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Auteur Sujet :

Suicide: ce qui vous rattache encore à la vie ? [1 er post à lire]

n°62499892
rorosk
Posté le 28-03-2021 à 16:01:56  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Je dirais que non, mais que c'est une des rares choses qui me rattachent à la vie et que c'est la raison principale qui fait que j'essaie de ne pas considérer cette solution comme possible. Je pense aussi tout simplement ne pas souffrir assez pour envisager sérieusement une solution aussi radicale.
Peut-être n'était-ce pas le cas pour ton frère, souffrance trop grande pour continuer malgré l'amour pour ses proches, et puis arrivé un certain seuil, le cerveau ne fonctionne plus correctement, toutes les pensées sont noires et ça devient la seule porte de secours accessible même si c'est faux. Certains se disent "ils seront mieux sans moi" alors que c'est aberrant vu de l’extérieur, surtout dans le cas d'un père ou d'une mère. Désolé pour les banalités. Qu'est-ce qui faisait souffrir ton frère ?

mood
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Posté le 28-03-2021 à 16:01:56  profilanswer
 

n°62501905
nanoue2
Posté le 28-03-2021 à 19:08:02  profilanswer
 

il était au chômage depuis quelques mois, il  avait aussi des soucis personnels et de voisinage, c'était un tout en fait, quelques jours avant son suicide, il avait appelé ma mère pour son anniversaire en lui disant de ne pas s'inquiéter, qu'il ne lui ferait pas une chose pareille, sachant que ça la ferait trop souffrir, le jour de sa mort, il a essayé de l'appeler mais elle était dans son jardin et n'avait pas son portable sur elle, ça a été terrible pour elle de penser qu'elle a raté son appel, elle pense qu'elle aurait su qu'il n'allait pas bien et l'aurait empêché de passer à l'acte, ça a été très très dur pour elle de perdre son petit dernier -on est 4 enfants, j'ai 2 autres frères- elle continue à voir ses petits enfants mais sans leur père, ce n'est pas évident pour elle, elle avance, ça fera 5 ans en octobre et elle se remet petit à petit, je lui en veux d'avoir fait ça à ma mère qui a toujours été là pour lui, j'ai vraiment cru qu'elle n'allait jamais se remettre de ce terrible deuil.
 
Courage à toi en tout cas.

n°62564619
Eddy_60
Generation Club Dorothee ⭐
Posté le 04-04-2021 à 16:50:33  profilanswer
 


ça fait peut être 20ans que j'ai pas bu d'alcool, et puis là j'avais envie de 3 verres, juste assez pour retrouver cette sensation de légèreté comme un état second, en étant conscient mais léger, insouciant..
 
J'ai pas trouvé quelque chose dans la réalité de mieux que ça vu que je suis pas dépressif :
 

Spoiler :

https://zupimages.net/up/21/13/3fag.jpg


 
 

n°62564676
Random Dud​e
Posté le 04-04-2021 à 17:04:30  profilanswer
 

suffit de boire de la flotte avant de te pieuter pour éviter ça  [:fredmoul:1]

n°62564789
Eddy_60
Generation Club Dorothee ⭐
Posté le 04-04-2021 à 17:31:33  profilanswer
 

J'ai pas fini la bouteille, je pourrais conduire même c'est juste avoir l'effet saoul sans être ivre mort..
 
Une espèce d'anésthésie du cerveau pour échapper ponctuellement à une réalité de vie désagréable..
 
J'ai un mini-panier de basket, j'en ai marqué 3 de suite avant d'avoir la tête qui tourne.. je vais retenter maintenant  :lol:


Message édité par Eddy_60 le 04-04-2021 à 17:33:41
n°62611373
dark oopa
PSN: Dark_Oopa
Posté le 09-04-2021 à 19:26:15  profilanswer
 

je suis allé observer le trottoir, me dire qu'aller, cette fois tu sautes, de toutes façons ça sert à rien de continuer.
Et encore une fois els excuses, 5 étages c'est aps sûr que je crêve, surtout que là ya  de grande chance de tomber sur une bagnole garée.
 
mais bon, ça faisait longtemps que je n'avais aps eu l'énergie pour aller jusqu'au bord du balcon, c'est déjà ça. A moment donné faut être honnête, ça s'améliorera jamais, ça sert à rien de continuer, faut juste porter ses couilles 10s, el temps d'enjamber la rambarde et de sauter. M'enfin si j'avais le moindre courage ou volonté, j'en serais peut être pas là depuis si longtemps...
 
j'en peux plus putain. A quoi bon, ça fait tellement longtemps et c'est de pire en pire, j'ai toujours été pragmatique, je sais bien que c'est la meilleure solution. La seule d'ailleurs...

n°62611544
rorosk
Posté le 09-04-2021 à 19:49:54  profilanswer
 

Tu sembles pourtant avoir pas mal de ressource en toi pour continuer à vivre, je me souviens sur l'autre topic où tu parlais d'avoir créé ta boîte assez jeune, être parti au Japon et tout, ce n'est vraiment pas rien. Tu voulais aussi retenter l'expatriation ? C'est un problème de santé (physique) qui te plombe comme ça ? Est-ce que ce nouveau confinement ne te plonge pas dans un énorme creux (même si je sais que les idées suicidaires, on les traine depuis longtemps, il y a quand même des hauts et des bas) ?

n°62611672
petitebrun​ette1
Posté le 09-04-2021 à 20:11:32  profilanswer
 

Je suis d'accord avec rorosk.
 Ton voyage au japon semble être la période heureuse de ta vie.
Si tu peux repartir fonce. Si ce n'est pas possible, eh bien, ça peut paraitre vain de dire ça, mais dark oopa, dans les moments difficiles essaie de t'accrocher aux petits plaisirs de la vie (ils sont rares actuellement, bien sûr), aux petites joies. On a rarement droit à plus, faut l'avouer.

 

Beaucoup de courage à toi.


Message édité par petitebrunette1 le 09-04-2021 à 20:11:45

---------------
Reviens,bgx  
n°62611763
Profil sup​primé
Posté le 09-04-2021 à 20:25:35  answer
 

dark oopa a écrit :

je suis allé observer le trottoir, me dire qu'aller, cette fois tu sautes, de toutes façons ça sert à rien de continuer.
Et encore une fois els excuses, 5 étages c'est aps sûr que je crêve, surtout que là ya  de grande chance de tomber sur une bagnole garée.
 
mais bon, ça faisait longtemps que je n'avais aps eu l'énergie pour aller jusqu'au bord du balcon, c'est déjà ça. A moment donné faut être honnête, ça s'améliorera jamais, ça sert à rien de continuer, faut juste porter ses couilles 10s, el temps d'enjamber la rambarde et de sauter. M'enfin si j'avais le moindre courage ou volonté, j'en serais peut être pas là depuis si longtemps...
 
j'en peux plus putain. A quoi bon, ça fait tellement longtemps et c'est de pire en pire, j'ai toujours été pragmatique, je sais bien que c'est la meilleure solution. La seule d'ailleurs...


Qu'es ce qui te pousse a bout comme ça ?

n°62611870
RadjoN
Impopulaire Opinion
Posté le 09-04-2021 à 20:39:42  profilanswer
 

La vie c'est wtf chaud quand même. Pourtant j'ai eu une jeunesse protégé et heureuse, enfin surprotégé. Puis j'ai compris que tout ça c'etait de la poudre aux yeux. On est là pourquoi ? pour quand ? Les oiseaux qui chantent le matin ne sont pas les même que ceux que j'entendais chanter il y a quelques temps. Tout finit par mourir. Et  même une enfance protégé ne peut pas lutter contre la mort des proches.

 

J'ai encore mes parents et deux grands parents mais ces derniers mois, je ressens à chaque fois que je les vois, une sensation bizarre, comme si un décompte qui a commencé depuis longtemps va finir par s'achever. Combien de jours de mois avant de les perdre ?

 

La solitude c'est pas vraiment ce que je recherche, je me sens déjà bien seul... Par ma nature timide et discrète, la séduction,  c'est le néant chez moi. Je n'ai plus d'amis dans les environs, tous sont partis faire leur vie. Ils ont eu moins de difficulté à s'insérer dans la société. J'ai même pas réussi à trouver un métier qui me plait. Et on est là à 36 piges, se demander toujours ce qu'on pourrait bien faire de sa vie. Mais pour quoi encore une fois ? Il est hors de question de s'enfermer dans un boulot qui ne plairait pas. J'en ai rien à foutre de la précarité. Ce qui m'attend c'est le néant. Rien ne me parait utile et tout est futile.

 

La peur de la mort freine toujours mes envies mais il faut l'avouer, le suicide semble une solution de moins en moins impossible. Tant que j'aurais  un parent vivant, cela me semble toujours pas la meilleure de solutions mais jusqu'à quand?


Message édité par RadjoN le 09-04-2021 à 20:46:46

---------------
On ne le dira jamais mais restez en forme. Revenir c'est plus difficile que d'y rester.
mood
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Posté le 09-04-2021 à 20:39:42  profilanswer
 

n°62611887
Profil sup​primé
Posté le 09-04-2021 à 20:42:01  answer
 

RadjoN pas cool ce que tu racontes mais je comprends... la vie passe vite. Et les gens partent vite. Il faut leur dire qu'on est là pour eux autant que possible, je pense que c'est le plus important.
 
Mais moi je ressens aussi une mélancolie ce soir alors que je n'ai que 33 balais... Comment je vais être a 40 ? Et a 50 ? :/

n°62620989
dark oopa
PSN: Dark_Oopa
Posté le 10-04-2021 à 22:46:02  profilanswer
 


et pour ceux qui ont pris le temps de répondre
 
 
 
la solitude. Le fait que mon corps et mon cerveau me torturent continuellement depuis quasi 25 ans n'aide pas...
le fait que je sache très bien que tout ça va plutôt aller en empirant qu'en s'améliorant.
 
 
oui, j'ai envie de m'expat, pour fuir ma vie, tout changer, voir le monde, mais faut pas se leurrer, je serais encore plus seul, je suis aps vraiment du genre à aller seul dans un bar et à passer la soirée à discuter avec pleins de gens...
 
je suis las, ça fait plus de 12 ans que je me laisse crever, c'est une forme de suicide ultra lâche mais paradoxalement vachement plus douloureuse... et c'est long, trop long en fait. Encore des décennies comme ça, à sombrer? pourquoi faire?! tenir la promesse que j'ai faite à mes parents de pas me flinguer? Ca fait 20 ans que je la regrette cette promesse, que je regrette de pas l'avoir fait ce jour là. Au bout d'un moment, j'ai le droit d'arrêter de souffrir. Mais je n'ai plus la volonté que j'avais à 16 ans, je ne suis plus qu'un zombie qui titube en attendant la mort.

n°62621158
Profil sup​primé
Posté le 10-04-2021 à 22:59:08  answer
 

Je ne te savais pas en détresse a ce point.
Tu veux discuter par mp oopa ?

n°62624265
dark oopa
PSN: Dark_Oopa
Posté le 11-04-2021 à 14:23:00  profilanswer
 


 
merci pour la proposition mais non, pas trop envie d'en aprler en détail.
je pleure un coup, je hurle, je pousse mon coup de gueule sur le topic puis j'attends la prochaine crise.

n°62624990
peter709
Vivons l'instant présent !
Posté le 11-04-2021 à 16:22:35  profilanswer
 

@dark oopa on est là si tu as besoin de parler. ;)


---------------
Carpe Diem.
n°62625835
true-wiwi
Posté le 11-04-2021 à 18:43:50  profilanswer
 

dark oopa a écrit :


 
merci pour la proposition mais non, pas trop envie d'en aprler en détail.
je pleure un coup, je hurle, je pousse mon coup de gueule sur le topic puis j'attends la prochaine crise.


 
Reste ici au besoin.
 
Sinon tu peux toujours fomo de la shitcoin pour le trip ;)
 
Courage :jap:


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°62626664
dark oopa
PSN: Dark_Oopa
Posté le 11-04-2021 à 20:37:34  profilanswer
 

merci  [:hesp:5]

n°62626716
true-wiwi
Posté le 11-04-2021 à 20:43:54  profilanswer
 

Ne pas hésiter surtout, j'ose espérer qu'il y a toujours une solution. Même quand on est dans les ténèbres et perdu.


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n°62640810
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 13:19:39  profilanswer
 

Et bien voilà, après avoir lurké pendant quelques mois ce topic, je prends enfin le courage de poster.

 

Depuis l'adolescence, j'ai toujours eu une idée de mort en moi. Idée d'autant plus étonnante que j'ai toujours eu une vie matériellement heureuse (bonne famille, bonnes études, bon job, vie en couple sympa). Mais malgré tout ça, j'ai toujours eu des idées noires en dedans. Je dis "en dedans" car j'ai toujours réussi à porter le masque. Même si je suis très individualiste, j’ai un job où je suis au service des autres et où je suis reconnu pour mon sens du service et mon côté sympa, en plus d’être fiable.

 

Ma seule grosse épreuve de vie s’est vécue en couple. J’ai pendant très longtemps hésité à devenir père, car n’étant pas intérieurement heureux, je ne me suis jamais senti le droit d’imposer la vie. Aimant ma femme et étant très attaché à elle, après quelques années, je me suis enfin décidé à accepter et là, ironie du sort, j’ai appris que j’étais stérile. Après des années de PMA où je suis passé sur le billard pour aller chercher directement la semence là où ça se trouve, être passé par un donneur, rien n’y a fait. Ça n’a jamais pris.

 

Cela fait 6 ans que nous vivons cette épreuve de la PMA et pratiquement 17 ans que nous sommes ensemble. Et il y a quelques semaines, ma femme m’a annoncé vouloir divorcer car elle avait rencontré quelqu’un d’autre (elle ne me l’a pas dit tout de suite, j’ai dû manœuvrer pour savoir qu’elle avait un amant). Ça a été un déclencheur pour mes idées noires et j’ai pété un premier câble et essayé de me pendre une nuit. Malheureusement, ma femme m’a découvert à temps et m’a décroché. Sous le choc, elle n’a pas appelé les secours. J’ai pris rdv avec un psychiatre en urgence le lendemain, le mec m’a prescrit les médocs habituels : Anti dépresseur, anxiolytique et somnifère. Il m’a proposé une hospitalisation que j’ai refusé. De retour chez moi, ma femme était flippée mais les médocs faisaient effet. Cependant un soir, elle a confirmé qu’elle voulait me quitter pour quelqu’un dont elle était amoureuse et qui, s’il était marié, avait un enfant. J’ai pété un deuxième câble et là, elle a appelé le SAMU qui m’a envoyé aux urgences où j’ai essayé une deuxième fois de me pendre.

 

J’ai été placé en HP 3 jours où j’ai rencontré un psy qui m’a donné le traitement qui me permet de gérer les angoisses et m’a renvoyé dans ma famille où je suis depuis 2 semaines. Voilà donc 2 semaines où si physiquement je me porte bien, je rumine clairement mon prochain scénario de passage à l’action, j’ai fait des recherches sur les manières les plus confortables de partir, j’ai préparé mes lettres « au cas où » pour les proches. Si j’essaie de télétravailler un peu, c’est malheureusement le seul type d’activité qui m’apaise un peu. Là je fais bonne figure face à la famille, mais dès que je retournerais chez moi, je pense profiter du télétravail pour partir tranquillement. J’ai RDV demain avec une psy que j’avais déjà vu une fois, je compte lui exposer cela. Je me dis que le secret médical lui interdit d’alerter qui que ce soit. du moins je la sonderais sur le sujet. là, je passe mes journées à attendre. Je me dis que le retour chez moi va me servir de déclencheur pour enfin avoir le courage d’aller jusqu’au bout.

 

je poste ici car je souffre pas mal de la solitude en ce moment - je ne peux pas me confier à ma famille car ils pensent que j'ai simplement eu un gros coup de dépression suite à l'annonce du divorce, ils ne savent pas pour mes TS (ma mère vient de déclarer un cancer donc je ne veux pas lui rajouter ça comme tracas) et mes amis sont déconcertés car si je leur parle de ce sujet, je pense que je le fais avec une décontraction qui leur fait penser que je fais un caprice. bref, comme beaucoup sur le sujet, je suis complètement paumé :-(


Message édité par Caleb Trask le 13-04-2021 à 13:29:48
n°62641571
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 14:21:54  profilanswer
 

Merci pour ton retour et ton accueil Helle. Nope, c'était la première fois que je voyais un psychiatre et j'ai regretté de ne pas y être allé avant. En effet, du fait de mon mode de vie plutôt sain et simple, de mon environnement bienveillant tant professionnel que personnel, j'avais jusqu'alors réussi à bien cacher mon "black dog" au fond de moi. cette stratégie m'a permis de faire bonne figure sans jamais être heureux ni malheureux. juste cette envie "de ne pas être là"  
 
Mais là, j'avoue qu'avec la séparation, ces événements qui s'accumulent, les chiens sont lâchés. j'ai bien peur qu'au moindre déclencheur, je passe en mode automatique. les AD m'ont d'ailleurs rendu paradoxalement plus lucide sur ma situation et pragmatique dans mes prochaines façons de faire (du moins théoriquement - car j'ai beaucoup de respect pour les mecs qui vont jusqu'au bout, j'ai vécu la difficulté de lutter contre son cerveau reptilien)


Message édité par Caleb Trask le 13-04-2021 à 14:23:57
n°62641637
true-wiwi
Posté le 13-04-2021 à 14:26:18  profilanswer
 

Arf mec. C'est raide tout ça.

 

Bon courage déjà.

 

Dis toi déjà qu'on a le droit de pas aller bien, surtout quand on voit ce qui t'es arrivé.

 

Tu continues à consulter ?


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°62641771
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 14:35:53  profilanswer
 

Ouai je continue à consulter à minima une psychologue, j'ai un 2ème RDV demain. Le psychiatre m'a filé son numéro pour l'appeler en cas de coup de mou. mais ce sera surtout pour les médocs.
 
je vais reprendre le taf début mai et donc retourner chez moi. ma future ex s'occupe de revendre notre baraque (où on vient d'emménager il y a 5 mois car elle voulait plus grand...) enfin bref, rien que discuter avec elle me fout le moral en vrille : j'ai le sentiment de discuter avec une étrangère. elle a connu son nouveau mec il y a 4 mois et ne nous laisse aucune chance de récupérer le coup. elle me dit que je n'ai rien à me reprocher - je suis un chic type - elle a juste l'impression d'être arrivée au bout de notre histoire. Putain, rien que de l'écrire, ce sentiment de subir, ça m'est intolérable et j'ai envie d'ouvrir le gaz. j'attends juste d'être chez moi pour ne pas imposer ça trop violemment à ma famille même si je sais que ça va pas être cool pour eux.


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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62641844
poutrella
Posté le 13-04-2021 à 14:41:06  profilanswer
 

Tu sais pourquoi tu pensais déjà au suicide à l'adolescence ?


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pédagogie 2.0 : https://www.youtube.com/watch?v=Sxq [...] l=GrantLee
n°62641976
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 14:51:29  profilanswer
 

Depuis l'adolescence et même l'enfance, j'ai le sentiment de ne pas être à ma place nulle part et d'être seul.  
 
C'est assez paradoxal, car étrangement, j'ai beaucoup de facilité à aller vers les gens grâce à un bon relationnel et un bon humour dont je me sers pour prendre de la distance, mais je suis incapable de me faire des amis. je reste en surface et superficiel.  
 
en fait depuis l'enfance, je ne veux tout simplement pas être là car tout me semble vain et superficiel; Cela ne m'a pourtant pas empêcher de mener une vie "normale", j'ai réussi mes études, je suis dans un job où j'aide les gens au quotidien avec beaucoup de sens et où je performe bien, j'ai - ou du moins j'avais une femme que j'essayais de rendre heureuse avec beaucoup d'attention.  
 
mais en creux, au fond de moi, tous les jours, je me dis : "putain mais qu'est ce que je fous là et supplie Dieu de me tuer" (ouai, j'ai une éducation catho basée sur la culpabilité, je sais) et ça depuis toujours. là, cette situation m'a juste donné envie de me passer de l'aide de Dieu et forcer le destin.


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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62643320
true-wiwi
Posté le 13-04-2021 à 16:41:17  profilanswer
 

Caleb Trask a écrit :

Depuis l'adolescence et même l'enfance, j'ai le sentiment de ne pas être à ma place nulle part et d'être seul.

 

C'est assez paradoxal, car étrangement, j'ai beaucoup de facilité à aller vers les gens grâce à un bon relationnel et un bon humour dont je me sers pour prendre de la distance, mais je suis incapable de me faire des amis. je reste en surface et superficiel.

 

en fait depuis l'enfance, je ne veux tout simplement pas être là car tout me semble vain et superficiel; Cela ne m'a pourtant pas empêcher de mener une vie "normale", j'ai réussi mes études, je suis dans un job où j'aide les gens au quotidien avec beaucoup de sens et où je performe bien, j'ai - ou du moins j'avais une femme que j'essayais de rendre heureuse avec beaucoup d'attention.

 

mais en creux, au fond de moi, tous les jours, je me dis : "putain mais qu'est ce que je fous là et supplie Dieu de me tuer" (ouai, j'ai une éducation catho basée sur la culpabilité, je sais) et ça depuis toujours. là, cette situation m'a juste donné envie de me passer de l'aide de Dieu et forcer le destin.


Oui et ce que tu vis est compliqué, y'a pas de honte à en chier j'ai envie de dire.

 

Est-ce que tu as identifié ce qui a marché pour construire la relation avec ton ex femme ?


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°62643569
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 17:02:59  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :


Oui et ce que tu vis est compliqué, y'a pas de honte à en chier j'ai envie de dire.
 
Est-ce que tu as identifié ce qui a marché pour construire la relation avec ton ex femme ?


 
On était complice et passions beaucoup de temps ensemble, je suis d'un naturel très facile à vivre et ne lui refusais pas grand chose - on avait une vie simple et saine, sans chichi, le seul truc qui manquait et l'obsédait, c'était de ne pas avoir de gamin là où mon désir était moins présents du fait de mes craintes et angoisses vis à vis de cette responsabilité.  
 
ces derniers mois, on s'était éloigné car elle venait de prendre un nouveau taf qui lui prenait du temps, moi, j'ai un taf plutôt prenant aussi, on a fait un déménagement compliqué à cause du covid que j'ai géré, et je venais d'apprendre que ma mère était atteinte d'un cancer et ça me stressait pas mal. comme je voyais qu'elle s'éloignait, j'ai dû passer deux ou trois jours à lui tirer les vers du nez pour enfin m'entendre dire qu'entre nous "ce n'était plus comme avant"... et une semaine après, je découvrais qu'elle avait un autre mec.  
 
bref, ma famille et mes potes me disent que j'étais trop tolérant et que je manquais de caractère. je pense que c'est lié à ma perso dépressive sous jacente : comme je n'attends pas grand chose de la vie, je la laissais mener notre couple sans trop l'emmerder et sans forcément avoir beaucoup d'ambition que simplement vivre... ce qui a fini par la lasser. ce que je peux comprendre. je suis tellement frustré qu'on ait pas réussi à avoir ce gamin, sans ça, ça aurait rétabli l'équilibre je pense et apporté d'autres emmerdes à mon sens plus gérable pour moi. là, j'en viens à calculer le taux de monoxyde de carbonne nécessaire dans une chambre de 10 m² pour tomber raide en 3 mn. dingue comme la vie peut basculer en quelques semaines.


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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62645799
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 13-04-2021 à 21:00:50  profilanswer
 

je reste tellement blasé que ma femme m'aimait pour ce que je pouvais faire et pas pour ce que j'étais vraiment. putain, elle aurait pu être malade, vieille, avec enfant ou sans, ou se teindre en rousse que je l'aurais aimé pareil. Je suis un mec qui croit pas en grand chose, dans les autres déjà mais en lui avant tout. ma femme, c'était ma meilleure amie. Que la nana en qui j'avais toute confiance m'ait menti droit dans les yeux et qu'il ait fallu que je la confonde. ça m'a sidéré et ça me sidère encore. l'autre truc qui m'a sidéré, c'est que le premier truc qu'elle ait dit en me décrochant lors de ma 1er TS était : "fais pas ça tu détruirais ma vie", s'inquiétant plus pour elle que pour moi. et je l'ai consolé derrière malgré tout comme le dernier des cons.
 
le pire, c'est que rationnellement, je la comprends. je suis lucide sur mes responsabilités et je n'ai pas toujours été cool. je sais que son horloge biologique tourne. mais putain, jamais je l'aurais trompé alors que j'en ai eu l'opportunité à plusieurs reprises. j'aurais été incapable de la regarder en face comme elle a pu le faire.  
 
le pire, c'est que je lui en veux même pas. je m'en veux à moi et je culpabilise un max. je l'imagine déjà posé avec son nouveau mec, heureuse, sans moi, enceinte. à cause d'un truc physique auquel je ne peux rien.
 
Là ça va faire un mois. et ce 1er mois ne fait encore que confirmer mon envie d'en finir malgré les traitements. Tout me parait fade et sans saveur, même mon taf ou ma famille que j'adore. La réelle question que je me pose en ce moment étant : faut il survivre pour les autres, ou mourir pour soi?  
 
Mes proches m'encourageant à prendre soin de moi avant tout pendant cette période, je pense suivre leur conseil. j'ai pas envie de subir toute ma vie avec ce malaise :-/

Message cité 1 fois
Message édité par Caleb Trask le 13-04-2021 à 21:02:18

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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62646881
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 13-04-2021 à 22:08:56  profilanswer
 

A mon avis il faut dissocier les deux choses: ta facilité à envisager la mort et la trahison de ta vie.  
Si je ne me reconnais pas dans tes motivations à partir, il y a néanmoins certains points communs.  
La mort ne m'a jamais effrayé. Mais moi j'ai toujours trouvé la vie, le fait de la vivre, contraignant. La moindre démarche m'a toujours semblé compliquée. Ado, je me disais deja que je ne voudrais pas d'enfant qui vive dans ce monde.  
L'entrée dans le monde pro et adulte fut laborieux. Pleins d'idées de mort pendant des années.
Malgré une femme, puis des enfants.
 
Et puis j'ai trompé ma femme. 15 ans plus jeune. Et un soir, en revenant vers ma femme, dans le tgv, je lui ai transmis tous les sms de ma maîtresse. Et ces derniers sms, je les ai transmis à ma maîtresse.  
Je me suis condamné des 2 côtés. Je me suis construit une voie sans issue.  
Et je me suis senti bien, zen. Je navais pas dissue, je devais mourir.
Et je l'ai fait. Ou presque. 90 km/h dans un arbre, en rentrant chez moi avec 2gr/l.
 Mais je me suis raté.
 De peu.
Depuis j'ai compris que ma femme, ma maitresse, n'y etaient pour rien...javais la mort en moi...
Je l'ai toujours, mais je suis plus philosophe. Je profite des petits bonheurs comme jamais. J'ai revu mes exigences de la vie à la baisse. Attentes de tout le monde  
En fait.
Je ne me suiciderai plus. Je le sais.

n°62647052
Profil sup​primé
Posté le 13-04-2021 à 22:18:51  answer
 
n°62647101
true-wiwi
Posté le 13-04-2021 à 22:22:29  profilanswer
 

Caleb Trask a écrit :

je reste tellement blasé que ma femme m'aimait pour ce que je pouvais faire et pas pour ce que j'étais vraiment. putain, elle aurait pu être malade, vieille, avec enfant ou sans, ou se teindre en rousse que je l'aurais aimé pareil. Je suis un mec qui croit pas en grand chose, dans les autres déjà mais en lui avant tout. ma femme, c'était ma meilleure amie. Que la nana en qui j'avais toute confiance m'ait menti droit dans les yeux et qu'il ait fallu que je la confonde. ça m'a sidéré et ça me sidère encore. l'autre truc qui m'a sidéré, c'est que le premier truc qu'elle ait dit en me décrochant lors de ma 1er TS était : "fais pas ça tu détruirais ma vie", s'inquiétant plus pour elle que pour moi. et je l'ai consolé derrière malgré tout comme le dernier des cons.

 

le pire, c'est que rationnellement, je la comprends. je suis lucide sur mes responsabilités et je n'ai pas toujours été cool. je sais que son horloge biologique tourne. mais putain, jamais je l'aurais trompé alors que j'en ai eu l'opportunité à plusieurs reprises. j'aurais été incapable de la regarder en face comme elle a pu le faire.

 

le pire, c'est que je lui en veux même pas. je m'en veux à moi et je culpabilise un max. je l'imagine déjà posé avec son nouveau mec, heureuse, sans moi, enceinte. à cause d'un truc physique auquel je ne peux rien.

 

Là ça va faire un mois. et ce 1er mois ne fait encore que confirmer mon envie d'en finir malgré les traitements. Tout me parait fade et sans saveur, même mon taf ou ma famille que j'adore. La réelle question que je me pose en ce moment étant : faut il survivre pour les autres, ou mourir pour soi?

 

Mes proches m'encourageant à prendre soin de moi avant tout pendant cette période, je pense suivre leur conseil. j'ai pas envie de subir toute ma vie avec ce malaise :-/


Tu parlais de culpabilité intégrée, je crois que tu viens de bien l'illustrer.

 

En début d'explication, je pense que tu as mis beaucoup d'exigences envers toi même pour être au service des autres en oubliant de penser à toi.
Du coup quand les autres ont des problèmes, tu estimes être le responsable de ces troubles.
Alors qu'il n'en est rien.

 

Et tu as beaucoup d'événements traumatisants à digérer, ça ne va pas disparaître d'un coup.

 

Le temps t'aidera, le psy certainement aussi, et les gens d'ici comme ils le pourront.

 

Bon courage  :jap:


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°62647230
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 13-04-2021 à 22:30:11  profilanswer
 


 
Parce que j'ai pris de la hauteur par rapport aux hommes. J'ai toujours été introverti, ai toujours pensé que l'Autre était supérieur à moi.  
Mais quand dans la récupération d'un suicide raté tu te rends compte qu'en  fait ces années d'introspection sont une force, qu'en  fait tu en sais bien plus que les autres sur l'homme, la vie, sa valeur, tu considères qu'en fait ta vie ne vaut pas rien, et que tu pourrais en apporter bien plus que certains à l'espèce humaine...et par conséquent tu es bcp plus apte à gérer ton bien-être, qu'ils agisse d'amour, etc...


Message édité par Syzygie le 13-04-2021 à 22:33:41
n°62647305
Profil sup​primé
Posté le 13-04-2021 à 22:35:42  answer
 

D'accord. Le suicide raté a été pour toi une révélation ?
 
Moi quand j'ai voulu provoquer indirectement ma fin sur l'autoroute, un coup de volant "instinctif" m'a fait prendre conscience que vouloir mourir pour une fille était la pire cause pour mettre fin à ses jours.
 
Je pense que ce genre d'expérience permet d'y voir plus clair.

n°62648278
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 13-04-2021 à 23:41:38  profilanswer
 


 
Oui, il y a plus glorieux. Mettre fin à sa propre vie, son entière propriété de vie, à cause de relations avec l'autre, c'est donner à l'autre, quelque part, la main sur l'avenir de son existence.  
De mon côté ce n'était pas ça. L'idée de mort = fin facile existait depuis toujours. Depuis le collège je dirais.
La mort était juste une sortie comme une porte à gauche prise au lieu d'une porte à droite. Enfin presque.  
Je me suis bu 4 ou 5 bières 1664 dans le tgv. En en sortant, j'étais "bien". Je savais que c'était mon dernier soir. J'avais decidé de mourir.

Message cité 1 fois
Message édité par Syzygie le 13-04-2021 à 23:46:18
n°62649741
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 14-04-2021 à 09:52:23  profilanswer
 

Syzygie a écrit :


 
Oui, il y a plus glorieux. Mettre fin à sa propre vie, son entière propriété de vie, à cause de relations avec l'autre, c'est donner à l'autre, quelque part, la main sur l'avenir de son existence.  
De mon côté ce n'était pas ça. L'idée de mort = fin facile existait depuis toujours. Depuis le collège je dirais.
La mort était juste une sortie comme une porte à gauche prise au lieu d'une porte à droite. Enfin presque.  
Je me suis bu 4 ou 5 bières 1664 dans le tgv. En en sortant, j'étais "bien". Je savais que c'était mon dernier soir. J'avais decidé de mourir.


 
Merci pour vos retours et partage d'expérience. En effet, Syzygie, tu as complétement raison quand tu évoques la dissociation entre volonté de mort et la rupture. tout comme toi, je pense en effet que j'ai toujours eu cette envie en moi et que la rupture n'a été que le déclencheur pour passer à l'action.  
 
C'est marrant car lors de la rupture, mon passage à l'action a été une pulsion, en mode automatique : je me suis levé à 2h du mat', j'ai trouvé deux ceintures, je les ai correctement liées entre elles, accrochées à la mezzanine, étrangement (et fun fact en passant), j'ai pensé à aller aux toilettes avant pour éviter qu'on me trouve baignant dans ma pisse - comme quoi l'ego transcende la mort. je suis monté sur ma chaise, j'ai hésité et hop. la rupture a été le déclencheur et là en effet, l'autre aurait été le maitre de ma liberté. Autre fun fact, ma caméra de surveillance a filmé toute la scène et j'ai donc pu revoir plus tard le truc, confirmant que j'étais "en état second".  
 
Dans mon état d'esprit actuel, j'ai le sentiment que je suis désormais plutôt rationnel. que je suis plutôt dans l'optique d'aller vers la mort facile qui m'a toujours habitée. j'ai l'impression de gérer ça comme un projet. j'ai défini le moment, le lieu, les moyens. je me suis documenté pour que ça se passe bien. j'ai répété dans ma tête le modus operandi. j'ai préparé les docs pour mes proches, pour ce faire, je profite de ma convalescence pour les sonder sur le sujet - certains étaient très surpris qu'on aborde la question, d'autres plutôt dissert. d'ailleurs, pour déstabiliser quelqu'un, posez lui la question "as tu déjà pensé au suicide?". le body language et les réponses sont vraiment intéressantes à étudier tant ce sujet est intime. quoiqu'il en soit, j'ai utilisé ce qu'ils me disent pour adapter mes messages.  Bien évidemment, entre théorie et pratique, je sais qu'il y a un monde (foutu cerveau réptilien); mais je vous remercie pour vos échanges car ils vont alimenter, structurer, ma discussion avec ma psy cet après midi. m'aidant probablement à trouver une solution pour aller de l'avant et renvoyer à la niche mon Black Dog.  
 
Question pour ceux qui ont tenté la chose et se sont plantés : comment ont réagi vos proches? Pour ma part, dans ma famille, seule ma soeur sait que j'ai fait 2 TS, lors de nos échanges sur le sujet, elle m'a sorti le bullshit habituel ("tu as tout pour réussir, t'es beau gosse tu referas ta vie, c'est lache, pense aux parents, blablabla et je me suis même fait engueulé quand j'en ai reparlé plus tard - le sujet lui fait peur); mes amis ont eu des avis différents; certains éludent complètement le sujet, d'autres (peu) m'ont dit qu'ils me comprenaient complètement et ne m'en auraient pas voulu et m'auraient simplement regretté, les derniers (peu), ont alerté ma soeur qui ma ré engueulé et menacé de me renvoyer en HP. Ma femme, elle, m'a simplement dit "tu détruirais ma vie".  


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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62649768
true-wiwi
Posté le 14-04-2021 à 09:55:10  profilanswer
 

Le soutien n'est pas visiblement à chercher du côté de ta famille qui ne comprend pas.

 

N'hésite pas à revenir ici.


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n°62662723
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 15-04-2021 à 13:54:09  profilanswer
 

Bon et bien RDV avec ma psychologue aujourd'hui. Je lui ai donc exposé mes funestes projets. très pro, elle n'a émis aucun jugement. nous avons donc développé sur ce sujet. pourquoi, comment. On a échangé sur les messages que je laisserais aux proches.  
 
Elle m'a ensuite fait réagir sur les autres scénario si ça ne fonctionnait pas ou si je n'avais pas le courage d'aller jusqu'au bout. Elle a ensuite terminé sur une analyse à base de "vrai self" et "faux self" - il ne s'agirait pas de restauration collective - bref, selon elle je n'arrive pas être authentique (mon "vrai self" aurait été atomisé par mon "faux self", je suis ce que les autres veuillent ce que je sois), et la rupture aurait fini d'ébranler cet équilibre précaire, me conduisant à mes idées noires. Elle va m'envoyer de la doc sur le sujet pour que je creuse. elle m'a demandé de lui recaler un RDV avant mon passage à l'acte - et oui, j'ai prévu ça pour début mai, car parait il, on y fait ce qu'il nous plait. et surtout je serais seul chez moi.  
 
elle a conclu par un solennel : ça fera 60€.


Message édité par Caleb Trask le 15-04-2021 à 16:18:27

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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62663241
rorosk
Posté le 15-04-2021 à 14:37:24  profilanswer
 

Tu lâche ça avec tellement de calme Caleb, j'espère que ton prochain RDV te seras profitable :/

n°62666195
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 15-04-2021 à 19:30:37  profilanswer
 

J'ai tout d'abord apprécié l'absence de jugement quand je lui ai dit qu'aujourd'hui, j'avais plutôt préparé la mise en œuvre de la fin.  
 
ce qu'elle m'a dit est pertinent : je pense réellement que nous avons tous une façade et un intérieur. me concernant, j'ai plutôt une façade haussmannienne : joli à l'extérieur, mais souvent très moche à l'intérieur. elle a été assez didactique, et je vais probablement me servir de son propos pour alimenter certains de mes messages, notamment ceux destinés à mes proches qui seront les plus surpris par ma décision.  
 
Selon elle, je suis à la croisée des chemins :
- je peux me battre pour faire parler mon "vrai self" et faire en sorte d'accorder l'intérieur avec la façade en mode rénovation.  
- je peux arrêter tout et laisser la mérule prendre la bâtiment, ce qui le fera s'écrouler.
 
Je ne suis pas complètement adepte de la philosophie de Sartre mais plutôt de celle de Camus (ou du Comédien dans Watchmen - c'est dire l'étendu du prisme culturel) : la vie n'est qu'une comédie où tout est absurde. J'en suis intiment convaincu (et là je pense que c'est mon "vrai self" qui parle).
 
Au final, je lui ai dit que mon "faux self" était teinté de bienveillance, d'écoute et d'angoisse et que mon "vrai self" était plutôt autodestructeur et profondément mauvais. Dans les deux cas, les deux chemins me mèneront vers la même impasse et je suis adepte des raccourcis ;)


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On devrait essayer d'être heureux, ne serait ce que pour montrer l'exemple
n°62666303
true-wiwi
Posté le 15-04-2021 à 19:40:27  profilanswer
 

Être à la croisée des chemins n'est pas facile parce que l'énergie que tu vas devoir trouver, tu n'en as peut être plus la force.

 

Néanmoins, y'a des petites choses sympa qui peuvent aider. Un bon livre, un cookie chaud qui sort du four, un rayon de soleil, un bon film.

 

J'espère que tu iras mieux.

 

Courage  :jap:


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Sullen and bored the kids play and in this way they wish away each day...
n°62666890
Caleb Tras​k
A l'ouest d'Eden
Posté le 15-04-2021 à 20:57:54  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :

Être à la croisée des chemins n'est pas facile parce que l'énergie que tu vas devoir trouver, tu n'en as peut être plus la force.
 
Néanmoins, y'a des petites choses sympa qui peuvent aider. Un bon livre, un cookie chaud qui sort du four, un rayon de soleil, un bon film.
 
J'espère que tu iras mieux.
 
Courage  :jap:


 
Amusant, je suis d'ailleurs en ce moment en boulimie culturelle, en mode "dernière fois". comme j'ai le temps et qu'étrangement et à l'étonnement de ma psy, je n'ai pas de mal à me concentrer, je suis en train de relire tous les livres, réécouter tous les disques et revisionner tous les films qui ont jalonné ma vie.  
 
Donc en 15 jours, je me suis réingurgité Les Misérables, A l'Est d'Eden (John Steinbeck est mon auteur contemporain préféré, il faut avoir compris le concept de "Timshel" développé dans ce livre pour comprendre ce qui fait l'humanité), "Kafka sur le Rivage" (en cours) et je prévois  de relire "L'étranger" et "la route". Le tout en réécoutant Pink Floyd, les Smiths, Led Zeppelin, John Frusciante et Palace Music. Ce soir je me retape "American Beauty" avec sa scène finale d'anthologie, je suis retombé également sur "Forrest Gump" et sa fameuse scène "Forrest, were you scared in Vietnam?" qui reste mon plus beau moment de cinéma, et je ne saurais recommander "deux jours à tuer" qui m'a fait me demander si je ne devais finalement pas envoyer chier tout le monde une dernière fois pour me faire haïr, et ce par humanité. Par contre, je ne suis pas trop cookies.  
 
La culture a été pour moi le seul moyen pour faire passer le temps plus vite.


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