~~ La Sirène du Réveil ~~
...Tu es si légère, petite princesse, si fragile. Ton corps de procelaine aux courbes si fines, si fraiche ne me laisse pas indifférent. Je suis un roc, une force de la nature, tu es la source fraiche dans laquelle mon regard ne cesse de puiser et qui s'écoule dans mes vallées scintillantes de la rosée qui abreuve et fait mûrir les fruits de notre amour. Ta peau de pêche glisse silencieusement sur l'herbe verte et pure, et tes seins pleins du lait de vie se détendent et me réchauffent en épousant mon torse. Tu es la pureté même du mot " féminin " ce mot qui fait frémir l'écorce dure et virile de mon âme masculine....
Blesse mon coeur ! fais jaillir mes larmes et brise cette armure que je me suis inventée pour échapper à l'hostilité de ce monde. Non ! Tu disparais dans la brume... Ne t'en vas pas, reste avec moi pour toujours. Là bas c'est la souffrance qui m'attend, la peine de porter le propre poids de mon corps, de porter ces vêtements qui agressent mes chairs, souffrir de tous les maux que peut subir mon être. La perte de la vie et de ceux que j'aime. Il n'y a plus d'espoir là bas. Non reste !... Reviens... J'étais si bien...
Il se réveilla, en boule dans ses couvertures, et serra celles-ci en repensant au rêve qu'il venait de faire, et qui s'évanouirait tôt ou tard ne laissant qu'un lambeau de nostalgie dans son subconscient. Il referma les yeux, espérant se rendormir...
... son esprit commença à concevoir à nouveau l'inconcevable , quand soudain son coeur et son corps se crispèrent. Il eut peine à tendre le bras et éteindre le réveil qui avait déchiré son bien être. La peur du réel, du quotidien, du travail, des études s'empara de son esprit... Il se leva enfin, avec comme seule motivation, ses amis qu'il allait voir, son ptit dej et une douche bien chaude sous laquelle il resterait un peu trop longtemps...
Il se mit debout dans sa chambre. Il resta là, son corps vascillant, en fermant les paupières, et au fond de son être il entendit une chanson douce et presque inaudible. Sa petite princesse l'appelait en chuchantant. Il avait encore les yeux pâteux et une terrible envie de se rendormir... Il fixa son lit, puis s'y rua et sombra de nouveau dans l'univers onirique...
" C'est à cette heure-ci que vous arrivez ?? "
" Excusez-moi m'sieur, j'ai raté mon bus... "
Message édité par nimrod le 30-01-2006 à 19:48:36
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...Une lame de mer ère telle l'âme amère d'une mère en larme...