Ce dimanche (et aujourd’hui pour les pro), se tenait la 2ième édition du salon des vins de la Vallée du Rhône et de la truffe Paris au Pavillon Ledoyen.
Pour 15 balles on avait accès à la dégustation de 20 domaines alléchants (19 en fait, Delas n’était pas là dimanche, ils se contentent peut être de la journée pro…) dans un cadre agréable avec peu de monde. On m’a dit que y’avait encore moins de personnes l’an dernier mais je me suis retrouvé parfois seul ou avec 2-3 personnes max au stand donc ça permet de tout goûter tranquillement et de discuter avec les vignerons ou les représentants du domaine. A part un stand tout le monde était disponible, sympa
C’était mon premier salon donc heureusement que j’ai pas fait le con et quasi tout craché et que j’ai espacé les dégustations dans le temps (un dimanche de pochtron quoi, j’ai du faire 5h là bas) et entrecoupé d’un peu de bouffe (mmmmh la truffe).
Ensuite je me relis et je me rends compte que prendre des notes c’est compliqué quand tu enchaines donc ‘scuzez le manque de précision mais je débute . Je me relis j’ai écrit un moment « pfoulala le nez, wololo la bouche ». Ca aide hein . Les commentaires font école des fans mais c’est parce que j’ai quasi tout bien goûté, on devait être dans un jour pépitofruit. Si je dois retenir un truc c’est que 2016 c’est super bon, c’est le plus souvent déjà bien accessible et qu’il faut en encaver. Non mais genre vraiment, foncez.
Villard
Saint Paray 2017 : 65% % Marsanne, 35% Roussanne. Assez floral, un peu de fruits jaunes en milieu de bouche, petite amertume pour équilibrer sur la fin. Pas très long. Pas mal.
Saint Joseph Blanc 2017 : oublié de prendre la référence exacte, je crois que c’est Mairlant sans être sûr (j’ai noté 50/50 Marsanne et Rousanne). Plus de matière que le St Paray, plus gras en bouche aussi sans que ce soit trop chaud. Plus un vin pour un repas et m’a davantage plu.
Saint Joseph Rouge Reflets 2016 : déjà de beaux fruits noirs et une belle matière, les tannins sont fins et en fin de bouche, ça assèche un peu mais ça peut déjà se boire avec un bon carafage. Longueur intéressante. La bouteille devrait être bien sympa dans quelques années. Coutent d’en avoir récupéré quelques-unes il y a peu.
Cote Rotie Gallet Blanc 2016 : Des notes dans la lignée du St Jo. Des fruits, de la violette, c’est juteux et assez dense. C’est étonnement accessible aussi, avec une viande ça ne poserait aucun problème par exemple. Ça se trouve autour des 35 balles (prix domaine 41) c’est pépite.
Gilles Robin
J’avais jamais bu les vins de ce domaine et quasi tout m’a bien plu. J’ai pas pris de notes pour les blancs que j’ai bien aimé (redface) mais voilà pour 3 rouges :
Crozes-Hermitage Cuvée Alberic 2016 : Super Crozes, belle concentration, un joli fruit avec quelques notes épicées puis fumées. Pas ressenti l’élevage et j’ouvrirais ça avec plaisir chez moi dès maintenant, mais se prête bien au vieillissement aussi (mais à quoi bon sur ce millésime en tout cas…). On m’a indiqué un prix un peu supérieur à 20€, je vais en chercher.
Saint Joseph Saint Epine 2016 : Je l’ai moins bien goûté, la matière est là mais le fruit était moins éclatant et les tannins étaient plus accrocheurs, plus asséchants. J’ai pcaréféré le Crozes.
Cornas 2016 : Wow, un vin de bonhomme, beaucoup de caractère, très épicé sur le poivre, la moka. Belle longueur, super bouteille. Putain même les Cornas jeunes se sont bien goûtés aujourd’hui, celui-là en particulier.
Christophe Pichon
Du fruit du fruit du fruit, pas de maquillage trop boisé, c’est bien sympa. J’ai l’impression que les prix grimpent bien, je vois Promesse à 40€ TTC et Rozier à 54€ TTC. Le Cornas n’est « qu’à » 35€ en revanche.
Saint Joseph Blanc 2017 : trop mou, trop lourd. Nope.
Condrieu 2017 : Bien plus sympa, plus de peps, fruits jaunes assez intense en milieu de bouche.
Condrieu Caresse 2017 : la sélection parcellaire. Plutôt un Condrieu gastronomique qu’une bouteille d’apéritif. Un vin plus beurré que le générique, plus persistent en bouche. Une petite note de violette p’tet ? Petite acidité finale ressentie qui apporte de l’équilibre.
Pichon est un des rares du Salon à avoir déjà embouteillé tous les vins en 2017.
Saint Joseph Rouge 2017 : Petite corbeille de fruits rouges, vin agréable et facile mais manque un peu de complexité et de longueur.
Cornas Allégorie 2017 : Un autre Cornas qui se buvait très bien ce jour là. Là encore un joli fruit noir mais un vin plus épicé, plus complexe. Une belle Syrah qui se boit déjà très bien. A voir si le vin va se refermer, j’en suis pas sûr…
Cote Rotie Promesse 2017 : Les deux Cote-Roties étaient un peu plus fermées. La bouteille de Promesse était ouverte depuis quelques heures et s’exprimait quand même. Une bouche sur la mûre, des notes fumées, du poivre. Structure tannique encore présente, ça glisse moins facilement que d’autres Cotes Roties 2016 bues le même jour mais c’est une belle bouteille, à attendre.
Cote Rotie Rozier 2017 : Là, par contre c’était fermé à triple tour, j’ai rien eu à part le fait que y’a beaucoup de matière. Faudra clairement attendre longtemps avec cette bouteille.
Domaine de la Charbonière
C9P Blanc 2017 : Grenache blanc, Roussane, Clairette. Vin riche, avec des notes de fleurs et un fruit très pur. Très agréable à boire, irait bien avec un poisson ou une volaille en sauce.
C9P Rouge Domaine 2016 : Attaque trop punchy sur les pruneaux, les fruits un peu cuits. Trop puissant / caricatural en tout cas pour le moment. Bof
C9P Rouge Mourre des Pedrix 2016 : Un C9P beaucoup plus fin, bien plus équilibré malgré les 16% d’alcool affichés ( !). Les fruits noirs sont là mais on a aussi des épices, de l’olive noire, des herbes, un finale sur la réglisse. Les tannins sont fins, le vin se sirote tranquillement. Belle bouteille
C9P Rouge Les Hautes Brusquieres 2016 : Plus de Syrah dans cette cuvée, ça se ressent en bouche. Vin plus concentré que Mourre des Pedrix avec un fruit assez opulent, des notes herbeuses et de réglisse en bouche aussi. C’était bon et ça m’a plu mais y’avait un petit côté too much qui me donne plus envie d’acheter Mourre des Pedrix.
Je connaissais pas le domaine et c’était une belle découverte pour moi, y’a que la cuvée Domaine avec laquelle j’ai pas trop accroché. La conversation avec Veronique Maret (une des deux sœurs à la tête du domaine) était bien longue et instructive sur les terroirs de C9P, les difficultés contre le mildiou en 18, les températures qui grimpent et l’équilibre délicat à gérer quand les degrés alcooliques continuent de grimper etc.
Ferraton & Fils (que des magnums apportés)
Ermitage Blanc Le Reverdy 2007 : Très bon blanc. En bouche des fruits tropicaux, des notes herbeuses (anis ?) et un côté beurré sans être trop lourd grâce à sa trame acide.
Croze-Hermitage Les Calendes 2016 : Deuxième rencontre avec ce vin et toujours pas très convaincu. Je trouve les fruits un peu en retrait, le boisé prends un peu le dessus, les tannins sont encore asséchants.
St Joseph 2016 Lieu-dit Bonneveau : Petits fruits rouges un peu acidulés, des notes minérales, un vin assez frais. Plutôt un St Joseph dans la finesse, pas les marqueurs les plus communs de la Syrah. Ca se boit pas mal mais c’est pas mon style préféré de St Jo.
Cornas 2013 Lieu-dit Patou : la bouteille a un peu divisée au stand moi j’ai plutôt apprécié. C’est eeextrêmement poivré, les épices et une touche sanguine dominent en bouche sur le fruit (présent aussi quand même. Les tannins se sont pas trop assagis, il faut encore attendre la bouteille, sauf à l’accompagner d’une viande.
Ermitage Rouge Les Dionnières 2014 : Belle syrah, plus classique en bouche. Des fruits noirs, du poivre, du fumé. Bel équilibre en bouche, la finale est fraiche et persistante, peut être le millésime pour la fraicheur. Ca se boit déjà très bien.
Domaine Duclaux
Condrieu Les Caillets 2017 : oublié de prendre des notes, je me souviens juste que c’était pas mou, avec un peu d’amertume après des fruits jaunes bien intense. J’ai bien accroché avec les Condrieu bu au salon en fait.
Cote Rotie La Chana 2016 : une Cote Rotie faite pour être bue assez rapidement avec 7% de viognier. Assez fluide, pas d’accroche tannique, des fruits rouges, un peu de poivre. Ca se boit très bien, c’est agréable, ça n’a peut être pas la densité qu’on attend d’une Cote Rotie.
Cote Rotie La Germine 2016 : 3% viognier. C’était pas mauvais mais j’ai trouvé que cette cuvée avait un peu le cul entre 2 chaises entre La Chana et Maison Rouge. C’est un peu plus structuré que la Chana avec là encore du fruit plutôt rouge, du poivre. Sur la finesse, à attendre un peu.
Cote Rotie Maison Rouge 2016 : Un de mes coups de cœur en Cote Rotie sur ce salon. Un nez expressif et une bouche à l’avenant. Un jus concentré, de la mûre, poivre, violette. Tanins fins, beaucoup de gourmandise. J’ai une quille de 2015 encavée, faut que j’en mette plus sur 2016. Ca s’exprime vraiment bien sur ce millésime jeune.
Caves Yves Cuilleron
Condrieu La petite Côte 2017 : Abricots, litchi, bouche très fruitée avec une petite amertume finale. Rien d’extraordinaire mais ça fait bien le job.
Saint Joseph Cavanos 2016 Pas trop accroché et les notes sont fouillies à part pour dire que la bouche a fini asséchée.
Cote Rotie Lieu-dit Bonnivieres 2016 : ex-Terres Sombres. Un autre coup de cœur, très belle Cote Rotie que j’ai trouvé proche du style de Maison Rouge (ou alors je fatiguais à ce moment là avant un casse-croute truffé). De la mûre, myrtille, des notes fumées, poivrées, de l’acidité pour donner du punch. Ca se boit vraiment super bien en ce moment là encore, l’élevage (18 mois, 50% fûts neufs) est très bien intégrés.
Chapoutier
6 blancs présentés, 2 rouges. Tous les blancs chez Chapoutier sont 100% Marsanne, je savais pas. Les deux Ermitages parcellaires sont superbes. J’ai eu les prix après, bon ok…
Saint-Peray Les Tanneurs 2017 : c’est assez rond, frais. Ca se boit tranquillement mais c’est un peu quelconque.
Saint-Peray Hongrie 2017 : Plus sympa que le premier, plus de fruits, de notes d’anis et d’amertume en bouche. Ca peut patienter quelques années en caves.
Crozes-Hermitage Les Meysonniers 2017 : Pas pris de note, bon souvenir. Me remerciez pas, c’est cadeau.
Saint Joseph Les Granilites 2016 : Plus de complexité, des fruits jaunes, suffisament de tension, final un peu acide.
Hermitage Blanc Chante-Alouette 2017 : Pas pris de notes
Ermitage Blanc De l’Orée 2011 : une seule parcelle, les Murets. Wow ça envoie du bois sa maman. Chaque fois que tu replonges le nez ou regouttes (y z’étaient bien généreux d’ailleurs) t’as de nouveaux aromes. Des fruits tropicaux, de l’abricot, du miel, des épices, un aspect minéral. Ca reste longtemps en bouche. C’est vraiment superbe, faut un beau plat à côté.
Saint Joseph Les Granilites 2015 : Le contraste avec la plupart des 2016 bus ce jour là est assez fort. La bouche est dense mais les tannins sont trop présents, rugueux. Va falloir être patient.
Ermitage Rouge Le Pavillon 2011 : Donc euh pfoulala le nez, wololo la bouche . Le nez en particulier était magnifique, après les fruits on avait des notes fumées et goudronnées. La bouche est puissante, bien équilibrée, avec des fruits bien noirs, des épices avec du poivre d’abord puis de la réglisse, de l’olive noire. L’élevage ne se fait pas ressentir mais je me demande comment le vin va évoluer.
Domaine Julien Pilon
Faisais surtout des blancs mais a des petites parcelles de Cote Rotie et Cornas aussi maintenant.
Croze-hermitage « on the rhone again » 2017 : 100% Marsanne, fruits blancs balances par un peu d’amertume et un final sale.
Saint Peray « Les maisons de victor » 2017 80% Marsanne 20% Rousanne. La rousanne apporte plus de rondeur au vin. Pas bien long.
Saint Joseph Blanc « dimanche à lima » 2017 : 50/50 Marsanne/Roussanne. Mon préféré des 3, plus grande richesse aromatique, plus de structure, petits amers et bel équilibre. Pépite.
Viognier 2017 : je sais plus lequel des 2 Viogniers étaient présentés. J’ai pas bien accroché, j’avais une sensation d’acidité un peu atypique dans le verre.
Condrieu « Vernon » 2017 : Belle concentration avec des fruits jaunes et des notes d’agrumes avec de la fraicheur. Je ne l’ai pas trouvé lourd ou caricatural.
Saint Joseph Rouge 2017 : Le nom à rallonge c’est rue des poissionniers, Paris XVIIIe. Bof, on est sur les fruits rouges avec l’acidité qui va avec mais j’ai trouvé qu’il manquait quelques choses dans le verre, un peu maigrichon.
Cote Rotie La Porchette 2017 : Avec Pichon, l’autre domaine qui présentait en bouteille des Cote Rotie 2017. C’est moins fermé que chez Pichon, de jolis fruits rouges bien nets, des notes fumées. C’est moins concentré que chez Duclaux ou Cuilleron mais c’est pas mauvais du tout.
Je crois que j’ai gouté le Cornas mais j’ai pas de note et je suis pris d’un doute
Domaine Pignan
Pas un super accueil mais rien de scandaleux non plus, m’enfin ça donne pas envie de s’attarder.
CdR 2016 : Déjà un beau volume, la bouche est tapissée de fruits noirs Ca chauffe un peu au final.
C9P Tradition 2016 : C9P assez classique, fruits noirs, réglisse, un peu de grillé. Les tannins sont suaves et rendent le tout digeste.
C9P Tradition 2015 : Le contraste est saisissant, les tannins sont bien plus rugueux ici, le vin serre et chauffe.
Deux dernières dégustations ou j’avais plus trop de place pour les notes donc plus succinct.
Domaine des Bernardins : Le Beaume de Venise rouge est bien fait mais m’a un peu laissé de marbre. Le muscat m’a plu, on est sur l’orange confite et les épices. C’est frais, ça se boit bien. Coup de cœur pour leur cuvée « Hommage » avec une bouche intense sur les coings, le raisin sec, les noix. Tous les vins étaient bien faits et à prix contenu.
Xavier Vignon : J’ai mal bu le C9P Cuvée Anonyme 2015 aux tannins trop accrocheurs, mais il y a une matière très dense il faut l’oublier bien bien longtemps en cave. Leur vin Arcanes je sais plus combien Les Amoureuses 2016 était en revanche très digeste…
edit : mention spéciale pour les stands de bouffe avec le risotto aux truffes, les tacos à la française, Mornay à la truffe et pommes grenailles et la tarte vignerons avec sa glace (gelée ?) a l orange épicée qui reste trois plombes en bouche.