Reprise du message précédent :
Merci.
Et pour les potes, on se connait depuis l'adolescence.
 
C'était l'anniversaire d'un des gars, et à vrai dire, de mon point de vue, il est lui aussi alcoolique.
La différence, c'est qu'il ne se l'avouera jamais, et ne comprendra jamais mes soucis. Par exemple, il me demande encore de passer chez lui prendre une cuite...
 
Bref, il est sympa mais ne comprend rien.

Je pense que lorsqu'on réalise qu'une partie du problème était ce qu'on croyait être une solution, il y a une case qui bouge dans la tête, quelle que soit la suite du parcours
 
Pour le vide qui se fait dans ses relations, je pense qu'on ne peut pas vraiment l'éviter, il faut se dire que ça permet de garder uniquement les gens proches ou qui comptent vraiment, même si il y en a moins c'est sans doute pour le mieux.
De toute façon, tu risquerais de t'emmerder avec ceux qui désertent ton entourage parce que tu ne veux/peux plus jouer les "copains" de beuverie et la caution que tout ça est normal

 
Félicitations Francis
 
Et ouais pour les potes qui ne comprennent pas c´est assez courant...j´avais discuté en detail de mon pb à un pote, il m´avait vu dans des états pas terribles, me soutenait pour arreter de boire, etc. et ben à chaque fois que j´arrive chez lui il sort la bouteille de whisky et me propose un verre. Pas sur qu´il ait vraiment compris    

 
Ouais, mais si c'est un whisky de qualité...  
 
   
 
 
 

 
C'est impressionnant ça... A force de devoir trouver des excuses : "j'ai une prise de sang demain matin", "je conduis", "je me lève tôt"... etc, j'en ai eu marre et j'ai carrément dit "je suis alcoolique et j'aimerai me soigner".  
 
Yen a pas beaucoup qui ont intégré ça... Mais la plupart ont un problème aussi à mon sens.

J'avais tenté d'arrêter début 2017 et à la fin d'un repas de famille où j'avais pas bu, mon beauf, bien éméché, à sortie une putain de bouteille de vin de malade. Le truc que tu bois qu'une fois dans ta vie. Un putain de bon cru à je ne sais combien d'euros.

J'ai fini par craquer avec un fond de verre pour goûter. Bah c'était du vin. Rien de spécial  

J'ai aussi un pote qui veut absolument qu'on aille se faire un trip picole à l'étranger.
Je lui ai expliqué. J'ai même essayé de lui faire avouer qu'il a un soucis avec l'alcool, mais il est dans le déni. Il comprend pas.

C'est étrange, ça contrarie les gens lorsque tu es un exemple vivant qu'ils sont dans le déni
Ca serait quand même mieux d'arriver à te faire picoler

 
Mais c'est exactement ça !  
 
Encore ce matin, un pote qui est tjrs le premier à vouloir trouver des gens pour aller boire du lundi au dimanche (et pour lui boire c'est pas 1 bière) me dit texto "on se fait du soucis pour toi, à picoler seul comme ça".  
 
Sauf que mon problème est avoué, même s'il n'est pas résolu.  
 
Mais bon si on picole pas seul ça va c'est vrai que j'ai pas commencé avec mes collègues dans les bars pour me donner bonne conscience  

Sinon chez moi ça dérape complètement... Je rejoins les conso de pouicky à savoir la bouteille de vodka quotidienne, que je commence souvent le matin. Le pire c'est de se rendre compte qu'à ce niveau on peut encore être totalement fonctionnel, ça me fait peur. Ya quelques mois je comprenais pas comment c'était possible, ben ça l'est

Je vais être candidat au selincro à mon prochain rendez-vous, faut vraiment que je trouve une solution.

Perso je m'étais interdit les alcools fort au bout d'un moment, remplacé par des bières fortes
 
XaT

Ca avait fonctionné ? Parce que j'ai eu la démarche inverse moi... Remplacer les bières fortes par la vodka.  
 
J'ai fait le constat qu'au final je buvais autant de U avec la bière et le vin, par contre la vodka a un impact bien inférieur sur mon système digestif...

A ce stade de la conso, à unité égales, j'en étais arrivé aussi à la conclusion que le "moins nocif" était de carburer aux alcools blancs forts, du genre gin et vodka.
Bon, un des arguments inconscients étant que ça monte plus vite avec des petites quantités.
 
Mais le pire, c'est qu'il y a un fond de vérité dans la démarche, c'est plus facile à digérer quand il s'agit d'alcools distillés, si possible distillés plusieurs fois, ce qui peut être le cas de bonnes vodkas, c'en est même la caractéristique.
Pas de glucides, pureté du produit.
Là où du whisky est chargé de plein de molécules parasites qui lui donne tous ses arômes mais impactent la digestion.
Quant au vin et à la bière, ils sont soit sucrés, soit aussi chargés de molécules parasites aromatiques.
 
Vu que la métabolisation de l'alcool monopolise complètement ton foie, il digère très mal tout le reste de ton alimentation si tu es imbibé en permanence, donc si tu picoles des trucs plus digestibles, ton corps galèrera moins, même si tu le défonces au rouleau compresseur

Perso c'était rhum blanc (la fameuse flasque dans la poche intérieur ), le reste des alcools forts (surtout les pas blancs ) c'était encore plus dur.
Est-ce que ça a marché ? Tout dépend de ce que veut dire marcher
Mais les alcools forts me détruisait bien plus vite, le système digestif prenait une grosse chiste et surtout c'était trou noir systématique + possibilité de faire de la belle merde (donc au final hosto ou dégrisement).
Donc pour ces parts là ouais ça a marché en partie de passer sur des bières fortes..  
Sur le reste ça n'a pas changé grand chose
 
XaT

Ca fait partir beaucoup trop loin les alcools forts je trouve, ce dédoublement de personnalité incroyable
 
XaT

Tu contrôles moins bien la consommation, à un moment tu passes le point limite, sauf que tu ne le sauras que 3/4 h ou 1 h plus tard quand tu ne t'en rendras plus compte
 
Beaucoup de mauvais souvenirs de cette période ou pire, beaucoup d'absence de souvenirs, obligé de recoller les morceaux après-coup.  
Le plus humiliant étant quand il y a eu des témoins pour te raconter et le plus angoissant quand il n'y en avait pas et que des épisodes entiers resteront un mystère (qu'est-ce que j'ai fait, où je suis allé, pourquoi j'ai des bobos partout, pourquoi j'ai perdu ou cassé tel objet ?).
 
Je pense que j'avais quand même un subconscient qui m'empêchait de trop me mettre en danger, mais même ça je n'en suis pas sûr

J'ai des semaines entières (enfin soir & nuit) où je sais pas ce que j'ai foutu
Au bout d'un moment tu cherches plus à savoir ce que t'as foutu...

Ah, pendant une période aussi je me filmais quand je rentrais (toujours en trou noir), je crois que je me parlais à moi même.
J'ai jamais maté ces vidéos, si un jour j'ai peur de replonger j'en materais quelques unes, redescente assurée je pense

XaT

Les XaT Tapes
Ne les stocke pas dans le cloud

Non, ça ira    
 
XaT

Aïe aïe aïe
Je restait fonctionnel juste au taf pour répondre à des clients par mail, mais la gestion des délais de dev était catastrophique et le perso je n'en parle même pas, c'était pas vraiment ça.
Ne prends pas ma route va te faire une cure direct si tu en as la possibilité ou si tu vois que ça dure, car quand je vois comment passé 2017 j'hallucine toujours.
Le Selincro j'en ai déjà parlé, c'est qu'une grosse merde qui te rend malade, qui coûte une blinde et qui est "vendu" à gros de marketing bien violent.
 

J'avais fait la même chose, ça passait mieux au final (et le ventre n'en prenait pas ), mais y'avait que l'absolut (que je n'aimais pas) qui ne rendait pas malade le matin. Avec les autres à 10 balles c'était catastrophique.
 
Sinon 23ème jours sans rien et apparemment c'est bien parti pour l'enchaînement avec la post cure de 2 mois le jour de ma sorti ici (faut juste que mon dossier soit accepté mais je n'ai pas de doute)

C'est vraiment bien que tu ais entrepris toute cette procédure pouicky, je ne vois pas comment tu aurais pu te sortir autrement du cercle vicieux.
J'espère que tu as quand même réussi te dégager d'un maximum de tes obligations professionnelles, malgré que tu nous as dit en gérer une partie pendant ton séjour.
 
Il faut en profiter pour prendre beaucoup de recul et mieux préparer son retour IRL.
Pour ça, cure + post cure sont vraiment nécessaires

J'en fait un minimum, juste quelques vérifications et 1/2 réponses de mail quand c'est important... De toute façon, le plus important pour le patron c'est la cure, donc je suis plutôt tranquille de ce côté là et ça m'aura rapporter un portable tout neuf (le mien dont je ne me servais jamais pour le dev ne tient pas et est à moitié HS) ; enfin bref, c'est vraiment pas ma préoccupation principale... Et en post cure, y'aura même pas de wifi donc comme ça...
 
HS Je suis tout seul dans la chambre mais c'est la misère pour vaper, leur détecteurs de fumée captent, donc pas de relachage de vapeur ou dans le lit sous les draps
 
Et j'ai une forme au top, ça n'a rien à voir avec ce que j'ai pu faire auparavant malgré la strictitude du centre.

 
Merci pour ta réponse pouicky, et content de voir que tu t'en sors ! Le selincro c'est malheureusement la seule alternative aujourd'hui je suis très peu sujet aux EI en général donc je me dis pourquoi pas. Même si la démarche de prendre un médoc aussi cher me gêne ! (déjà que je suis bien conscient de ce que j'ai déjà couté au niveau du CSAPA).
 

 
Je pense que c'est encore jouable d'arrêter mais ça va devenir compliqué si ça continue. Le soucis c'est surtout que répartis plus ma conso sur la journée (ex : 5 verres le matin, 5 à midi et 5 - 10 le soir), avant c'était moins le cas. J'ai encore quelques xanax pour tenir les 2 premiers jours mais il faudrait que je m'y mette sérieusement...

Perso, le Selincro ne m'a strictement rien fait
Ni aidé, ni rendu malade.
 
Je pense qu'actuellement j'ai essayé tous les traitements disponibles sur le marché français depuis plus de 10 ans (à part les électrochocs ou des trucs encore plus étranges ).
 
A cette date, il n'y a que le Baclofène qui ait donné des résultats vraiment probants.
Manque de bol, l'ANSM essaye de le bannir du marché parce que c'est une vieille molécule qui coûte que dalle et que les lobbys pharmaceutiques l'ont mauvaise (Baier en tête).
Pour les patients déjà sous traitement, c'est jouable, pour les prétendants c'est devenu encore plus le parcours du combattant

Bonjour tout le monde    
 
Brown, pour le baclo, vu qu'il coute pas cher, si le medecin fait quand même une ordo, il n'est pas possible de l'acheter en prenant soi-même en charge le coût du traitement ? Ou bien c'est l'interdiction de vente complète ?
(je ne sais pas si je suis très claire)

Pas d'interdiction de vente, seulement les recommandations appuyées de l'ANSM sur un plafonnement du dosage qui est devenu ridiculement bas.
Résultat: ça fait peur aux patients, aux médecins et aux pharmaciens (parfois même aux centres de sécu trop pointilleux).
 
A moins d'être déjà bien informés ou alors des pointures dans leur spécialité (addictologue, alcoologue, spécialistes du trouble alimentaire), les médecins sont encore plus récalcitrants.
Reste qu'un médecin, même généraliste, peut toujours sur ordonnance décréter qu'un patient a besoin de tel dosage et qu'un pharmacien est obligé de le délivrer  
Le reste est question d'information et parfois d'intimidation.
 
Sinon, le Baclo est toujours dans un processus légal d'être préconisé à ces doses dans le cadre de la lutte contre l'alcoolodépendance, pourtant il existe sur le marché depuis plus de 30 ans
Plusieurs assos se sont portées partie civile et attaquent en justice l'ANSM et le ministère de la santé pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "non assistance à personne en danger"
 
On verra bien où tout ça aboutira.

D'accord. Merci pour les précisions.

il y a des études qui démontrent l'efficacité contre l'alcoolisme ?
je suis plus trop mais des études devaient françaises devaient être menées il y a quelques années

Yo les poivrots
 
Je passe plus trop dans le coin, parce que je me rends compte que ça me fait penser à comment c'était bien de boire un p'tit sky en rentrant du taf...
Mais on sait tous qu'un seul sky, ce n'est pas acceptable, le minimum c'est 12
 
Bref, content de voir Pouicky sous contrôle et de pas avoir vu Vlad rôder dans le coin, bravo à ceux qui tiennent bon, et courage aux autres
 
De mon coté, toujours easy peasy vis à vis de la picole, aucun manque, et juste un petit pic d'envie sans conséquence quand je passe ici

Du coup tu picolais à cause de HFR ? :|

Ah non non
 
Quand je dis "dans le coin" c'est sur ce topic, qui me renvoit à mes souvenirs de picolance

Il y a Bacloville qui a conclu de façon positive quant à son utilité, il y a eu plusieurs études européenne, une étude US et même une étude indienne si je ne m'abuse.
Il y a surtout les témoignages des patients, des médecins (généralistes, alcoologues, addictologues, psychiatres), des associations les regroupant qui mettent devant le fait accompli de la rémission.
 
Il y a, à la base, le témoignage sous forme de livre d'Olivier Ameisen (Le Dernier Verre), médecin cardiologue alcoolique au dernier degré, qui s'en est sorti grâce au Baclo.  
Il a mené les recherches en labo sur des rats puis sur lui-même vu qu'il n'a pas obtenu d'autorisation à les mener sur des patients.

il s'en est sorti, oui et non, il est mort quand même quoi
faudrait que je creuse un peu du côté des études ça m'intéresse, ma médecin m'avait fait signer un papier avant de m'en prescrire à l'époque

Très indirectement, il est mort du Baclo
D'en avoir fait la promo, de courir les médias, d'écrire des livres, de se battre contre ses confrères, de s'exciter dans tous les sens, d'avoir peur qu'on lui "vole" la paternité de sa découverte, de faire des déplacements non-stop.
Il ne faisait plus que ça, en plus d'être un anxieux pathologique (d'où probablement son alcoolisme).
Et couic, crise cardiaque

Donc oui, d'une certaine façon il en est mort

Après le téléfilm (très bien) de ce Mercredi sur antenne 2, il y a eu un débat où personne n'a remis en cause l'efficacité du Baclofène. L'addictologue invité a même qualifié de révolutionnaire les résultats sur les patients. Agnès Buzin ne l'a d'ailleurs pas contredit. Il n'a pas caché sous le tapis les effets secondaires mais a parlé en terme de rapport bénéfices/risques. Je le cite : "vaut il mieux sauver 49000 personnes par an avec 10 morts à la clé..." (ou ne rien faire)...
Sous entendu, pour des personnes sur lesquels tout à échoué.
Il a l'air bien ce type. je l'avais déjà écouté sur France Inter, c'est lui qui avait gentiment étrillé les AA.
 
Par contre, le consensus s'est fait autour du danger de l'alcool à partir d'un seul verre de consommation quotidienne.
Ils n'ont pas condamné cette pratique, mais apparemment les faits scientifiques sont têtus.

Surtout que les morts mis en avant pour stigmatiser le Baclofène ne sont pas correctement diagnostiquées dans l'étude commanditée par l'ANSM (qui n'a pas été signée, fait cocasse, on ignore tout des personnes qui l'ont menée ).
Parce qu'avec l'alcool, il peut y avoir la polytoxicomanie, d'autres pathologies liées à un passif d'alcoolique, d'autres pathologies tout court, la façon dont le traitement a été prescrit, la façon dont le traitement a été pris.
Parce qu'en effet, un arrêt brutal ou un surdosage brutal avec en plus alcoolisation peut être dangereux, comme avec beaucoup d'autres médicaments.

Je cherche l'émission dont tu parles, je n'arrive pas à la trouver ni son intitulé, ni son replay, juste le téléfilm
J'imagine que je connais l'addictologue, il y a une petite dizaine de médecins qui sont médiatisés sur ce créneau.

Edit: trouvé le replay https://www.france.tv/actualites-et [...] ncais.html
C'est Lowenstein

Oui, c'est lui !
 
Il a l'air de bien connaitre son affaire...
Il me semble qu'il a fait allusion aux motifs de morbidité "dû" au baclo en émettant un doute sur la responsabilité du médicament...

Bon je suis allé au bout de l'émission, le Baclo c'est à partir de 1h04 et c'est très rapide
Agnès Zinzin est un peu sur la sellette après le témoignage d'un patient fondateur d'une assoc' et encore plus après l'avis de Lowenstein. Bien fait pour sa gueule
Dommage qu'on ne puisse pas allumer une ministre en direct sur un plateau de chaîne publique

Ca m'a quand même fait plaisir que Lowenstein souligne le fait que l'étude de l'ANSM n'a pas de signataire, chose inconcevable pour n'importe quel rapport scientifique, surtout aussi officiel

Super intéressante cette émission ! Merci

 
 
Viré au bout de 4 semaines pour avoir couru nu en vapotant la nuit dans les couloirs  
 
Au final et vu ma forme, il y a eu une place en post-cure (sans le net mais pas plus mal) qui s'est libérée lundi et m'ont accordé la sortie anticipée. C'est donc reparti pour 2 mois dès lundi avec "la chance" de fêter mes 40 balais là-bas. Impossible de ne pas y aller le jour même de la sortie de cure, sinon c'est une semaine de sevrage obligatoire.
 
Bien à vous  

Cool
Pour les 40 balais, ça tombe très bien, date symbolique (ou pas, osef ) pour un changement de mode de vie.
 
Je dirais même plus que ça ne pouvait pas tomber mieux

 
T´étais bourré?    
 
Bien de continuer vers 2 mois de post cure
 
Pas d´alcool pour ma part. Changement de boulot imminent et probablement pas mal car je quitte un environnement ou l´alcool coule a flot pour quelque chose de plus sage