Reprise du message précédent :
Tiens, un pote m'a parlé de ça ce week-end : https://www.mnhn.fr/fr/visitez/agen [...] ience-2019
 
Je sais pas ce que ça vaut, sa copine y tient un stand, j'irai peut-être y faire un tour (bon ça a plutôt l'air orienté jeune public).

 
Honnêtement, le Louvre c'est blindé de monde tous les jours, mais pas dans toutes les salles. Si tu veux aller au Pavillon des Sessions, tu peux y aller un samedi à 14h, mais je suis pas sûre que ça intéresse tes enfants
Le meilleur moment pour aller au Louvre c'est le mercredi et le vendredi en nocturne (entre 18h et 21h45, plus c'est tard mieux c'est) mais le vendredi, les antiquités égyptiennes sont fermées, donc c'est un choix à faire.

 
C'est dans toute la france la fête de la science, et c'est très orienté jeune public oui

 
Je trouve qu'il a un charme fou ce musée, je m'y suis éclaté gamin et j'aime toujours refaire des expériences adultes Le côté interactif pour peu que les gamins soit un chouïlla intéressé et prêt à tenter des choses peu être cool après ou avant musée "classique". Je terminerai par "c'est dans le centre".

Bonjour.
L'expo sur Toulouse-Lautrec,à Paris, ça reprend essentiellement les oeuvres du musée d'Albi?Ou pas?

 
http://presse.rmngp.fr/download?id [...] 3530ae-pdf
 
Quand on veut savoir le contenu précis d'une expo, le mieux c'est de regarder le dossier de presse. Il y a généralement la liste complète des oeuvres exposées.

Petit retour sur mon passage au Whitney Museum à New York.
Ce n'est pas le plus connu des musées new-yorkais, mais le Moma est fermé jusqu'au 21 (et je pars le 18), alors je me suis rabattue sur celui ci. Et je regrette pas !
 
Le musée se présente sur 8 étages et est consacré à l'art américain des XXe et XXIe siècles. Ma déception principale vient du fait que le musée occulte régulièrement ses collections permanentes (plutôt d'art moderne) au profit d'expositions temporaires d'art contemporain. Et ça ça me plait moyen

Je vais donc surtout parler ici des collections permanentes, les expo m'ayant un peu laissée de marbre.

J'ai pu apercevoir beaucoup d'oeuvres d'Hopper et de Calder (salles entières dédiées), Man Ray, Pollock, Warhol, Marisol…

La muséographie est un spéciale. Y'a des pans entiers de murs remplis d'oeuvres et sans aucun cartel, avec juste un feuillet récapitulatif nom/artiste. Un peu triste.

Mais sinon j'ai vu de très belles oeuvres, de grands espaces, peu de monde même un dimanche.

Mon oeuvre préférée : Gettin religion de Archibald Motley

La photo rend rien, le bleu est très puissant et attire l'œil de loin normalement.

Je vais au MET demain, j'espère ne pas me perdre, ne pas me faire avoir la foule

Ah ouais, il est puissant ce tableau, je ne connaissais pas du tout.
Bon voyage

Hou, il faudrait que j'y aille la prochaine hypothétique fois que je vais aux stazunis, j'aime beaucoup la peinture américaine du XXe, je trouve ça à la fois intéressant et pas prise de tête, avec souvent un super travail sur les couleurs.
Y a surement du Benton là-bas en plus

J'ai fait mon premier petit tour au MET. Deux visites guidées en français de très bonne qualité (Une "chefs d'oeuvre" qui était un tour aux arts asiatiques, égyptiens, grecs et une art moderne et contemporain).
C'est vraiment un très beau musée. On voit que qu'il n'est pas pénalisé par le palais pour l'aménagement des espace comme au Louvre, ils font ce qu'ils veulent, c'est très agréable à visiter. J'y retourne demain car la je reste un peu sur ma faim et je vais me concocter un itinéraire aux petits oignons.

Retour sur mon exploration du Metropolitan Museum, et d'autres musées new-yorkais listés ci-après.

Déjà ce que je trouve très bien au Met, c'est que le billet est valable trois jours (et aussi valable pour The Met Breuer et The Met Cloisters, mais je n'y suis pas allée). Parfait donc pour convenir à ma manière de visiter les musées qui est d'y aller par touche et pas 8h la même journée. Bon après j'y suis allée que sur deux jours qui étaient bien chargées ceci dit

Comme dit plus haut, pour ceux qui aiment les visites guidées gratuites, le MET en organise en français (et en anglais, mais je pense qu'il doit y avoir plus de monde) sur trois sujets : chefs d'oeuvre, art moderne et contemporain et art américain, j'ai fait les deux premières. J'ai adoré la guide et son côté "je vous montre ce que j'aime et pas forcément ce qui est le plus connu ici", ce sont les approches de guide que je préfère.

Le musée est découpé en ailes historiques et géographiques. A l'exception d'oeuvres contemporaines qu'ils disséminent maintenant partout dans le musée pour faire un écho aux œuvres plus anciennes. Moi qui suis parfois plus fermée à l'art contemporain, je trouve que ça les met en contexte de manière plus abordable.

Je vais pas faire la liste des oeuvres du MET car a) c'est impossible b) vous connaissez sûrement les plus connues et les moins connues, je vais me concentrer sur mes coups de coeur.

J'ai adoré voir les vitraux de Tiffany, dont Autumn Landscape

Et le cycle mural de Thomas Hart Benton, pour lequel j'ai du mal à trouver une photo représentant la totalité de la fresque dans une qualité correcte

Des extraits :

Le Guggenheim m'a, sinon, un peu moins passionnée.
L'architecture du musée est incroyable.

J'y allais surtout pour voir Implicit Tensions: Mapplethorpe Now, avec quelques Mappelthorpe et surtout son héritage (Rotimi Fani-Kayode, Glenn Ligon, Zanele Muholi, etc. ; pour les intéressés). Exposition passionnante où on voit bien que l'influence de Mapplethorpe sur le nu masculin et les portraits de femmes noires, lesbiennes, trans.

De manière générale, les expos actuelles du musée étaient très intersectionnelles. Une expo entière dédiée aux œuvres de femmes (à part Louise Bourgeois, ça m'a intéressée que très moyennement), une expo sur l'identité noire chez Basquiat pour laquelle je n'ai pas fait la queue.

Gros bémol pour les cartels qui ne sont qu'une suite de propos sur l'accession et la revente des œuvres.

Moins artistique mais pas moins intéressant, je suis passée pendant mon séjour au musée de l'Immigration d'Ellis Island.
Le musée est divisé en trois sections :
- Journeys: The Peopling of America - 1550s - 1890. Dédiée à la découverte du continent américain et des premiers immigrants. En soi, ils ont peu d’œuvres ou d'éléments historiques à montrer, alors c'est du panneau, du panneau, du panneau. Je connaissais pas mal l'histoire, un petit reminder n'a pas fait de mal. J'ai trouvé l'expo assez mal organisée ceci dit, il y a des frises chronologiques régulières mais sinon je n'ai pas  compris si l'organisation était thématique ou chronologique. Un peu des deux, on s'y perdait un peu. La vraie valeur ajoutée pour moi, ce sont des extraits de textes (littéraires ou non) d'immigrés qu'ils font lire à voix haute dans des emplacements spéciaux.
 
- Ellis Island's role in immigration history. C'est "le clou" du musée, d'ailleurs, la plupart des visiteurs ne font que celle-ci et ils ne conseillent de faire que celle-ci si on a peu de temps. C'est essentiellement une visite du lieu, avec une succession de pièces où est raconté via des panneaux et/ou un audioguide (qui répète la même chose que les panneaux) la vie des immigrants à Ellis Island. C'est très romancé et mis en scène, avec des objets et des détails sur la vie quotidienne. Je suis bon public, j'ai trouvé ça intéressant. Il y a moyen d'y passer très longtemps car ils ont aussi mis dans chaque pièce des installations audiophoniques pour écouter des témoignages (longs) d'immigrés.

- The Journey: New Eras of Immigration. Sur l'immigration de 1945 à aujourd'hui. Mon intérêt avait décliné, mais c'était essentiellement des panneaux, quasiment aucune oeuvre, je suis restée très peu mais mon copain l'a fait entièrement et a trouvé que ça soulevait sans tabou les problématiques migratoires qu'on aborde avec beaucoup moins de facilité en France.

Les vitraux  
Benton    

Si certains souhaitent voir l'exposition Léonard dans de bonnes conditions.. (et gratuitement)
 

 
/source non fiable à 100%

Vous voulez vous faire une ki-Louvre prévue au dernier moment à l'exposition Léonard de Vinci ? J'ai deux invitations pour deux (donc 4 places) pour le vernissage aujourd'hui de 16h à 21h

Ah ben j'y étais tout-à-l'heure J'avais pas d'invite mais je connaissais quelqu'un qui en avait une.

Queue de fou à Cluny !
C'est nocturne ?

Quelqu'un pour un feedback FIAC / off ?

Ah non, depuis que les études ne m'obligent plus à aller voir plein de trucs, je ne me force plus trop à aller voir des choses qui ne me branchent pas des masses.

Cela dit j'ai pensé à toi, la semaine dernière, j'étais à une soutenance de M2 en design, avec un vrai morceau de performance contemporaine bizarre dedans. Je me suis dit tiens, ça doit être un peu comme ça la vie de Naldo des fois

Ha ha! Non bientôt les nouveaux projets (j'ai une résidence à Bayeux, une résidence dans le 93 avec des projets assez riskyyyy on verra. J'ai aussi envie de lancer une collab avec un très fameux peintre britannique nouvellement installé en Normandie, je me dis merde, si je tente pas ça un jour, je me lancerai jamais !)
Bref, je finis le hs par parler de mes stages avec mes ados, on fait du data design low tech/arty d'après 9h d'observation dans le tram 53, c'est fou ce qu'ils sont bons ces petits.

J'ai aussi répondu à des questions cette semaine pour la thèse d'une étudiante en HEC/normale sup sur les réseaux de résidence d'artiste, le lien avec la carrière et le marché de l'art.

Bref, j'ai pas de passion pour la FIAC spécialement hein, ça reste un truc marchand. Je dis ça mais je vais peut être vendre ma première vidéo tiens ça fait bizarre (d'habitude je fais payer la diffusion, pas la vente)

Allez stop le HS désolé c'est les élèves qui m'épuisent avec leurs histoires

Ben c'est intéressant comme HS et c'est pas vraiment loin du sujet

Tu peux en dire plus sur le data design ? (Je lis pas mal sur la dataviz de données culturelles en ce moment donc ça pique ma curiosité.) C'est ce genre de projets (en tout cas les low tech) ?

https://intramuros.fr/les-data-nouv [...] du-design/

J'y suis passée ce midi mais déjà trop de monde pour moi. Je la trouve assez austère comme expo.

Je t'envoie le sujet en mp (on s'appuyait aussi sur cette expo 1-2-3 data, d'ailleurs leur site est dead à espace Electra, et aucun catalogue publié...bravo pour les traces). J'ai pas encore publié les résultats, le rendu est demain (mes 38 élèves bossent 4 jours dessus, 10-18h tous les jours alors que CE SONT LES VACANCES ! Impressionnants ces ados )

Ils ont quel âge ?    

16-17

J'ai annulé ma montée sur Paris, à cause du temps... Si j'avais su

 
Merci !  
 
Au moins tu les as bien intéressés au truc on dirait, félicitations parce que c'est pas non plus les âges les plus évidents si jeune Mabuse
 

 
Je la trouve assez troublante aussi, je développerai un peu plus tard, là j'ai une crise de flemme, mais y a des trucs à dire.

Or doncques, un peu à chaud et sans avoir pris de notes, YOLO.

Léonard de Vinci (Paris, musée du Louvre, jusqu'au 24 février 2020)

Site de l'exposition : https://www.louvre.fr/expositions/leonard-de-vinci

Livret d'accompagnement : http://mini-site.louvre.fr/trimest [...] de_vinci/?

Il y a donc un livret d'accompagnement, on peut peut-être commencer par là, qui se télécharge ou se prend (j'espère qu'ils en ont prévu assez) à l'entrée de l'exposition. Format ±A6, couverture anthracite, titre blanc, sobre et sans fanfreluches. On y trouve les textes d'introduction, les cartels et les commentaires, et il est absolument nécessaire si on est un minimum curieux voire même si on ne l'est pas, car l'exposition fera naître des questions de type qu'est-ce que c'est et pourquoi c'est là. De plus, avec l'affluence, les cartels au mur ne seront pas toujours accessibles. Et surtout, ils ne sont pas commentés, c'est dans le livret que cela se passe.

On imagine que c'est pour tenter de gérer la foule, et d'éviter le syndrome du lumbago devant le cartel écrit en tout petit dans le noir pendant que dix personnes se démanchent le cou derrière pour essayer de voir. Mais ça fait une drôle de visite au final, par exemple là je visitais avec quelqu'un, c'est surtout pour taper la causette devant les tableaux en mode Bidochon, pas pour avoir le nez dans mon livret, donc j'ai regardé deux-trois notices en passant mais la plupart du temps on avait le nez sur les œuvres plutôt, pour en profiter et pour en causer, mais pas avec toutes les informations qu'on aurait pu vouloir. Bref, si on veut tout savoir et comprendre, je pense qu'il faut visiter en mode polard qui révise le nez dans son truc.

Si on ne pige pas que ça marche comme ça, on va voir une juxtaposition d'œuvres fort belles (de Léonard et des invités, genre il y a le Condottiere <3) mais dont on ne saura pas toujours ce qu'ils font là, et on se posera plein de questions. Pourquoi ce tableau d'un contemporain ? Pourquoi une photo infrarouge de cette œuvre en particulier ? Que faut-il comprendre et regarder dessus, comment la lire ?

Cette fois, on avait fait le choix de la visite vouée au plaisir et au commentaire esthétique, donc sans bouquins et sans histoire de l'art, en profitant simplement de ce qu'on voit, mais on a dû sortir plusieurs fois du trip pour chercher des réponses à nos questions, d'autant que le peu de textes affiché est parfois sibyllin.

L'exposition est organisée en quatre parties :
1. Ombre, lumière, relief
2. Liberté
3. Science
4. Vie

Oui, les titres sont un peu économes À l'opposé, les gens qui ont fait les panneaux d'introduction ont parfois un peu craqué (et la façon dont les introductions de parties sont réalisées les rend difficilement lisibles, c'est dommage ). On commence en face du panneau d'introduction (dont la décalco avait déjà perdu une lettre avant l'ouverture officielle de l'expo, bande de radins) avec un texte un peu énigmatique. On y lit que « la révolution léonardienne tient en quelques mots. Afin que ses figures possèdent, dans un espace infini constitué d'ombre et de lumière, la réalité de la vie, il apprit à leur donner, par l'invention d'une liberté graphique et picturale sans pareille, la nature du mouvement. »

La première partie de l'exposition parle de sa formation et des influences qu'il reçoit de Verrocchio, avec une belle sculpture de ce dernier, avec une belle mise en scène dramatique en ombre et lumière, ça colle au texte d'introduction de cette partie. On y voit des études de drapés assez fabuleuses, qui ont l'air d'être des dessins mais sont en réalité peintes sur toile. C'est d'une finesse incroyable, et on se réjouit quand on arrive à mettre le nez dessus (je ne sais pas ce qu'il en sera en affluence nominale).

Donc voilà, on se dit qu'on a compris jusqu'ici, mais paf, introduction de la deuxième partie et « La forme n'étant qu'une illusion que le monde, dans sa perpétuelle mobilité, ne cesse d'arracher à elle-même, le peintre ne peut en saisir la vérité que par une liberté de l'esprit et de la main capable de nier la perfection de la forme. Cette négation, dans le dessin, est un assaut violent contre la forme, une juxtaposition immédiate d'états incompatibles qui ne laisse parfois rien subsister que le noir. »

Dans cette partie, de très nombreuses études, certaines toutes petites, et des tableaux de contemporains ou de prédécesseurs. Et on commence à voir évoluer la peinture de Léonard de Vinci alors que le type physique de ses personnages n'est pas encore défini. On nous parle aussi de certains mécènes (dont Ludovic le Maure à Milan) et d'élèves de l'atelier de Léonard, dans le couloir entre les deux moitiés de l'exposition. On arrive à la troisième partie et on ne va pas se mentir, on est un peu là pour ça Parce que c'est là qu'il y a les carnets (certains minuscules !), les dessins anatomiques, les concepts d'hélicoptères, et le fameux Homme de Vitruve… enfin, les andouilles qui se succèdent devant pour prendre une photo dégueu au smartphone

Ben je ne l'imaginais pas comme ça, et par ailleurs il y a des dessins qui tabassent, avec une délicatesse dans l'usage de l'encre ou de la sanguine, une capacité à rendre le relief que trahissent les photos du catalogue, qui « aplatissent » un peu les croquis. Et surtout, aucune autocensure : le gars se réveille le matin, il se dit tiens aujourd'hui je ferais bien de l'astrophysique, on va voir ce à quoi on peut réfléchir. Ou bien tiens, je vais tenter la quadrature du cercle, j'en ai assez de la mécanique des fluides, j'en ai déjà fait hier.

Il y a un peu de chevauchement avec la dernière partie, consacrée aux tableaux célèbres (certains disparus mais qui ont influencé les contemporains) car si je me souviens bien c'est dans cette salle qu'est accrochée la copie de la Cène qui est habituellement déposée dans la chapelle du musée de la Renaissance à Écouen. Et on passe donc au portrait d'Isabelle d'Este, à la Bataille d'Anghiari (inachevée et disparue), à Léda, etc. Tout au long de l'exposition sont disposées des images par réflectographie infrarouge, mais pas toujours avec l'œuvre en face, donc on ne peut pas toujours jouer aux sept erreurs entre le tableau et le dessin sous-jacent.

Les cimaises sont discrètes, grises et bleu sombre, le dispositif muséographique est très discret, genre on a voulu faire sobre et de bon goût. Les kakémonos qui séparent les parties sont imprimés sur une sorte de plastique translucide, et projettent donc une ombre qui dédouble les lettres et nuit à la lecture, c'est un peu dommage. Les œuvres sont plutôt bien mises en valeur, mais on était avant l'ouverture officielle et ce n'était déjà pas évident de naviguer entre les feuilles de carnets par exemple, et il faisait très chaud.

On sort de là assez ébloui visuellement et assez admiratif de certains aspects de la préparation, par exemple il y a eu de très nombreux prêts de beaucoup d'institutions, et je ne savais pas que la couronne d'Angleterre avait plein de dessins de Vinci. On est aussi intellectuellement un peu sur sa faim si on n'est pas resté collé au livret, et peut-être un peu désorienté par la juxtaposition de certaines œuvres.

C'est un peu frustrant, ça donne envie de revenir tout seul en vieux grognon avec son livret pour tout lire et passer deux heures là, mais il faudrait s'organiser trois mois en avance et je sais pas faire ça

Alors j'hésite, parce que tout ça m'a bien donné envie d'un beau livre sur Léonard de Vinci mais il faut choisir son camp. Bon, déjà, il y a le camp des Citadelles et Mazenod soldés à 199€ mais mon portefeuille n'est pas dans ce camp-là Pour le reste, Taschen a fait un livre avec tout l'œuvre peint (30€ je crois) et un autre avec tout l'œuvre peint et graphique (40€), les deux avec de très belles reproductions et surtout des gros plans assez magnifiques sur les détails. Le catalogue de l'exposition, quant à lui, est à 35€ et montre les reproductions d'œuvres de l'exposition, en particulier les beaux dessins du début, mais en se roulant moins dedans.

Donc je dirais que pour l'aspect esthétique c'est plutôt les Taschen, et pour le côté instructationnel ça serait le catalogue, mais il faudrait d'abord passer du temps à le feuilleter parce que les textes affichés dans l'exposition font un peu peur

Edit : ah, et il y a une visite en RV à la fin mais je n'ai pas essayé, on est supposé être huit minutes en tête à tête avec la Joconde, mais je ne sais pas en quoi ça consiste. Quant à la Joconde elle-même, comme elle a rejoint sa place dans la salle des États repeinte (j'ai pas encore fait un tour pour voir ce que ça donne, tiens), il n'est pas dit qu'il soit facile de la voir en complément de l'exposition, ou alors en refaisant la queue, je ne sais pas.

Edit bis : si jamais je fais une installation d'art contemporain un jour, je prendrai le thème des pavés.

Merci pour Da Vinci
 
Sinon quid de l'expo Tolkien à la BNF?

Pas vu mais c'est au programme.  
 
Hier, j'ai vu La Collection Alana au musée Jacquemart-André :

@biezdomny : merci pour le CR de Vinci  
Rien sur le disciple ?  

Je suis allée faire l'expérience en réalité virtuelle de l'exposition Léonard de Vinci.
 
Je pense qu'il y a plusieurs écoles :
 
- les gens qui ont jamais fait de VR et qui vont trouver ça impressionnant, pendant la minute durant laquelle on se sent vraiment en VR
- les gens qui connaissent pas la Joconde, qui vont apprendre des détails intéressants
- les technophiles qui vont trouver la VR de très piètre qualité, en mode esthétique des 90's ratée
- les myopes, qui ne vont rien voir car ils auront mal calibré le casque

Je garde toujours mes lunettes pour la RV, parce que sans je n'arrive pas à trouver le casque  
 
Si j'ai bien compris la description que j'en ai vue dans un article, il y a un tête-à-tête avec le tableau qu'on peut regarder de très près, et il y a ensuite une sorte de reconstitution de l'espace de la loggia où se trouve le modèle. Ça rendait bien ? (pas trop disco/cheap/pixellisé ?)

 
Je trouve que la première partie, le tête à tête avec le tableau, ne nécessite pas de la VR pour être intéressant. Une vidéo aurait pu suffire. Surtout que moi, myope mais ayant gardé mes lunettes, je voyais vraiment rien d'un oeil et très mal de l'autre Mes collègues bigleux ont le même ressenti. Le résultat est très pixellisé, la modélisation 3d de Mona Lisa est cheap. La représentation du paysage de l'époque et à mon sens pas très réaliste.
Mais j'ai bien aimé être dans un avion au-dessus du sol, j'ai des plaisirs simples.

C'est là qu'on a un peu envie de dire merci au CRMF de diffuser de belles et grandes photos de certains tableaux

https://upload.wikimedia.org/wikipe [...] ouched.jpg pour les gens qui veulent lui chercher des boutons

Merci pour ce retour !

L'expo Mondrian à Marmottan est très courte (1/2h en lisant tous les textes, mais sans audioguide). Les toiles sont variées et très très chouettes, c'est une exposition très accessible. Ce samedi à 16h le coupe-file à annihilé notre temps d'attente et il n'y avait pas foule.

Je recommande, même si le rapport prix/quantité d'œuvres est trop élevé.

L’Art en broderie au Moyen-Age, Musée de Cluny, jusqu’au 20/01
 
Tu veux te vider la tête en contemplant des trucs qui n’ont rien à voir avec ta vie, avec le monde contemporain ?
Entre ici, Jean Moulin.
 

Fragment d’aumônière : Fauconnier, vers 1340
© Lyon, musée des Tissus et des arts décoratifs
 
Présentation : des tissus brodés exposés derrière des vitrines, dans le frigidarium. Ce n’est pas très engageant comme mot, frigidarium, en ce moment, donc je précise que c’est bien chauffé - et que ça fait un espace d’expo toujours aussi classe.
Public clairsemé - pas étonnant hors we, hors vacances scolaires, hors saison touristique.
 
Des tissus brodés, donc, essentiellement liturgiques, essentiellement luxueux (soie, or, perles), essentiellement issus du musée, même s’il y a aussi des prêts venant de trésors d’églises, de Cologne, du V & A, etc...présentés par ordre chronologique (13e-15e pour la plupart) et par zone géographique, suivant les centres les plus réputés pour leur broderie au fil du temps (Angleterre, France, Italie, Allemagne).
Il y a quelques ponts lancés avec les autres arts du Moyen-Age - tapisserie, retable, ivoire, manuscrit, reliquaire...et un petit pont lancé avec l’art contemporain (broderies des étudiants de l’école Duperré) pour montrer que la technique survit de nos jours, je présume. Mais dans l’ensemble, c’est une expo très pédago, synthétique, resserrée sur son sujet : broderie, Moyen-Age, par qui c’était fait, comment c’était fait, pour qui c’était fait.
On rencontre toujours le même problème esthétique dans ce type d’expo : les couleurs sont passées, des fils ont été tirés, des perles sont tombées...mais il y a quand même des oeuvres qui font de l’effet. Le carapaçon du cheval d’Edouard III, la mitre de la Ste Chapelle, le devant d’autel de l’abbaye de Vallombreuse à Florence, le livre d’heures d’Isabeau de Bavière (ça m’émeut toujours de voir l’objet familier d’un personnage lointain, je suis bon public).
Le parcours est clair, les techniques sont bien expliquées, les oeuvres bien éclairées : c’est concis, c’est joli, j’ai beaucoup aimé.
 
 
 

   idem, d'autant plus quand c'est l'original, notion à laquelle je ne voue pas un culte mais qui parfois ajoute vraiment un truc niveaux émotions.

L’Age d’or de la peinture anglaise, Musée du Luxembourg, jusqu’au 16/02
 
Ce sont des tableaux venus du Tate Britain, exposés dans une déco qui se fait beaucoup : chaque salle dans une couleur vive différente, je vais appeler ça la déco « macarons ».
Je ne suis pas fan du Luxembourg, qui fait partie de ces petits musées chers, très prisés des personnes âgées et mal agencés.
Là, par exemple, les portraits grand format peints par Reynolds et Gainsborough sont exposés dans la première salle, qui ressemble à un couloir plutôt qu’à une salle et je trouve que l’on manque vraiment de recul pour les regarder.
 
Le discours est un peu superficiel mais il est clair : « l’âge d’or » correspond au règne de George III 1760-1820, période d’essor pour l’Angleterre et période où le marché de l’art se réorganise pour séduire une nouvelle clientèle de riches bourgeois.
C’est un « âge d’or » sur le plan économique plutôt que sur le plan esthétique, en fait. Il a fallu que je tourne longtemps, longtemps, dans ces petites salles pour trouver un intérêt à cette peinture. J’ai beaucoup de mal avec les couleurs, en particulier, ces tons terreux, mélangés à des gris et des roses affreux, on dirait que le chat a vomi le milkshake à la fraise. La campagne anglaise, dans des verts flous, les chiens de chasse et les enfants dans leur tenue de Mardi gras, ça ne me plaît pas - même si c’est intéressant de voir ce qui plaisait et se vendait à l’époque. Martin, Turner et autres romantiques putassiers échevelés, je n’adhère pas non plus. Finalement, ce sont les portraits de Reynolds et Gainsborough que j’ai appréciés, dans le genre kitsch, un mélange bizarre de poses maniérées et d’expressions naturelles, de grands aplats vaguement esquissés et de détails précis. Vraiment curieux
 

The Archers, Joshua Reynolds, 1769, Tate Britain
 
 
 

Et pas un mot sur le John Martin à la sortie, c'est un scandale !

Bah si, j’ai dit un mot : putassier