Reprise du message précédent :

http://www.slate.fr/story/182301/e [...] nseignants

Jsuis tombé sur France culture dans les bouchons hier:
 
https://www.franceculture.fr/emissi [...] -cauchemar
 
Un condensé du topic, vraiment intéressant.

Ah pitié, j'adore France Q, mais je peux pas blairer leur délire psychanalytico-ésotérique  

C'est LSD, donc des témoignage brut, pas de l'analyse comme peut l'être les émissions scientifiques.

Ben pourtant, en bas y a marqué qu'il y a des témoignages et un psychanalyste qui parle.

Chaque jour,je me demande si je vais réussir à aller au taf, et c'est chaque jour de plus en plus dur.

T'avais pas changé de service ?  

Bah si,justement.

J'avais dans l'idée que ton ancien service c'était la plaie et que tu avais changé pour mieux. Visiblement, c'est pas le cas.

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Après tu t'étonnera pas si t'as pas de promotion.
 

Je me souviens encore du "ici on augmente pas les gens qui font juste leur travail". Avant de me barrer en étant augmenté

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Réponds un truc du genre "je serai mieux payé, j'aurai un peu plus de conscience professionnelle"

Ma conscience professionnelle s'arrête après mes heures de travail

Ca marche aussi

Y avait un débat là dessus sur un groupe facebook de pharmaciens. Pour le contexte les étudiants en pharmacie ont le droit de travailler dès la 3ème année en pharmacie sous un statut un peu batard. Ils sont payés 1300€ net, puis après 350 heures d'expérience 1400€, environ.Arrivé en 6ème année, il y a un stage obligatoire de 6 mois, payé le minimum légal pour un stage. Les étudiants stagiaires disaient que la baisse de revenus était quand même pas négligeable, 1000€ par mois en moins pour un boulot identique dans certain cas c'est la grosse arnaque. Les maîtres de stages étaient tous à se défendre, c'est la loi on peut pas payer plus.    
Puis y a quelqu'un qui a dit : "nous on l'a bien fait. On était encore moins payé, et on en est pas mort. Le stage c'est fait pour apprendre pas pour être payé."
 Bah avec des mentalités comme ça c'est sûr que ça changera jamais.

J’ai une amie qui s’est fait virer pour faute car « elle n’était pas à 200% ». En gros, même si jamais expliqué, on lui reprochait de pas rester jusqu’à pas d’heure comme sa boss et de pas répondre à ses mails le week end ou le soir. Du genre son directeur envoie un mail à 21h et lui envoie un rappel à 7h du mat car pas de réponse  
Elle a donc gagné à l’équivalent des prud’hommes ici pour licenciement abusif

Ils ont mis ça dans la lettre ?

Pas de manière aussi directe mais oui, c’était plus ou moins écrit.
L’avocat a beaucoup aimé ce cas apparemment, c’était facile d’attaquer.

Ma jeune cousine est dans ses dernières années d'études en marketing. Pour elles et ses camarades, c'est "normal" de faire des stages de 70h+ par semaine (9h à 21-22h). Les stages sont un peu mieux payés que le minimum légal, 1500 à 2000€ net vs je crois un peu moins de 500€ obligatoires, mais enfin c'est de l'ordre du stage que j'avais fait moi (et je dépassais pas 35h + j'ai bossé le dernier des 6 mois à temps plein sur mon mémoire).
 
En gros leur justification c'est que même si t'es pas embauché ça vaut vachement le coup dans ce métier de se faire un petit nom et d'avoir une lettre de recommandation. C'est complètement fou je trouve de risquer sa santé aussi jeune et de s'embarquer dans une mentalité marche ou crève. J'ai essayé de raisonner avec elle, mais rien à faire ils sont endoctrinés les uns par les autres, en mode c'est comme ça et pas autrement.
 
Quand tu vois le contraste avec mon frère (il a son âge) qui part en amérique du sud faire du woofing après avoir économisé sur son chômage, ça choque J'ai l'impression que notre génération ou la plus jeune, c'est tout ou rien, pas de juste milieu.

T'as bien résumé oui.

Je comprends pas l'intérêt de juger sa façon de travailler, surtout que tu as l'air de ne rien connaître au domaine.
 
Ta cousine, elle a ptet un peu plus d'ambition que d'être grouillote toute sa vie, dans un poste de merde à flipper du licenciement.
 
Après c'est sûr que si ton référentiel c'est se payer des vacances avec l'aide sociale...

c'est exactement ça
 
et a 45ans ca tape un burnout ou ça se fait engueuler par son conjoint car "tu vois pas les enfants grandir"

Si c'est son truc pourquoi pas, bon 70h ça commence à faire, faut aimer son taff. Après en stage elle gagne plus que moi donc j'imagine qu'ensuite le salaire sera à l'avenant.
 
Le réel problème c'est qu'ensuite certains s'imagine qu'on devrait tous "travailler" comme ça.

70h une semaine sur 3, perso ça me dirait bien, à salaire égal...

T'as le cas inverse aussi, qui se fait virer à 45 ans et qui ne retrouvera jamais de taf car il a toujours fait le strict minimum

J’ai mis du temps à l’écrire, mais voici ce qui a été ma souffrance au travail. Je ne m’en suis pas totalement remis.  
 
Pour décrire la boite, multinationale, forte croissance. J’ai rejoint la boite assez tôt pour son bureau local, bref tout semblait promettre une bonne expérience avec des promotions possible facilement.  
 
Les deux premières années tout se passe bien. J’adore mon poste, mes collègues et il y a une super ambiance.  
 
Au bout de deux ans, je suis promue manager, une copine à moi étant directrice. Je me dis qu’on va super bien s’entendre et que tout va aller comme sur des roulettes. Erreur...
 
La structure de l’équipe est :
- Un responsable de département (J)
- Une directrice (F)
- Un manager (moi)
- 8 employés.  
 
Au début tout se passe bien. Les employés sont ravis que je sois en charge, on bosse bien, on remplit nos objectifs facilement. J’ai leur confiance totale.
 
Au bout de genre 3 mois, ça se complique. Je remarque que le comportement de F à mon sujet change. De discussions calmes et posées nous passons plus à des grognements / aboiements. Au début je me dis que ça doit être à cause des résultats de fin d’année (pourtant bon), je ne m’en formalise pas plus que ça.  
L’équipe me pose des questions, me demande si il se passe quelque chose chez F. Je réponds que pas à ma connaissance. On se dit tous que ça va se calmer.  
 
Au fur et à mesure, je reçois des demandes assez incohérentes de F, me disant que nos objectifs ne sont pas remplis (alors que si, et j’ai accès aux outils qui le prouvent) et me demande par exemple d’empêcher les employés de partir à l’heure pour remplir ces dits objectifs. Bien sûr, je refuse (déjà car ce n’est pas légal, et puis surtout pourquoi punir une équipe qui remplit ses résultats sans souci). J’aurais d’autres demandes du genre interdire les pauses clopes, les bavardages, etc. Je refuse de brider l’équipe.  
 
A partir de là, cela a été du harcèlement total. Critique de tout ce que je fais, relecture de mes mails, critique de gestion de mes dossiers, tentative de monter l’équipe contre moi, critiques auprès des autres managers et collègues. J’ai encaissé, jusqu’à ce qu’on me fasse pointer mon licenciement pour faute grave. Sur le coup, j’ai voulu démissionner mais mes proches m’en ont empêché.  
 
J’ai tenu difficilement deux mois de plus, en déprime totale, un mélange de dépression et burnout. Un soir j’ai craqué et je me suis confiée à d’autres de mon équipe. Le harcèlement était également envers eux, dans des mesures moindres. Ils se faisaient démonter à chaque meeting avec F pour leur réunion mensuelle pour des topics à la con.  
 
Dans mon cas, j’ai fini par trouver un autre boulot et donc je me suis barrée. Le reste de mon équipe a fait pareil, à assez court terme.  
 
Lors de mon entretien de sortie, j’ai tout lâché sur F, avec du recul j’aurais pu faire plus agressif. Mes collègues ont fait pareil, certains ont même totalement craqués. Mon seul regret est de ne pas l’avoir fait avant, mais mes collègues eux l’ont fait pour la plupart. Les RH n’ont rien fait du tout car J a démenti.  
 
Quelques mois plus tard, bilan :
- F est toujours à son poste. Pas d’inquiétude pour elle.  
- Plus aucun membre de mon équipe ne fait partie de cette équipe la, sans que ça inquiète les RH.  
- j’ai plus vraiment confiance en moi. Mon manager actuel est top, mais j’ai une boule au ventre des qu’on a une réunion ensemble.  
- je déteste cette boite, et beaucoup plus depuis que j’ai entendu des épisodes de burn out dans l’entreprise.  
- je ne m’en suis pas remis encore.

 
Ou alors il y a un juste milieux entre les deux.
 
Tu peux préciser ce que tu entends par "grouillote" ? De quel type de métiers on parle ?

Bah le rang 0 de l'entreprise quoi.

Moi je serais surtout d'avis que les gens sont grands et font leurs choix. Je comprends totalement qu'on s'éclate dans son taf au point d'y passer beaucoup de temps et de s'y engager personnellement.
La seule chose que je n'accepte pas ce sont les gens qui prétendent que tel système est "normal" et que tout le monde doit s'y plier.

Voilà.
 
Perso, je le ferais jamais, trop fatiguant. Mais j'accepte les conséquences, une carrière molle et une rémunération faible.

 
Ton raisonnement est bon pour un cadre avec un diplôme correct. Le grouillot comme tu dis ça lui servira jamais, pas plus de rémunération vu qu'il sera vite le mieux payé ("on peut pas vous agmenter plus vous gagner déjà plus que les autres" ), pasz d'avancement de carrière, pourquoi changer de poste un mec qui fait parfaitement son taff.

Oui c'est souvent plus facile de se poser en cogip quand t'as déjà obtenu ton gros salaire

Pareil

 
Bordel, quand je vois ça, j'ai l'impression qu'elle a tout fait pour te dégager car elle avait peur que tu prenne sa place, car elle s’est rendue compte que les objectifs étaient bien tenus... probablement mieux que elle (?)
Le fait d'interdire à tes équipes de fumer, papoter, faire des heures gratuites en plus, c'était juste pour les monter contre toi.  
 
Après c'est sournois de penser cela, mais plein de gens sont comme ça...