|
Auteur | Sujet : Archéologie - La substantifique moelle des poubelles |
---|
Floom | Reprise du message précédent : Message édité par Floom le 23-03-2021 à 22:33:36 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
Publicité | Posté le 23-03-2021 à 20:52:15 |
rdlmphotos omnia vanitas ! | Dam'naide je suis démasqué
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom |
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
Floom |
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom |
Floom |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Publicité | Posté le 24-03-2021 à 10:04:30 |
Floom | "Si c'est gratuit, c'est toi l'produit."
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
talbazar morte la bête, mort le venin |
Floom | y a moyen qu'elles rentrent dans les 5 selon comment tu formules ton introduction. Le présupposé est au modèle ce que le clou est à la planche Tiens, sinon mon estimé collègue de bureau, qui a de vraies compétences sur ces sujets et que j'essaie de motiver à s'inscrire sur HFR, m'a transmis deux choses intéressantes (après m'avoir insulté pour avoir écrit "Sai" au lieu de "San" ). - Une découverte récente d'une tombe dans les Andes, datée de 9000 ans, dans laquelle était inhumée une femme avec des outils de chasse au gros gibier: https://www.sciencemag.org/news/202 [...] d-big-game Ca pique un peu pour le discours de Darmangeat. Malgré tout, la conclusion de l'article c'est "Il ne devrait pas être surprenant que les femmes puissent chasser, ajoute Pitblado. «Ces femmes vivaient dans les hauteurs des Andes, à 13 000 pieds à plein temps», dit-elle. «Si vous pouvez faire cela, vous pouvez sûrement abattre un cerf." Sinon, si quelqu'un a des infos sur cette méthode de détermination du sexe par le biais de protéines dans les dents (taux d'erreur, de faux positifs, biais de la méthode et compagnie), on est preneurs. - Un article savoureux de Jean-Loïc Le Quellec sur la "chamanomanie" (c'est pas les paroles de Scatman) et les délires sur les peintures rupestres: https://www.researchgate.net/public [...] _du_Sahara On y découvre notamment un excellent terreau à pouiqueries grimaultesques, par le biais de représentations de Martiens Ca parle "d'herméneutes", de pratiques cultuelles complexes de type "sieste contre une tombe", de "Peuple bovidien à tête discoïde", de nageurs du désert, mais surtout de méthode, à travers des sous-titres qui valent leur pesant de cacahouètes. Coeur sur lui Message édité par Floom le 24-03-2021 à 12:25:18 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
talbazar morte la bête, mort le venin | Une femme qui chasse le cerf, c'est pas pire qu'une guerrière viking |
rdlmphotos omnia vanitas ! | Les chinois ont visiblement du budget !
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom | Ah oui, les mecs construisent un bâtiment high-tech pour la fouille. C'est pas le même monde.. (et après on vient leur donner des leçons sur les conditions de travail ) Etonnant qu'ils disent ne pas connaître la civilisation à l'origine de ces objets. On ne se découvre pas comme ça des ancêtres insoupçonnés.. Je me demande s'il n'y a pas un discours encadré là-dedans. Les motifs qu'on aperçoit sur des objets en bronze font très Asie du sud. Je me méfie du roman national chinois. Ca me ferait marrer que ce soit Jōmon Pour les photos, ce que tu vois là n'est qu'une étape. Une sorte de documentation de sauvegarde de l'objet à peine sorti de terre, des fois qu'il lui arrive malheur avant d'être étudié. Ces objets finiront très probablement dessinés à échelle adaptée, et vu la qualité apparente du lot, les photos seront multipliées sous tous les angles et les objets seront probablement disponibles en restitution 3D. D'ailleurs, une vue d'une pièce à côté. L'échelle graphique est systématiquement utilisée sur les photos de terrain et dans les illustrations des publications, au moins depuis qu'on a inventé la photocopieuse. Ca évite les problèmes de modification d'échelle lors de la reproduction. Edit: Re-edit: cette civilisation du Sichuan s'appelle les Shu. Les Shu du Sichuan c'est si chou. Message édité par Floom le 26-03-2021 à 16:18:35 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! | Tiens, j'en apprend tous les jours !
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom |
Oui c'est vrai qu'on observe, peut-être à l'encontre de notre imaginaire moderne sur les épidémies mortelles (né d'une dramatisation à visée littéraire), qu'on conserve les rituels d'inhumation durant le Moyen Âge même en temps de crise. Et on observe même ça dans les rares cas de fosses collectives durant la peste noire du 14° s. Après, il faut voir ce qu'on fait entrer dans les rituels et probablement pas arriver trop vite à une conclusion qui mettrait en scène une inconscience par rapport aux épidémies. Dans le cimetière Saint-Michel, à Toulouse (fouille rue des 36 Ponts), qui a livré un des trois plus gros ensembles de tombes collectives liées à la peste en Europe (et qui a été fouillé après la publication de l'article de Sacha), on sent que le recours aux fosses collectives (ou devrais-je dire "multiples" ) se fait bien uniquement face à la pression du nombre de morts sur des moments assez courts. Sur les 113 tombes fouillées pour la phase de peste (1348-1350), 80 sont individuelles, 21 sont doubles, 4 sont triples, une seule quadruple, et seulement 3 sont des charniers qui regroupent plusieurs dizaines de corps (jusqu'à 12,1 individus au m², si ça peut donner une idée). Ca montre bien que le recours aux fosses collectives n'est ni systématique, ni immédiat, et qu'il ne se justifie que face à une quantité soudaine. Et même dans ces fosses collectives, les corps sont soigneusement déposés (soit tous dans la même orientation, soit tête-bêche, puis on multiplie les couches jusqu'à 31; il y a quelques encart à cela quand les fosses commencent à être remplies, ce qui signale quand même qu'on s'arrange avec les modalités quand on vient à manquer de place), à environ 80% sur le dos avec les jambes étendues et les mains sur l'abdomen et le bassin, comme c'est la règle dans les sépultures individuelles (là encore les quelques corps sur le côté ou sur le ventre se retrouvent contre les parois des fosses, dans un souci d'optimisation de place), souvent avec linceul (à hauteur de 40 à 60% des corps qui permettent de l'affirmer), on creuse les fosses toujours dans l'espace consacré (le cimetière paroissial, même si on peut acheter de nouvelles parcelles pour l'occasion). Il faut également noter que l'usage de cercueils est loin d'être systématique dans les tombes hors contexte de crise (l'usage majoritaire c'est le linceul puis directement dans la fosse), et donc que l'absence de cercueil ne peut pas être invoqué pour qualifier une sépulture de crise. Quelques remarques supplémentaires: - les effets personnels sont plutôt rares dans les tombes chrétiennes. Mais on en trouve quand même un peu. Au sein du cimetière de peste les attestations de port de vêtement (essentiellement par les parties métalliques qu'ils contenaient - boucles, systèmes d'attache, appliques décoratives, clous de chaussures), et donc d'inhumation de corps habillés, sont deux fois plus nombreuses dans les charniers que dans les tombes individuelles (proportion rapportée au nombre de corps, bien évidemment). C'est pas assez significatif pour tirer une conclusion définitive, mais ça tend à indiquer qu'on inhumait plus les gens habillés dans les charniers. Or, quand on observe qu'on essayait au maximum de conserver les rituels, on est tenté d'envisager que ces inhumations habillées témoignent du tabou qui entoure les corps des pestiférés, en essayant de limiter au maximum les interactions avec le corps contagieux. - les règlements stipulent que les pestiférés devaient être enterrés au maximum six heures après le décès. Ce qui montre bien qu'ils avaient parfaitement conscience des risques de contagion. En fait, la rareté des tombes collectives n'est pas un argument qui permet de supposer qu'on n'avait pas compris le principe de transmission des maladies, et la constitution de charniers de crise épidémique n'a pas attendu le 18° ni les travaux sur les "microbes" (plutôt 19°?). Ca indique plutôt que les changements dans les pratiques funéraires qui peuvent survenir au 18° résultent d'autre chose (peut-être plus une question de rapport aux défunts ou d'approche religieuse? Ou bien simplement du fait de la dramatisation littéraire que j'évoquais précédemment; ou encore une plus grande pression foncière.. et probablement un peu de tout ça à la fois). Message cité 1 fois Message édité par Floom le 31-03-2021 à 16:47:38 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
Floom | Sinon, avez-vous remarqué la note 30 de l'article? --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom | Faut-il s'étonner de retrouver tous ces noms quand ça parle de peste, hein? Coïncidence, je ne crois pas --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Larry_Golade In soviet russia |
--------------- Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire. |
Floom |
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
Floom | En attendant le détail sur la peste noire, mon autre collègue de bureau m'a refilé cet article:
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
talbazar morte la bête, mort le venin | Mater pestis nordicus |
Floom | ben elle serait d'origine ukrainienne. ça serait quand même du nordicus du sud.
--------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! | https://www.francetvinfo.fr/culture [...] 55421.html
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
biezdomny MONSTERS DO NOT EAT QUICHE! | Ouuuuuuhhhh toi tu aimes les sujets sensibles --------------- Expos et musées — Égyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo |
Floom | My bad, j'ai toujours pas complété la first page.. Alors, les fouilles avec les étudiants, généralement l'été, celles dont on parlait il y a peu à propos des budgets limités, ce sont ce qu'on appelle des fouilles programmées. Elles répondent à un objectif uniquement scientifique et se font par campagnes étalées sur plusieurs années. Elles sont financées par l'Etat, directement ou indirectement. Les moyens sont donc très limités, et elles s'appuient sur des bénévoles, généralement des étudiants, sur un principe de bénévolat en échange d'une formation. L'archéologie préventive, c'est une archéologie professionnelle (régie par le code du travail et des conventions collectives inadaptées) qui intervient en amont des aménagements lorsque les vestiges sont menacés. C'est ce qui a remplacé l'archéologie dite de sauvetage. Le terme "préventif" indique simplement que les travaux archéologiques sont désormais réalisés avant le démarrage des travaux d'aménagement. Son financement est assuré par les aménageurs (sauf particuliers), selon prescription archéologique des services de l'Etat. Entre 2001 et 2003, les travaux archéologiques préventifs étaient monopole de l'Inrap, mais depuis 2003 l'activité est ouverte à la concurrence. Les aménageurs concernés par une prescription archéologique ouvrent donc un marché auquel tous les organismes qui disposent des agréments nécessaires peuvent répondre. Parmi les organismes agréés ont trouve des services archéologiques de collectivités territoriales (communal, communauté de communes et départemental) et des sociétés privées. Parmi ces dernières, les principales en termes de volume d'activité, de secteurs d'intervention (national) et d'effectif, sont Eveha, Hades et Archeodunum. L'Inrap est l'organisme majoritaire à tous points de vue, mais son statut le dispense d'agrément. Le financement de l'archéologie préventive est donc indexé sur celui de tous les acteurs professionnels d'un aménagement, et on est donc dans des budgets bien plus élevés que ceux de programmée. La fouille est normalement réalisée d'un trait, dans une logique administrative de libération de la contrainte archéologique d'un terrain. Les travaux d'aménagement ne débutent qu'après. Dans l'exemple de l'article que tu cites, à Clermont-Ferrand, l'aménageur est public (métropole) et Archeodunum a remporté le marché. L'importance de la fouille explique le coût (3,11 millions d'euros) qui représente 5% du budget du projet d'aménagement. Il est probable que le service archéologique de la métropole de Clermont-Ferrand ne disposait pas des moyens logistiques et des effectifs nécessaires pour pouvoir répondre au marché, lequel a probablement dû voir une concurrence limitée aux principaux acteurs nationaux. Message édité par Floom le 01-04-2021 à 12:05:28 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! | Et les pro travaillent bien?
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
Floom | Oui ils travaillent très bien. De toutes façons aujourd'hui ce sont les mêmes formations qui sont suivies par ceux qui travaillent en préventif et ceux qui restent à l'université. Il y a plein de docteurs en préventif, et même le technicien débutant a généralement un master. Les faibles débouchés conduisent à un effectif surdiplômé et c'est d'ailleurs assez cocasse quand on l'explique à une mère qui, en bord de fouille, vient - sans vergogne - d'expliquer à son gosse que c'est là qu'il finira s'il ne travaille pas bien à l'école (situation beaucoup trop fréquente pour être qualifiée d'anecdote). Sur un terrain, un pro sera souvent même bien plus efficace parce que son expérience est bien plus fournie. Pour les publications, c'est plus complexe, parce que ça dépend de beaucoup de choses. Essentiellement du temps dévolu selon le poste. En préventif, il n'y a en soi aucune obligation à la publication scientifique. Un opérateur d'archéologie préventive a uniquement l'obligation de rendre un rapport de fouille dont la nature du contenu est encadrée par un arrêté ministériel. Ce rapport de fouille devra être dirigé par le Responsable d'Opération (RO) nommé par les services de l'Etat en qualité de responsable scientifique (généralement un salarié de l'opérateur). En soi, même s'il s'agit d'un document administratif, il est donc rédigé dans une optique scientifique (et jugé en tant que tel par les pairs via les CTRA - Commissions Territoriales de la Recherche Archéologique) et, dès lors que c'est un document public, on peut considérer qu'il s'agit d'une publication. Toutefois, étant donné la pression financière du secteur, la qualité scientifique du rapport de fouille peut faire office de variable d'ajustement. Par qualité scientifique, j'entends principalement la part de remise en contexte des découvertes et de confrontation avec des données similaires (jusqu'à quel point tu exploites tes données). Pour ce qui est de la publication scientifique à proprement parler, c'est-à-dire dans des revues et ouvrages à comité de lecture, la plupart des opérateurs en archéologie préventive (sauf Inrap) ne disposent pas de moyens de financement (un aménageur finance la fouille et l'étude jusqu'au rendu du rapport). C'est donc du financement sur fonds propres, ce qui crée nécessairement un déséquilibre avec les organismes à publications financées (université, Inrap). Par ailleurs, tout résultat de fouille ne "mérite" pas d'être publié; les apports scientifiques des opérations de fouille préventive sont parfois limités et, bien qu'intéressants, ne permettent pas d'asseoir un article susceptible de motiver un éditeur. C'est là une conséquence du domaine d'intervention puisque les universitaires interviennent principalement sur des fouilles programmées, sur des sites choisis pour leur intérêt scientifique, tandis que le préventif intervient au gré des aménagements. Malgré cela, la production scientifique de l'archéologie préventive est très conséquente. D'abord parce que les RO sont des archéologues qui ont, à ce titre, reçu une formation scientifique universitaire. On ne fait pas de l'archéologie pour se cantonner à faire des tableaux. Beaucoup prennent donc de leur temps personnel pour leur production scientifique. Mais la plupart des postes administratifs chez les opérateurs sont également assurés par des archéologues. Il y a donc une volonté affirmée des opérateurs de faire de la production scientifique. En outre, il y a un effet pernicieux dans le système: bien que l'opérateur ne soit pas contraint à la publication scientifique, le RO (souvent son salarié) est désigné par les services de l'Etat sur sa qualité scientifique. Si un opérateur veut pouvoir prétendre à réaliser des fouilles, il doit donc s'assurer que ses salariés conservent une activité scientifique suffisamment élevée pour être nommés responsables scientifiques (c'est pernicieux parce que l'Etat se dédouane ainsi de la mise en place d'un financement scientifique et que, in fine, ça repose principalement sur l'investissement personnel du RO, ce qui n'est évidemment pas viable). Bien que le système ne soit pas exactement le même pour l'Inrap, avec un certain nombres de "jours-hommes" financés par l'Etat pour la production scientifique (des jours "PAS" ), il n'en reste pas moins que les moyens qui lui sont donnés restent limités. Toutes ces contraintes conduisent à différents cas de figure. La majorité de la production scientifique du préventif prend la forme d'une publication de résultats sur tout ou partie d'une opération de fouille. Evidemment, les travaux transversaux et de synthèse demandent plus de temps et dépendent donc de la part financée. L'Inrap, en tant qu'institut de recherche, dispose de moyens pour ce type de production scientifique. Il arrive donc à publier des travaux de synthèse et des monographies. Pour les autres opérateurs (collectivités et privé), c'est évidemment plus difficile et ça repose essentiellement sur des capacités individuelles (être un bourreau de travail, mais également être investi dans la recherche universitaire via rattachement à des labos, et ainsi participer à des travaux collectifs). En contexte universitaire, c'est bien différent. J'entends par contexte universitaire aussi bien les enseignants-chercheurs que le CNRS. Ces postes sont dévolus, tout ou partie, à la recherche et la publication scientifique. Un universitaire bénéficie donc du contexte nécessaire à la réalisation de travaux de synthèse. Par ailleurs, le volume de publication par individu est également plus élevé (encore que.. bon). Toutefois, il obtient moins de données archéologiques parce qu'il fouille moins. Il publiera donc moins de résultats de fouille, ou du moins sur des contextes bien moins variés. Evidemment, tout cela reste schématique et on peut discuter sur des détails, mais globalement il me semble que ce portrait est assez objectif. On n'est donc pas dans un système à double standard, avec une bonne qualité universitaire et une mauvaise en préventif. En revanche, l'équilibre du secteur conduit à favoriser les travaux de synthèse à l'université (et donc généralement les papiers à plus haut facteur d'impact) et les publications de résultats en préventif. Dans une certaine mesure, dire en conséquence que le préventif fournit la donnée à l'université ne serait pas totalement faux (en tant qu'il publie des résultats qui seront repris dans des travaux de synthèse), mais serait loin d'être vrai quand même Message édité par Floom le 02-04-2021 à 12:22:38 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! |
Floom |
Alors quelques compléments à ce sujet. - d'abord il n'y a qu'un agent pathogène (Yersinia pestis) quels que soient les symptômes. La bubonique est une forme de la même maladie, qui en a 3: la bubonique résulte d'une piqure qui s'infecte (le bubon) et qui te fait crever de septicémie. Mais tu peux choper la peste par d'autre biais qu'une piqure (en bouffant le pangolin de l'époque, par échange de sang ou de sécrétions, etc.), donc tu n'auras pas de bubon dans ce cas. Dans une forme l'infection virera également en septicémie, et dans la dernière forme, pulmonaire (celle au taux de mortalité de 100% tout de même), c'est donc les poumons qui vont défaillir. Donc des variabilité dans la description des symptômes n'impliquent pas des agents pathogènes différents, ni même des épidémies différentes. - pour ce qui est de deux épidémies en même temps, de ce que j'ai lu les modèles proposés n'ont pas besoin de recourir à cette hypothèse pour expliquer la virulence. Mais si tu as une source à ce sujet, je veux bien la lire.
Et quelques compléments à celui-là: - Le changement moderne dans le traitement des sépultures de crise s'explique aussi beaucoup par le fait qu'au 14°, la pandémie fut un choc. Personne n'avait alors mémoire d'un équivalent, et pour cause la justinienne datait d'au moins 7 siècles. Au 18° au contraire, on est au bout de presque 4 siècles de la même pandémie. La maladie est complètement ancrée dans le quotidien et, pour se faire une idée, un fossoyeur du 18° a probablement vécu au moins 6 vagues de peste sur 40 ans d'activité. A Toulouse, par exemple, on comptait une vague tous les deux ans. Alors évidemment, l'habitude et la lassitude du quotidien conduisent à des traitements funéraires peut-être moins attentionnés. - En outre, les 16° et 17° siècles ont connu une explosion démographique. L'attention porté au défunt, qui plus est s'il est contagieux, varie probablement en fonction de l'attention portée au vivant. Message édité par Floom le 02-04-2021 à 13:44:16 --------------- Le topic archéologie, viendez nombreux! |
rdlmphotos omnia vanitas ! | J'ai trouvé moins cher que des étudiants et des bénévoles : des lapins !!!
--------------- Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires! |
biezdomny MONSTERS DO NOT EAT QUICHE! | Il y a des gens qui ont des sites sexy https://twitter.com/LeSalonNoirFC/s [...] 5604736000 Message édité par biezdomny le 04-04-2021 à 14:47:51 --------------- Expos et musées — Égyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo |
Publicité | Posté le |
Sujets relatifs | |
---|---|
[Récupe] Le topic des poubelles, trottoirs, containers et déchetteries | Don de moelle osseuse |
Fiabilité poubelles WESCO | syndic et poubelles |
L'île AZ- L'aventure continue | archéologie : fouille archéologique en tunisie |
nouvelle approche de la régénération de la moelle epiniere | Archéologie / Réglementation des fouilles |
les poubelles | TEMOIGNAGES DE DONNEURS DE DON DE MOELLE OSSEUSE |
Plus de sujets relatifs à : Archéologie - La substantifique moelle des poubelles |