Reprise du message précédent :
 
 
Altered a un fils, c'est pour ça que j'ai écris ça

Je suis fatigué. Fatigué d'être invisible pour beaucoup, et moqué ou haï par d'autres. J'en peux plus

Ca n'a pas le moindre sens

 
Rien n'a de sens (la réplique en fin du film dont tu as parlé : "ghost dog", où il se sacrifie pour son maître..)

Mon fils préfère être chez moi car je suis cool. Il l'est et m'écoute.
Chez sa mère à peine arrivé elle m'appelle disant qu'il voudrait qu'elle soit morte et rester avec moi.
Elle m'en veut, elle sait que je suis cool, peut être trop. Il supporte pas les règles fixées chez elle.
J'ai jamais dit du mal de sa mère, au contraire elle est formidable et elle fait beaucoup de choses avec lui.  
C'est le bordel.

Je peux pas m'empêcher de me dire qu'il est cinglant comme ça avec elle car il me voit dépérir et la tient pour responsable de mon état. Il se trompe évidemment, j'ai toujours été comme ça.
J'ai trop de bruit dans ma tête. J'ai pas de valium.

Il a quel âge ton fils ?

7,5ans

Ta femme est vraiment très stricte ? Ou alors t'es vraiment trop cool ?

Les 2. Mais il m'obeit quand même, j'ai aucun souci avec lui.
Mais niveau règle y a le minimum, à savoir le respect. Les règles ça rend con. Je me vois comme son guide et non comme son dictateur.
Il sait par contre que s'il deconne il a beaucoup à perdre, alors ca se passe nickel avec moi

 
Rien ne t'empêche d'en parler avec lui pour lui expliquer.

Dans une certaine mesure ouais.
 
T'écris régulièrement ce que tu ressens ? T'as l'air d'avoir une bonne prose

C'est un terrain miné, il est très sensible à la base. Comment j'aborde le truc?

j'y songe de plus en plus en effet.

Ça m'a aidé dans certaines périodes difficiles. Peut être que ça pourrait t'aider également.
 
Surtout que tu crées quelque chose, c'est vachement gratifiant au final

 
De manière simple et naturelle, sans détour, sans métaphore rabaissante pour lui. Il suffit de lui poser des questions, de connaître son ressenti, savoir ce qu'il pense de cela.
 
Ensuite à toi d'ajuster la manière de lui décrire la chose avec le recul d'adulte que tu as.

Des nouvelles d'autralia?

je suis là, mais fatigué de répondre pour le moment, ça ira mieux dans quelques jours.

Prends ton temps et profite. Repose toi.
 
Passez un bon dimanche tous ici

prends ton temps. On se connaît pas mais je pense à toi. Courage grande  

Je commence également à toucher le fond. En dehors de mes parents, si je disparaissais, je manquerais à personne.
 
J'ai déjà fait un gros épisode dépressif dans ma vie traité par antidépresseurs par mon médecin, je me suis juré de ne jamais me refaire traiter chimiquement. Après ça, j'ai vu pendant longtemps une psy chaque semaine, ça m'a permis de parler. Malgré tout, j'ai toujours un fond de mélancolie, dû selon elle à une sous-stimulation émotionnelle quand j'étais enfant. Je ne la vois plus car, en dehors de parler, je n'arrivais pas à progresser. Ceci dit c'était déjà bien mais plus je la voyais plus je me disais qu'elle me jugeait et qu'elle me prenait pour un loser.
 
Bref, aujourd'hui, j'ai un projet pro de reconversion qui m'occupe mais l'esprit vagabonde toujours autant. Et chaque échec (notamment amoureux, même si c'est de moins en moins fréquent, solitude oblige) renforce cette idée que rien n'a de sens, que je vais nulle part, que je construis rien, partage rien avec personne, etc.
 
Des fois je pense au suicide. Pas concrètement, mais comme une porte de sortie un jour. Le fils d'un voisin que j'ai bien connu dans l'enfance s'est suicidé à mon âge, ça m'a fait un choc, j'y pense souvent.

Dans quoi tu t'es reconverti récemment ?

Sous stimulation émotionnelle cad ? Tes parents n'étaient pas assez présent pour toi ?
 
Pareil pour moi et les AD, je suis dépressif mais j'en prendrais plus.
Je veux aller mieux et j'ai pas besoin d'AD pour ça

C'est un projet seulement, je veux passer le concours de magistrat. Je potasse à fond les bouquins le week-end. Mon travail d'ingénieur la semaine m'emmerde profondément, je suis en bore-out total. Mon employeur est au courant et s'en fout (je ne lui ai pas parlé de mon projet de reconversion). Et je sais que si je demande une rupture conventionnelle, elle sera refusée.
 
Malgré tout, ce projet ne me remplit pas l'esprit. J'ai du vague à l'âme et une incapacité à me faire facilement des amis/compagnes (précision : suis surdoué, d'où une impression de différence assez poussée même si j'aimerais bien pouvoir me lier avec les autres). Avec l'âge, je suis de plus en plus isolé. Pourtant, j'ai des activités sportives avec des personnes que j'apprécie. En fait, je crois que ma vie est plutôt bien remplie mais ça me convient pas. Dernièrement, une histoire amoureuse de quelques semaines (rupture en cours) m'a renvoyé à la gueule tous mes échecs amoureux et ma totale inadéquation avec la société. Le pire, c'est que si mes collègues de bureau lisaient cela, ils n'en reviendraient pas, je suis plutôt sociable jusqu'à un certain point, j'ai un humour assez facile mais tout ça n'est qu'une façade pour ne pas qu'on puisse atteindre mon intime.

Mes parents m'aiment à leur façon et je les aime à ma façon.

Mais ils m'ont jamais pris dans leurs bras, jamais dit qu'ils m'aimaient, jamais fait de bisou, jamais demandé comment ça se passait à l'école (alors que niveau notes ça allait, mais niveau relations, c'était problématique), jamais encouragé dans une voie. J'ai grandi dans un espèce de no man's land émotionnel qui fait qu'aujourd'hui je n'arrive pas à gérer mes émotions. Pourtant, ils ne m'ont jamais maltraité, même si financièrement c'était pas facile tous les jours, j'ai manqué de rien et je sais qu'ils ont fait le maximum pour moi.

EDIT : quand je parle de no man's land émotionnel, c'est simplement qu'il n'y avait pas d'émotion négative, mais pas non plus d'émotion positive. Un espèce d'encéphalogramme plat.

C'est de la maltraitance passive
Ton sentiment d’étrangeté vient de là et les problèmes qui en découlent également.
 
Je sais pas comment ça se passait avec ta psy mais il faut travailler avec le corps, les émotions que tu éprouvais enfant ...
La maltraitance est courante et amène son lot de problème mentaux, mais les pro de santé sont parfois démunis, avec des thérapies pas toujours adaptées.

 
Salut,
 
Est-ce que ça t'ennuierait de détailler un peu ? Je me "bats" en ce moment avec quelqu'un qui a mon sens place beaucoup trop d'espoirs dans le produit, et imagine presque que tout va rentrer dans l'ordre du moment qu'elle les prend bien à horaires fixes, pour caricaturer à peine ...

 
Suis un peu démuni. En fait, dans ma vie, j'ai tjrs eu l'impression d'avancer seul. Du coup, demander de l'aide est super dur. Et chaque fois que ça ne m'apporte rien, je me renferme encore plus.  
 
Il y a un cabinet de psys, pas loin de chez moi, qui pratiquent, entre autres l'EMDR, tu penses que ça pourrait m'aider?

 
Au bout de quelques semaines, j'ai ressenti du mieux indéniable mais j'ai eu beaucoup d'effets secondaires quand j'ai essayé d'arrêter. Et il m'a fallu plusieurs tentatives.  
 
En soit, j'allais vraiment très mal, avec des douleurs physiques somatisées, ce qui fait que j'ai tenté l'expérience. Aujourd'hui, c'est "simplement" une souffrance psychologique que j'espère pouvoir affronter sans cela.

 
Nan, c'est surtout indiqué dans le stress post traumatique simple, genre un accident, quelque chose de ponctuel.
Pour de la maltraitance chronique y'a pas 36000 solutions, faut aller voir un psy qui va travailler avec toi sur tes émotions d'enfant, qui connait les conséquences de la maltraitance, les psychotraumatismes
En traitant le problème à la racine tu iras mieux petit à petit.  
 
 
 
 
 

 
J'me rappelle (X) pas avoir été dans les bras d'un de mes parents non plus, ni entendu "je t'aime", ni de bisou d'affection    mais je ne vois pas ça comme "exceptionnel"; j'veux dire, ça me semble même normal et je n'ai pas l'impression que ça ait pu être de la maltraitance.
(bon, à l'arrivée, je ne suis pas très net, mes frères et soeurs ont aussi leurs soucis; p't'être que je ne me donne pas les bonnes réponses )
 
 
(X) j'ai été dans les bras quand j'étais bb, ça y'a pas de doute; mais après, l'âge maxi doit pas être élevé puisque je n'ai pas de souvenir de ça

idem.
 
je sais pas si c'est lié mais aujourd'hui impossible d'extérioriser une quelconque émotion, que ce soit chialer ou gueuler un bon coup, aucune soupape.

Je suis en train de regarder "le tout nouveau testament"
Bon sang c'est d'une tristesse  

 
Courage    

Bonsoir,
 
J'espère que ce soir vous allez bien, dans la mesure du possible.

moi je me sens comme Arthur de l'avant dernière saison de Kaamelott...

ce soir première fois que je revois mon medecin traitant depuis ma reprise apres le burn out (ya un an et demi) (pour un souci physio) .

Enfin si c'en était un.

Je fais pas mal de trucs,  mais je ne crois en rien.
Je m'amuse mais ya plus rien qui me passionne.

Je m'accroche pour ma fille,  mais j'ai envie de rien.

Le truc cool avec mon corps,  c'est que j'ai pas besoin de me mutiler pour me sentir vivant (oui même si j'ai mal,  j'aime la douleur  )

personne a de nouvelles de sweat (je l'avais rencontré lors d'une kimouss)?

ça va par là ?

Bah écoute c'est curieux mais aujourd'hui ça va plutôt bien

On peut aller bien un temps, mais un truc comme ça, on est jamais à l'abri d'une rechute..

Oui je sais, je savoure cet état de "légèreté" sans m'enflammer. Chasse le naturel il revient au galop

 
Plutôt bien. Et toi ?
 
Y'a toujours des hauts et des bas, faut en profitez quand ça va bien et venir parler ici quand on est au plus bas

Suffit que j'en parles, ça va plus..