Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
1491 connectés 

 

 

La probabilité que notre civilisation s'effondre d'ici environ 2100 (à quelques siècles près) me semble être de :




Attention si vous cliquez sur "voir les résultats" vous ne pourrez plus voter

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  409  410  411  ..  621  622  623  624  625  626
Auteur Sujet :

La collapsologie : l'étude de l'effondrement de la civilisation

n°58115459
macgawel
Posté le 18-11-2019 à 12:51:02  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

t_faz a écrit :

je pense que tu n'as pas compris le problème ... ils attribuent la diminution des insectes par la perte de surface forestière au profit des champs entre autres. En ayant recours à une agriculture intensive tu réduis la surface de champs pour une même récolte.le problème c'est les champs, moins de champs = moins de problèmes. Si demain on passe à la permaculture pour tout le monde, en gardant une quantité égale de nourriture on explose la surface de champs nécessaire...

[:cbrs]  
Elle est aussi liée à l'utilisation de pesticides et engrais.
 
Il faudrait pouvoir faire une comparaison des gains/pertes en fonction du type de cultures pour déterminer ce qui serait le mieux (0% de forêts mais de l'extensif, 50% de forêts et de l'intensif, avec/sans/un peu de pesticides,...), mais ça risque d'être un peu compliqué à gérer [:transparency]


---------------
Choisir le vote de protestation aux élections, c’est comme débarquer dans un hôtel et décider de faire ses besoins dans le lit en guise d’indignation, puis se rendre compte qu’il va falloir dormir là quand même (Alan Moore)
mood
Publicité
Posté le 18-11-2019 à 12:51:02  profilanswer
 

n°58115465
tom44
Posté le 18-11-2019 à 12:52:14  profilanswer
 

t_faz a écrit :


bah à part un champ magique qui augmente la biodiversité il est là le problème ... donc moins de champs = + d'insectes ... et c'est quoi qui minimise les surfaces de champs ?
 
  [:spamafote]


 
 
Deux causes (parmi d'autres sûrement) nuisent à la biodiversité : l'augmentation des surfaces dédiées à l'agriculture et les pesticides.
L'effondrement de la biodiversité est donc une fonction à au moins deux variables. Alors que tu poses le problème avec une seule...
 
Mois je peux dire aussi : plus d'insecticides = moins de biodiversité.
 
Edit : grillé par macgawel

Message cité 1 fois
Message édité par tom44 le 18-11-2019 à 13:46:24
n°58115557
Alanina
Posté le 18-11-2019 à 13:05:37  profilanswer
 

Allez voir ce qui se dit sur l'agroécologie/ agroforedterie chez les chercheurs... ;-)

n°58115593
Ouekey
Hermaphrodite mental
Posté le 18-11-2019 à 13:09:28  profilanswer
 

t_faz a écrit :

 

comme d'hab la belgique en rouge [:richardgogo:2] la Belgique n'est aucunement "water stressed" https://www.aquawal.be/fr/la-belgiq [...] ml?IDC=611

 
Citation :

En comparaison aux autres pays européens, la Belgique a un profil assez différent. Les prélèvements pour la production d'électricité représentent une bien plus grande part que la moyenne européenne.

 

L'agriculture prélève très peu d'eau en Belgique alors qu'en moyenne, cela représente 20% des prélèvements en UE.

 

En ce qui concerne l'industrie, elle utilise proportionnellement bien plus d'eau en Belgique que dans le reste de l'UE.

 

Quant à la distribution publique, elle ne représente que 10% des prélèvements en Belgique alors qu'elle représente environ 20% en Europe.

 

https://www.aquawal.be/servlet/Repo [...] pg?ID=1338

 

donc vu la rigueur avec laquelle ils estiment un pays comme "water stressed" je prendrais des pincettes avec ces chiffres


Et en quoi ce rapport manquerait il de rigueur par exemple?
https://www.europenowjournal.org/20 [...] y-problem/

 


---------------
It feels like highway robbery, and sometimes it's peanuts.
n°58115627
phyllo
scopus inornatus
Posté le 18-11-2019 à 13:13:47  profilanswer
 

macgawel a écrit :

Gilgamesh  est un expert en agro (en tout cas plus que moi :o ). Je pense que ça ne fait pas débat.


 
En agro, je veux bien mais en écologie (la science), j'ai comme des doutes.


Message édité par phyllo le 18-11-2019 à 13:14:40
n°58115637
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 13:14:16  profilanswer
 

Badcow a écrit :


 
 
EDIT : bon, j'ai trouvé l'article, mais ce n'est pas une source primaire, puisqu'il attribue ces données à un autre auteur (Source: Bonmatin), et dans les articles de cités en référence je ne trouve pas ce tableau de données (pas grave, je continue à chercher).


 [:sud_conscient:3]  
 
Le pdf de l'étude était déjà au dessus de l'image de mon post précédent  => Effects of neonicotinoids and fipronil on non-target invertebrates
Le tableau en question se trouve en page 3 du pdf.
 
En ce qui concerne la source Bonmatin, Jean-Marc de son prénom, il fait partie des auteurs de l'étude.
 

Citation :

Les travaux de Jean-Marc BONMATIN se situent à l’interface de la chimie, de la biologie et de la toxicologie et portent principalement sur :
 
♦ la mesure des expositions aux molécules xénobiotiques (particulièrement les pesticides agissant au niveau du système nerveux central)
 
♦ l’élucidation des mécanismes d’action de ces molécules et de leurs effets sur les organismes vivants. La combinaison de ces deux approches par un nouveau modèle validé lui permet alors l’identification et la quantification des risques éco-toxicologiques.
 
Deux principales classes d’insecticides ont fait l’objet d’études intensives dans le cadre de divers programmes communautaires visant à protéger l’abeille : Les néonicotinoïdes et les phénylpyrazoles. En développant de nouvelles techniques analytiques les plus sensibles (GC/LC-MS-MS), Jean-Marc Bonmatin et ses collaborateurs ont démontré que ces insecticides contaminent les pollens et les nectars. Ils ont aussi montré que l’exposition chronique à de très faibles doses génère chez l’insecte des effets létaux significatifs, ainsi que des effets sublétaux non moins importants, sur la reproduction notamment.
 
Pour une vision plus globale de cette problématique liée aux insecticides, Jean-Marc Bonmatin a participé à la création d’un groupe d’experts indépendants (22 pays), la Task Force on Systemic Pesticides (TFSP) dont il est vice-président. La TFSP a publié la première méta-analyse détaillée sur le sujet en 2015, puis mise à jour en 2017. De cette méta-analyse compréhensive, il est apparu que de tels insecticides systémiques contaminent tous les compartiments de la nature (sol, eau, plante, air) et qu’ils nuisent gravement à l’ensemble des pollinisateurs, et plus généralement à la biodiversité (l’impact concerne en premier lieu les invertébrés terrestres et aquatiques, ainsi que les vertébrés insectivores).

Message cité 1 fois
Message édité par orwell_bis le 18-11-2019 à 13:30:56

---------------
We had a dream
n°58115665
Sangel
Posté le 18-11-2019 à 13:17:02  profilanswer
 

t_faz a écrit :

 

je pense que tu n'as pas compris le problème ... ils attribuent la diminution des insectes par la perte de surface forestière au profit des champs. En ayant recours à une agriculture intensive tu réduis la surface de champs pour une même récolte.le problème c'est les champs, moins de champs = moins de problèmes. Si demain on passe à la permaculture pour tout le monde, en gardant une quantité égale de nourriture on explose la surface de champs nécessaire...

 

+1

 

https://reho.st/preview/self/84de270b64c3b58ebdfb3733bdb5d03236f89931.jpg

 

https://reho.st/preview/self/ae47b44f3c8a59637ad32c33949c5494651c238f.jpg


Message édité par Sangel le 18-11-2019 à 13:18:13
n°58115688
bendx
Posté le 18-11-2019 à 13:19:40  profilanswer
 

Sauf qu'un espace permaculturel n'est pas nécessairement hostile à la biodiversité.
Et que les rendements ne sont pas nécessairement inférieurs.
 
Bref...
 

n°58115720
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 13:22:52  profilanswer
 

bendx a écrit :

Sauf qu'un espace permaculturel n'est pas nécessairement hostile à la biodiversité.
Et que les rendements ne sont pas nécessairement inférieurs.
 
Bref...
 


 
Si un an/2 ta récolte est bouffée par des nuisibles parce que tu n'utilise plus de pesticides, les rendements vont être à la baisse...
Sans compter que sans engrais c'est illusoire...


---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°58115760
louarnig
Ankou am doug, Anken am ren
Posté le 18-11-2019 à 13:27:04  profilanswer
 

rdlmphotos a écrit :


 
Si un an/2 ta récolte est bouffée par des nuisibles parce que tu n'utilise plus de pesticides, les rendements vont être à la baisse...
Sans compter que sans engrais c'est illusoire...


Sources ?  [:the este]

mood
Publicité
Posté le 18-11-2019 à 13:27:04  profilanswer
 

n°58115816
Alanina
Posté le 18-11-2019 à 13:32:35  profilanswer
 

Alanina a écrit :

Allez voir ce qui se dit sur l'agroécologie/ agroforedterie chez les chercheurs... ;-)


 
Ca tombe bien, ils font régulièrement des MOOCs sur le sujet sur la plateforme fun. Et des séminaires. Et des évènements publics de vulgarisation.

n°58115826
louarnig
Ankou am doug, Anken am ren
Posté le 18-11-2019 à 13:33:38  profilanswer
 

mlon a écrit :

Pas d'accord, pour avoir un débat serein, faut avoir le bon diagnostic.
 
Après au niveau individuel c'est différent, tu peux faire des choix qui n’entraînent que ta responsabilité, voire allouer des ressources superflues pour prévenir d'un risque difficile à évaluer.
 
Au niveau collectif, comme on est contraints par la surface, par la thune et l'énergie on a pas de ressources superflues à allouer...


 
bein on l'a non ? les pesticides tuent les petites bêtes et leur chaine alimentaire, les fongicides dégomment les champignons et leur chaine alimentaire, les herbicides niquent les herbes et leur chaine alimentaire, l'eau ça mouille,  le feu ça brûle. next... [:persons pr0ject:1]

n°58115834
Alanina
Posté le 18-11-2019 à 13:34:17  profilanswer
 

rdlmphotos a écrit :

 

Si un an/2 ta récolte est bouffée par des nuisibles parce que tu n'utilise plus de pesticides, les rendements vont être à la baisse...
Sans compter que sans engrais c'est illusoire...

 

Mon lapin choppe une mlaladie infectueuse tous les ans parcequ'il n'est pas constamment sous antibios, il n'y a aucun autre facteur. D'ailleurs nous n'avons plus de lapins sur terre parceque l'espèce s'est éteinte avant l'invention des antibios. :jap:

 

PS : il va très bien. A part une podo depuis qu'il est lapin singleton. Les lapins sont une espèce sociable, il ne faut pas les isoler trop les uns des autres. En Suisse (? doute sur le pays), ils ont des recommendations d'enclos pour lapins de bouche qui ne coutent pas plus cher ou plus de place que nos clapiers MAIS respectent les besoins sociaux et comportementaux des lapins.

Message cité 1 fois
Message édité par Alanina le 18-11-2019 à 13:37:03
n°58115937
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 13:43:37  profilanswer
 

louarnig a écrit :


 
bein on l'a non ? les pesticides tuent les petites bêtes et leur chaine alimentaire, les fongicides dégomment les champignons et leur chaine alimentaire, les herbicides niquent les herbes et leur chaine alimentaire, l'eau ça mouille,  le feu ça brûle. next... [:persons pr0ject:1]


 
heureusement!
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_pain_maudit


---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°58115951
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 13:45:08  profilanswer
 

louarnig a écrit :


Sources ?  [:the este]


Citation :

Platon (400 ans av. J.-C.) dans le Critias :  
« Notre terre est demeurée, par rapport à celle d’avant, comme le squelette d’un corps décharné par la maladie. Les parties molles et grasses de la terre ont coulé tout autour, et il ne reste plus que la carcasse nue de la région »


https://fr.wikipedia.org/wiki/Régre [...] n_des_sols
 
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Criquet_pèlerin

Citation :

La dernière grande infestation par le criquet pèlerin en 2004-2005 a provoqué des pertes significatives de la production agricole en Afrique de l'Ouest et a eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire dans la région


Message édité par rdlmphotos le 18-11-2019 à 13:47:05

---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°58115960
tom44
Posté le 18-11-2019 à 13:45:58  profilanswer
 

louarnig a écrit :


 [:gwinruz]  Toi t'as pas entendu Janco expliquer au journaliste de FC ce que c'est qu'un expert...  
 


 
Bah quoi !
Gilga, IL a publié sur HFR.
... et le comité de lecture composé par ses pairs (rdlmphotos, t_faz, _tchip_, ...) a validé...


Message édité par tom44 le 18-11-2019 à 13:47:35
n°58116120
t_faz
Posté le 18-11-2019 à 13:57:30  profilanswer
 

tom44 a écrit :


 
 
Deux causes (parmi d'autres sûrement) nuisent à la biodiversité : l'augmentation des surfaces dédiées à l'agriculture et les pesticides.
L'effondrement de la biodiversité est donc une fonction a au moins deux variables. Alors que tu poses le problème avec une seule...
 
Mois je peux dire aussi : plus d'insecticides = moins de biodiversité.
 
Edit : grillé par macgawel


 
l'utilisation de pesticides semble dans son ensemble en baisse  
 
http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/sites/default/files/fichiers/images/indicateurs/snb-17-med-pce1_evolution_pesticides_cours_deau_metropole_01_0.jpg
 
ça combiné à l'augmentation des source forestière ... il faudrait peu être chercher d'autres causes qui peuvent également jouer.
 
mais au delà de ça on en revient au sujet initial à savoir, l'ogm qui à l'avantage de réduire les pesticides et les surfaces cultivable. L'autre solution qui permet peut être un maintient de la biodiversité semble être la permaculture, mais y'a de gros problèmes de main d’œuvre, rendements et donc approvisionnement ...
 
la solution idéale c'est une France de 10 millions d'habitants avec des robot effectuant de la permaculture, mais on y est pas, il faut donc faire des choix ...


---------------
L'enfer est pavé de bonnes intentions
n°58116298
t_faz
Posté le 18-11-2019 à 14:13:45  profilanswer
 

bendx a écrit :

Sauf qu'un espace permaculturel n'est pas nécessairement hostile à la biodiversité.
Et que les rendements ne sont pas nécessairement inférieurs.
 
Bref...
 


 
avec la moitié de la pop dans les champs ... la seule expérience avec une permaculture rentable, c'est avec l’apport de nombreux bénévoles ou de gens "en formation" qui payent pour venir faire les récoltes ...
 
donc le permaculture avec un rendement égal à l'intensif ... source ?

Message cité 2 fois
Message édité par t_faz le 18-11-2019 à 14:23:44

---------------
L'enfer est pavé de bonnes intentions
n°58116317
t_faz
Posté le 18-11-2019 à 14:15:11  profilanswer
 


+1
 
ptet qu'il pense qu'on tue toute ces choses par pur sadisme  [:petrus75]


---------------
L'enfer est pavé de bonnes intentions
n°58116348
bendx
Posté le 18-11-2019 à 14:18:01  profilanswer
 

t_faz a écrit :


 
avec la moitié de la pop dans les champs ... la seule expérience avec une permaculture rentable, c'est avec l’apporte de nombreux bénévoles ou de gens "en formation" qui payent pour venir faire les récoltes ...
 
donc le permaculture avec un rendement égal à l'intensif ... source ?


 
Oui mais ça tombe bien c'est une ressource dont on ne manque pas.
 
Pour les rendements on a quelques modèles qui donnent une idée...  
 
 
Et encore une fois, il faut se poser la question de ce qui est durable...

Message cité 1 fois
Message édité par bendx le 18-11-2019 à 14:20:35
n°58116384
sire de Bo​tcor
Armorican way of life
Posté le 18-11-2019 à 14:20:50  profilanswer
 

bendx a écrit :

Oui mais ça tombe bien c'est une ressource dont on ne manque pas.


je te laisse imaginer la crise des gilets jaunes puissance 1000 avant que la population se résigne à ça...


---------------
«Ceux qui croient que les peuples suivront leurs intérêts et non leurs passions n’ont rien compris au XXe siècle.» © Raymond Aron
n°58116395
Badcow
Posté le 18-11-2019 à 14:21:45  profilanswer
 

tom44 a écrit :

Désolé d'interrompre votre réunion de groupies, mais votre idole n'a pas encore daigné répondre à mon message.
 
De peur qu'il soit passé à côté, et ne doutant pas de sa bienveillance, ni de sa capacité à nous éclairer, je me permets donc de reposter ici :
 
 


 
En partant du principe que cela fait une dizaine d'années que je ne fais plus de "peer-reviewing" et que je ne suis pas un expert en botanique ni en sciences naturelles, voici ma lecture de l'article :
 
"More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas"
 
https://journals.plos.org/plosone/a [...] ne.0185809
 
La méthodologie utilisée est assez sophistiquée, puisqu'elle consiste à piéger les insectes volant à une hauteur de moins de 1 m dans différentes parcelles, sur une période de 27 années.
 
Pour éviter de piéger les insectes toujours au même endroit, et donc d'impacter sur le résultat de l'étude, les zones de piégeage ont été régulièrement modifiées.
 
Sur les 27 années de l'étude, un total de 53540 g d'insectes a été collecté durant 16908 jours de piégeage, soit une moyenne de 3,2 grammes / jour.
 
Le piégeage étant réalisé sur des zones différentes, à des dates différentes, les résultats sont normalisés via un modèle informatique (en fait 7 modèles différents) qui prend en compte la température, les précipitations et la vitesse du vent (mais pas la pression atmosphérique, même si l'altitude de la zone de piégeage est prise en compte).
 
Le point le plus important à signaler me semble être le suivant :
"The weighted insect biomass decline was estimated by projecting the seasonal biomass (1-April to 30-October) for years 1989 and 2016 using coefficients our basic model, and then dividing the summed (over the season) biomass of 2016 by the summed biomass over 1989."
 
Donc, lorsqu'on parle de réduction de la biomasse, il ne s'agit pas de la biomasse effectivement mesurée, mais des résultats prédits par le modèle de base qui présente un R² de 0,61 (ce qui signifie que près de 40% de la variabilité des prélèvements n'est pas reproduite par le modèle).
 
Pour résumer :
- des prélèvements sont faits "in vivo",
- a partir de ces prélèvements, les auteurs fabriquent un modèle informatique qui reproduit ~60% de la variabilité des prélèvements,
- en comparant les résultats prédits pour 1989 et 2016, on en déduit une réduction de 70-80% de la biomasse des insectes.
 
Je n'ai pas de point de référence pour juger si un modèle qui n'explique pas 40% de la variabilité des prélèvements est bon ou mauvais (je viens d'une filière dans laquelle un R² inférieur à 0,95 est considéré comme "pourri", mais dans le domaine de la physique c'est beaucoup plus simple que dans le domaine du vivant), mais il y a certainement moyen de l'améliorer (en particulier en prenant en compte la pression atmosphérique).
 
Autre point que je souhaite mettre en avant, l'ordre de grandeur de la biomasse capturée est inférieure à 10 grammes / jour.
Du fait de la variabilité de masse des individus ("insecte", c'est large), ces 10 grammes par jour peuvent représenter 4000 moustiques, ou 2 coléoptères...
 
Je pense que l'étude serait plus probante s'il y avait un tri par espèce, en se focalisant sur la vingtaine d'espèces qui doit représenter plus de 90% de la biomasse capturée, et ainsi savoir si la réduction de biomasse est liée à une réduction globale des populations d'insectes, ou bien à une disparition sélective de certains espèces tandis que d'autres seraient (éventuellement) en croissance, voire même à une réduction de la taille des individus de certaines espèces (hypothèse la moins probable vue la durée de vie des insectes).
 
My 2 cents.
 


---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°58116455
bendx
Posté le 18-11-2019 à 14:26:59  profilanswer
 

sire de Botcor a écrit :


je te laisse imaginer la crise des gilets jaunes puissance 1000 avant que la population se résigne à ça...


 
Ca va être le bordel.  
 
Tout retour à l'équilibre génère du bordel.
 
Après ce n'est qu'une question de référentiel.


Message édité par bendx le 18-11-2019 à 14:28:06
n°58116542
RykM
t'as de beaux gènes, tu sais..
Posté le 18-11-2019 à 14:34:17  profilanswer
 

Alanina a écrit :


 
Mon lapin choppe une mlaladie infectueuse tous les ans parcequ'il n'est pas constamment sous antibios, il n'y a aucun autre facteur. D'ailleurs nous n'avons plus de lapins sur terre parceque l'espèce s'est éteinte avant l'invention des antibios. :jap:
 
PS : il va très bien. A part une podo depuis qu'il est lapin singleton. Les lapins sont une espèce sociable, il ne faut pas les isoler trop les uns des autres. En Suisse (? doute sur le pays), ils ont des recommendations d'enclos pour lapins de bouche qui ne coutent pas plus cher ou plus de place que nos clapiers MAIS respectent les besoins sociaux et comportementaux des lapins.


 
Incestueuses ? [:foupou:1]

n°58116564
Badcow
Posté le 18-11-2019 à 14:35:58  profilanswer
 

orwell_bis a écrit :


 [:sud_conscient:3]

 

Le pdf de l'étude était déjà au dessus de l'image de mon post précédent  => Effects of neonicotinoids and fipronil on non-target invertebrates

 


 

Et pour une raison que je ne m'explique pas, je n'arrive pas a accéder au document ni en cliquant sur le lien Wiki, ni en cliquant sur ton lien. Par contre, en mettant le titre de l'étude dans un moteur de recherche, ça marche... va comprendre.

 
orwell_bis a écrit :


Le tableau en question se trouve en page 3 du pdf.

 

En ce qui concerne la source Bonmatin, Jean-Marc de son prénom, il fait partie des auteurs de l'étude.

 
Citation :

Les travaux de Jean-Marc BONMATIN se situent à l’interface de la chimie, de la biologie et de la toxicologie et portent principalement sur :

 

♦ la mesure des expositions aux molécules xénobiotiques (particulièrement les pesticides agissant au niveau du système nerveux central)

 

♦ l’élucidation des mécanismes d’action de ces molécules et de leurs effets sur les organismes vivants. La combinaison de ces deux approches par un nouveau modèle validé lui permet alors l’identification et la quantification des risques éco-toxicologiques.

 

Deux principales classes d’insecticides ont fait l’objet d’études intensives dans le cadre de divers programmes communautaires visant à protéger l’abeille : Les néonicotinoïdes et les phénylpyrazoles. En développant de nouvelles techniques analytiques les plus sensibles (GC/LC-MS-MS), Jean-Marc Bonmatin et ses collaborateurs ont démontré que ces insecticides contaminent les pollens et les nectars. Ils ont aussi montré que l’exposition chronique à de très faibles doses génère chez l’insecte des effets létaux significatifs, ainsi que des effets sublétaux non moins importants, sur la reproduction notamment.

 

Pour une vision plus globale de cette problématique liée aux insecticides, Jean-Marc Bonmatin a participé à la création d’un groupe d’experts indépendants (22 pays), la Task Force on Systemic Pesticides (TFSP) dont il est vice-président. La TFSP a publié la première méta-analyse détaillée sur le sujet en 2015, puis mise à jour en 2017. De cette méta-analyse compréhensive, il est apparu que de tels insecticides systémiques contaminent tous les compartiments de la nature (sol, eau, plante, air) et qu’ils nuisent gravement à l’ensemble des pollinisateurs, et plus généralement à la biodiversité (l’impact concerne en premier lieu les invertébrés terrestres et aquatiques, ainsi que les vertébrés insectivores).


 

Certes, mais dans le tableau 3 il est indiqué comme étant la source de ce tableau (ce qui laisse à penser que cela a déjà été publié dans une étude précédente, enfin c'est comme cela qu'on procède généralement), et dans les deux papiers cités en référence dont il est l'auteur, ce tableau n'apparaît pas.

 

Enfin, c'est peanuts.


Message édité par Badcow le 18-11-2019 à 14:39:28

---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°58116703
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 14:47:37  profilanswer
 

rdlmphotos a écrit :


 
Si un an/2 ta récolte est bouffée par des nuisibles parce que tu n'utilise plus de pesticides, les rendements vont être à la baisse...
Sans compter que sans engrais c'est illusoire...


Il me semble avoir vu passé une  étude sur des cultures de maïs peu ou non traités en Italie avec des résultats et des rendements équivalents.
 
Faut que je retrouve la source  [:assignee_risitas:3]  


---------------
We had a dream
n°58116912
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 18-11-2019 à 15:05:01  profilanswer
 

bendx a écrit :

Sauf qu'un espace permaculturel n'est pas nécessairement hostile à la biodiversité.
Et que les rendements ne sont pas nécessairement inférieurs.

 

Bref...

 


 
bendx a écrit :

 

Oui mais ça tombe bien c'est une ressource dont on ne manque pas.

 

Pour les rendements on a quelques modèles qui donnent une idée...

 


Et encore une fois, il faut se poser la question de ce qui est durable...

 


(repost)

 

Disons le comme ça : la permaculture permet un rendement élevé si on met autant d'engrais sous forme de fumier et qu'on désherbe avec le même soin pour éviter la concurrence des adventices. C'est basique. Il n'y a pas de miracle en agronomie.  
 
Mais partant de là, ça démonte les fondamentaux de la démarche.
 
Pour mettre autant d'engrais il faut disposer de fumier animal (vu qu'on s'interdit les engrais de synthèse). Mais l'agriculture utilise déjà 100% de la matière organique issue de l'élevage. On ne nettoie pas les étables en balançant le fumier à la rivière. Il est épandu dans les champs. Et ça ne couvre qu'un tiers des apports. La révolution verte a été rendue possible quand l'azote a cessé d'être un facteur limitant. Les 2/3 des besoins sont couverts par la fixation de l'azote atmosphériques sous forme d'ammoniac par réaction avec du méthane.  
 
Le ferme du Bec Hellouin (souvent cité en exemple de permaculture qui fonctionne de manière prouvée) pratique l'équivalent du maraîchage intensif périurbain du XIXe siècle. Cette agriculture tirait profit du crottin déversé par des centaines de milliers de chevaux sur le pavé des villes. Nous ne disposons plus aujourd'hui de cet à côté de la traction animale. Toutes les exploitations maraîchères ne disposent pas dans leur voisinage d'un centre équestre pour lequel ce fumier est un déchet qu'il met à disposition gratuitement pour qu' on l'en débarrasse.
 
Pour le désherbage dans le cadre de la permaculture il faut pailler abondamment et/ou disposer d'une armée de petites mains pour réaliser l'opération en un temps raisonnable. Dans l'expérimentation couverte par l'Inra la main d'oeuvre provient de stagiaires nombreux dont certains payent pour travailler. Dans la vraie vie qui seraient ces gens ?
 
Pour le paillage on retrouve un soucis analogue au précédent : on utilise déjà toute la paille issue des cultures. On ne va pas attaquer les forêts pour couvrir les sols agricoles.  
 
Le permaculture mélange les espèces sur la parcelle. C'est certainement très sympa dans le cadre d'un potager. Mais ce n'est pas mécanisable et s'il faut sortir 50 t à l'ha de patates ça va être très fastidieux sans machine.

 

Je sais que le travail manuel à plutôt bonne presse dans l'opinion. Mais il faut bien se dire qu'appliqué à l'agriculture il faudrait désormais que la moitié de la population active retourne aux champs. Et pour faire un boulot nettement plus pénible et mal payé que celui des agriculteurs d'aujourd'hui.  Le retour à la terre, quand c'est choisi ça peut être une belle aventure. Mais imposé par la nécessité absolue de soutenir la production d'une nourriture devenue rare et chère, je prédis que ce serais plutôt sinistre et mal vécu par le plus grand nombre.

 

Je reprend une petite demo faite à l’arrache par un forumeur dans les commentaires d'un article de rue89

 
Citation :

Un homme a l’effort développe un travail d’environ 50W (c’est une valeur valable pour un cycliste moyen). Le SMIC horaire brut est de 9,61 €. Disons 10€. Le Wh humain coûte donc 0.20 €.

 

En 2011, vous avez acheté un tracteur John Deere neuf, série 6r de 110ch. Vous l’avez payé 70 000 €.
Jusqu’en 2015, vous l’avez utilisé 3000 heures (les compteurs de tracteurs sont en heures de travail, pas en km) et vous essayez de le revendre. Il cote dans les 43 000 € (tarifs trouvé dans les petites annonces). Disons 40 000€. En gros, le tracteur vous a coûté 10€ par heure utilisée.

 

Il faut ajouter les pneus, l’entretien et le gazole. Là, il existe des barèmes d’entraide qui comptent déjà tout ça. Il faut compter 20€ de l’heure.

 

Il vous faut aussi un chauffeur, entre 16 et 20€ de l’heure selon la qualification.

 

Au final, une heure de tracteur vous coûte 50 €, à la louche.

 

Mais au fait, quelle est la puissance de votre tracteur ? 110 ch, certes. Mais surtout 80 000 W. Bon, c’est la puissance maxi constructeur, donc prenons 50 000 W. Un Wh tracteur coûte donc 0.001 €.

 

Le Wh tracteur est donc 200 fois moins cher que le Wh humain.

 

L'idée c'est donc que le machinisme nous fait gagner deux ordres de grandeur en productivité du travail. Ça change tout. Et je te garantis sur facture que quiconque s'est déjà frotté à un travail de force / fastidieux qui peut être réalisé en cent fois moins de temps et d'effort en s'aidant d'un machin motorisé ne tolérera pas qu'on s'interdise cette machine.
 
Enfin la permaculture pratique le maraîchage où la marge brute à l'ha est dix fois plus élevé qu'en grandes cultures. Et le bec Hellouin fait un quart de son chiffre d'affaires sous forme de mini légumes ou de fleurs vendus à des restaurants gastronomiques ou étoilés. On doit être très très haut en terme de marge. Mais évidemment ce segment de marché n'est pas extensible à l'infini. La production des grandes cultures de moindre valeur ajoutée, constitue 90% de notre ration alimentaire (directement ou via l’élevage).

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 18-11-2019 à 17:57:18

---------------
Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°58116980
xilebo
noone
Posté le 18-11-2019 à 15:10:29  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
(repost)
 
Disons le comme ça : la permaculture permet un rendement élevé si on met autant d'engrais sous forme de fumier et qu'on désherbe avec le même soin pour éviter la concurrence des adventices. C'est basique. Il n'y a pas de miracle en agronomie.  
 
Mais partant de là, ça démonte les fondamentaux de la démarche.
 
Pour mettre autant d'engrais il faut disposer de fumier animal (vu qu'on s'interdit les engrais de synthèse). Mais l'agriculture utilise déjà 100% de la matière organique issue de l'élevage. On ne nettoie pas les étables en balançant le fumier à la rivière. Il est épandu dans les champs. Et ça ne couvre qu'un tiers des apports. La révolution verte a été rendue possible quand l'azote a cessé d'être un facteur limitant. Les 2/3 des besoins sont couverts par la fixation de l'azote atmosphériques sous forme d'ammoniac par réaction avec du méthane.  
 
Le ferme du Bec Hellouin (souvent cité en exemple de permaculture qui fonctionne de manière prouvée) pratique l'équivalent du maraîchage intensif périurbain du XIXe siècle. Cette agriculture tirait profit du crottin déversé par des centaines de milliers de chevaux sur le pavé des villes. Nous ne disposons plus aujourd'hui de cet à côté de la traction animale. Toutes les exploitations maraîchères ne disposent pas dans leur voisinage d'un centre équestre pour lequel ce fumier est un déchet qu'il met à disposition gratuitement pour qu' on l'en débarrasse.
 
Pour le désherbage dans le cadre de la permaculture il faut pailler abondamment et/ou disposer d'une armée de petites mains pour réaliser l'opération en un temps raisonnable. Dans l'expérimentation couverte par l'Inra la main d'oeuvre provient de stagiaires nombreux dont certains payent pour travailler. Dans la vraie vie qui seraient ces gens ?
 
Pour le paillage on retrouve un soucis analogue au précédent : on utilise déjà toute la paille issue des cultures. On ne va pas attaquer les forêts pour couvrir les sols agricoles.  
 
Le permaculture mélange les espèces sur la parcelle. C'est certainement très sympa dans le cadre d'un potager. Mais ce n'est pas mécanisable et s'il faut sortir 50 t à l'ha de patates ça va être très fastidieux sans machine. La mécanisation nous fait gagner deux de grandeur dans la productivité du travail. Je sais que le travail manuel à plutôt bonne presse dans l'opinion. Mais il faut bien se dire qu'appliqué à l'agriculture il faudrait désormais que la moitié de la population active retourne aux champs. Et pour faire un boulot nettement plus pénible et mal payé que celui des agriculteurs d'aujourd'hui.  
 
Enfin la permaculture pratique le maraîchage où la marge brute à l'ha est dix fois plus élevé qu'en grandes cultures. Et le bec Hellouin fait un quart de son chiffre d'affaires sous forme de mini légumes ou de fleurs à des restaurants gastronomiques ou étoilés. On doit être très très haut en terme de marge. Mais évidemment ce segment de marché n'est pas extensible à l'infini. La production des grandes cultures de moindre valeur ajoutée, constitue 90% de notre ration alimentaire (directement ou via l’élevage).


 
Je suis d'accord avec toi  :jap: ça fonctionne parce que c'est localisé, mais à grande échelle, rien n'est moins sûr.

n°58117154
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 15:24:30  profilanswer
 

t_faz a écrit :


 
avec la moitié de la pop dans les champs ... la seule expérience avec une permaculture rentable, c'est avec l’apport de nombreux bénévoles ou de gens "en formation" qui payent pour venir faire les récoltes ...
 
donc le permaculture avec un rendement égal à l'intensif ... source ?


Entre la permaculture sur l'ensemble du territoire et le recours systématique aux  insecticides systémiques, il existe des alternatives.
 
Sur le cas des néonicotinoïdes et du fipronil par exemple :
http://i.imgur.com/ReelHhy.png
http://www.tfsp.info/wp-content/up [...] -02-26.pdf
 
An update of the Worldwide Integrated Assessment (WIA) on systemic insecticides. Part 3: alternatives to systemic insecticides.  
https://link.springer.com/article/1 [...] 017-1052-5
 
 
 
 
 


---------------
We had a dream
n°58117219
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 15:29:55  profilanswer
 

orwell_bis a écrit :


Entre la permaculture sur l'ensemble du territoire et le recours systématique aux  insecticides systémiques, il existe des alternatives.
 
Sur le cas des néonicotinoïdes et du fipronil par exemple :
http://i.imgur.com/ReelHhy.png
http://www.tfsp.info/wp-content/up [...] -02-26.pdf
 
An update of the Worldwide Integrated Assessment (WIA) on systemic insecticides. Part 3: alternatives to systemic insecticides.  
https://link.springer.com/article/1 [...] 017-1052-5
 
 


 
il manque les OGM et pourquoi indiquer pesticides "d'origine naturelle" :??:

Message cité 1 fois
Message édité par rdlmphotos le 18-11-2019 à 15:30:08

---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°58117272
_tchip_
Posté le 18-11-2019 à 15:34:27  profilanswer
 

"insecticide dérivé de produit naturel" un peu comme les dérivés de la nicotine  [:mooonblood:2]


Message édité par _tchip_ le 18-11-2019 à 15:34:48
n°58117387
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 15:42:23  profilanswer
 

orwell_bis a écrit :

Faut que je retrouve la source  [:assignee_risitas:3]  


Voilà, en fait c'est aussi évoqué dans le lien précédent :

Citation :

Cette revue de la littérature détaille les résultats du système développé en Italie pour le maïs. Le système permet d’établir quels champs sont susceptibles de présenter des problèmes liés aux ravageurs, puis de faire les choix appropriés en matière de stratégies pour les combattre. En effet, après 29 ans d’observation fine, on connait les facteurs qui commandent aux dommages par les noctuelles ou chrysomèles. On sait quels champs peuvent être laissés sans traitement et sans risque, ceci tout à l’inverse du traitement systématique par les néonicotinoïdes. Ainsi, dans tout le nord-est de l’Italie, 96 % des champs de maïs ne nécessitent aucun traitement (dommages en deçà du seuil économique)


http://www.tfsp.info/wp-content/up [...] -02-26.pdf
 
L'étude en question:  
Risk assessment of maize damage by wireworms (Coleoptera:Elateridae) as the first step in implementing IPM and in reducingthe environmental impact of soil insecticide.
https://link.springer.com/content/p [...] 7692-z.pdf
 
 
 
 

rdlmphotos a écrit :


 
il manque les OGM et pourquoi indiquer pesticides "d'origine naturelle" :??:


Sur les OGM j'en sais rien, et sinon j'imagine qu'il doit exister des pesticides d'origine naturelle moins néfastes pour la biodiversité que les néonicotinoïdes et le fipronil.


---------------
We had a dream
n°58117568
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 18-11-2019 à 15:53:41  profilanswer
 

orwell_bis a écrit :


Sur les OGM j'en sais rien, et sinon j'imagine qu'il doit exister des pesticides d'origine naturelle moins néfastes pour la biodiversité que les néonicotinoïdes et le fipronil.

 

Mais c'est quand même curieux comme idée. Pourquoi est ce qu'on s'enquiquinerais avec de la chimie de synthèse si ces molécules existaient dans la nature ??

 

Y'a vraiment un travers fondamentalement irrationnel dans la façon dont est perçue la chimie de synthèse. Et c'est cet irrationnel qui est payant au plan marketing dans le Bio. On décrète que dès lors qu'un pesticide est naturel, c'est plus de la chimie, et ça ne met plus en danger ni la faune, ni le producteur, ni le consommateur. Parce que soyons clair, il n'y a pas de Bio possible sans pesticides. Chiffre 2011 issue des Décodeurs : le bio a consommé 22% du tonnage total des pesticides épandu en France (13 900 tonnes, contre 48 800 tonnes pour les pesticides de synthèse), alors que les surfaces conduites en bio représentaient 3,5% de la surface agricole. Là dedans évidemment, le sulfate de cuivre et de soufre doivent se tailler la part du lion. Ce qui pour le premier au moins pose une soucis majeur parce qu'il s'accumule dans les sols.
 
Quand tu parle d'être "moins néfaste pour la biodiversité" ça signifie j'imagine que ce que tu souhaites, c'est qu'on n'élimine que les ravageurs des cultures, sans toucher au reste. Je ne pense pas que tu souhaites que les doryphore continuent de boulotter tranquillement les champs de patates. Sinon, on arrête l'agriculture et on retourne à la cueillette. Et ce qu'on voudrait tous, c'est qu'en éliminant les doryphores, on n'élimine pas les abeilles avec. Je pense qu'intuitivement, tu conçois que c'est compliqué. Le régime alimentaire qui rend une bébête ennemis des cultures n'a a priori rien à voir avec les fondamentaux de sa physiologie. Donc le soucis, c'est d'être sélectif. Et sans danger pour les humains, pour la faune terrestre et aquatique, et biodégradable, et non bioaccumulable, etc. Les pyréthrinoïdes et les insecticide Bt autorisés en Bio sont dangereux pour les abeilles dans les jours qui suivent la pulvérisation, et le roténone a du être interdit (en 2007 en Europe, puis au Etats Unis) parce que soupçonné de multiplier les risques de maladie de Parkinson (x 2,5 chez les utilisateurs).  

 

En dehors de ces exemple, raisonnons logiquement et a priori : pour quelle raison ferait-on confiance aux toxiques naturels pour être sélectifs alors qu'absolument rien dans le monde végétal ou microbien ne les prédispose à secréter des toxines spécifiques à nos besoins, c-à-d qui tuent les doryphore mais pas les abeilles ? Et pour quelle raison, à l'inverse, serait on absolument défiant (au point de les interdire purement et simplement) envers les pesticides de synthèse qui sont conçu spécifiquement dans le but d'être à la fois efficaces, sélectifs, non toxiques pour l'humain, la faune terrestre et aquatique, biodégradables, etc ?
 
Quelle est la logique tordue à l'oeuvre là dedans ?

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 18-11-2019 à 15:57:43

---------------
Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°58117660
Eric B
Posté le 18-11-2019 à 16:00:10  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Quelle est la logique tordue à l'oeuvre là dedans ?


la dictature verte des bobos écolos des villes?

 

et ds le genre j y connais rien mais donne qd meme mon avis: les approches systématiques, que cela soit celle d'étendre partout, ou l autre extrême d'interdire partout, sont plus simple pour l esprit, mais juste débile, non? J imagine que 100% des cas devraient avoir une approche réfléchie où on ne met que ce qu'on a vraiment besoin.... Ah mais cela demande plus de travail d'études et donc c est plus cher...

Message cité 2 fois
Message édité par Eric B le 18-11-2019 à 16:04:04
n°58117668
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 16:00:46  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Mais c'est quand même curieux comme idée. Pourquoi est ce qu'on s'enquiquinerais avec de la chimie de synthèse si ces molécules existait dans la nature ??
 
Y'a vraiment un travers fondamentalement irrationnel dans la façon dont est perçue la chimie de synthèse. Et c'est cet irrationnel qui est payant au plan marketing dans le Bio. On décrète que dès lors qu'un pesticide est naturel, c'est plus de la chimie, et ça ne met plus en danger ni la faune, ni le producteur, ni le consommateur. Parce que soyons clair, il n'y a pas de Bio possible sans pesticides. Chiffre 2011 issue des Décodeurs : le bio a consommé 22% du tonnage total des pesticides épandu en France (13 900 tonnes, contre 48 800 tonnes pour les pesticides de synthèse), alors que les surfaces conduites en bio représentaient 3,5% de la surface agricole. Là dedans évidemment, le sulfate de cuivre et de soufre doivent se tailler la part du lion. Ce qui pour le premier au moins pose une soucis majeur parce qu'il s'accumule dans les sols.
 
 
Quand tu parle d'être "moins néfaste biodiversité" ça signifie j'imagine que ce que tu souhaites, c'est qu'on n'élimine que les ravageurs des cultures, sans toucher au reste. Je ne pense pas que tu souhaites que les doryphore continuent de boulotter tranquillement les champs de patates. Sinon, on arrête l'agriculture et on retourne à la cueillette. Et ce qu'on voudrait tous, c'est qu'en éliminant les doryphores, on n'élimine pas les abeilles avec. Je pense qu'intuitivement, tu conçois que c'est compliqué. Le régime alimentaire qui rend une bébête ennemis des cultures n'a a priori rien à voir avec les fondamentaux de sa physiologie. Donc le soucis, c'est d'être sélectif. Et sans danger pour les humains, pour la faune terrestre et aquatique, et biodégradable, et non bioaccumulable, etc. Les pyréthrinoïdes et les insecticide Bt autorisés en Bio sont dangereux pour les abeilles dans les jours qui suivent la pulvérisation, et le roténone a du être interdit (en 2007 en Europe, puis au Etats Unis) parce que soupçonné de multiplier les risques de maladie de Parkinson (x 2,5 chez les utilisateurs).  
 
 En dehors de ces exemple, raisonnons logiquement et a priori : pour quelle raison ferait-on confiance aux toxiques naturels pour être sélectifs alors qu'absolument rien dans le monde végétal ou microbien ne les prédispose à secréter des toxines spécifiques à nos besoins, c-à-d qui tuent les doryphore mais pas les abeilles ? Et pour quelle raison, à l'inverse, serait on absolument défiant (au point de les interdire purement et simplement) envers les pesticides de synthèse qui sont conçu spécifiquement dans le but d'être à la fois efficaces, sélectifs, non toxiques pour l'humain, la faune terrestre et aquatique, biodégradables, etc ?
 
Quelle est la logique tordue à l'oeuvre là dedans ?


C'est quoi l'intérêt de ton intervention ? Si ce n'est un énième procès d'intention ?
 
Relis avec le doigt : moins néfastes pour la biodiversité que les néonicotinoïdes et le fipronil.
 


---------------
We had a dream
n°58117704
donut78
Stop eating donuts
Posté le 18-11-2019 à 16:03:20  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


Quelle est la logique tordue à l'oeuvre là dedans ?


Le capitalisme pervertit tout. Les OGM sans Monsento c'est pas mal en effet.


---------------
Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien. Ne m'oblige pas à faire une roulade arrière ...
n°58117839
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 16:13:27  profilanswer
 

orwell_bis a écrit :


C'est quoi l'intérêt de ton intervention ? Si ce n'est un énième procès d'intention ?
 
Relis avec le doigt : moins néfastes pour la biodiversité que les néonicotinoïdes et le fipronil.
 


 
 
Relis avec le doigt : le bio a consommé 22% du tonnage total des pesticides épandu en France (13 900 tonnes, contre 48 800 tonnes pour les pesticides de synthèse), alors que les surfaces conduites en bio représentaient 3,5% de la surface agricole.


---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°58117894
Badcow
Posté le 18-11-2019 à 16:17:39  profilanswer
 

rdlmphotos a écrit :


 
 
Relis avec le doigt : le bio a consommé 22% du tonnage total des pesticides épandu en France (13 900 tonnes, contre 48 800 tonnes pour les pesticides de synthèse), alors que les surfaces conduites en bio représentaient 3,5% de la surface agricole.


 
Oui, mais comme ce sont des pesticides bio, c'est moins dangereux pour la biodiversité que des pesticides chimiques comme le fipronil...


---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°58117952
orwell_bis
Philanthrope radicalisé
Posté le 18-11-2019 à 16:21:21  profilanswer
 

Eric B a écrit :


la dictature verte des bobos écolos des villes?
 
et ds le genre j y connais rien mais donne qd meme mon avis: les approches systématiques, que cela soit celle d'étendre partout, ou l autre extrême d'interdire partout, sont plus simple pour l esprit, mais juste débile, non? J imagine que 100% des cas devraient avoir une approche réfléchie où on ne met que ce qu'on a vraiment besoin.... Ah mais cela demande plus de travail d'études et donc c est plus cher...


Pas forcément.

Citation :

La revue de la littérature révèle également qu’un modèle pilote de « fonds commun », testé à très grande échelle en Italie constitue une option très rentable pour un risque d’infestation. La revue montre que le bilan lié à la cotisation au fonds commun et aux dommages-indemnisation sur le maïs (ex., pertes de rendement, nécessité de re-semer), demeure toujours inférieur au coût des traitements aux insecticides. Enfin les avantages économiques pour les agriculteurs sont d’autant plus importants que les méthodes de lutte intégrée sont couplées au système d’assurance mutuelle.

http://www.tfsp.info/wp-content/up [...] -02-26.pdf


---------------
We had a dream
n°58118022
bendx
Posté le 18-11-2019 à 16:25:53  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
(repost)
 
Disons le comme ça : (...).


Disons qu'on a pas pléthores de modèles et que d'autres recherches sont en cours.  
 
Si tu fais référence au rapport d'étude le l'INRA de 2015, pour tout le monde, on peut le consulter ici :
https://inra-dam-front-resources-cd [...] llouin.pdf
 
Perso c'est pas mon domaine, mais je n'arrive pas à tes conclusions (sur l'engrais, qui concerne d'abord sur les couches chaudes, sur les stagiaires au sein de l'étude...)
 
 
Sur l'aspect sociétal, certes. Si c'est l'effondrement, et qu'en plus c'est sinistre et mal vécu, ça sera vraiment moche.
 
On va essayer des effondrements avec des arcs en ciel plutôt.


Message édité par bendx le 18-11-2019 à 17:11:55
n°58118027
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 18-11-2019 à 16:26:13  profilanswer
 

y'a ça aussi: https://www.lemonde.fr/blog/huet/20 [...] -rentable/
 
mais:  

Citation :

es agriculteurs ont effectivement le choix entre deux stratégies pour obtenir des rendements plus élevés : soit ils font confiance aux pollinisateurs et donc réduisent le plus possibles les pesticides , soit ils s’appuient sur ces pesticides  (les fongicides semblent les plus efficaces) pour réduire les attaques des ravageurs de toutes sortes, au prix d’un affaiblissement de la pollinisation. D’un point de vue des rendements, les deux stratégies ne présentent pas de différences majeures en moyenne. Même si la comparaison de parcelles presque dénuées de pollinisateurs et des parcelles les mieux dotées montre un écart de rendement qui peut monter à 40%. En revanche, le résultat économique plaide en faveur d’une protection des pollinisateurs, car la diminution des coûts en pesticides se traduit par une marge brute supérieure en moyenne de 119€ par hectare pour l’agriculteur.


 
c'est bon pour les pays bien nourris, pas forcément pour les autres :o


---------------
Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  409  410  411  ..  621  622  623  624  625  626

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
Etude Informatique/cybersécuritéCorrélation entre niveau d'étude et "bonheur"
Etude sur la cigarette électroniqueEtude Trailers-Traileuses
plan sur le theme : etude du controleur de feux tricolores TC16Patisserie et robot patissier : étude
Plus de sujets relatifs à : La collapsologie : l'étude de l'effondrement de la civilisation


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR