OTAN ne sera jamais déplacé, ne serait-ce que d’un pouce vers l’Est par rapport à sa position actuelle ? » À quoi Gorbatchev répond : « Toute expansion de la zone de l’OTAN n’est pas acceptable. » Baker acquiesce : « Nous sommes d’accord là-dessus. » Rien de ceci n’est écrit, mais de ces déclarations, il faut tirer l’esprit.
« Pas un pouce » vers l’Est, a dit Baker. Et pourtant, l’OTAN s’est élargie en 1999 puis en 2004. Pourquoi ? Mary Elise Sarotte avance plusieurs explications dont une résume toute la situation : les Occidentaux ont profité de la faiblesse de la Russie sous Gorbatchev et Eltsine. À peine la réunification allemande réalisée, la volonté américaine d’élargir l’OTAN est revenue au-devant de la scène au lendemain de l’éclatement de l’Union soviétique en décembre 1991.
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http://knock-on-wood.over-blog.com [...] erlin.html
On y trouve toute une série de références qui montrent bien la réalité de cette promesse (strictement verbale) de non extension à l’est.
https://www.letemps.ch/opinions/lel [...] sse-violee
Extrait: Citation :
Le cœur de ce débat se situe autour de l’échange qui a lieu au Kremlin le 9 février 1990 entre le secrétaire d’Etat américain, James Baker, et le dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev. Après une large discussion sur le futur statut d’une Allemagne unifiée, Gorbatchev promet de «réfléchir à tout ça» en ajoutant: «Il est entendu, c’est clair que l’élargissement de la zone de l’OTAN est inacceptable.» Et Baker de conclure: «Nous sommes d’accord avec cela.»
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https://www.iris-france.org/104531- [...] sse-tenue/
Extrait:
Citation :
Le 9 février 1990, et à trois reprises, le Secrétaire d’Etat américain, James Baker, a affirmé devant Gorbatchev que l’OTAN ne chercherait pas à s’étendre vers l’est.
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Même l’OTAN le reconnaît, certes du bout des lèvres..
https://www.nato.int/docu/review/fr [...] index.html
Extrait:
Citation :
Certaines déclarations d'hommes politiques occidentaux – et en particulier du ministre allemand des Affaires étrangères, Hans Dietrich Genscher, et de son homologue américain, James A. Baker – peuvent en fait être interprétées comme un rejet général de tout élargissement de l'OTAN au-delà de l'Allemagne de l'Est. Toutefois, ces déclarations ont été faites dans le contexte des négociations sur la réunification allemande, et leurs interlocuteurs soviétiques n'ont jamais exprimé clairement leurs préoccupations.
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https://www.cairn.info/journal-rela [...] age-85.htm
Citation :
Notons aussi que la thèse dominante à Moscou trouve également des adhérents de l’autre côté de l’Atlantique. Celui qui fait le plus autorité est le dernier ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, Jack Matlock [5]. Diplomate chevronné, de couleur républicaine, donc sans risque de faiblesse idéologique à l’égard de l’urss, soviétologue et, soulignons-le, russophone, Matlock est un participant privilégié aux événements de l’époque et témoin direct des discussions qui sont au cœur de la controverse qui nous concerne. Or, Matlock endosse sans réserve la thèse de Gorbatchev et des autres dirigeants soviétiques ou russes. Suivant Matlock, un nombre important de stratèges et de commentateurs anglophones et autres se sont ralliés à la position selon laquelle l’élargissement de l’otan vers l’est aurait été une violation des engagements contractés [6]. Certes, comme Kramer le rappelle, le débat sur les engagements pris à l’égard de l’élargissement de l’otan est distinct de la question de savoir si l’élargissement, à partir de 1999, a été le bon choix pour l’Amérique et pour l’Alliance [7]. Néanmoins, malgré le réalisme ambiant dans le discours des relations internationales, rares sont ceux qui diraient : « Oui, nous avons promis de ne pas nous étendre à l’est, nous avons violé notre promesse, et nous avons très bien fait de la violer ».
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[6]Parmi eux, l’ex-sénateur américain, Bill Bradley.
https://ecfr.eu/article/commentary_ [...] standings/
Citation :
Some loose language was used by American and West German officials in the course of the so-called 2+4 negotiation (East and West Germany, plus the US, Russia, France and Britain). US Secretary of State James Baker stated on 9 February 1990: “We consider that the consultations and discussions in the framework of the 2+4 mechanism should give a guarantee that the reunification of Germany will not lead to the enlargement of NATO’s military organisation to the East”. The following day, Kohl said: “We consider that NATO should not enlarge its sphere of activity”.
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La réalité d’une sorte de promesse est donc indiscutable et plutôt que de nier bêtement et donc puérilement on devrait plutôt assumer en rappelant l’essentiel, cette «presque» promesse ne peut et ne pourra JAMAIS justifier ce qui se passe aujourd’hui. Et je le répète d’une autre manière: Il est infiniment plus digne et honorable pour nous d’affirmer haut et fort que cette histoire ne peut et ne pourra jamais justifier cette ignominie plutôt que de nier un fait historique réel (même si interprétable) comme un enfant capricieux.
Pour ceux qui, en occident sont suffisamment honnête, la position occidentale est donc:
1) On a jamais rien signé (et pas il ne s’est strictement rien passé).
2) Ces promesses ne concernaient que l'Allemagne de l'est (et pas ses promesses n’ont jamais été faites).
Bien sûr, l’autre camps peut dire, avec raison que:
1) Une signature ne vise qu’à rendre posssible une action en justice, parce qu’elle seule permet de prouver, à la fois un fait et son auteur, mais il n’est PAS acceptable que son absence (si les faits sont avérés d'une autre manière) soit équivalent à un «permis de tromper». Dans le cas des propos de James Baker, la réalité des faits et leur auteur ne font aucun doute, même sans signature. À partir de là, même sans signature, parler de reniement, tromperie, etc. est pertinent.
2) L’engagement ne portait que sur l’Allemagne de l’est parce que personne, ni de l’est, ni de l’ouest n’imaginait, à l’époque que d’autres pays pouvaient être concernés plus tard par cette extension possible. Sauf que, ne pas s’étendre à l’est [u]dans l’Allemagne, mais le faire bien plus loin au-delà de l’Allemagne via d'autres pays est un non sens ou une hypocrisie absolue.
Donc oui, si l’on est honnête et adulte, il y a indiscutablement, dans l'esprit des accords de l'époque, une promesse non tenue. Mais de toute façon, ce (leger) problème n'excuse en rien ce qui se passe aujourd'hui. |