Reprise du message précédent :

 
Ça dépend, comme d'habitude et la technique et l'époque entre le très beau buste posté par noddemix et les Della Robbia sont effectivement différents. Il me faut mon café, si personne ne s'est dévoué d'ici là j'essaierai de faire une synthèse sans trop dire de conneries.

 
Della Robbia c'est de la terre cuite émaillée. La glaçure colorée est déposée sur la terre cuite et vitrifiée par une nouvelle cuisson. D'où la gamme limitée de couleurs (absence de rouge).

merci à toi, j'y connais rien, et google est mon ennemi. Je me rappelle avoir flashé sur les bestiaux de Palissy.

Oui, ce sont forcément des couleurs de grand feu (qui peuvent supporter une cuisson à température élevée) pour pouvoir survivre à la cuisson de la glaçure, ce qui limite les couleurs disponibles. On a enrichi la palette avec le temps, mais elle reste limitée.  
 
La terre cuite ou la porcelaine est poreuse et fragile. Pour la rendre imperméable et solide, le truc est façonné, cuit une première fois, puis trempé dans une préparation liquide (la glaçure) et recuit. La deuxième cuisson vitrifie la glaçure et donne le résultat dur et brillant qu'on connaît. Le grand truc de Luca Della Robbia, c'est d'avoir trouvé des préparations qui lui permettent de colorer les glaçures, donnant une couleur vive et extrêmement résistante (c'est pas comme de la peinture simplement posée dessus). Par contre, c'est du pièce par pièce, un morceau vert, un morceau jaune, etc.  
 
La technique évolue à la Renaissance, en raison des contacts avec le monde islamique et la Chine : les italiens et le reste de l'Europe passent un temps fou à essayer d'imiter la porcelaine chinoise bleue et blanche et les glaçures métalliques d'Espagne et d'Afrique du nord.  
 
La faïence italienne progresse avec le décor sur la glaçure : au lieu de colorer la glaçure dans la masse, on trempe l'objet dans un bain de glaçure à l'étain (qui donne l'aspect blanc laiteux après cuisson), on attend que ça sèche, on peint par-dessus et on cuit. Avantage : la préparation peinte fusionne avec la glaçure, c'est très solide. Inconvénients : on ne peut pas se rattraper en cas d'erreur (la glaçure sèche boit la préparation tout de suite), les couleurs sont limitées (seules celles qui supportent la température de vitrification de la glaçure) et parfois la préparation peinte diffuse un peu.  
 
Avec le temps (XVIIe siècle, par là), on enrichit la gamme de couleurs et on expérimente d'autres techniques. Par exemple, on peut peindre par-dessus la glaçure cuite, en utilisant des couleurs « de petit feu » qui sont cuites à des températures plus basses. Cela peut nécessiter autant de cuissons que de couleurs : la pièce est façonnée, cuisson, la glaçure et les couleurs de grand feu sont posées, cuisson, détails avec une couleur de petit feu, cuisson, détails avec une couleur de petit feu qui se cuit moins fort, cuisson, etc.  
 
On court toujours après la recette de la porcelaine et ça devient une sorte de guerre économique et de prestige : la porcelaine de Saxe apparaît en Europe, Louis XIV veut la même chose en mieux et crée sa propre manufacture, etc.  
 
Et évidemment tout au cours de cette histoire c'est la fête à qui qu'a la plus grosse et veut montrer ce qu'il sait faire. Ça donne des trucs comme les Quatre saisons qui sont au Louvre (XVIIIe). Je crois que c'est du grand feu (d'où la palette réduite) mais on voit que les types ont sacrément bossé pour perfectionner la technique.
 
1430 :
 

 
1730 :
 

 

X cuissons, j'aurais pas voulu surveiller le four.  Un petit jaune et BAM !
Merci madame, simple et concis : la mort du troller en direct. Madame, madame, je peux aller faire pipi ?

Oh hai topic !

Je recommande particulièrement la visite avec un Mario Kart, j'ai gentiment été redirigée vers l'entrée C en grillant approximativement 36895 Américains.
Balade très accessible avec une poussette, le nain a kiffé Daumier, les orientalistes et Courbet, et comme c'est le digne fils de sa mère, il a chialé au 5e devant les Renoir

Au Renoir les enfants.

 
 
Ca se loue pour la journée ce genre d'équipement ?  

Après quelques temps, les parents te paient même pour que tu les en débarrasses figure-toi

 
 
Ouais mais si c'est après qu'il n'a plus besoin de poussette, ça ne m'intéresse plus trop niveau coupe-fil.  

Bonne rentrée à ceux qui rentrent, compassion à ceux qui sont pas partis

En ce mois de septembre dont la météo incite à aller au musée, je trouve incroyablement belle l'affiche de la nouvelle exposition que le Petit Palais consacre au pastel :

(Charles Léandre)

Ce fond

Par ailleurs, j'ai testé la visite guidée de la manufacture des Gobelins à Paris. Ce n'est pas tout à fait ce que dit le titre : il y a trois manufactures sur deux sites voisins. Les Gobelins bien sûr, la manufacture de tapisserie (haute lisse, c'est-à-dire métier vertical) et de mobilier créée par Louis XIV avec les bâtiments qu'on connaît, mais aussi la Savonnerie (tapis) et la manufacture de Beauvais (tapisserie de basse lisse, c'est-à-dire sur métier horizontal) qui a été déplacée là. Savonnerie et Beauvais sont de l'autre côté de la rue, juste derrière les entrepôts du Mobilier National. Selon les périodes, ce sont deux des trois manufactures qui sont visitées, ce jour-là c'était Beauvais et Savonnerie. Je trouve ça dommage parce que les deux sont dans le même bâtiment moderne et j'aurais bien voulu voir l'intérieur des bâtiments anciens (je trouve toujours ça fascinant de voir comment on essaie de s’accommoder de bâtiments anciens aujourd'hui).

Tillow > c'est pas poussette-friendly, faut grimper des étages à pied, d'ailleurs ça fait les jambes. La visite se fait en trois temps : un historique dans la cour, puis hop, on va à Beauvais puis deux étages plus bas à la Savonnerie. À l'entrée de chaque, une pause explicative sur comment ça marche et on vous passe des échantillons ou des outils à toucher. C'est intéressant mais très basique. J'avais lu et eu des cours théoriques donc je n'ai pas appris de trucs, mais j'étais là pour voir faire et j'emmenais quelqu'un pour lui faire découvrir et c'est ça le meilleur (quand tu vois la tête des gens qui comprennent que la dame là, elle est en train de faire une tapisserie de 6*4m super fine, fil par fil, sur l'envers ).

Après l'explication théorique, on voit donc des personnes qui sont en train de travailler, sur des métiers qui n'ont pas changé de principe depuis le XVIIIe siècle, et c'est super marrant de voir à quel point c'est robuste et low-tech. Et puis on peut voir la gym que ça demande, puisque les lissiers travaillent à l'envers, en regardant leur modèle à l'envers dans un miroir et l'endroit de ce qu'ils font dans un miroir aussi, ce qui doit demander un peu d'ajustement. Et puis c'est intéressant de découvrir le devenir des pièces : une tapisserie avait une date limite de confection parce qu'elle devait aller à une expo, mais de nombreuses pièces sont conçues à l'initiative de la manufacture et vont au Mobilier national en attendant qu'un élu (par exemple) les demande pour meubler un ministère. Donc il y a toute une réflexion sur le goût actuel et ce que les gens pourraient apprécier (dans trois à cinq ans, le temps de fabriquer ).

Il y a aussi une question à laquelle je n'avais pas du tout pensé parce que je ne m'intéresse qu'à la tapisserie ancienne. Dans le cas de cette dernière, les artistes ou des artisans spécialisés fournissent des cartons que les lissiers interprètent. Aujourd'hui, l'artiste donne un modèle qui est de l'art contemporain et dans lequel il peut y avoir des coups de pinceau épais, des coulures d'encre, du papier froissé, des jeux de matières… les lissiers doivent inventer des nuances de couleur et interpréter le motif pour rendre ça. En ce moment par exemple il y a un grand tapis en cours de fabrication, dont le modèle est un papier froissé et marbré avec des encres métalliques (or on ne met pas de fils métalliques dans un tapis, donc tout l'effet marbré, froissé et pailleté est rendu par des variations de couleurs).

Le billet pour la visite guidée donne le droit de visiter l'expo, en ce moment consacrée aux sièges du Mobilier national. En résumé, j'ai trouvé ça relativement léger pour les 1h30 de visite mais j'ai adoré voir en vrai et surtout partager avec quelqu'un qui ne connaissait pas

Ça a l'air top !
J'ai jamais trop fait de visites de manufactures (hormis un petit atelier de verre soufflé il y a longtemps) mais j'adore regarder les gens kisavent travailler.
Et on mettra le nain dans le porte-bébé, ça fait les mollets, on a déjà fait Garnier comme ça

Je sors de l'expo pastel, c'est très chouette.

Si je choppe des places pour le vernissage, ça chauffe du monde ? Je crois que c'est mercredi soir

Mercredi je peux pas, je suis déjà à un autre pince-fesses.  
 
C'quand même incroyab ça, je mets pas le nez dehors depuis trois semaines et là tout est le même jour

Rapidement :
Diorama était bien, des bonnes pièces, des historiques,  Kiefer à fait des efforts, des pièces plus contestables, mais c'était bieng pour une rentrée.

Hockney... What else ? Énorme, fascinant. Il passe devant Peter Doig et Freud ce soir pour moi.

Liu Boilin à la MEP. Rapide, efficace. Lui est très sympa en tout cas.

Les Poirier à la MEP, l'expo aurait pu être plus ambitieuse. Accrochage vraiment pas intéressant. Toutes leurs maquettes de ruines non présentées...dommage. C'est un amour de jeunesse que j'aurais aimé mieux revivre.

Costumes espagnols entre ombre et lumière (Paris, Maison de Victor Hugo, jusqu'au 24 septembre 2017)
 
Ça m'a plus plu que ce à quoi je m'attendais. Il y avait deux points sur lesquels j'avais un petit a-priori négatif.  
 
Premièrement, l'exposition a deux versants : des costumes d'une part, des photographies d'autre part… or je déteste la photo. Je craignais un truc contemporain tout chelou conceptuel moche comme j'ai déjà vu dans des expos photos, mais ce sont de belles photos anciennes (1e moitié du XXe siècle) de gens, donc c'est tout à fait cohérent avec l'exposition et permet de rendre plus vivants les costumes mannequinés en face.  
 
Deuxièmement, je craignais que l'exposition soit isolée du musée et n'ait pas de lien avec le reste, or l'accrochage du musée a été refait pour souligner les liens de Totor avec l'Espagne. Pour ceux qui n'ont pas suivi au fond là, le petit Victor est fils d'un général d'Empire spécialisé dans le maintien de l'ordre dans les territoires conquis. Alors que le général Hugo travaille à garder l'Espagne sous contrôle, sa femme le rejoint avec les enfants. Victor (et Eugène si je me souviens bien) sont envoyés dans un collège pour jeunes fils de la noblesse (Maman a demandé une dérogation à la carte scolaire ). Souvent, ce court séjour est considéré comme une des origines d'une partie de l'imaginaire de Totor. C'est peut-être exagéré, mais il existe chez lui une vraie fascination pour une sorte de vision sombre et romantique de l'Espagne, qu'on retrouve dans des dessins ou dans des textes. Dans l'exposition permanente, les dessins de Hugo qui sont accrochés actuellement sont mis en parallèle avec des dessins à l'encre de Goya et c'est vraiment très bienvenu !
 
L'exposition consacrée aux costumes surprend par la diversité des techniques. Le panneau explicatif en début d'expo parle (avec une bonne double négation qui fait un contresens semble-t-il) de costumes du quotidien personnalisés par les gens, mais on a l'impression de voir surtout (à part les capes de laine) des habits de grandes occasions. Et pour ceux-là rien n'est jamais de trop superposition de vêtements, galon sur galon, dentelles de fils métalliques, broderies, rubans, plis rebrodés, tissus imprimés, si vous avez 2cm de libres quelque part, cousez-y quelque chose et mettez trois colliers par-dessus.  
 
J'ai été surprise en particulier par les capes en laine avec des appliqués ajourés du même tissu (le résultat est vraiment intéressant, sobre et élaboré à la fois) et l'abondance des chemises décorées de blackwork (broderie géométrique très fine noir sur blanc), que j'associais beaucoup plus au costume Renaissance. On remarque aussi l'influence de la mode extérieure, par exemple un maquillage très 1920 sur une photo d'époque ou un col Médicis sur une tenue 1900 : Sarah Bernhardt portait ce genre de col dans ces eaux-là.
 
Chaque costume est assorti d'un petit cartel, chaque groupe a un petit texte explicatif, les régions sont localisées sur une petite carte (tout ceci est très mimi). J'ai apprécié la lisibilité : j'ai une mauvaise vue et je n'arrive souvent pas à lire les cartels en particulier dans les expos de costumes, souvent sombres. Ici les cimaises gris perle et les larges passages (l'exposition est visitable en fauteuil roulant) font qu'on n'a pas l'impression de grotte. Tout est plutôt lisible (sauf un cartel en blanc sur gris clair, bande de petits fripons canaillous). Par contraste, j'ai un très mauvais souvenir de l'expo Roman d'une garde-robe à Carnavalet : lumière jaunâtre, cartels tout petits à 15cm du sol, passages étroits où l'on se marchait dessus pour se courber sur les étiquettes, pfou. On a assez mal au musée sans en rajouter
 

Une photo floue mais c'est celle que j'ai trouvée qui donne la meilleure idée du volume (on parle d'un musée pas très grand et on ne se sent pas à l'étroit).
 
Sur le site du musée Galliera
Sur le site de la Maison de Victor Hugo

J'ajoute ceci : Paris Musées a mis en ligne une petite vidéo ou on peut voir certains costumes.  
 
https://www.dailymotion.com/video/x5tavi4

Je reviens du musée du CNAM (Arts et Métiers, Paris)
C'était chouette, j'y ai passé 3h30   Et pourtant j'ai "zappé" 2-3 trucs (appareils photographiques et d'image animée, je commence à connaître le truc et la mécanique, les engrenages et les pistons, bon, t'en as vu un tu les as tous vus)  
Et c'était pas trop encombré de gens, seulement un couple de vieux qui faisait tout sonner parce que comme ils voyaient rien et étaient sans doute un peu cons ils se penchaient sur tous les bidules exposés, et un couple avec deux enfants en bas âge qui gueulaient, et le couple qui se parlait d'un étage à l'autre genre ils sont chez eux  

Pince fesse au mahj mardi soir, pour gosciny, ça botte quelqu'un ?

Je me rencard pour avoir des cartons, en cas !

Grave !

Laurekaaaaaaaaaa
 
Dans les coulisses de la restauration d'une robe Worth
 

Hey, vous avez déjà repéré des trucs bien pour nuit Blanche/Paris ?

merci    
 
Ce musée est de loin mon préféré.  
 
Je suis venue en août juste pour voir l'expo Dior. Je ne suis pas douée comme Biezdomny pour les compte-rendus alors je vais juste dire que c'est magnifique ! Toutes ces robes mises en scène dans la nef, je crois que je suis restée au moins une heure dans cette pièce extrêmement émue.

Salut à tous ! Une kivernissage au musée zadkine, jeudi 28 de 17h à 22h, ça botte quelqu'un ?

Être Pierre. Anselmo, Brassaï, Giraud & Siboni, Paterson, Picasso... Zadkine.

Les cartons sont à récupérer demain au mahJ, le soir vers Jaures, et mercredi la journée au musée Bourdelle.

Ha je peux pas, j'ai cours tard et ensuite j'essaie d'aller à la soirée de l'Atelier consacrée à Jerusalem
 
(Je sais toujours pas à quoi ressemble le musée Zadkine mais j'aime bien les maisons-ateliers-musées en général.)

Ce sera pour la prochaine fois !

Pendant que j'y suis : Le Verre, un Moyen Âge inventif (Paris, musée de Cluny, jusqu'au 8 janvier 2018).
 

 
J'étais là complètement sur un coup de tête (on vient tripoter la statue de Montaigne et voilà qu'on est au musée) le premier jour de l'exposition, ça me change des visites de fin de vie avec décalcomanies qui se décollent et écrans en panne  
 
L'exposition est consacrée au verre au Moyen Âge en général. Elle se tient comme souvent dans le frigidarium des thermes. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu, c'est une grosse pièce à peu près carrée, en vieille maçonnerie gallo-romaine avec une splendide voûte d'époque (14m), la plus haute conservée au nord de la Loire m'a-t-on dit. Autant dire que c'est pas vraiment prévu pour ce genre de choses, et les gens qui y organisent des expositions tendent à sacrément galérer, parce qu'ils aimeraient définir un parcours dans cet espace ouvert qui n'est pas si grand, et cela oblige à cloisonner en générant artificiellement des passages parfois très étroits, dans lesquels on se marche dessus en essayant de lire un cartel beige sur marron pas en face de son objet dans un éclairage douteux (hein les mérovingiens). Pour cette exposition, ils n'ont pas essayé et c'est une bonne idée surtout compte tenu du thème.  
 
L'expo est donc constituée d'un petit vestibule avec une vidéo sur la technique du verre, d'une mini-pièce noire pour l'exposition des vitraux, et d'un espace ouvert avec de grandes vitrines carrées au centre et deux longues vitrines étroites sur les côtés. Les vitrines centrales étant des boîtes de verre, elles laissent bien passer la lumière, ce qui est sans doute l'effet recherché.  
 
Trois thèmes sont abordés : le verre architectural (vitraux dont des exemples de Saint-Denis et de la Sainte-Chapelle, fenêtres et incrustations décoratives), le verre contenant (gobelets, calices, ampoules, etc) et le verre de précision (par exemple les lunettes et miroirs). C'est plein d'informations par-ci par-là : les différentes techniques pour faire des carreaux de fenêtres, le verre bleu qu'on importait pour les vitraux et qui niquait le budget, la comparaison entre ce qui se fait ici et des verres de luxe importés assez chouettes, la signification religieuse donnée au verre. De plus, pas mal de manuscrits où les objets sont représentés sur les enluminures (c'est le seul bémol : elles sont toutes petites et on ne voit pas toujours bien ce qu'on cherche) ce qui permet de ne pas empiler objet objet objet objet. Je trouve qu'ils ont plutôt réussi leur coup : c'est varié et pas indigeste du tout, et on voit des trucs plutôt originaux.
 
Comme d'hab, il y a des objets pas trop pouilleux, genre le miroir convexe allemand avec encadrement gothique flamboyant mais j'ai surtout été touchée par un manuscrit présenté en fin d'exposition : un lecteur peut-être distrait y a oublié ou laissé comme marque-page ses lunettes, et la monture a laissé, sur les deux pages en vis-à-vis, son empreinte dans le texte.
 
     Merde, je les cherche partout et elles étaient sur mon nez
      /
 

On peut faire un peu de pub pour une expo où on participe ?
 
Allez je me lance. Je fais partie du collectif de photographes X23. Chaque année nous réalisons des séries autour d'un thème choisi. Cette année le thème est "Au bord des mondes".
 
Introduction de l'exposition :
Au bord des mondes évoque pour le collectif photographique X23 les frontières qui délimitent,
protègent ou excluent les hommes, leurs vies et leurs sociétés. Réelles, les frontières sont aussi
surtout symboliques, séparant modes de vie, phases de l’existence, parts de rêve ou de folie, réalités
cachées ou mondes intérieurs. S’aventurer au bord des mondes, c’est percevoir l’ambiguïté, accepter
l’hésitation, la fragilité d’un équilibre forcément instable puisque humain.
 
L'exposition est accrochée depuis hier à la médiathèque de Levallois : 111 Rue Jean Jaurès, 92300 Levallois-Perret
 
Mais sachez que nous faisons le vernissage officiel le 12 octobre prochain à partir de 19h.
 
Voici un lien avec l'invitation.
 
Pour voir certains travaux et les préparatifs de l'expo pour vous donner envie d'y aller, c'est par ici : https://www.facebook.com/X23LeCollectif/
 
/pub.

Il y a des banques françaises qui ouvrent leurs portes ou qui ont carrément des musées ou font des expos ?
 
En Italie, aux USA, ... c'est fréquent.

Lumière ! Le cinéma inventé
Musée des Confluences, Lyon
http://www.exposition-lumiere.fr
 

 
Expo temporaire du fameux MDC sur le cinéma des frères Lumière, illustres lyonnais qui possèdent déjà leur musée dans le 8e, que j'ai fait plusieurs fois. Je n'étais donc pas très chaude à l'idée de me refaire une expo sur le sujet de cinéma ; ayant quelque peu fait le tour de la chose, j'estime n'avoir plus grand chose à apprendre ou découvrir.
Comme je m'y attendais, l'expo se compose majoritairement d'objets venus tout droit du musée Lumière, mais aussi de l'Institut (cinémathèque). Pas grand chose d'inédit.  
Mais.
Libérés de leurs cartons, de leurs cloches vitrées et de leur musée étriqué et vieillot (le musée Lumière se situe dans la villa privée des frères, certes luxueuse, mais ça reste une maison du XIXe dans son jus), les objets matériels et filmiques s'éclatent littéralement dans les locaux majestueux et hyper spacieux du MDC. Photos panoramiques géantes pendues au plafond, reconstitution grandeur nature du Salon Indien où eut lieu la première projection publique du cinématographe, écrans géants, la collection prend ses aises, s'étale sur des murs noirs, et avale le spectateur comme s'il était au premier rang devant une toile immense, ou une planète errante devant un immense trou noir. Un genre de mini-big bang de l'univers du film. Hyper immersive à défaut de proposer des choses nouvelles, l'expo dispose d'une scénographie impressionnante. On en prend vraiment plein les yeux. Les initiés n'apprendront rien, mais apprécieront beaucoup, et les amateurs peu éclairés auront une belle initiation à la magie de l'invention du cinéma. Bref, une belle opération marketing pour la Fondation Lumière.
Compter 45 à 60 minutes de visite (j'ai passé rapidement certaines choses que je connaissais déjà).
 

J'aime bien tes CR Daphné, ils vont droit au but et envoient souvent du rêve.

Pour ma part, grâce à Quetzmaki j'étais il y a quelques temps à l'exposition René Goscinny. Au-delà du rire (Paris, musée d'art et d'histoire du Judaïsme, jusqu'au dimanche 4 mars 2018). Les vernissages sont souvent une expérience intéressante, on peut marcher sur les pieds d'ex-ministres de la Culture tout en écoutant en douce les commissaires d'expo leur raconter la vie. En plus là c'est dans le marais donc on peut attendre dans la rue (mais pas devant le musée, vigipirate oblige) son +1 en jouant à « hipster ou clodo ».

C'était intéressant mais j'aurais du mal à faire une vraie critique de l'expo : il y avait au moins 8 personnes au mètre carré, il faisait une température en conséquence et l'espace n'est pas facilement navigable. En tout cas, j'ai appris beaucoup de choses sur la vie de Goscinny, à laquelle je ne m'étais jamais intéressée, et sur des projets abandonnés (par exemple la BD du Petit Nicolas qui n'a jamais existé). Et surtout il y a énormément de planches originales d'Astérix et elles sont vraiment fabuleuses à voir. Je trouve dommage que, probablement pour équilibrer, il y ait plein des repros de planches de Lucky Luke imprimées sur toile, ce qui est un peu sans intérêt.

(Sauras-tu identifier le petit René sur cette photo ?)

Dans les expos que j'aimerais bien voir, incroyable, il y a une expo photo au musée d'Orsay : Les petites misères du photographe. Accidents, ratages et surprises dans la photographie au XIXe siècle (lien).

(ils trichent c'est une tof XXe et elle a l'air faite exprès)

LAUREKA   et Tillow, je sais que tu aimes les plis Et les autres aussi.

Quelqu'un est allé voir Fortuny, un espagnol à Venise (Paris, musée Galliera, jusqu'au 7 Janvier 2018) ?

Je me tâte, je connais évidemment ses robes plissées dont certaines sont assez fabulousses zet iconiques, mais je trouve qu'il fait des trucs franchement cheum à côté de ça.

Mais bon, quand même.

Sinon c'est rigolo, comme arte est toujours en phase avec l'actualité expositoire, je viens de regarder un docu sur Goscinny

Ils font souvent ça oui ! Et en plus en ce moment il y a au moins deux expositions Goscinny en même temps (au MAHJ et à la Cinémathèque)

 
  c'est beau.
Je suis via les réseaux sociaux et j'ai dépêché des espions sur place.    
Je ne pense pas pouvoir faire un autre voyage express juste pour voir une expo d'ici fin décembre.    

La Fabrique de l'histoire sur France Q ce matin était consacrée à l'exposition du MAHJ.

Pour eux, c'est dans le cadre d'une semaine consacrée à l'histoire dans la bande dessinée. Lundi ils parlaient de la BD sur l'histoire de France de Venayre et Davodeau qui sort aujourd'hui il me semble.

Je sais pas, justement J'aime beaucoup la robe Delphos et les autres robes plissées, et encore, ça ne marche pas à toutes les époques, elles sont portées très diversement par les gens et par exemple avec une ceinture c'est cheum parfois. En tout cas je trouve ça beau et vraiment iconique (dans Parade's End par exemple, quand le réalisateur veut montrer la beauté sophistiquée de Sylvia, paf c'est le genre de truc qu'elle porte). Par contre, les sacs à patates en velours imprimé, j'ai du mal.

Aucun rapport avec la choucroute, est-ce que des gens sont allés à la Fondation Vuitton récemment ? Si oui, comment avez-vous trouvé les files d'attente ? Il faudrait que j'aille voir à quoi ça ressemble tout de même.

Vu Sophie Calle/musée chasse, esquivé le vernissage de la fiac et Ropac vu The Square, liu bolin, les poirier à la MEP. Debrief bientôt.
Je suis assez impatient de voir l'expo de mon ancienne camarade Camille Henrot au palais de Tokyo. Je vais aussi revoir Hockney pour le plaisir avant que ça reparte aux quatre coins du monde.
Je pense esquiver pop art à Maillol, par contre je suis très excité par «être pierre» à Zadkine, quelqu'un a vu ?
(Est ce que je suis le seul à avoir ça en tête à chaque fois que je prononce le mot pierre ? https://youtu.be/Jyeehl8DMfs )
Les étudiants ont fait Kiefer, la nuit Blanche, Calle, pop art, la mep, Paysage japonais, hockney, et bientôt Vuitton et musée vie romantique. Je leur ai interdit la Fiac, je préfère les voir dans des vrais musées.
Ils seront bientôt prêt pour le Mac/Val puis le Plateau.
Au moins, ils découvrent bien Paris !

Sacré programme ! J'ai plein de camarades qui font la médiation de la FIAC mais je n'ai jamais essayé (je préfère la médiation sur les vieilles pierres, je me sentirais trop nouille sur de l'art contemporain).

Pour Zadkine, il y a au moins Quetzmaki qui l'a vue de très près, mais je ne sais pas si on lui laisse le temps de profiter un peu.

Ça m'intéresserait bien d'avoir tes retours sur ce que tu as vu parce que c'est tout à fait la liste des expositions que je ne vais pas voir en général (et donc je loupe sûrement plein de trucs !).

Entrapercue, je suis passé en coup de vent là-bas.

Le V&A qui fait une exposition sur l'opéra à travers de grandes premières :
 

 

 
   
 
Le site de l'exposition : https://www.vam.ac.uk/exhibitions/opera