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Auteur | Sujet : [Topic unique] Astronomie / Cosmologie : Où en est-on ? |
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Timoonn Moune pour les intimes :o | Reprise du message précédent : --------------- HFPonss - Désactivez votre Adblock sur HFR - Découper le monde à coup de rasoir pour voir au cœur du fruit, le noyau noir. |
Publicité | Posté le 12-02-2016 à 14:06:02 |
Kalymereau This is not a method |
--------------- rm -rf internet/ |
zenith Là-haut perché dans la pensée. | ça a titillé l'uraÿtre spa faux. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
C'est une preuve de plus, ça c'est sûr. Les autres preuves sont basées sur l'accrétion : binaires X comme Cygnus X-1, et à l'autre extrémité du spectre tous les noyaux actifs de galaxies. On peut rajouter l'élargissement de la raie Kα du Fer comme indice probant de l'accrétion sur des trous noirs de Kerr (cad en rotation). Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-02-2016 à 08:27:08 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
lycoctonum |
Message cité 1 fois Message édité par lycoctonum le 13-02-2016 à 08:24:36 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Message cité 2 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-02-2016 à 08:26:23 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
lycoctonum |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Pour donner un ordre de grandeur. Le strain du phénomène au niveau terrestre c'est donc h = 10⁻²¹. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 08-11-2016 à 08:07:34 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
mxh |
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Publicité | Posté le 13-02-2016 à 18:49:55 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
S'il ne s'agit que de trous noirs, sans disque d'accrétion, y'a aucune émission EM. Une étude ici : Accretion during the merger of supermassive black holes Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-02-2016 à 19:04:11 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Oui, c'est large comme le cul d'une vache... On va scruter toutes les galaxies sur zone de redshift z = 0.09 (+0.03 −0.04) pour voir... pour voir... Ben y'a pas forcément grand chose à voir c'est ça aussi le truc. S'il s'agissait de trous noirs supermassifs on pourrait dire que les suspectes c'est les deux galaxies, là, en train de fusionner, mais pour un événement impliquant deux trous noirs de masses stellaires, je ne vois pas trop a priori. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-02-2016 à 19:50:13 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
lycoctonum | franchement je pensais que la fusion aurait passé la zone au rayon X +++. mais c'est vrai que les disque d'accrétion on du être rejeté avant je grand malaxage.
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Profil supprimé | Posté le 13-02-2016 à 23:09:32 ça fait des années qu'on attendait de détecter un événement. Message cité 2 fois Message édité par Profil supprimé le 13-02-2016 à 23:09:44 |
OTH My hovercraft is full of eels | d'après ce qui s'est dit dans La Tête au Carré ( http://www.franceinter.fr/player/r [...] ay=1236617 , 25ème minute), le système de mesure était devenu pleinement opérationnel le 12 septembre, soit 2 jours avant la détection Message cité 2 fois Message édité par OTH le 13-02-2016 à 23:34:55 --------------- Citez-moi un végétarien célèbre. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
La présence de disques d'accrétion qui s'interpénètrent lorsque les système se rapprochent va accélérer la coalescence par dissipation de l'énergie orbitale sous l'effet de la trainée visqueuse. Cet effet est prépondérant quand les systèmes sont encore assez éloignés, mais dans les derniers moments, c'est la dissipation d'énergie par émission d'ondes gravitationnelles qui prédomine. Comme ce qui est détecté c'est la dernière seconde du système, je ne suis pas sûr qu'on puisse en inférer la présence ou l'absence d'accrétion. Mais quoiqu'il en soit, les disques, s'ils existent, ne sont pas "rejetés" ( ) par le rapprochement des trous noirs. Comme dit, le système qui a fusionné étaient inconnus des services et risque bien de rester anonyme. On dit qu'on ne dispose pas de la contrepartie optique de l'observation, cad concrètement qu'on n'est pas en mesure de le localiser dans une galaxie donnée. L'écart temporel entre la détection de l'événement sur les deux antennes permet d'estimer l'angle que fait la source par rapport à l'axe qui relie les deux détecteurs. Ça donne une zone très large sur la voute céleste, a l'intérieur de laquelle on compte des milliers de galaxies. On a en plus une estimation de la distance (qui permet de ne retenir que les candidates avec un décalage dans le rouge donné), mais même ainsi c'est aiguille et botte de foin. L'ajout de l'antenne Virgo au dispositif, quand elle aura finit son upgrade (d'ici l'automne) permettrait de diviser la taille de la zone par cent, et là ça devrait devenir jouable. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-02-2016 à 06:36:43 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
lycoctonum | En fait je voyais mal les deux disque fusionner gentiment vers la fin. Message cité 1 fois Message édité par lycoctonum le 14-02-2016 à 08:31:40 |
Profil supprimé | Posté le 14-02-2016 à 08:35:47
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Sur celui là? Pas sûr. Mais il devrait y en avoir bien d'autre! edit : en avant première, deux autres ondes gravitationnelles ont déjà été détectées en 2015 : GW151012 le 12 octobre et GW151226 le 26 décembre. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-02-2016 à 10:56:43 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
mxh | source ? |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Le même sur Futura qui a balancé la "fuite" Ensuite, recherche ces réferences sur Google, tu vas tomber sur un lien LIGO Open Science Center. Il faut des droits pour y accéder mais les deux première lignes de résumé indiquent que l'événement existe bien Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-02-2016 à 12:20:51 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
mxh |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Je ne suis pas sûr de bien comprendre la question. Les OG et les OEM voyagent à la même vitesse et un événement observé en OG doit correspondre en temps réel avec un événement observé en OEM. Par ailleurs, l'évolution des systèmes (mise en place et disparition d'un disque d'accrétion, rapprochement des trous noirs) s'étalent sur des millions d'années, c'est pas du tout à l'échelle des archives astrophysique, sauf concernant d'éventuelles éruptions (sursauteur X par exemple). Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-02-2016 à 13:11:48 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
lycoctonum |
Et donc pouvoir faire un rapport entre une ancienne source EM en une OG actuelle. En fait j'imaginais une brusque augmentation des OEM due aux disques déstabilisés par le rapprochement. Puis un silence. Puis les OG. Édit : est ce que deux disque qui s'interpénètrent peuvent entraîner des émission dans un autre axe que celui de rotation du disque? Cela peut rendre visible des sources invisible un certain temps ? Message édité par lycoctonum le 14-02-2016 à 13:37:33 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Sinon, pour les curieux (en anglais) une description techniquement très détaillée du Virgo tout neuf qui se prépare Advanced Virgo: a second-generation interferometric gravitational wave detector Puissance laser x10 (125 W après nettoyage des modes) Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-02-2016 à 14:49:46 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Bon, vu que c'est un peu mort ici, je vais bloguer un peu Je vais essayer de proposer une histoire de la cosmologie depuis les plus anciennes proposées par la littérature, jusqu'aux dernières spéculation à base d'inflation et de gravité quantique. Vous pouvez participer en me disant c'est bien, c'est nul et en corrigeant les fautes d'ortho ou de style, si ça vous dit. Importance de la cosmologie Les différentes étapes de la cosmologie dans l'histoire des idées La cosmologie archaïque Mettons nous dans la peau d'un de nos ancêtres paléolithique, assis à contempler la voûte étoilée. Et posons-nous la question avec lui : que sont donc ces petits points lumineux qui parsèment le ciel depuis son sommet jusqu'à l'horizon ? Leur positionnement aléatoire pourrait faire penser à des lucioles, ou des oiseaux porteurs de lumière, qui se maintiennent en altitude en volant. Mais l'esprit se convainc facilement que ce n'est pas le cas du fait de l'immobilité de ces points. Non seulement l'immobilité au moment où on les observe, mais leur immobilité séculaire. D'un soir sur l'autre, d'une année sur l'autre, d'une génération à la suivante, la position de n'importe lequel de ces points par rapport à n'importe quel autre reste immuable. Il ne s'agit donc pas d'êtres vivants qui iraient et viendraient au-dessus de nos têtes. Mais par ailleurs les choses inertes ne volent pas. Elles tombent, du haut vers le bas. Or celles-ci ne tombent pas. Il faut donc que quelque chose les retienne en hauteur. Et ce support, tout en étant solide, doit être mobile. Car au cours de la nuit et au cours de l'année, tout le fourmillement figé des étoiles bascule autour de nous, dans un formidable mouvement circulaire et sans à-coup. Ce support qui doit donc être non seulement solide, mais bouger d'un bloc, c'est le ciel. C'est un concept un peu oublié. Quand on parle du ciel dans le langage courant, et qu'on veut l'associer à quelque chose de substantiel, on l'associe assez facilement aux masses d'air et aux phénomènes atmosphériques, nuages et météores. Par exemple, dans l'iconographie populaire, on représente Saint Pierre et les anges du Paradis juchés dans les nuages. Et le ciel des nuits, c'est le volume immense et vide du cosmos parsemé d'étoiles, nous le savons tous. Pour nous le ciel, c'est toujours un volume, soit gazeux, soit vide. Pour les anciens c'est une surface solide, et ce n'est que ça. Le ciel antique doit être distingué de l'atmosphère. Chez les Mésopotamiens par exemple, il y a un dieu du Ciel (An/Anu) et un dieu de l'atmosphère (Enlil). Chez les Grecs c'est Ouranos pour le ciel et Zeus pour l'atmosphère. Et les premiers (An/Anu/Ouranos) sont d'une génération antérieure aux seconds (Enlil/Zeus). Le ciel est représenté par une entité primordiale qui forme un couple avec la terre. Tous les autres en descendent. Cette hiérarchie des générations divines est à relier avec le schème cosmogonique fondamental qui résulte de cette vision du ciel et de la terre comme formant deux surfaces en regard. L'expression "le ciel et la terre" déclinée sous diverses variantes représente une locution figée que l'on retrouve en abondance dans l'Ancien Testament (environ 90 occurrences pour 540 000 mots en français, soit 0,15‰) ou plus fréquemment encore dans le Coran (environ 190 occurrences pour 160 000 mots en français, soit 1,2‰). Dans cette expression, le ciel et la terre forment deux surfaces commensurables (de même diamètre) qui se font face et qui enferment la totalité du monde créé accessible aux vivants. Au dessus du ciel siège la divinité, et en-dessous s'étendent les mondes infernaux. Cette locution est encore fréquemment usitée sans qu'on prenne bien garde qu'elle ne fait pas grand sens en regard du monde tel qu'il se présente aujourd’hui : si on traduit le concept de ciel par celui plus moderne d'univers, la terre ne forme pas, vis-à-vis de ce ciel, une entité séparable et commensurable, elle n'en est qu'un infime fragment flottant dans une totalité qui la dépasse infiniment. Comprendre cette gémellité du ciel et de la terre est fondamental pour se représenter correctement le processus même de création du monde. Chez les Anciens l'acte créateur ne consiste pas à faire apparaître la substance dont est formé le monde mais à séparer les différentes composantes de cette substance pour former un monde viable. Genèse 1, 1-2 : Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Coran 11, 7 : Et c'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, - alors que Son Trône était sur l'eau(...) Dans le mythe de la création memphite : Ptah le démiurge, issu de Noun, l'océan primordial, prit conscience de son existence. Puis il prit le limon de la terre, créant et modelant l'Homme. Dans le mythe héliopolitain Issu du Noun, l'océan primordial, émerge Rê qui est à la fois le soleil, Atoum l'être achevé ou encore Khépri le dieu à tête de scarabée. Dans l'Orgoade d'Hermopolis Au sein de l'océan primordial [Noun] apparut la terre émergée. Sur celle-ci, les Huit vinrent à l'existence. Ils firent apparaître un lotus d'où sortit Rê, assimilé à Shou. Puis il vint un bouton de lotus d'où émergea une naine, auxiliaire féminin nécessaire, que Rê vit et désira. De leur union naquit Thot qui créa le monde par le Verbe. Dans l'Enuma Elish, poème de la création mésopotamien : "Lorsqu'en haut le ciel n'était pas encore nommé, Qu'en bas la terre n'avait pas de nom [ils n'existaient pas], Seuls l'Apsû [l'océan d'eau douce] primordial qui engendra les dieux, Et Tiamat [l'océan d'eau salée] qui les enfanta tous, Mêlaient leurs eaux en un tout." On voit clairement dans ces différentes versions de la cosmologie archaïque que l'eau n'est pas un élément créé : elle est là, de toute éternité pourrait-on dire. Ou disons autrement qu'il est impossible aux rédacteurs de ces époques de conceptualiser une étape qui serait l'apparition de la matière du néant. La Création procède par la séparation fondamentale du ciel et de la terre qui formaient initialement deux surfaces jointes, entre lesquelles rien ne pouvait se tenir. Puis par la contention de l'eau, afin d'aménager une terre ferme sur laquelle vont pouvoir croître les hommes et les animaux. Dans le bassin méditerranéen, les deux grands bassins de civilisations, la Mésopotamie et l'Egypte sont des territoires qui s'étendent le long de grand fleuve dont les crues jouent un rôle éminent. Il est assez naturel d'imaginer que la création procède d'un retrait des eaux afin de laisser la terre porter des fruits. Ainsi que notre monde soit possible, il faut cet acte d’élever dans les hauteurs la surface céleste et de contraindre les eaux à se retirer. Geste formidable dont on entend retentir l'écho dans le Livre de Job : Job 38, 8-11 : Qui renferma la mer dans des portes, quand elle sortit en s'élançant du sein de la terre; Quand je lui donnai la nuée pour vêtement, et l'obscurité pour langes; Quand j'établis ma loi sur elle, quand je lui mis des verrous et des portes, et que je lui dis: Tu viendras jusqu'ici, et tu n'iras pas plus loin; ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots. Les Théogonies d'Hésiode représentent cet acte primordiale sous la forme d'une désunion nuptiale. La terre (Gaïa), encolérée contre son amant céleste excite ses fils contre leur père. L'un d'eux, le temps Chronos/Saturne, accepte de se charger de la besogne quelque peu criminelle de châtrer son père Ouranos/Uranus et couper court à toute velléité d'union future. Et c'est ainsi, par l'action irréversible du temps, que le ciel sera séparé de la terre. Et puis, de Gaia et d’Ouranos naquirent trois autres fils, grands, très-forts, horribles à nommer, Kottos, Briaréôs et Gygès, race superbe. [150] Et cent bras se roidissaient de leurs épaules, et chacun d’eux avait cinquante têtes qui s’élevaient du dos, au-dessus de leurs membres robustes. Et leur force était immense, invincible, dans leur grande taille. De tous les enfants nés de Gaia et d’Ouranos ils étaient les plus puissants. Et ils étaient odieux à leur père, dès l’origine. Et comme ils naissaient l’un après l’autre, il les ensevelissait, les privant de la lumière, dans les profondeurs de la terre. Et il se réjouissait de cette action mauvaise, et la grande Gaia gémissait en elle-même, pleine de douleur. [160] Puis, elle conçut un dessein mauvais et artificieux. Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 24-05-2016 à 14:45:55 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
POUQIE pouqie | --------------- salut c pouqie |
preem Light the sun. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Merci à jarod pour sa relecture attentive, j'ai conscience d'en avoir besoin Je laisse terre en minuscule quand elle forme un couple avec ciel (c'est comme ça que c'est écrit dans la Bible et le Coran). Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 22-05-2016 à 12:11:49 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | La terre Je note à ce propos une étrangeté dans l'Epopée de Gilgamesh : le héros éponyme doit traverser une montagne, à travers le tunnel qu'emprunte chaque matin le soleil (le dieu Shamash), pour arriver aux rives du grand océan. On s'attendrait à ce que ce soit l'inverse : qu'il faille franchir l'océan pour aboutir à cette montagne. Dans la tradition musulmane, cette ceinture est connue sous le nom de montagne de Qâf. Divers commentateurs peuvent nous en dire plus. Al-Qortobi a transcrit dans son tafsir : « Ibn Zayd, ‘Ikrima, et ad-Dahâk ont dit : c’est une montagne entourant la terre faite d’émeraudes vertes. Elle verdit le ciel. L’extrémité du ciel est sur elle et le ciel s’élève en forme de dôme sur elle. Des gens qui y sont arrivé disent que des émeraudes chutent de cette montagne. Et Abou-l-Jawzâ’ l’a rapporté d’Ibn ‘Abbâs ». Il peut paraître curieux d'attribuer à une roche verte l'origine du bleu azur des cieux diurnes, mais la distinction entre le bleu et le vert n'a pas toujours existé dans la culture. Cette montagne est également à l'origine des tremblements de terre. Ibn ‘Abbâs rapporte : « Dieu a créé une montagne appelée "Qâf" entourant la terre, et ses racines vont vers le rocher qui a la terre sur lui. Si Dieu veut faire trembler une région, il ordonne cela à la montagne. Alors, elle bouge une de ses racines en-dessous de cette région. Elle l’a fait trembler et bouger. Il n’y a que cette région qui tremble et non les autres. » Les mondes souterrains Odysée, Chant X : – Vous pensiez peut-être que nous partions pour notre demeure et pour la chère terre de la patrie ? Mais Circé nous ordonne de suivre une autre route, vers la demeure d'Hadès et de l'implacable Perséphone, afin de consulter l'âme du Thébain Tirésias. Je parlai ainsi, et leur cher cœur fut brisé, et ils s'assirent, pleurant et s'arrachant les cheveux. Mais il n'y a nul remède à gémir. Et nous parvînmes à notre nef rapide et au rivage de la mer, en versant des larmes abondantes. Le Chant XI de l'Odysée et entièrement consacré à cette descente au royaume des morts et il permet de se faire une idée assez détaillée de ce qu'en pensaient les grecs anciens. Je retiens notamment ce dialogue inoubliable entre Achille (Akhilleus) et Ulysse (Odysseus) : – Divin Laertiade, subtil Odysseus, malheureux, comment as-tu pu méditer quelque chose de plus grand que tes autres actions ? Comment as-tu osé venir chez Hadès où habitent les images vaines des hommes morts ? Il parla ainsi, et je lui répondis : – Ô Akhilleus, fils de Pèleus, le plus brave des Akhaiens, je suis venu pour l'oracle de Tirésias, afin qu'il m'apprenne comment je parviendrai dans l'âpre Ithakè, car je n'ai abordé ni l'Akhaiè, ni la terre de ma patrie, et j'ai toujours souffert. Mais toi, Akhilleus, aucun des anciens hommes n'a été, ni aucun des hommes futurs ne sera plus heureux que toi. Vivant, nous, Akhaiens, nous t'honorions comme un dieu, et, maintenant, tu commandes à tous les morts. Tel que te voilà, et bien que mort, ne te plains pas, Akhilleus. Je parlai ainsi, et il me répondit : – Ne me parle point de la mort, illustre Odysseus. J'aimerais mieux être un laboureur, et servir, pour un salaire, un homme pauvre et pouvant à peine se nourrir, que de commander à tous les morts qui ne sont plus. Mais parle-moi de mon illustre fils. Combat-il au premier rang, ou non ? Dis-moi ce que tu as appris de l'irréprochable Pèleus. Possède-t-il encore les mêmes honneurs parmi les nombreux Myrmidones, ou le méprisent-ils dans Hellas et dans la Phthiè, parce que ses mains et ses pieds sont liés par la vieillesse ? En effet, je ne suis plus là pour le défendre, sous la splendeur de Hèlios, tel que j'étais autrefois devant la grande Troiè, quand je domptais les plus braves, en combattant pour les Akhaiens. Si j'apparaissais ainsi, un instant, dans la demeure de mon père, certes, je dompterais de ma force et de mes mains inévitables ceux qui l'outragent ou qui lui enlèvent ses honneurs. Ce court échange nous apprend ainsi que la mort n'offre aucune rétribution pour les meilleurs, ni aucune punition spécifique pour les méchants. C'est un monde sans joie, uniformément gris et obscur. Et dans ce monde souterrain, comme il se doit, les morts sont sans nouvelles du monde d'en-haut. C'est là une grande différence entre ce monde des morts tellurique et le monde des morts céleste qui s'imposera plus tard pour les hommes méritant, d'où on peut contempler, ainsi que Dieu, la terre et les vivants. Les grandes réformes religieuses de la fin de l'antiquité, la chrétienté et l'islam, vont réserver aux seuls méchants ce monde souterrain. Et le monde souterrain, on l'a vu en exergue, c'est aussi un monde aqueux. La terre repose sur l'eau. Cette eau n'est pas n'importe laquelle : c'est de l'eau douce. C'est l'eau des puits, des sources qui jaillissent du sol et des fleuves qui leur font suite. Les civilisations qui s'épanouissent autour de la Méditerranée sont soumise à un climat semidésertique. Cette eau douce souterraine, sans laquelle aucune agriculture n'est possible, représente la vie même. Or par ailleurs, on a vue que les terres étaient entourées de mers. L'eau salée de ces mers représente à l'opposé une eau stérile, impropre à toute culture. On sait qu'un des problèmes qu'a du affronter l'agriculture mésopotamienne est la perte de fertilité des sols par salinisation. Lorsque l'irrigation est trop abondante pour être absorbée par les racines des plantes, en l'absence d'un système efficace de drainage, le sol est humidifié en profondeur, permettant au sel de remonter à la surface (roche-mère gypseuse). La séparation entre l'eau douce, et l'eau salée est suffisamment importante pour faire partie de la cosmologie. Chez les Mésopotamiens, l'eau douce c'est l'Apsû, et l'eau salée son épouse, la déesse Tiamat. Dans l'Enuma Elish, ils forment un couple divinités primordiales qui engendre plusieurs générations de dieux. On retrouve à ce sujet le concept fondamental de séparation des éléments, en quoi réside l'oeuvre bénéfique de la divinité. Là encore, il n'est pas question de créer les éléments, mais de les compartimenter pour réserver un espace à la vie et aux hommes. Conclusion sur la cosmologie archaïque Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 25-05-2016 à 19:04:33 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
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Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 23-05-2016 à 07:49:31 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
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