Reprise du message précédent :
C'est quoi ce smiley trop choupi

Ca me fait penser, en parlant de chien peint.

Un détail d'un tableau au musée d'archéologie de Dijon (edit, ou peut-être plutôt les Beaux-arts en fait)

Je vous poste la vache dès que je la retrouve

Fin du Moyen Âge ? Si oui c'est pas du jeu, la peinture médiévale est WTF un jour sur deux

Mais enfin, il y en a vraiment sur ce topic qui ne connaissent pas ce tableau ?
 

Ça m'a donné envie d'aller voir ce qu'ils ont dans les collections au musée des Beaux-Arts de Dijon, c'est un voyage intéressant
 
Il y a un système de recherche avancée dans les collections en ligne (bien !) et on peut chercher soit en saisie libre (bien !), soit dans une liste hiérarchisée de termes choisis (encore mieux !). Je me dis tiens, on doit pouvoir choisir si on veut de la peinture ou de la sculpture.
 

 
 
 
Edit : Gusano >  

Tu trouvais le smiley mignon, je pensais que tu aurais apprécié la toile complète !

Le propos de l’expo ne m’a pas intéressée, je ne suis pas curieuse des collectionneurs, de la façon dont ils conçoivent leurs collections, etc...donc pour moi c’était une accumulation de belles choses, juste pour le plaisir des yeux  
Ceci, moi aussi j’apprécie de plus en plus les expos instructives, alors qu’avant je cherchais avant tout à voir de belles choses.
 
Le chien de Daphne et sa gueule de vieux noceur fatigué, il vaut le coup d’oeil  
Les chiens de Gusano ne me disent rien du tout, je ne connais pas.
 
 
 
 

J'en ai une bonne reproduction en pleine page dans le Taschen Michel-Ange (j'aime bien me faire offrir des cadeaux de Noël qu'il faut lire avec un palan) et c'est tout de même pas pareil. C'est plus « plat ».

On parle beaucoup de la numérisation des collections, des modèles 3D à voir sur les sites de musées, des expositions virtuelles, des musées en ligne, etc. Ça fait un peu vieux con, mais rien, rien ne remplace le contact avec l'objet. Même une très bonne photo ne rend pas, à l'heure actuelle, la superposition des traits, l'épaisseur de l'encre ou la sensation qu'elle rigidifie presque imperceptiblement le papier, ou bien dans ce cas particulier les opacités variables des traits, opposés à l'aspect à la fois doux et crayeux de la sanguine du dessin recouvert. Et la modélisation 3D a son propre jeu de problèmes.

Je dis pas que ça n'est pas utile, bien au contraire, c'est inestimable d'avoir de bonnes photos (disponibles) des œuvres, d'avoir des inventaires bien indexés, etc. Ça a des kilotonnes d'usages ! Mais pas celui-là. Et quand on se trouve tout à coup face à la vraie chose, des fois on prend une vraie baffe.

Cacedédi à la visite de la salle Piette au MAN avec la vraie Dame de Brassempouy, pendant qu'on y est

Mais tellement plus un million.
Le bleu Patinir, ça rend que dalle en photo, alors qu'en vrai, là, ce petit machin rikiki vieux de 500 ans (ça doit faire une feuille A4), c'est tellement bleu que ça fait tomber les dents :

Et voilà, c'est malin, j'ai envie de retourner au Prado

Là, tu prêches une convertie. Au début, quand j’allais voir une expo, j’avais envie de prendre le catalogue à la sortie pour me souvenir de ce que j’avais vu. Mais c’était toujours une grande déception de feuilleter le catalogue : les couleurs ne sont pas les mêmes, les dimensions ne sont pas restituées, tout paraît plat.
 

J’allais te dire, il y en a un au Louvre, mais vu qu’il est maintenant au même étage que la Joconde...aller à Madrid paraît plus simple, finalement  

Pff, j'ai voulu le voir la dernière fois que je suis allée au Louvre, que dalle, salle fermée, alors je suis allée cramer des idoles païennes devant le Pandémonium à la place

That's the spirit

V'nez on monte Ocean's 8 et on vole le Pandemonium et on se l'accroche chez nous à tour de rôle.

Mais TROP.

J’en voudrais pas dans mes chiottes Au risque de me faire bannir du topic, je vous avoue que je ne l’aime pas. Ça manque de nuance, non ? C’est trop romantique, c’est uniformément rouge.

 
Je proteste, ça n'existe pas

Subtilement romantique est déjà trop romantique.

Allons, un peu de romantisme, ce n'est pas la fin du mond…
 
… ah si, oups  
 

(The End of the World, John Martin, 1853)

Pololo

Rha lovely

De nos jours, il pourrait cartonner comme illustrateur de Fantasy.

 
Il en faisait déjà à l'époque
http://www.campbell-fine-art.com/items.php?id=1069

Comment ça pète la classe quand même.
Purée ça et le roman gothique, je suis vraiment une greluche.

Back Side / Dos à la mode (Paris, musée Bourdelle, jusqu'au 17 novembre 2019)

Je pense qu'il faut être fan de haute couture contemporaine, ce qui n'est pas mon cas, donc j'ai passé l'exposition entre et

Il s'agit d'une exposition hors les murs du musée Galliera (musée de la Mode de la Ville de Paris), qui est coutumier du fait. J'avais vu, il y a quelques années, l'exposition consacrée à la couturière Mme Grès, et ils en ont aussi fait une sur Balenciaga plus récemment, toujours chez Bourdelle. Le musée est l'atelier du sculpteur (né dans les années 1860), que vous connaissez peut-être au moins pour l'Héraklès visible au musée d'Orsay :

C'est un petit musée très agréable (et gratuit pour ce qui est des collections permanentes), avec une sorte de petite cour jardinesque devant, un deuxième jardin à l'intérieur, et un bâtiment un peu composite avec des parties ajoutées plus tard. On peut visiter un grand hall contenant les plâtres monumentaux, plusieurs pièces-ateliers (de sculpture, de peinture), un espace d'exposition temporaire et une terrasse couverte. Dans le cas d'expositions comme celle-ci, les objets sont disséminés un peu partout : une partie est hors de l'espace d'exposition à proprement parler, dans les collections permanentes.

Le thème de l'exposition est le dos comme objet de mode ou oublié par la mode. L'exposition s'ouvre par une introduction dans le hall des plâtres, avec cinq tenues de soirée présentées, de dos donc, celle de l'affiche, une robe noire très découpée, mais aussi par exemple une robe Chloé par Lagerfeld avec un dos couvert d'une broderie en forme de pommeau de douche qui fait ruisseler des brillants sur la robe. Voir les tenues elles-mêmes est intéressant. Je pense à cette robe de Givenchy portée par Cate Blanchett à Cannes. Le dégradé des couleurs sur les volants est très différent et plus subtil que sur les photos. On voit aussi l'aspect robe d'un jour, avec des volants non ourlés et en cours d'effilochage.

Il y a aussi des ensembles de Rei Kawakubo / Comme des garçons dans l'atelier de sculpture, et un corset en métal argenté, sculpté de roses, d'Alexander McQueen dans l'atelier de peinture. L'exposition elle-même commence par un collage de photos de défilé de mode, dans lesquels une tenue est souvent résumée à un cliché de face pour gagner du temps. Puis on passe aux choses sérieuses avec, dans l'escalier, la fameuse robe fesses nues de Mireille Darc dans Le grand blond puis, en bas, une traîne de cour fin XIXe en soie moirée (elle est tissée avec des lamelles de métal) et brodée d'or. Ça parle de fétichisme du dos (le grand truc de Yohji Yamamoto apparemment), de dos négligé (les gilets du XVIIIe dont on ne brodait que le devant puisqu'on ne retirait jamais sa veste), de dos qui porte des trucs (des sacs, d'autres personnes dans ce défilé WTF de Rick Owens, des ailes), de dos corseté (chez Gaultier, ou dans une camisole de force) et de dos à message (vestes militaires ou de police, vestes peintes de slogans).

La haute couture c'est un métier sérieux je vous dis.

Les parallèles avec les œuvres du musée Bourdelle ne sont pas toujours évidents mais certains sont esthétiquement satisfaisants, comme cette Victoire en symétrie avec une tenue ailée de Thierry Mugler.

Au chapitre des trucs qu'on a appris, je coche « valet caudataire » (affecté au portage de la traîne de quelqu'un de plus important que lui). J'ai aussi lu dans l'exposition que la censure au cinéma, qui trouvait que les seins c'est pas bien, a conduit à une débauche de dos nus qui, eux, étaient permis. J'ai noté une citation de Vogue en 1920 sur le sujet :

Je vous laisse méditer là-dessus

Parmi les pièces anciennes, on notera la traîne de cour déjà citée, datée de vers 1880, l'inévitable robe du XVIIIe siècle à « pli Watteau » dans le dos, une robe de soirée des années 1920 et une tenue de Poiret qui imite une tournure du XIXe siècle. Je ne sais pas trop comment conclure ce CR donc voici une combinaison Jean-Paul Gaultier qui, euh, comment dire, reflète le goût de son époque.

Ah si, un truc marrant : sur la terrasse au dernier étage, un grand écran passe des extraits de films choisis : M le Maudit avec sa marque dans le dos, etc. Et j'ai vu trois fois se répéter la même chose : un visiteur ou une visiteuse d'un certain âge (la soixantaine) qui pointe l'écran du doigt au moment où apparaît Mireille Darc dans Le grand blond et dit « regarde, c'est ce passage, là, là » à un visiteur plus jeune. Le dos de Mireille Darc, transmis au travers des générations

Ah, je connaissais le valet caudataire
Sympa la robe JPG x Vasarely  
Y a quand même quelques trucs intéressants dans l'expo, merci pour le CR

J'adore la combi JPG et je serais ultra-bonnasse dedans.

 
Je veux la robe avec le pommeau de douche pour les canicules.
J’aime beaucoup Bourdelle, sinon.

 
A bien entendu ne pas confondre avec le mirebalais.

Si une Ki-Louvre Egypte est organisée, ça me ferait bien plaisir de me joindre à vous, j'ai également la possibilité de faire entrer un +1.

Sur la route du Tokaido, musée Guimet, jusqu’au 07 octobre
 
Infos pratiques : expo dans la rotonde, non climatisée. 25’ d’attente pour entrer, un 1er dimanche du mois.
Présentation : estampes sous vitrines dans des salles sombres.
Discours : il n’y en a pas. Titre, date, auteur et des renseignements géographiques.
 

 
La route du Tokaido reliait Edo à Kyoto, de la ville du shogun à celle de l’empereur, une route importante avant l’ère Meiji. L’expo montre 2 recueils d’estampes inspirés par ses paysages : l’intégralité des Cinquante-trois stations du Tokaido, estampes d’Hiroshige publiées en 1833, qui constitue la plus grande partie de l’expo. Et un album d’estampes qui appartenait à Victor Segalen, Tokaido processionnaire publié en 1863, dont 1/4 des feuilles environ est présenté.
 
Je suis passée très vite devant les Hiroshige, je ne les ai même pas toutes regardées, il faisait trop chaud, il y avait trop de monde et ça ne m’accrochait pas. En revanche, j’ai beaucoup aimé les estampes de l’album Segalen, j’aurais voulu le voir en entier. C’est surtout la composition qui m’a plu, une fumée qui s’élève au premier plan et coupe l’image en deux, par ex, où une scène de spectacle qu’on voit du point de vue d’un des acteurs...c’est inventif et ça paraît encore très moderne.
 

(Les 2 images sont des photos de l’album de Segalen, trouvées sur le compte twitter du musée Guimet)

Très bel article sur la lionne de Nimroud dans le Monde (abonné)
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/art [...] 00055.html
(Lionne dont l'étreinte sensuelle me fait penser au tableau de Delacroix)

Et un autre sur vos problèmes de salle au Louvre https://www.lemonde.fr/culture/arti [...] _3246.html

Et comme il y a beaucoup d'amoureuses et d'amoureux du Louvre, je glisse ici quelques photos de mon photographe de père (mp moi si vous voulez voir le lien de toute la série exposée)

 
J'avais beaucoup ri devant des tableaux médiévaux avec des lions aux Beaux-Arts de Dijon justement  
 

 

 

 
Et un dragon :
 

 
 

La tronche du dernier lion  
 
Ça me fait penser à ce passage d’Une vie de Maupassant

C'est le même stagiaire qui a peint les animaux

Puisque vous aimez les lions avec des expressions improbables
 

 
Plateau en faïence stannifère (détail), décor polychrome grand feu
Moustiers (Var) - vers 1750
 
La scène mythologique au centre de la pièce présente le triomphe de l'Amour, nous pouvons effectivement lire sur le drapeau porté par un ange "omnia vincit amor"
 
Musée de la Faïence - Moustiers-Sainte-Marie
 
Je l'ai visité hier et j'ai vachement la flemme de vous faire un compte rendu. A la place, je vous offre :
 
- la photo complète du plateau supra :
 

 
- des bonhommes divers : Créations contemporaines - Gérard Lachens
 

 
- Plat, décors de festons et trois poissons dans le bassin - Moustiers - vers 1650. Soufflé de voir l'apparence moderne de ces poissons dessinés il y a plus de 300 ans.  
 

 

L'assiettologie, une de mes sciences favorites  
 
Le dernier est à la fois mignon et moche, j'arrive pas à me décider.

Y a un petit côté Quentin Blake, l'illustrateur des livres de Roald Dahl, je trouve

Bonjour à toutes^^,
 
un retour sur l'expo Berthe Morisot ?

 
On en a eu au moins un, mais il est plutôt minimaliste